Pourquoi le Dr. Slimane RAHMANI s’est fait Oublier par les siens

Dans une Algérie Française, le village natal de Dr. Slimane RAHMANI n’était pas aussi différent des autres villages kabyles de l’époque, les conditions sociales étaient presque les mêmes, la pauvreté et la misère quêtaient tout le monde, aller à l’école était loin d’être une priorité des parents pour leurs enfants, ils leur réservaient d’autres projets plus intéressants et plus raisonnables et le sort qui attendait Slimane RAHMANI n’était en aucun cas différent de celui des autres enfants de son village, sa place de paysan l’attendait comme tout le monde d’ailleurs et portant …

  Slimane RAHMANI est reconnu aujourd'hui comme Ethnologue et Sociologue, Docteur en Lettres de l’université d’Aix (Marseille, France), diplômé d’études supérieures de langue et littérature arabes et Berbères, Écrivain, congressiste, président de Pin Club, professeur d’arabe et de berbère à l’école normale de Bouzaréah … et s’en passe.
Et portant …

À CAP AOKAS, On connaît à peine l’homme, Le Dr. Slimane RAHMANI, ce géant serviteur de la culture ancestrale et locale s’est fait volontairement effacer de la mémoire collective aokassienne, on le connaît par parce que on ne voulait pas le connaitre, on voulait l’oublier et l’enterrer sans bruit si comme si on voulait se débarrasser d’une malédiction, une partie qui n’était pas la nôtre.

Oublier Volontairement par les siens jusqu’à preuve de contraire… c’est parce que

C'était pas équilibré de faire des études dans les conditions où Slimane RAHMANI était, c’était excessif, s'il avait été équilibré, il avait fait un métier adapté aux circonstances sociales ou il était, comme ça son village et sa famille auraient été fiers de lui et j’ose imaginer les gens de son village éclataient de rire quand Slimane RAHMANI l’enfant disait qu’il voulait faire des études or lui qui était aussi follement pauvre, ne sentait pas qu’il était pauvre, il ne rendait pas compte parce qu’il avait une compensation, une illusion de rêve qui était coupé de la réalité, il avait aussi un courage morbide, il vivait dans un village très pauvre dont un homme, un vrai, c’est celui qui aide sa famille, qui ne fait pas des études à l’école occidentale et y a que les harkis et les serviteurs de la France qui faisaient des études, il n’était ni harki, ni enfant de la France coloniale, mais il avait envie de faire des études et donc pour ces amis d'enfance , il n’était pas un homme, il avait certainement perdu ses amis parce qu’il n’appartient plus de leurs monde et chaque foie qu’il réussissait ses classes à l’école, à chaque foie qu’il décrochait un diplôme, ils perdaient davantage de ses amis, la même chose se passait avec son entourage familial, Slimane Rahmani en faisant l’école française, il s’est relativement occidentalisé, et commencait à perdre sa famille parce que des membres de sa famille lui disaient « tu nous écrases avec ta réussite, on est trop petits pour toi, tu es devenu trop grand, ta réussite nous humilie », il avait un stéréotype culturel déjà dans la société indigène qui empêchait et entravait leurs propres enfants de réussir, il n’était pas question de s’en sortir.

 Le double miracle qu’il avait  réussi Slimane RAHMANI a faire, échapper au stéréotype culturel de son village et à la discrimination de l’école occidentale à l’égard des indigènes était hors de commun de sa part, et c’est parce qu'il avait un compte à régler avec son enfance avec tous ces gens qui lui disaient : "tu ne pourras pas réussir, regarde d’où tu viens", cette rage qui était en lui devenait une force qui servirait ses intentions et ses rêves.

Et même durant ses exils et après mort, c’était pas très confortable de parler de Slimane RAHMANI, les gens qui l’ont connu se sentent infériorisés et humiliés par tous ce qu’il avait pu accomplir, le statut qu’il avait pu acquérir et c’est pour cette raison sa réputation avait été empêché.