Béjaïa Un hommage officiel à Jean et Taos Amrouche, les ''maudits'' !
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Béjaïa Un hommage officiel à Jean et Taos Amrouche, les ''maudits'' !
Fixée officiellement au 8 juin, date-anniversaire de l’assassinat de Ali Maâchi, la Journée nationale de l’artiste sera célébrée à Béjaïa avec un petit retard mais avec un grand panache.
La wilaya organise, cet après-midi, à la Maison de la culture, une cérémonie d’hommages à plusieurs hommes de culture, natifs ou originaires de la région de Bejaïa. Pas moins de 21 personnalités, vivantes ou décédées, du monde des arts et de la culture seront honorées. Cela va de Saddek Abdjaoui à Abderahmane Bouguermouh en passant par Allaoua Zerouki, Ahmed Azzegagh, Azzedine Meddour, Djamel Allam, Louiza et bien d’autres. Si le journaliste Saïd Mekbel, qui git au cimetière de Sidi-Ahmed-Ouali, autant que Malek Bouguermouh, dont le TRB portera d’ailleurs le nom à sa réouverture, début juillet prochain, semblent oubliés, il ne faut, sans doute, y voir aucun ostracisme.
D’autant que Jean et Taos Amrouche sont sur les tablettes des autorités. Les deux écrivains, natifs d’Ighil-Ali, recevront, à l’instar des autres, un hommage des plus officiels puisque c’est le wali lui-même qui présidera à ces cérémonies. Un fait inédit ! Les deux personnalités de confession catholique sont l’objet d’une défiance ambivalente de la part du pouvoir. La célébration, voilà trois ans, du centenaire de la naissance de Jean-El Mouhoub par une association d’Ighil-Ali a été marquée par un superbe mépris des autorités tandis qu’on ne sait toujours pas quel nom porte la Maison de la culture de Bejaïa, siège des célébrations. Alors qu’un panneau apposé par le mouvement citoyen, sur le fronton de cette bâtisse, demeure toujours en place, le décret de baptême officiel n’est toujours pas pris, quand bien même le ministre de la culture s’appelle Khalida Toumi, militante féministe et laïque s’il en soit.
C’est dire la force du déni officiel à l’égard de ces deux personnalités, aux multiples contributions, véritablement maudites dans leur propre pays.
Sur un autre plan, ces célébrations seront aussi marquées par une intense animation. De la chanson estampillée "Bgayet", avec Abdelkader Bouhi, Wissem, Rahima Khelfaoui, Agraw, Yacine Zouaoui, Boualem Berr et Ammour Abdennour, des récitals poétiques avec Ahmed Lahlou, Hanane Khadir, Mouloud Azzoug et bien d’autres.
La cellule de communication de la wilaya présentera un reportage-vidéo sur la vie et l’œuvre de Cheikh Saddek Bejaoui et un autre sur Youcef Abdjaoui. Ce sera aussi l’occasion d’un clin d’œil à la Palestine. Un stand palestinien sera érigé tandis que des artistes-plasticiens devraient exécuter une fresque collective sous la thématique d’ "El-Qods, capitale de la culture arabe 2009". L’art n’ayant décidément pas de frontières…
M. Bessa
La wilaya organise, cet après-midi, à la Maison de la culture, une cérémonie d’hommages à plusieurs hommes de culture, natifs ou originaires de la région de Bejaïa. Pas moins de 21 personnalités, vivantes ou décédées, du monde des arts et de la culture seront honorées. Cela va de Saddek Abdjaoui à Abderahmane Bouguermouh en passant par Allaoua Zerouki, Ahmed Azzegagh, Azzedine Meddour, Djamel Allam, Louiza et bien d’autres. Si le journaliste Saïd Mekbel, qui git au cimetière de Sidi-Ahmed-Ouali, autant que Malek Bouguermouh, dont le TRB portera d’ailleurs le nom à sa réouverture, début juillet prochain, semblent oubliés, il ne faut, sans doute, y voir aucun ostracisme.
D’autant que Jean et Taos Amrouche sont sur les tablettes des autorités. Les deux écrivains, natifs d’Ighil-Ali, recevront, à l’instar des autres, un hommage des plus officiels puisque c’est le wali lui-même qui présidera à ces cérémonies. Un fait inédit ! Les deux personnalités de confession catholique sont l’objet d’une défiance ambivalente de la part du pouvoir. La célébration, voilà trois ans, du centenaire de la naissance de Jean-El Mouhoub par une association d’Ighil-Ali a été marquée par un superbe mépris des autorités tandis qu’on ne sait toujours pas quel nom porte la Maison de la culture de Bejaïa, siège des célébrations. Alors qu’un panneau apposé par le mouvement citoyen, sur le fronton de cette bâtisse, demeure toujours en place, le décret de baptême officiel n’est toujours pas pris, quand bien même le ministre de la culture s’appelle Khalida Toumi, militante féministe et laïque s’il en soit.
C’est dire la force du déni officiel à l’égard de ces deux personnalités, aux multiples contributions, véritablement maudites dans leur propre pays.
