Totale incompréhension et indignation montante des artistes
Page 1 sur 1
Totale incompréhension et indignation montante des artistes
Totale incompréhension et indignation montante des artistes
Écrit par Wafia Sifouane- Taille de police
- Imprimer
- E-mail
- Soyez le premier à commenter!
Évaluer cet élément
-
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
(0 Votes)
Indignés par la violente répression du café littéraire d’Aokas, samedi dernier, à l’issue de laquelle des citoyens ont été tabassés et une Maison de culture saccagée, les acteurs de la scène culturelle algérienne ont été unanimes à condamner ce grave dérapage, mais aussi le déploiement de la violence pour empêcher un rendez-vous culturel.
« Le pouvoir est dans sa logique depuis longtemps, car on ne peut isoler ce qui s’est passé à Aokas des autres faits, à savoir l’emprisonnement de personnes par rapport à leur appartenance religieuse et ceux des militants pour les causes qu’ils défendent. Cette fois, la société a réagi car elle a refusé de subir de plein fouet les orientations du pouvoir, qu’elles soient d’ordre économique, politique ou social», a déclaré Farès Affak, responsable du café littéraire le Sous-Marin. Comme solution, Affak a préconisé une stratégie de lutte commune de l’ensemble des associations et acteurs de la scène culturelle pour contrer toute tentative de censure. « Pour riposter, nous devons prouver au pouvoir que nous sommes assez organisés pour trouver une alternative. Le problème du café littéraire d’Aokas est que l’association ne dispose pas de local.
Est-il impossible pour nous, tous unis, de dénicher un local pour ce rendez-vous littéraire, qui sera bénéfique pour toute la région ? » s’est-il interrogé. Notre interlocuteur a aussi appelé la société civile à « récupérer l’ensemble des espaces fermés par les autorités ».
Aussi, et contrairement aux bruits de couloir, Farès Affak a déclaré que ces interdictions n’avaient rien à voir avec les convictions des auteurs invités. « C’est l’activité culturelle qui dérange», a-t-il conclu.
Pour sa part, Sarah Haider, écrivaine et journaliste, la mobilisation citoyenne, même violemment réprimée, l’a bel et bien emporté. « Le café littéraire d’Aokas dérange parce que la parole n’y est pas aseptisée, parce que la liberté de ton n’y est pas un vain mot, parce que les bien-pensants n’y sont pas très affectionnés… Il dérange non seulement l’Etat central mais aussi de nombreux fanatiques de la pensée unique.
Ce qui s’est passé samedi n’est que l’expression d’une volonté, de plus en plus féroce, de réprimer tous azimuts avec un acharnement particulier contre la vie culturelle en Kabylie », a-t-elle déclaré. Ajoutant : « Cette répression intervient dans un contexte politique moribond, où la fin des ‘’pots-de-vin’’ sociaux, destinés à calmer les populations par l’argent, entraîne un retour criant vers les bonnes vieilles méthodes de la matraque et de la muselière.
Or, la marche de la société civile d’Aokas pour la réouverture du café littéraire est la preuve, si besoin est, que les esprits libres de Kabylie n’entendent pas céder indéfiniment. Et même si le rapport de forces est loin d’être favorable, ces jeunes femmes et hommes savent très bien que le silence n’a que trop duré. Malgré la répression, je pense que la journée de samedi fut, avant tout, une victoire de la résistance et de l’insoumission », a conclu la jeune auteure. D’autre part, la comédienne Adila Bendimerad n’a pas mâché ses mots en dénonçant cet énième dérapage des forces de l’ordre.
« Je pense que la chef de daïra, par ses multiples interdictions, a mis en danger le pays et la culture du pays ! C’est une honte que la police intervienne pour saccager la culture et les initiatives citoyennes constructives et humaines. Quel est le but ? Détruire un peuple, son intelligence ? Pendant ce temps, la police ne fait rien quand les femmes algériennes n’arrivent pas à circuler en sécurité et librement dans leur pays.
Et ce genre de responsables n’ont jamais rien fait pour les enfants du pays qui ont si peu, voire pas de lieux de culture et d’épanouissement », a déploré l’artiste.
rebelle kabyle- Nombre de messages : 6838
Date d'inscription : 12/02/2011
Re: Totale incompréhension et indignation montante des artistes
http://www.reporters.dz/index.php/item/83098-totale-incomprehension-et-indignation-montante-des-artistes
rebelle kabyle- Nombre de messages : 6838
Date d'inscription : 12/02/2011
Sujets similaires
» Des artistes m'ont parlé de leur intention de lancer une association des artistes de la Daïra d'Aokas. Qu'en est-il de ce projet?
» Yanis une étoile montante de la chanson Kabyle
» Zahia, star montante en Amérique du Nord
» Pourquoi cette indignation sélective?
» Algérie : indignation après la mort du militant Kamel Eddine Fekhar
» Yanis une étoile montante de la chanson Kabyle
» Zahia, star montante en Amérique du Nord
» Pourquoi cette indignation sélective?
» Algérie : indignation après la mort du militant Kamel Eddine Fekhar
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum