Pourquoi ne pas inviter Smail Mehnana à Aokas pour la sortie de la traduction en français de son livre sur l'identité?
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Pourquoi ne pas inviter Smail Mehnana à Aokas pour la sortie de la traduction en français de son livre sur l'identité?
Ali Kaidi
Pourquoi ne pas inviter Smail Mehnana pour la sortie de la traduction en français de son livre sur l'identité?
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Azul- Nombre de messages : 29959
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Re: Pourquoi ne pas inviter Smail Mehnana à Aokas pour la sortie de la traduction en français de son livre sur l'identité?
Smaïl Mehnana. Philosophe, université de Constantine : Philosophie n’est pas hérésie
Elwatan; le Mercredi 24 Decembre 2014-Ce genre de manifestation scientifique favorable à l’échange des idées et l’émancipation du débat n’est-il pas supposé germer dans l’enceinte universitaire ? Et, mis à part la presse indépendante, qu’en est il, actuellement, des espaces d’expression ?
Malheureusement, et sous prétexte d’une certaine réserve qu’on impute, à tort, à l’aspect académique de l’Université, celle-ci n’ose plus initier de débats, ou laisser libre cours à la réflexion des différents courants de pensée, la plupart des colloques et des séminaires universitaires sont cantonnés dans des démêlés étroits de spécialistes. Il est grand temps pour ouvrir un débat sur la liberté académique afin que l’on puisse franchir ce seuil qui nous permettra de dresser les questionnements les plus pressants, voire les plus audacieux. Concernant les espaces de débats dans la presse dite indépendante, le cas des chaînes de télévision récemment lancées est édifiant ; elles sont dépourvues de véritables espaces de débats intellectuels libres ; pire encore, les plus besogneuses parmi ces chaînes satellitaires font sombrer leurs téléspectateurs dans les bassesses les plus indignes par leur discours populiste exécrable.
-Dans un environnement où la médiocrité des discours ambiants dans la société, consacrés à la faveur du discours indigent et populiste des hommes politiques, d’une part, et la baisse du niveau des apprenants dans le système éducatif algérien, d’autre part, est-il évident de saisir un auditoire où trouver écho aux rhétoriques sophistiquées de la pensée philosophique ?
Chez nous, la pensée philosophique est condamnée à rester élitiste, exclusivement dans le microcosme des spécialistes. Cela s’explique d’abord par cette résistance culturelle à tout questionnement philosophique qui menacerait les prétendues convictions héritées, en termes plus clairs, de la culture arabo-musulmane et qui prend la philosophie pour hérésie, voire une déviation de l’orthodoxie religieuse, et cela depuis Abu Hamed El Ghazali qui a excommunié les philosophes. Il ne faut pas non plus exclure la démission des enseignants de philosophie qui portent une autre part de responsabilité, étant également à l’origine de ce black-out. Il se trouve qu’eux mêmes — les enseignants de philosophie — se refusent de «penser», ou plus justement de poser les vraies questions, d’interroger le présent, et de s’engager dans une réflexion authentique sur les problèmes actuels, les questions posées par la réalité vivante et mouvante, car il s’agit du devenir de la société. De nos jours, la plupart se contentent d’écrire et de publier des thèses de recherches scientifiques généralistes sur la philosophie et son histoire, tout ce qu’il y a de plus formaté.
-La médiocrité du discours politique des dirigeants algériens est-elle la conséquence de la marginalisation de l’intelligentsia algérienne dans les cercles de faiseurs de décisions ? Et d’autre part comment expliquer vous la versatilité et le silence complice des élites appelés à des postes de responsabilité ?
Cette relation alambiqué et perplexe entre le pouvoir et les intellectuels n’est pas un phénomène nouveau, la méfiance algérienne de l’intelligentsia remonte à la guerre de libération, voire à d’autres moments historiques plus lointains. Depuis lors, le «réductionnisme» et la politique de paupérisation règnent sur la quasi-totalité des entreprises culturelles, et même l’Université qui fut un certain temps un levier d’émancipation et un regroupement de forces de pression a été «neutralisée» et écartée des débats d’idées, de la vie culturelle et de la chose politique, il est clair que cela s’est opéré avec préméditation par la force d’une politique sciemment prescrite.
Quant au silence et la complicité de certains intellectuels, cela peut s’expliquer, pour les plus en vue et les plus introduits dans l’establishment, d’abord par leurs intérêts personnels, preuve en est qu’ils se sont tous enrichis ces derniers temps. Car ils ont tous été achetés et placés dans des postes, payés sans travailler, ni même faire acte de présence ; d’autre part, on peut également expliquer cela par cette relation incestueuse entre le système politique et quelques intellectuels qui l’ont soutenu pendant la décennie noire et d’une manière inconditionnelle contre l’assaut de l’islamisme et du terrorisme. Le pouvoir leur renvoie l’ascenseur sous forme d’une récompense pour services rendus.
