Daesh déjà dans les écoles à Béjaïa

Daesh déjà dans les écoles à Béjaïa
Prosélytisme. Dans plusieurs établissements scolaires, des enseignants d’éducation islamique, et même de langues, opèrent un véritable matraquage idéologique au vu et au su de tous, rappelant les années noires du FIS avec ses discours et ses méthodes fascisantes.
 
Des enseignants imposent à des élèves de certains CEM, des dizaines de versets coraniques, à n’apprendre par cœur  rien que pour les examens de ce premier trimestre. Ces témoignages nous sont parvenus d’élèves et de leurs parents qui se sont plaints auprès des responsables des établissements concernés.
Pour justifier leur démarche de salafisation des élèves dès les premières années, certains enseignants affirment qu’ils agissent sur instruction du ministère de l’Education.
« Allez y vous plaindre auprès du ministère de l’Education, et ce n’est pas à vous, en tant que parents d’élèves, d’imposer un programme scolaire !», telle est la réponse d’un enseignant à des parents qui se sont révoltés en  apprenant que leurs progénitures prennent une trajectoire réellement dangereuse.
Le comble, affirme-t-on, est qu’il existe des enseignants de langue française qui, mettant de côté le programme pour lequel ils sont payés, font dans le prosélytisme, comme si l’enseignement de la langue de Molière est une hérésie à combattre par le refus d’en enseigner les bases aux enfants scolarisés.
Comment se fait-il que les chefs d’établissements laissent des enseignants imposer l’intégrisme à des adolescents qui risquent de devenir dans peu de temps des éléments nuisibles à la société ?
Une question qui revient dans la bouche des parents d’élèves qui faute de réactions de la part des chefs d’établissements comptent saisir la direction de l’éducation de la wilaya de Bejaia, étape nécessaire avant d’en saisir qui de droit en haut lieu.
A quelques encablures des fêtes de fin d’année, il est fort à parier que ces mêmes enseignants qui prêchent l’intégrisme à l’intérieur des établissements vont comme à l’accoutumée enseigner à leurs élèves le boycott des pâtisseries habituées à faire le bonheur des foyers qui fêtent avec la fameuse buche la nouvelle année.
Cette région plus au moins épargnée des hordes intégristes risque de ne plus le demeurer, et le phénomène de contagion démocratique souhaité par l’ancien mufti de la mosquée de Marseille risque lui de ne jamais se produire. Le contraire est, par contre, en train de faire des dégâts dans une ville dite des couleurs et de la lumière.
En arrivant à Bejaia en octobre passé, dans le cadre du festival international du théâtre professionnel, Soheib Bencheikh avait déclaré que l’ouverture d’esprit constaté chez la population de cette région doit contaminer toutes les autres régions du pays. Le contraire est malheureusement en train de se passer !
Idir Yaghmourassen

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