Petite est la foi menacée par un bikini !
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Petite est la foi menacée par un bikini !
La plage n’est rien d’autre qu’un tas de sable bordant une immensité bleue où l’on va se rafraichir, se laisser porter par l’eau et oublier le poids de son corps. En Algérie, tout est là justement : l’insoutenable poids du corps, de la chair, de cette source originelle du péché et du vice. Il s’agit, bien entendu, du corps féminin, un lieu commun où ont été entassées toutes les malédictions du monde et tous les chemins et raccourcis qui mènent en enfer. La femme, dans toutes les religions monothéistes, est perçue comme la mère du péché depuis qu’elle a bousillé un simple « échantillon » de pomme au jardin d’Eden. Alors, les prophètes et dieux successifs ont élaboré de multiples dogmes pour limiter les « dégâts » qu’elle peut occasionner sur terre en la confinant dans une représentation de genre où s’entremêlent plusieurs paradoxes allant de l’infantilisation à la diabolisation en passant, bien sûr, par la chosification. Son corps est la première menace publique, en ce sens où il détient une charge érotico-satanique qui risque de déferler sur la paisible communauté croyante et la précipiter illico presto dans les abysses de la Géhenne. Si les juives et les chrétiennes ont réussi à s’affranchir de cet absurde syllogisme théologique, la femme musulmane demeure jusqu’à aujourd’hui la cible préférée de ceux qui croient que la porte du Salut n’est accessible que si la « femelle » est verrouillée de toute part ! Hormis le sacro-saint système d’alarme placé dans son entrejambe ainsi que la bâche-quarantaine qui préserve les hommes de ses rayons-radioactifs, il restait à s’occuper de cette minorité dévergondée qui résiste encore aux crémations idéologiques et tiennent à rester vivantes. En Algérie, nous avons eu une farandole d’incidents concernant ces impies toxiques que l’on devait à tout prix exorciser de toutes les manières possibles, notamment la violence car « si vous pouvez remédier à un mal avec la main, c’est la quintessence de la foi » (hadith) ! Mais récemment, tout ce qu’on a vu auparavant en matière de misogynie entretenue et bénie par les pouvoirs publics, est devenu une simple banalité puisque l’on vient d’apprendre que quatre jeunes filles ont été appréhendées par la police pour s’être présentées en maillots de bains sur une… plage ! Oui, oui, ne vous essuyez pas les lunettes, ne vous frottez pas les yeux : vous avez bien lu que des citoyennes ont été traitées comme des criminelles pour avoir porté une tenue de plage dans une plage ! Cela s’est produit à Dwawda, du côté de Tipasa où, selon un site d’informations, des policiers ont déboulé sur la plage pour emmener au commissariat ces jeunes filles qui tentent de « séduire les baigneurs » avec leurs tenues « indécentes, excitantes et provocatrices »…
Inutile de s’interroger ici sur la moralité de ces fervents baigneurs qu’un corps de femme peut si facilement ébranler avec un simple bikini, inutile de revenir vers les textes religieux où il est dit clairement et plusieurs fois qu’un des plus grands mérites du croyant est de résister à la tentation en lui faisant face, inutile aussi de constater l’effroyable fragilité de cette foi qui, pour tenir debout, doit faire appel aux flics pour la sauver des griffes de quatre femmes en maillots ! Il s’agit simplement de comprendre ce qui s’est passé et lorsqu’on ravale tous les cris de colère et toutes les lectures anthropologiques et épistémologiques du phénomène, on découvre un tableau nu, terrorisant, apocalyptique : des représentants de l’ordre enferment quatre citoyennes algériennes pour un délit qui n’existe nulle part dans les textes de loi ! Que peut-on dire après ceci sinon que l’Algérie ressemble de plus en plus à une « démocratie alternative » en ce sens où, politiquement, l’on dégage les islamistes de la cour des grands, pour ensuite leur laisser la basse-cour populaire qui leur servira de défouloir, comme un bavoir donné à un bébé souffrant d’une poussée de dents douloureuse ! Une fois placés sur le terrain, les avocats de Dieu et de la pudeur auront le loisir d’imposer leur loi avec la bénédiction d’une flicaille elle-même endoctrinée. La machine est huilée depuis longtemps, depuis ce pacte tacite signé dans les coulisses d’une benne à ordures où il fut décidé que l’Algérie sera une créature hybride à tête humaine et à queue de poisson. Et en guise de mémoire, l’on ne peut s’empêcher d’évoquer ces années noires où un policier était rassuré de voir une femme dévoilée dans la rue, où malgré les bombes posées sous les sables des plages, les femmes allaient se baigner en bikini, où toute une société civile envahissait les boulevards, bravant les balles et les bastonnades, pour fustiger les fondamentalistes. Aujourd’hui, on peut aller en prison pour un short, un maillot de bains, une bouteille d’eau sifflée rapidement pendant un ramadan caniculaire, etc. C’est là le syndrome d’un peuple soumis, « moutonnisé », amnésique et si affreusement indigne !
Par : Sarah Haidar Algerie news
Inutile de s’interroger ici sur la moralité de ces fervents baigneurs qu’un corps de femme peut si facilement ébranler avec un simple bikini, inutile de revenir vers les textes religieux où il est dit clairement et plusieurs fois qu’un des plus grands mérites du croyant est de résister à la tentation en lui faisant face, inutile aussi de constater l’effroyable fragilité de cette foi qui, pour tenir debout, doit faire appel aux flics pour la sauver des griffes de quatre femmes en maillots ! Il s’agit simplement de comprendre ce qui s’est passé et lorsqu’on ravale tous les cris de colère et toutes les lectures anthropologiques et épistémologiques du phénomène, on découvre un tableau nu, terrorisant, apocalyptique : des représentants de l’ordre enferment quatre citoyennes algériennes pour un délit qui n’existe nulle part dans les textes de loi ! Que peut-on dire après ceci sinon que l’Algérie ressemble de plus en plus à une « démocratie alternative » en ce sens où, politiquement, l’on dégage les islamistes de la cour des grands, pour ensuite leur laisser la basse-cour populaire qui leur servira de défouloir, comme un bavoir donné à un bébé souffrant d’une poussée de dents douloureuse ! Une fois placés sur le terrain, les avocats de Dieu et de la pudeur auront le loisir d’imposer leur loi avec la bénédiction d’une flicaille elle-même endoctrinée. La machine est huilée depuis longtemps, depuis ce pacte tacite signé dans les coulisses d’une benne à ordures où il fut décidé que l’Algérie sera une créature hybride à tête humaine et à queue de poisson. Et en guise de mémoire, l’on ne peut s’empêcher d’évoquer ces années noires où un policier était rassuré de voir une femme dévoilée dans la rue, où malgré les bombes posées sous les sables des plages, les femmes allaient se baigner en bikini, où toute une société civile envahissait les boulevards, bravant les balles et les bastonnades, pour fustiger les fondamentalistes. Aujourd’hui, on peut aller en prison pour un short, un maillot de bains, une bouteille d’eau sifflée rapidement pendant un ramadan caniculaire, etc. C’est là le syndrome d’un peuple soumis, « moutonnisé », amnésique et si affreusement indigne !
Par : Sarah Haidar Algerie news
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