Sur un autre plan, ces célébrations seront aussi marquées par une intense animation. De la chanson estampillée "Bgayet", avec Abdelkader Bouhi, Wissem, Rahima Khelfaoui, Agraw, Yacine Zouaoui, Boualem Berr et Ammour Abdennour, des récitals poétiques avec Ahmed Lahlou, Hanane Khadir, Mouloud Azzoug et bien d’autres.
La cellule de communication de la wilaya présentera un reportage-vidéo sur la vie et l’œuvre de Cheikh Saddek Bejaoui et un autre sur Youcef Abdjaoui. Ce sera aussi l’occasion d’un clin d’œil à la Palestine. Un stand palestinien sera érigé tandis que des artistes-plasticiens devraient exécuter une fresque collective sous la thématique d’ "El-Qods, capitale de la culture arabe 2009". L’art n’ayant décidément pas de frontières…
M. Bessa
rebai_s- Nombre de messages : 1785
Date d'inscription : 26/04/2008
Cérémonie d’hommage aux artistes de Béjaïa “Il faut encore se battre pour rétablir les Amrouche”
La fête n’a pas été totale, jeudi à la maison de la culture, où la Direction de la culture de la wilaya de Béjaïa célébrait la Journée nationale de l’artiste. Attendu par tous, la réhabilitation annoncée de Jean et Taos Amrouche n’a pas vraiment été au rendez-vous. Aucun des officiels, le wali, une représentante de la ministre de la Culture ou même le directeur de la culture de Béjaïa, ne s’est commis à la tâche de remettre le colis, bien emballé, à un apparenté des Amrouche. Cette tâche, hautement symbolique, a été dévolue, contre toute attente, à un député APN, un élu indépendant.
Figurant parmi une vingtaine de personnalités du monde des arts et de la culture à honorer, les deux frère et sœur originaires d’Ighil-Ali, n’auront eu ainsi droit qu’à un hommage en trompe-l’œil. Une dérobade protocolaire qui maintient intacte la défiance du pouvoir à l’égard des deux illustres personnalités.
Cette révision à la baisse des prétentions annoncées n’échappe pas au vice-président de l’association Jean El Mouhoub et Taos Amrouche. “Il faut encore se battre davantage pour rétablir les Amrouche dans leurs droits”, nous déclare-t-il amèrement. Il compte même demander une audience au wali pour au moins baptiser officiellement la maison de la culture de Béjaïa du nom de Taos Amrouche.
Une première action, estime-t-il, avant d’aller de l’avant pour une réhabilitation effective des deux écrivains.
Lors de cette cérémonie, présidée par le wali de Béjaïa, il est à signaler qu’une vingtaine d’autres artistes, toujours de ce monde ou morts, ont été honorés.
Parmi les personnalités mortes honorées figurent cheikh Sadek El Bédjaoui, Youcef Abdjaoui, Allaoua Zerouki, Azzedine Meddour, Abdelmalek Bouguermouh, Ahmed Azzegagh, Khalef Bensalem, Mustapha Achouche. D’autres artistes encore vivants, dont entre autres Arezki Bouzid, Saïd Amzal, Cheikh El Mehdi, Abderrahmane Kati, Abderrahmane Bouguermouh et tant d’autres ont été aussi honorés. Certains furent présents tandis que d’autres s’étaient faits représentés.
Dalil S.
Figurant parmi une vingtaine de personnalités du monde des arts et de la culture à honorer, les deux frère et sœur originaires d’Ighil-Ali, n’auront eu ainsi droit qu’à un hommage en trompe-l’œil. Une dérobade protocolaire qui maintient intacte la défiance du pouvoir à l’égard des deux illustres personnalités.
Cette révision à la baisse des prétentions annoncées n’échappe pas au vice-président de l’association Jean El Mouhoub et Taos Amrouche. “Il faut encore se battre davantage pour rétablir les Amrouche dans leurs droits”, nous déclare-t-il amèrement. Il compte même demander une audience au wali pour au moins baptiser officiellement la maison de la culture de Béjaïa du nom de Taos Amrouche.
Une première action, estime-t-il, avant d’aller de l’avant pour une réhabilitation effective des deux écrivains.
Lors de cette cérémonie, présidée par le wali de Béjaïa, il est à signaler qu’une vingtaine d’autres artistes, toujours de ce monde ou morts, ont été honorés.
Parmi les personnalités mortes honorées figurent cheikh Sadek El Bédjaoui, Youcef Abdjaoui, Allaoua Zerouki, Azzedine Meddour, Abdelmalek Bouguermouh, Ahmed Azzegagh, Khalef Bensalem, Mustapha Achouche. D’autres artistes encore vivants, dont entre autres Arezki Bouzid, Saïd Amzal, Cheikh El Mehdi, Abderrahmane Kati, Abderrahmane Bouguermouh et tant d’autres ont été aussi honorés. Certains furent présents tandis que d’autres s’étaient faits représentés.
Dalil S.
rebai_s- Nombre de messages : 1785
Date d'inscription : 26/04/2008
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