Azul- Nombre de messages : 29959
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Re: Pourquoi ne pas inviter Smail Mehnana à Aokas pour la sortie de la traduction en français de son livre sur l'identité?
https://www.dzairnews.com/articles/elwatan-smail-mehnana-philosophe-universite-de-constantine-philosophie-n-est-pas-heresie
Azul- Nombre de messages : 29959
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Re: Pourquoi ne pas inviter Smail Mehnana à Aokas pour la sortie de la traduction en français de son livre sur l'identité?
https://www.youtube.com/watch?v=MHtxXNUS3O8
Azul- Nombre de messages : 29959
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Re: Pourquoi ne pas inviter Smail Mehnana à Aokas pour la sortie de la traduction en français de son livre sur l'identité?
Philosophie n'est pas hérésie
Smaïl Mehnana. Philosophe, université de Constantine
Mohamed Staifi Publié dans El Watan le 24 - 12 - 2014
-Ce genre de manifestation scientifique favorable à l'échange des idées et l'émancipation du débat n'est-il pas supposé germer dans l'enceinte universitaire ? Et, mis à part la presse indépendante, qu'en est il, actuellement, des espaces d'expression ?
Malheureusement, et sous prétexte d'une certaine réserve qu'on impute, à tort, à l'aspect académique de l'Université, celle-ci n'ose plus initier de débats, ou laisser libre cours à la réflexion des différents courants de pensée, la plupart des colloques et des séminaires universitaires sont cantonnés dans des démêlés étroits de spécialistes. Il est grand temps pour ouvrir un débat sur la liberté académique afin que l'on puisse franchir ce seuil qui nous permettra de dresser les questionnements les plus pressants, voire les plus audacieux. Concernant les espaces de débats dans la presse dite indépendante, le cas des chaînes de télévision récemment lancées est édifiant ; elles sont dépourvues de véritables espaces de débats intellectuels libres ; pire encore, les plus besogneuses parmi ces chaînes satellitaires font sombrer leurs téléspectateurs dans les bassesses les plus indignes par leur discours populiste exécrable.
-Dans un environnement où la médiocrité des discours ambiants dans la société, consacrés à la faveur du discours indigent et populiste des hommes politiques, d'une part, et la baisse du niveau des apprenants dans le système éducatif algérien, d'autre part, est-il évident de saisir un auditoire où trouver écho aux rhétoriques sophistiquées de la pensée philosophique ?
Chez nous, la pensée philosophique est condamnée à rester élitiste, exclusivement dans le microcosme des spécialistes. Cela s'explique d'abord par cette résistance culturelle à tout questionnement philosophique qui menacerait les prétendues convictions héritées, en termes plus clairs, de la culture arabo-musulmane et qui prend la philosophie pour hérésie, voire une déviation de l'orthodoxie religieuse, et cela depuis Abu Hamed El Ghazali qui a excommunié les philosophes. Il ne faut pas non plus exclure la démission des enseignants de philosophie qui portent une autre part de responsabilité, étant également à l'origine de ce black-out. Il se trouve qu'eux mêmes — les enseignants de philosophie — se refusent de «penser», ou plus justement de poser les vraies questions, d'interroger le présent, et de s'engager dans une réflexion authentique sur les problèmes actuels, les questions posées par la réalité vivante et mouvante, car il s'agit du devenir de la société. De nos jours, la plupart se contentent d'écrire et de publier des thèses de recherches scientifiques généralistes sur la philosophie et son histoire, tout ce qu'il y a de plus formaté.
-La médiocrité du discours politique des dirigeants algériens est-elle la conséquence de la marginalisation de l'intelligentsia algérienne dans les cercles de faiseurs de décisions ? Et d'autre part comment expliquer vous la versatilité et le silence complice des élites appelés à des postes de responsabilité ?
Cette relation alambiqué et perplexe entre le pouvoir et les intellectuels n'est pas un phénomène nouveau, la méfiance algérienne de l'intelligentsia remonte à la guerre de libération, voire à d'autres moments historiques plus lointains. Depuis lors, le «réductionnisme» et la politique de paupérisation règnent sur la quasi-totalité des entreprises culturelles, et même l'Université qui fut un certain temps un levier d'émancipation et un regroupement de forces de pression a été «neutralisée» et écartée des débats d'idées, de la vie culturelle et de la chose politique, il est clair que cela s'est opéré avec préméditation par la force d'une politique sciemment prescrite.
