Algérie : la révolte du bikini gronde
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Re: Algérie : la révolte du bikini gronde
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Re: Algérie : la révolte du bikini gronde
Depuis un mois, la colère gronde dans le nord-est de l'Algérie. Les Algériennes ont décidé d'organiser des sorties sur la plage en bikini pour lutter contre le harcèlement et l'obscurantisme.
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Re: Algérie : la révolte du bikini gronde
En Algérie, ces femmes se battent pour porter le bikini
>Société|Cyprien pézeril|03 août 2017, 13h53 | MAJ : 03 août 2017, 14h09|14
Plage de Sidi-Fredj, près d’Alger (Algérie). Porter un bikini sur la plage n’est pas interdit dans le pays. Mais c’est mal vu et la pression sociale s’intensifie.
AP/STR
Cyprien pézeril
SociétéAlgerAlgérieBikini
Aujourd'hui, ces initiatives féministes se multiplient. C'est une sorte de révolte du bikini qui s'est engagée en Algérie en réaction à une campagne lancée pour stigmatiser ces femmes qui refusent de se cacher sur les plages. « Pendant le ramadan, des jeunes ont publié sur les réseaux sociaux des photos volées de femmes en bikini, pour dénoncer celles qui, selon eux, agissent contre les valeurs de la société », explique Sarah Chelal, chargée de mission à l'organisation Euromed (un réseau de 41 associations engagées dans le pourtour méditerranéen) qui s'est rendue en Algérie il y a quelques jours.
Tout a commencé il y a tout juste un mois à Annaba, la quatrième ville du pays. Puis l'initiative s'est étendue à Alger et dans d'autres villes côtières. A présent, elles sont parfois plus de 200 femmes à se rejoindre sur la plage, arborant leur bikini, après des appels lancés sur Internet. Chaque grande ville balnéaire a son groupe, certains comptant plus de 3 000 adhérentes. Pour elles, l'objectif c'est de jouer la contre-stigmatisation en s'affichant sur les réseaux sociaux.
« On cherche à ce que les maillots de bain soient majoritaires sur la plage, alors que de nombreuses femmes se baignent en burkini ou même en robe », précise Halima.
Ce mouvement de protestation ne s'attaque pas à la loi : le port du bikini est totalement légal dans le pays. Mais il est souvent critiqué, jugé provocant. « C'est une pression sociale qui s'exerce pour que les femmes s'affichent comme bonnes musulmanes, analyse Javiera Coussieu-Reyes, membre de l'ASGD, une association française spécialisée dans les études féministes. Celles qui ne rentrent pas dans le rang ont une mauvaise réputation. »
Ces femmes algériennes souhaitent donc s'approprier comme bon leur semble l'espace public. « Il n'y a pas d'agression physique, mais c'est vrai que les regards des hommes sont parfois insistants. Pour éviter de subir, on va sur des plages privées, mais l'entrée coûte près de 20 euros par personne. On veut pouvoir aller sur les plages publiques et gratuites », plaide Halima. Cette révolte des bikinis va-t-elle durer ? Il n'est pas du tout sûr qu'elle passe l'été. Halima, elle, se veut optimiste : « Si la dynamique s'amplifie, les groupes disparaîtront d'eux-mêmes et les femmes pourront alors porter le bikini sans craindre de problèmes. »
Le Parisien
>Société|Cyprien pézeril|03 août 2017, 13h53 | MAJ : 03 août 2017, 14h09|14
Plage de Sidi-Fredj, près d’Alger (Algérie). Porter un bikini sur la plage n’est pas interdit dans le pays. Mais c’est mal vu et la pression sociale s’intensifie.
AP/STR
Cyprien pézeril
SociétéAlgerAlgérieBikini
Elles organisent des sorties à la plage pour lutter contre la pression sociale et religieuse.
