Louenas Hassani signe avec brio La coureuse des vents

Louenas Hassani signe avec brio La coureuse des vents
Littérature. Un premier roman d’une « plume » jusque-là inconnue dans le monde des auteurs à succès. Son auteur est Louenas Hassani, et La coureuse des vents est le titre qui ne laisse pas sans intérêt le lecteur exigeant.  
 
Louenas Hassani est ce natif d’Aokas qui, pour une poste-graduation à l’étranger, a quitté en 2001 l’Algérie  pour Paris. Comme il est de ceux qui n’étudient pas sans le désire d’écrire,  un autre voyage le voit atterrir au Canada.
Où, en Ontario, il s’installe et exerce comme enseignant. Mais en Louenas l’enseignant poussait déjà l’auteur de La coureuse des vents, un roman d’une grande beauté et d’une sensibilité insoupçonnée, actuellement sur les étals des librairies partout au Canada.
Le verra-t-on un jour dans les rayons des hauts lieux de lecture en Algérie ? C’est déjà le souhait de toutes celles et tous ceux qui en ont entendu parler et qui, faute de moyen de se faire acheminer de si loin le livre, sont à l’écoute de toute information sur le fond et la forme du premier-né littéraire de Louenas Hassan.
Le constat d’éditeurs éblouis par une « écriture à mi-chemin entre la poésie et le roman» suscite l’envie de découvrir ce dont cet autre Kateb Yacine vient de gratifier les lecteurs d’auteurs algériens d’expression française.
Traiter de l’espace pour mieux redéfinir les frontières avant de les abolir, est une voie choisie par l’auteur qui fait de la paix dans le monde et du vivre ensemble une valeur fondamentale à l’heure où la fragilité de la condition humaine fait craindre le pire.
Une meilleure compréhension d’un monde théâtre de tragédies… inhumaines semble une préoccupation de Louenas Hassani.
Lequel, en se faisant un nom dans les milieux universitaire et littéraire, se fraie aussi un chemin dans le monde des médias difficilement accessible dans l’autre grand pays du nouveau monde : le Canada.
Car en effet, Louenas Hassani collabore avec plusieurs médias électroniques où il régale de ses contributions de plus en plus de lecteurs.
Une carrière de journaliste en train de voir aussi le jour ? Pourquoi pas ! D’ici à la, celle de romancier promet avec l’expérience de La coureuse des vents, ce premier « jet » à propos duquel les éditeurs assurent : «Ce roman, portant sur l’identité et la condition humaine dans le monde actuel, met en scène une historienne et poétesse franco-africaine. Évangeline, puis Addis liée à son origine touarègue, est un pur produit de l’hybridité. 
C’est une femme qui enquête sur ses racines, qui recueille les empreintes pour élucider ses origines. Louenas Hassani écrit un récit biographique où les ancêtres d’Évangeline / Addis jouent un rôle essentiel dans sa destinée.
Que l’on soit en Éthiopie, dans les régions montagneuses du Sahara central, au Soudan, à Tel-Aviv, en Kabylie, à Alger, en France ou au Maroc, l’humanité, dans sa grandeur et sa misère, se déploie devant nous.
Ce roman est un vif témoignage permettant de mieux comprendre les conflits qui agitent les sociétés musulmanes et les minorités en voie de disparition.
Cette œuvre magistrale et visionnaire s’oppose à toute forme d’intégrisme». Elogieux ? Sans doute. Mais, reçue avec autant d’enthousiasme, cette fiction qui allie histoire et société semble convaincre à plus d’un titre des critiques qui ne lésinent pas sur les mots pour ajouter : «Ce premier-né littéraire de Louenas Hassani est une véritable lumière dans le contexte du retour des religions dans l’espace public et plus précisément d’un Islam politique mondialisé qui infiltre les sociétés laïques et séculières, et remet en cause jusqu’à la plus simple des expressions humaines.» Bon vent Louenas.
Hafit Zaouche

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