Quant au silence et la complicité de certains intellectuels, cela peut s'expliquer, pour les plus en vue et les plus introduits dans l'establishment, d'abord par leurs intérêts personnels, preuve en est qu'ils se sont tous enrichis ces derniers temps. Car ils ont tous été achetés et placés dans des postes, payés sans travailler, ni même faire acte de présence ; d'autre part, on peut également expliquer cela par cette relation incestueuse entre le système politique et quelques intellectuels qui l'ont soutenu pendant la décennie noire et d'une manière inconditionnelle contre l'assaut de l'islamisme et du terrorisme. Le pouvoir leur renvoie l'ascenseur sous forme d'une récompense pour services rendus
Smaïl Mehnana. Philosophe, université de Constantine
Mohamed Staifi Publié dans El Watan le 24 - 12 - 2014
-Ce genre de manifestation scientifique favorable à l'échange des idées et l'émancipation du débat n'est-il pas supposé germer dans l'enceinte universitaire ? Et, mis à part la presse indépendante, qu'en est il, actuellement, des espaces d'expression ?
Malheureusement, et sous prétexte d'une certaine réserve qu'on impute, à tort, à l'aspect académique de l'Université, celle-ci n'ose plus initier de débats, ou laisser libre cours à la réflexion des différents courants de pensée, la plupart des colloques et des séminaires universitaires sont cantonnés dans des démêlés étroits de spécialistes. Il est grand temps pour ouvrir un débat sur la liberté académique afin que l'on puisse franchir ce seuil qui nous permettra de dresser les questionnements les plus pressants, voire les plus audacieux. Concernant les espaces de débats dans la presse dite indépendante, le cas des chaînes de télévision récemment lancées est édifiant ; elles sont dépourvues de véritables espaces de débats intellectuels libres ; pire encore, les plus besogneuses parmi ces chaînes satellitaires font sombrer leurs téléspectateurs dans les bassesses les plus indignes par leur discours populiste exécrable.
-Dans un environnement où la médiocrité des discours ambiants dans la société, consacrés à la faveur du discours indigent et populiste des hommes politiques, d'une part, et la baisse du niveau des apprenants dans le système éducatif algérien, d'autre part, est-il évident de saisir un auditoire où trouver écho aux rhétoriques sophistiquées de la pensée philosophique ?
Chez nous, la pensée philosophique est condamnée à rester élitiste, exclusivement dans le microcosme des spécialistes. Cela s'explique d'abord par cette résistance culturelle à tout questionnement philosophique qui menacerait les prétendues convictions héritées, en termes plus clairs, de la culture arabo-musulmane et qui prend la philosophie pour hérésie, voire une déviation de l'orthodoxie religieuse, et cela depuis Abu Hamed El Ghazali qui a excommunié les philosophes. Il ne faut pas non plus exclure la démission des enseignants de philosophie qui portent une autre part de responsabilité, étant également à l'origine de ce black-out. Il se trouve qu'eux mêmes — les enseignants de philosophie — se refusent de «penser», ou plus justement de poser les vraies questions, d'interroger le présent, et de s'engager dans une réflexion authentique sur les problèmes actuels, les questions posées par la réalité vivante et mouvante, car il s'agit du devenir de la société. De nos jours, la plupart se contentent d'écrire et de publier des thèses de recherches scientifiques généralistes sur la philosophie et son histoire, tout ce qu'il y a de plus formaté.
-La médiocrité du discours politique des dirigeants algériens est-elle la conséquence de la marginalisation de l'intelligentsia algérienne dans les cercles de faiseurs de décisions ? Et d'autre part comment expliquer vous la versatilité et le silence complice des élites appelés à des postes de responsabilité ?
Cette relation alambiqué et perplexe entre le pouvoir et les intellectuels n'est pas un phénomène nouveau, la méfiance algérienne de l'intelligentsia remonte à la guerre de libération, voire à d'autres moments historiques plus lointains. Depuis lors, le «réductionnisme» et la politique de paupérisation règnent sur la quasi-totalité des entreprises culturelles, et même l'Université qui fut un certain temps un levier d'émancipation et un regroupement de forces de pression a été «neutralisée» et écartée des débats d'idées, de la vie culturelle et de la chose politique, il est clair que cela s'est opéré avec préméditation par la force d'une politique sciemment prescrite.
Quant au silence et la complicité de certains intellectuels, cela peut s'expliquer, pour les plus en vue et les plus introduits dans l'establishment, d'abord par leurs intérêts personnels, preuve en est qu'ils se sont tous enrichis ces derniers temps. Car ils ont tous été achetés et placés dans des postes, payés sans travailler, ni même faire acte de présence ; d'autre part, on peut également expliquer cela par cette relation incestueuse entre le système politique et quelques intellectuels qui l'ont soutenu pendant la décennie noire et d'une manière inconditionnelle contre l'assaut de l'islamisme et du terrorisme. Le pouvoir leur renvoie l'ascenseur sous forme d'une récompense pour services rendus
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Re: Pourquoi ne pas inviter Smail Mehnana à Aokas pour la sortie de la traduction en français de son livre sur l'identité?
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