« Je me baigne avec les vêtements que je veux, où je veux, quand je veux ! » martèle Halima, une Algérienne de 32 ans. Il y a quinze jours, elle a publié dans le groupe Facebook « Quelle plage à Alger », une photo d'elle et d'une de ses amies, cigarette aux lèvres, sur une plage publique à Alger (Algérie), en bikini. Dans l'heure, elles ont été rejointes par d'autres femmes en maillot deux pièces.Aujourd'hui, ces initiatives féministes se multiplient. C'est une sorte de révolte du bikini qui s'est engagée en Algérie en réaction à une campagne lancée pour stigmatiser ces femmes qui refusent de se cacher sur les plages. « Pendant le ramadan, des jeunes ont publié sur les réseaux sociaux des photos volées de femmes en bikini, pour dénoncer celles qui, selon eux, agissent contre les valeurs de la société », explique Sarah Chelal, chargée de mission à l'organisation Euromed (un réseau de 41 associations engagées dans le pourtour méditerranéen) qui s'est rendue en Algérie il y a quelques jours.
Tout a commencé il y a tout juste un mois à Annaba, la quatrième ville du pays. Puis l'initiative s'est étendue à Alger et dans d'autres villes côtières. A présent, elles sont parfois plus de 200 femmes à se rejoindre sur la plage, arborant leur bikini, après des appels lancés sur Internet. Chaque grande ville balnéaire a son groupe, certains comptant plus de 3 000 adhérentes. Pour elles, l'objectif c'est de jouer la contre-stigmatisation en s'affichant sur les réseaux sociaux.
Le port du bikini légal
« On cherche à ce que les maillots de bain soient majoritaires sur la plage, alors que de nombreuses femmes se baignent en burkini ou même en robe », précise Halima.
Ce mouvement de protestation ne s'attaque pas à la loi : le port du bikini est totalement légal dans le pays. Mais il est souvent critiqué, jugé provocant. « C'est une pression sociale qui s'exerce pour que les femmes s'affichent comme bonnes musulmanes, analyse Javiera Coussieu-Reyes, membre de l'ASGD, une association française spécialisée dans les études féministes. Celles qui ne rentrent pas dans le rang ont une mauvaise réputation. »
Ces femmes algériennes souhaitent donc s'approprier comme bon leur semble l'espace public. « Il n'y a pas d'agression physique, mais c'est vrai que les regards des hommes sont parfois insistants. Pour éviter de subir, on va sur des plages privées, mais l'entrée coûte près de 20 euros par personne. On veut pouvoir aller sur les plages publiques et gratuites », plaide Halima. Cette révolte des bikinis va-t-elle durer ? Il n'est pas du tout sûr qu'elle passe l'été. Halima, elle, se veut optimiste : « Si la dynamique s'amplifie, les groupes disparaîtront d'eux-mêmes et les femmes pourront alors porter le bikini sans craindre de problèmes. »
Le Parisien
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Re: Algérie : la révolte du bikini gronde
http://www.leparisien.fr/societe/en-algerie-ces-femmes-se-battent-pour-porter-le-bikini-03-08-2017-7172766.php#xtor=AD-1481423552
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Re: Algérie : la révolte du bikini gronde
Des femmes en maillot de bain veulent défier l'islamo-conservatisme. Image d'illustration. - zohra bensemra / reuters
Monde
Contre l'obscurantisme
En Algérie, une "baignade républicaine" géante organisée le 7 août
Par Atmane Tazaghart
Publié le 06/08/2017 à 10:30
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Alors que la contestation des femmes contre le harcèlement et l'islamisme prend de l'ampleur, la plage de Tichy, en Kabylie, devient le rendez-vous de toutes celles et ceux qui veulent vivre des vacances libres.
