Boukhalfa Laouari à Aokas le samedi 21 octobre 2017
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Re: Boukhalfa Laouari à Aokas le samedi 21 octobre 2017
MEURSAULT EST MORT SOT
Nous avons saisi l'occasion de la sortie du livre collectif KAMEL DAOUD, ESQUISSE D'UN PHÉNOMÈNE POSTCOLONIAL ALGÉRIEN coordonné par Boukhalfa Laouari pour recevoir ce dernier au café littéraire d'Aokas. Le livre est paru fraîchement aux EDITIONS FANTZ FANON de notre dynamique ami et auteur lui-même Amar Ingrachen. Après un speech d'une demi-heure où Boukhalfa Laouari a pédagogiquement défini le concept de postcolonialité et son projet de réécriture de l'Histoire en donnant une voix au colonisé et sa culture après la déconstruction de l'échelle des valeurs colonialistes, la parole fut donnée au public qui en a usé à volonté. Kamel Daoud étant connu et reconnu par les gens du café littéraire d'Aokas et le conférencier l'ayant cité maintes fois en exemple, le débat a été très vite enclenché et des opinions très pertinentes s'en sont exprimées.
La théorie post-coloniale est inscrite dans la marge qu'offre l'espace infini qu'il y a entre le néocolonialisme et l'anticolonialisme. Les uns et les autres l'utilisent à son corps défendant pour édulcorer les dimensions négatives de leurs idées, se servant au passage du besoin d'altérite pour la coexistence. Quand je dis cela, je pense à Ferial Furon qui a tenté de réhabiliter son sanguinaire aïeul Bouaziz Bengana, bachagha et grand larbin de la France colonisatrice, à travers un livre sorti dans une minuscule maison d'édition de l’Hexagone.Si l'écriture de l'histoire se fait par les vainqueurs, les guerres ne se soldent pas toujours par des vaincus d'un côté et des vainqueurs de l'autre, en une dichotomie qui n'existe que chez eux qui instrumentalisent les drames et les tragédies en légitimation de positions dominantes. L'historiographie officielle des régimes post-coloniaux est aussi loin de la vérité que ne l'est la lune du doigt que regarde l'idiot alors qu'il la lui montre.
Kamel Daoud a commis un bon livre littéraire avec son roman MEURSAULT, CONTRE-ENQUÊTE. Sa sortie a coïncidé avec le centenaire d'Albert Camus. La sortie nationale du livre est passée presque inaperçue. Mais lorsque le livre est sorti en France chez Actes-Sud et que son auteur a fait le tour des plateaux de la télévision française pour sa promotion comme c'est d'usage, un bordel énorme s'en est suivi. Les douleurs encore vivaces de la guerre d'indépendance se sont vues réactivées des deux côtés de la Méditerranée, Camus ne faisant l'unanimité sur aucune des 2 rives. Camus a eu des positions on ne peut plus ambiguës sur la guerre d'Algérie pour le million d'européens présents en ces temps sur notre sol pour cause de colonisation. Pour les autochtones, il n'était pas pour l'indépendance de l'Algérie et ceci le rend plus que suspect pour vous la faire soft.
Donc lors de la promotion du livre, Kamel Daoud a été vu et scruté sous toutes les coutures et ses chroniques parues depuis des années dans le Quotidien d'Oran ont été relues et critiquées à l'aune de la nouvelle lumière qui l'inonde. D'ailleurs elles ont fait l'objet d'un livre qui est sorti chez Actes-Sud en 2017 pour maintenir la demande et la pression sur le lectorat en attendant le roman ZABOR , LES PSAUMES qui est sorti un peu plus tard.
Concernant notre café littéraire, Kamel Daoud a été surtout un alibi pour parler du phénomène post-colonial algérien. Nous en avons plutôt dit du bien et c'est le conférencier qui a donné le la de cette teneur. De toutes les manières, Kamel Daoud a le mérite de ressusciter un débat sur l'écriture et l'écriture de l'histoire alors que l'Algérie est en phase de nette régression sur les questions démocratiques.
Puis la question de l'écriture tout court se pose avec acuité à nous, peuple à culture orale. D'ailleurs Kamel Daoud a consacré son deuxième grand roman à l'écriture qui est l'objet essentiel de son texte. Car l'écriture exprime et pérennise une civilisation. C'est une condition suffisante de son existence même si on peut concevoir que cette condition n'est pas nécessaire.
Sur la tombe de Toutankhamon ou le monument grandiose qui emprisonne son enveloppe charnelle, il y a écrit PRONONCE MON NOM ET JE VAIS RENAÎTRE. Et l'écriture lui donne ainsi de l'immortalité.
