Le MAK et la journée internationale de la femme
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Le MAK et la journée internationale de la femme
TIMANIT I TMURT N IQVAYLIYEN
MOUVEMENT POUR L’AUTONOOMIE DE LA KABYLIE
M—A—K
JOURNEE INTERNATIONALE DE LA FEMME
CONFERENCE DU MAK
La journée internationale de la femme a été célébrée par le MAK, le 7mars 2009, à l’Espace B, 16 rue Barbanègre, dans le 19e arrondissement de Paris, par une conférence-débat. Trois femmes étaient à la tribune : Mesdames BENZIANE Malika et Assia, mère et fille, ainsi que Madame Amgoud Djamila.
Trois parcours et un même destin de femmes kabyles : Françaises attachées à leurs racines et à leur langue, leur identité.
Mme Malika BENZIANE est née en France dans les années 60, de parents immigrés qui obligeaient leurs enfants à ne parler qu’en kabyle à la maison. Réinsérée en Kabylie dans les années quatre-vingt, elle s’est mariée dans la commune de Feraoun (Amizour) dont son père était originaire, elle y a donné naissance à Assia. Celle-ci qui a aujourd’hui 20 ans et qui est élue municipale à Fontenay Sous Bois a été récemment à la Une du magazine « L’élu d’aujourd’hui ». Avec le terrorisme du début des années 90, elles sont venues s’installer dans la région parisienne.
La mère, née en France, parle kabyle. La fille née en Kabyle ne le parle que difficilement. Pour autant leur réussite en France ne les empêche pas de s’occuper des femmes kabyles de leur village de la Vallée de la Soummam. Tout est parti d’un élan de solidarité d’Assia qui n’a pas supporté d’apprendre, pendant ses vacances en Kabylie, que l’une de ses cousines soit empêchée par ses parents de poursuivre ses études pour cause d’éloignement du lycée et d’absence de moyens de transport adéquats pour faire l’aller-retour quotidien. Elles décidèrent de prendre les choses en main et d’apporter l’enseignement à la maison dès lors que les jeunes filles ne peuvent pas se rendre jusqu’au lycée, situé à 15km de là. Faisant du porte-à-porte, elles inscrivent pour les premiers cours pas moins de 63 femmes dont la plupart allaient être alphabétisées pour la première fois. En français. Mais l’enseignement est dispensé en kabyle. Leur odyssée continue.
Madame Djamila AMGOUD est de mère française et de père kabyle. Ce dernier, originaire d’Ait Djenad (Ouaguenoun) n’avait jamais estimé devoir léguer à sa fille son patrimoine linguistique. Etablie très jeune à Tizi-Ouzou-centre, tout le monde ne lui parlait que Zdimuh et français. Ce n’est qu’à 20 ans, une fois devenue enseignante dans un village kabyle, qu’elle se mit à apprendre sa langue paternelle au contact de ses écoliers. Une sorte de commerce équitable s’établit entre eux : Elle leur apprenait le français, en retour ils lui enseignaient le kabyle. Revenue en France où elle tient un commerce, elle est aujourd’hui mère de famille et militante respectée du MAK dont elle a été la Secrétaire Générale.
Mme AMGOUD a insisté sur la nécessité et le devoir des parents kabyles de transmettre leurs enfants leur héritage linguistique, culturel et identitaire, et ce quel que soit la région ou le pays dans lequel ils vivent. C’est là une mission sacrée de chaque père et de chaque mère pour que ce souffle de vie et de conscience qui nous anime se renforce et se perpétue à travers les âges. Pour Mme Amgoud, « seule une autonomie régionale est en mesure de nous donner les moyens de sauver notre langue et notre identité face aux nombreux et insidieux dangers d’aliénation et de dépersonnalisation qui guettent le peuple kabyle ! »
La quatrième femme à avoir intervenu pour, agréablement, clôturer cette journée internationale des femmes organisée par le MAK est la grande chanteuse Yasmina à la voix émouvante et aux chants poignants. Elle a ainsi, interprété un grand titre de son tout nouvel album dans lequel elle rend hommage au « Rebelle » Matoub Lounes assassiné le 25/06/1998, et un autre titre consacré au regretté Ameziane Mehenni, assassiné le 19/06/2004.