Correctif et mise au pointLe 08.08.2017 à 11h00
Dans notre numéro 1063, en kiosques depuis le 4 août, nous avons publié ce reportage, illustration en Kabylie d'un phénomène que nous vous rapportions déjà dans un précédent article paru sur marianne.net le 13 juillet, "En Algérie, ces femmes militent pour pouvoir enfin se baigner sans être harcelées sexuellement". Après la parution du deuxième article, plusieurs médias ont pointé une "fake news", prétendant qu'en annonçant une "baignade républicaine" pour ce lundi 7 août sur la plage de Tichy, en Kabylie - un événement dont s'est également fait l'écho BFMTV -, Marianne s'était fait berner par un canular sur Facebook. Accusation hâtive et sans fondement. Comme toute entreprise humaine, notre rédaction fait parfois des erreurs, et met dans ce cas un point d'honneur à les corriger. En l'espèce, une méprise s'est bien glissée dans ce papier, reliant l'événement au Festival annuel des couleurs qui, en fait, ne se déroule pas cette année à Tichy (c'était l'an dernier). Mais sur le fond, non, l'article incriminé n'a pas relayé un hoax trouvé en surfant sur Internet, d'ailleurs éventé bien avant la parution de notre article. Il a été écrit par notre correspondant en Algérie, Atmane Tazaghart, qui a fait son travail en se rendant sur place et en discutant avec ces femmes qui revendiquent simplement leur droit à se baigner dans la tenue qui leur sied - ce que d'aucuns ont surnommé la "révolution du bikini", bien que les intéressées ne revendiquent pas cette appellation. Vous pouvez lire ici sa mise au point.
Tichy prépare sa « baignade républicaine » géante. Rien de moins. La petite station balnéaire, lovée comme une libre sirène au nord de Bejaïa, est solidaire des associations féministes algériennes qui multiplient, depuis le début de l'été, les baignades contestataires contre les brimades, les violences et le diktat islamistes. Une riposte à l'aggravation de la condition féminine : pendant le ramadan, des députés ultraréacs ont déposé un projet de loi qui vise à « réglementer les tenues vestimentaires des femmes pour garantir le respect de la pudeur et des bonnes mœurs ». Les associations salafistes plongent dans le marigot bigot et appellent tout mâle qui se respecte à « empêcher les femmes de se baigner nues [en bikini] ». S'ils ne peuvent l'empêcher, la consigne est de « les prendre en photo et les ficher sur les réseaux sociaux ». Trempette sous tchador : circulez, elles ne nagent plus ! L'opinion s'enflamme, intellectuels et écrivains - le romancier Amin Zaoui, le dramaturge H'mida Ayachi et le poète Achour Fenni -s'insurgent contre « la daechisation des esprits ». Les Algériennes enragent, et Tichy leur ouvre les bras.
Lire aussiEn Algérie, les femmes militent pour pouvoir enfin se baigner sans être harcelées sexuellement
C'est que la ville en sait long sur la résistance à l'obscurantisme. Si, plus de dix ans après la défaite de l'islamisme armé, deux Algérie irréconciliables continuent à s'affronter à travers le statut des femmes, Tichy - 17 000 habitants, 300 000 l'été -constitue une humble forteresse de la liberté. Plus qu'une plage, c'est un symbole. A commencer par son nom : tiré du berbère ancien tecci, il désigne l'éclat de lumière qui se faufile, dès l'aube, entre les tuiles des maisons kabyles. Un éclat qui a rayonné durant la décennie sanglante, dans les années 90. Tichy, déjà, était un refuge pour des milliers d'Algériens et d'Algériennes à qui les islamistes interdisaient non seulement de se baigner, mais tout simplement de vivre.
On ne se pencha pas beaucoup à l'époque sur la tragédie du sable, de la mer et du soleil interdits sur la terre natale d'Albert Camus. Pourtant, elle symbolisait la féroce réécriture du tempérament algérien par l'intégrisme. L'Algérie compte le plus long littoral du bassin méditerranéen. De 1993 à 1998, à cause de la terreur du Groupe islamique armé (GIA), les 1 400 km de côtes algériennes ont été désertés par les baigneurs. Seule ou presque, Tichy, avec ses 4 km de sable fin, osa se rebeller, irréductible plage kabyle qui défiait l'islamisation forcée. Elle est pourtant située à quelques dizaines de kilomètres seulement des corniches de Jijel, qui accueillaient, à l'époque, le principal maquis de l'Armée islamique du salut (AIS), bras armé du Front islamique du salut (FIS).