Nous avons saisi l'occasion de la sortie du livre collectif KAMEL DAOUD, ESQUISSE D'UN PHÉNOMÈNE POSTCOLONIAL ALGÉRIEN coordonné par Boukhalfa Laouari pour recevoir ce dernier au café littéraire d'Aokas. Le livre est paru fraîchement aux EDITIONS FANTZ FANON de notre dynamique ami et auteur lui-même Amar Ingrachen. Après un speech d'une demi-heure où Boukhalfa Laouari a pédagogiquement défini le concept de postcolonialité et son projet de réécriture de l'Histoire en donnant une voix au colonisé et sa culture après la déconstruction de l'échelle des valeurs colonialistes, la parole fut donnée au public qui en a usé à volonté. Kamel Daoud étant connu et reconnu par les gens du café littéraire d'Aokas et le conférencier l'ayant cité maintes fois en exemple, le débat a été très vite enclenché et des opinions très pertinentes s'en sont exprimées.
La théorie post-coloniale est inscrite dans la marge qu'offre l'espace infini qu'il y a entre le néocolonialisme et l'anticolonialisme. Les uns et les autres l'utilisent à son corps défendant pour édulcorer les dimensions négatives de leurs idées, se servant au passage du besoin d'altérite pour la coexistence. Quand je dis cela, je pense à Ferial Furon qui a tenté de réhabiliter son sanguinaire aïeul Bouaziz Bengana, bachagha et grand larbin de la France colonisatrice, à travers un livre sorti dans une minuscule maison d'édition de l’Hexagone.Si l'écriture de l'histoire se fait par les vainqueurs, les guerres ne se soldent pas toujours par des vaincus d'un côté et des vainqueurs de l'autre, en une dichotomie qui n'existe que chez eux qui instrumentalisent les drames et les tragédies en légitimation de positions dominantes. L'historiographie officielle des régimes post-coloniaux est aussi loin de la vérité que ne l'est la lune du doigt que regarde l'idiot alors qu'il la lui montre.
Kamel Daoud a commis un bon livre littéraire avec son roman MEURSAULT, CONTRE-ENQUÊTE. Sa sortie a coïncidé avec le centenaire d'Albert Camus. La sortie nationale du livre est passée presque inaperçue. Mais lorsque le livre est sorti en France chez Actes-Sud et que son auteur a fait le tour des plateaux de la télévision française pour sa promotion comme c'est d'usage, un bordel énorme s'en est suivi. Les douleurs encore vivaces de la guerre d'indépendance se sont vues réactivées des deux côtés de la Méditerranée, Camus ne faisant l'unanimité sur aucune des 2 rives. Camus a eu des positions on ne peut plus ambiguës sur la guerre d'Algérie pour le million d'européens présents en ces temps sur notre sol pour cause de colonisation. Pour les autochtones, il n'était pas pour l'indépendance de l'Algérie et ceci le rend plus que suspect pour vous la faire soft.
Donc lors de la promotion du livre, Kamel Daoud a été vu et scruté sous toutes les coutures et ses chroniques parues depuis des années dans le Quotidien d'Oran ont été relues et critiquées à l'aune de la nouvelle lumière qui l'inonde. D'ailleurs elles ont fait l'objet d'un livre qui est sorti chez Actes-Sud en 2017 pour maintenir la demande et la pression sur le lectorat en attendant le roman ZABOR , LES PSAUMES qui est sorti un peu plus tard.
Concernant notre café littéraire, Kamel Daoud a été surtout un alibi pour parler du phénomène post-colonial algérien. Nous en avons plutôt dit du bien et c'est le conférencier qui a donné le la de cette teneur. De toutes les manières, Kamel Daoud a le mérite de ressusciter un débat sur l'écriture et l'écriture de l'histoire alors que l'Algérie est en phase de nette régression sur les questions démocratiques.
Puis la question de l'écriture tout court se pose avec acuité à nous, peuple à culture orale. D'ailleurs Kamel Daoud a consacré son deuxième grand roman à l'écriture qui est l'objet essentiel de son texte. Car l'écriture exprime et pérennise une civilisation. C'est une condition suffisante de son existence même si on peut concevoir que cette condition n'est pas nécessaire.
Sur la tombe de Toutankhamon ou le monument grandiose qui emprisonne son enveloppe charnelle, il y a écrit PRONONCE MON NOM ET JE VAIS RENAÎTRE. Et l'écriture lui donne ainsi de l'immortalité.
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Re: Boukhalfa Laouari à Aokas le samedi 21 octobre 2017
https://www.youtube.com/watch?v=G3aC23gN4Ms
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Re: Boukhalfa Laouari à Aokas le samedi 21 octobre 2017
https://www.youtube.com/watch?v=YEsE7wIp_Ss
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Re: Boukhalfa Laouari à Aokas le samedi 21 octobre 2017
https://www.youtube.com/watch?v=UiViljNpeVY
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