" Tout passe par l'école. La certitude ne doit pas y être. L'école questionne, interroge, raisonne, remet en question..."
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" Tout passe par l'école. La certitude ne doit pas y être. L'école questionne, interroge, raisonne, remet en question..."
" Tout passe par l'école. La certitude ne doit pas y être. L'école questionne, interroge, raisonne, remet en question..."
In " La coureuse des vents" de Louenas Hassani
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Azul- Nombre de messages : 29959
Date d'inscription : 09/07/2008
Re: " Tout passe par l'école. La certitude ne doit pas y être. L'école questionne, interroge, raisonne, remet en question..."
Une plaidoirie de défense de l'arbre écrit par mon ami Lounes Louenas Hassani
Azul- Nombre de messages : 29959
Date d'inscription : 09/07/2008
Re: " Tout passe par l'école. La certitude ne doit pas y être. L'école questionne, interroge, raisonne, remet en question..."
Sadi Smail Et les tribus ,et les hameaux qui dominent le Aokas ville ? ...il faut en parler aussi Mr Hassani ! (Rire)...
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Fatima Hassani Bien évidement tout n'est qu'une question de géographie 👌👌
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Ghisline Larose Très Beau texte plein d'émotions... mais comment se foutre de l'islamisme malgré l'amitié, la beauté des lieux, l'attachement?
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Fatima Hassani Bien évidement tout n'est qu'une question de géographie 👌👌
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Ghisline Larose Très Beau texte plein d'émotions... mais comment se foutre de l'islamisme malgré l'amitié, la beauté des lieux, l'attachement?
Azul- Nombre de messages : 29959
Date d'inscription : 09/07/2008
Re: " Tout passe par l'école. La certitude ne doit pas y être. L'école questionne, interroge, raisonne, remet en question..."
e martinet ou la baguette d’osier guettait le moindre faux pas des jeunes bergers que nous étions. Les arbres, innombrables et touffus, avaient la crinière dans la Voûte. On raconte que nos combattants, pendant la glorieuse guerre, y évoluaient comme des poissons dans l’eau. L’armée française ne pouvait les en déloger et pour cause, c’était la jungle nourrie au pluriel du vivant, au marécage et à la brise marine. Du reste, c’était pour ça que les Français n’avaient jamais pensé en faire autre chose que la forêt.
Vint alors l’État, le pays dit de la légitimité historique qui n’a cure de la préoccupation élémentaire des hommes et des femmes; une décision unilatérale de simplet et voila les camions, les bulldozers, les tombereaux et les pelles mécaniques à nos fenêtres pour déloger de nos cœurs la verdure, conjurer le paysage forgeron de notre regard sur le monde. Quelques mois plus tard, il ne restait plus que quelques arbres dépouillés et disparates semés comme des petites îles dans le naufrage du renoncement et de l’invention désertique. Pour l’agriculture, nous dira-t-on, de surcroît !
Une forêt comme il n’en existe pas dans tout le pays, conjurée du lieu et de la mémoire ; une patrie qui avait planté dans nos tréfonds l’amour de de la bête et de la plante, et qui continuait de nous transmettre cette façon qu’avait l’ancêtre de convier dame nature dans nos chaumières…
Je dis à mon ami Y que les pays ouverts sont ceux qui ont la forêt à la fenêtre, que l’Inquisiteur a horreur de la verdure et des arbres afin qu’il voie et contrôle tout. Je lui dis que la forêt était un de ces endroits qui avait affranchi les Européens du sombre Moyen-Âge et de l’église. La forêt est l’espace de la transgression, du baiser et de l’amour à l’insu, de l’évasion et de l’escapade qui posait la première geste qui augurait pour les Lumières. Le désert par contre est synonyme de contrôle. Raser l’arbre dénude l’âme, voue aux gémonies des sentinelles de l’ordre établi. Les religions, toutes les religions d’ailleurs qui croient que la diversité est une malédiction, sont originaires du désert, de l’erg aphasique pour qui l’oasis est parole subversive, de là où l’arbre est un être rare, de là où on peut voir le visiteur trois jours avant son arrivée, comme dit un ami.
Ce n’est pas à l’arbre de s’acclimater, c’est au capital et au capitaliste de le faire. Mais, n’est-ce pas, dit le proverbe africain, si l’arbre savait ce que lui réserve la hache, il ne lui fournirait pas de manche!
Lire tout l'article: http://kabyleuniversel.com/…/aokas-la-mer-les-arbres-et-le…/
Vint alors l’État, le pays dit de la légitimité historique qui n’a cure de la préoccupation élémentaire des hommes et des femmes; une décision unilatérale de simplet et voila les camions, les bulldozers, les tombereaux et les pelles mécaniques à nos fenêtres pour déloger de nos cœurs la verdure, conjurer le paysage forgeron de notre regard sur le monde. Quelques mois plus tard, il ne restait plus que quelques arbres dépouillés et disparates semés comme des petites îles dans le naufrage du renoncement et de l’invention désertique. Pour l’agriculture, nous dira-t-on, de surcroît !
Une forêt comme il n’en existe pas dans tout le pays, conjurée du lieu et de la mémoire ; une patrie qui avait planté dans nos tréfonds l’amour de de la bête et de la plante, et qui continuait de nous transmettre cette façon qu’avait l’ancêtre de convier dame nature dans nos chaumières…
Je dis à mon ami Y que les pays ouverts sont ceux qui ont la forêt à la fenêtre, que l’Inquisiteur a horreur de la verdure et des arbres afin qu’il voie et contrôle tout. Je lui dis que la forêt était un de ces endroits qui avait affranchi les Européens du sombre Moyen-Âge et de l’église. La forêt est l’espace de la transgression, du baiser et de l’amour à l’insu, de l’évasion et de l’escapade qui posait la première geste qui augurait pour les Lumières. Le désert par contre est synonyme de contrôle. Raser l’arbre dénude l’âme, voue aux gémonies des sentinelles de l’ordre établi. Les religions, toutes les religions d’ailleurs qui croient que la diversité est une malédiction, sont originaires du désert, de l’erg aphasique pour qui l’oasis est parole subversive, de là où l’arbre est un être rare, de là où on peut voir le visiteur trois jours avant son arrivée, comme dit un ami.
Ce n’est pas à l’arbre de s’acclimater, c’est au capital et au capitaliste de le faire. Mais, n’est-ce pas, dit le proverbe africain, si l’arbre savait ce que lui réserve la hache, il ne lui fournirait pas de manche!
Lire tout l'article: http://kabyleuniversel.com/…/aokas-la-mer-les-arbres-et-le…/
Azul- Nombre de messages : 29959
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