AU MÉPRIS DES LOIS
Bien avant les années de sang, Tichy était déjà une légende. Tout le pays la connaissait depuis 1980, grâce au film Kahla ba beida (Noir et blanc), d'Abderrahmane Bouguermouh. Icône des cinéphiles algériens nostalgiques, l'œuvre célébrait la victoire de l'équipe de football de Sétif, l'Entente sportive de Sétif, qui venait de remporter la Coupe d'Algérie. Un mémorable road-movie durant lequel un groupe de supporteurs, voulant célébrer la victoire, se lançaient dans un long périple, à travers les hauts plateaux algériens, à destination de la plage de Tichy. Le film célébrait une jeunesse éprise de liberté et habitée par de grandes espérances. Cet hymne à la joie fut rattrapé par le cauchemar intégriste. La ville s'imposa alors comme un « modèle de résistance par la vie », selon l'expression du poète arabophone Adel Sayad. « Il m'est arrivé de me rendre à Tichy, à plusieurs reprises, durant ces années-là, se souvient-il. Pouvoir savourer mes bières tranquillement, au bord de la plage, valait tous les bonheurs du monde. » Sayad, qui a consacré aux années noires du terrorisme un recueil intitulé Je ne vais pas bien, a été bluffé en découvrant la petite station : « En arrivant ici, j'ai été subjugué par la tolérance qui y régnait. Les femmes en bikini se promenaient ou se baignaient sans subir la moindre remarque désobligeante. C'est grâce à cet état d'esprit que nous avons gardé espoir et tenu bon face au fanatisme. »Mais l'extrémisme rôde tout près, vers Jijel, le fief de Madani Mezrag, ex-émir de l'AIS. Quatre mille djihadistes « repentis » ont ainsi organisé, en 2011, à quelques encablures de Tichy, une « université d'été » ! Car, même si l'extrémisme islamiste a été vaincu militairement, les largesses de la loi dite de « concorde nationale » ont offert l'impunité à plus de 10 000 djihadistes. En contrepartie de leur renoncement à la violence armée, ils ont bénéficié d'une amnistie qui leur a permis de blanchir l'argent du racket imposé aux populations lorsqu'ils étaient au maquis. Ils ont ainsi pu se reconvertir dans le commerce, notamment dans l'importation de tissus en provenance de Turquie. Une filière qui avait déjà servi à financer le FIS, à la fin des années 80.
« L'université d'été » des anciens djihadistes fut autorisée par le gouvernement algérien. A l'époque, en 2011, le régime redoutait d'être touché, à son tour, par une révolution de type printemps arabe. Encouragés par cette bienveillance inattendue, les anciens soldats d'Allah se sont lancés à l'assaut de Tichy la frondeuse. Sous couvert de « lutter contre la prostitution et la dépravation des mœurs », les réseaux islamo-conservateurs ont tenté de saborder son été. Les huit discothèques et la quinzaine de bars furent désignés comme « lieux de dépravation ». « Une véritable expédition punitive a été menée. Les agresseurs ont saccagé les façades des bars et des hôtels… » se souvient Ali, un restaurateur. Au lieu d'intervenir pour rétablir l'ordre et protéger les infrastructures touristiques de la ville, la préfecture de Béjaïa a pris un arrêté ubuesque ordonnant la fermeture de la majorité des discothèques. Il fallait calmer les ardeurs des islamo-conservateurs. Au mépris des lois.
Tichy la rebelle recommença à respirer avec l'arrivée à la tête de la municipalité de Madjid Kadi, un maire progressiste. L'homme défend la laïcité et l'écologie. Contre les assauts renouvelés de l'islamisme, il ne cède rien, et surtout pas sur le droit des baigneuses : « L'été, notre ville est une véritable mosaïque des 48 wilayas du pays, résume-t-il en souriant, Tichy, c'est l'Algérie ! » Ce sera en tout cas le 7 août, jour de la « baignade républicaine », le sourire des Algériennes.
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Re: Algérie : la révolte du bikini gronde
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