Enfin, les étudiants du MAK en Kabylie ont produit une déclaration, à l’occasion du 8 mars, qu’ils ont affiché partout pour rendre hommage à la femme kabyle.
MOUVEMENT POUR L’AUTONOOMIE DE LA KABYLIE
M—A—K
JOURNEE INTERNATIONALE DE LA FEMME
CONFERENCE DU MAK
La journée internationale de la femme a été célébrée par le MAK, le 7mars 2009, à l’Espace B, 16 rue Barbanègre, dans le 19e arrondissement de Paris, par une conférence-débat. Trois femmes étaient à la tribune : Mesdames BENZIANE Malika et Assia, mère et fille, ainsi que Madame Amgoud Djamila.
Trois parcours et un même destin de femmes kabyles : Françaises attachées à leurs racines et à leur langue, leur identité.
Mme Malika BENZIANE est née en France dans les années 60, de parents immigrés qui obligeaient leurs enfants à ne parler qu’en kabyle à la maison. Réinsérée en Kabylie dans les années quatre-vingt, elle s’est mariée dans la commune de Feraoun (Amizour) dont son père était originaire, elle y a donné naissance à Assia. Celle-ci qui a aujourd’hui 20 ans et qui est élue municipale à Fontenay Sous Bois a été récemment à la Une du magazine « L’élu d’aujourd’hui ». Avec le terrorisme du début des années 90, elles sont venues s’installer dans la région parisienne.
La mère, née en France, parle kabyle. La fille née en Kabyle ne le parle que difficilement. Pour autant leur réussite en France ne les empêche pas de s’occuper des femmes kabyles de leur village de la Vallée de la Soummam. Tout est parti d’un élan de solidarité d’Assia qui n’a pas supporté d’apprendre, pendant ses vacances en Kabylie, que l’une de ses cousines soit empêchée par ses parents de poursuivre ses études pour cause d’éloignement du lycée et d’absence de moyens de transport adéquats pour faire l’aller-retour quotidien. Elles décidèrent de prendre les choses en main et d’apporter l’enseignement à la maison dès lors que les jeunes filles ne peuvent pas se rendre jusqu’au lycée, situé à 15km de là. Faisant du porte-à-porte, elles inscrivent pour les premiers cours pas moins de 63 femmes dont la plupart allaient être alphabétisées pour la première fois. En français. Mais l’enseignement est dispensé en kabyle. Leur odyssée continue.
Madame Djamila AMGOUD est de mère française et de père kabyle. Ce dernier, originaire d’Ait Djenad (Ouaguenoun) n’avait jamais estimé devoir léguer à sa fille son patrimoine linguistique. Etablie très jeune à Tizi-Ouzou-centre, tout le monde ne lui parlait que Zdimuh et français. Ce n’est qu’à 20 ans, une fois devenue enseignante dans un village kabyle, qu’elle se mit à apprendre sa langue paternelle au contact de ses écoliers. Une sorte de commerce équitable s’établit entre eux : Elle leur apprenait le français, en retour ils lui enseignaient le kabyle. Revenue en France où elle tient un commerce, elle est aujourd’hui mère de famille et militante respectée du MAK dont elle a été la Secrétaire Générale.
Mme AMGOUD a insisté sur la nécessité et le devoir des parents kabyles de transmettre leurs enfants leur héritage linguistique, culturel et identitaire, et ce quel que soit la région ou le pays dans lequel ils vivent. C’est là une mission sacrée de chaque père et de chaque mère pour que ce souffle de vie et de conscience qui nous anime se renforce et se perpétue à travers les âges. Pour Mme Amgoud, « seule une autonomie régionale est en mesure de nous donner les moyens de sauver notre langue et notre identité face aux nombreux et insidieux dangers d’aliénation et de dépersonnalisation qui guettent le peuple kabyle ! »
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Enfin, les étudiants du MAK en Kabylie ont produit une déclaration, à l’occasion du 8 mars, qu’ils ont affiché partout pour rendre hommage à la femme kabyle.
Zhafit- Admin
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