Aokas, capitale du Sahel
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Aokas, capitale du Sahel
Aokas, capitale du Sahel
Qui ne connais pas Aokas ou cap Aokas, ville située à 25 kms à l’est de Bejaia ? Ces littoraux (Issahlyen) de l’est de la Kabylie et ville du centre séparant ce dernier de l’est algérien que les anciens connaissent bien par rapport à la position administrative de leur commune, autrefois chef-lieu de la grande commune mixte d’Oued Marsa, qui s’étendait de Ziama Mansouriah et Kherrata d’un côté et Barbacha et Bejaïa de l’autre.
Cette station balnéaire, très prisée est une commune de près de 16.000 habitants qui avait été créé en tant que douar en 1869 et commune mixte en 1938. Sept fractions forment ce douar (commune actuellement) que n’arrêtent pas de rappeler les autochtones avec fierté. Ces fractions, qui sont des douars de la commune en ce moment, ouvrent droit chacune à une part dans toute zerda organisée par la communauté à Sidi Réhane, grand saint de la région. Elles sont représentées par les habitants de Tabbellout, Tikheroubine, Taremant, Alliouen, Mesbah, Akkar et Ait Aissa. Les Ait M’hand qui forment réellement l’actuelle commune d’Aokas sont d’origine Berbère remontant à une époque très reculée. Les premiers occupants de cette tribu seraient les Ait Makhlouf établis depuis un temps immémorial dans les bassins de l’Oued Mesbah, de l’Oued n’Tabelout et sur une partie du territoire situé sur la rive droite de ce cours d’eau et comprise dans la tribu des Ait Ouaret Ouali (commune de Tizi n’Berber actuellement). Vers la fin du XVème siècle de l’ère chrétienne, au moment où les maures vaincus par les Espagnols repassèrent par la mer et se répandirent dans le nord de l’Afrique, en 1492 plus exactement, deux familles vinrent s’établir dans le pays sous la conduite de deux chefs riches vénérés, M’hand de Jijel et M’hand originaire de Sakiet El Hamra. Coïncidence ou réalité que les deux chefs s’appellent M’hand ? Toutefois ce qui est sur c’est que les Ait M’hand d’Aokas ont deux teints distincts et répondant aux origines Kabyles de Jijel, blancs de peau, et aux origines targuies, bruns de peau.
Les Ait M’hand ont vécu constamment en guerre avec leurs voisins; ils n’ont jamais payé d’impôt aux turcs et ils ont toujours joui de l’indépendance qu’ils avaient su conquérir jusqu’à leur soumission, d’une façon définitive, au général Randon, après un combat acharné de deux jours, livré au col de Tizi Ousseka en Mai 1853. Bien sur, bien plus tard, ils firent la guerre aux colons comme tous les Algériens avec leurs nationalistes et leurs harkis. Cette région de Kabylie a une particularité que tout le monde avait remarquée. Son parlé, qui va d’ailleurs d’Aokas jusqu’aux limites de toute la région de l’ancienne commune mixte d’Oued Marsa, diffère sensiblement de douar à douar, sans toutefois empêcher les habitants de se comprendre. Seulement il arrive souvent que les gens d’une fraction se moquent de certains mots ou expressions employés dans telle ou telle fraction voisine. C’est ainsi que le dialecte les Ait M’hand surnommé Tassah’lith (dérivé du mot sahel) subit quelques variations. Dans l’ancien temps, ces autochtones avaient instauré certaines lois qu’ils respectaient et qu’ils faisaient respecter. A titre d’exemple, la justice était rendue par deux kébirs (Imgharen) choisis parmi les plus notables les plus âgés et les plus intelligents du douar.
Chaque village élisait, pour un an seulement, son représentant à la Djemââ. Si quelqu’un meurt assassiné, la djemââ recherche le meurtrier, elle le condamne à payer une amende et en même temps, l’assassin paye le prix du sang à la famille de sa victime. Si la famille se venge, elle rembourse ce qu’elle avait perçue. La dispute ou la menace avec arme sont aussi sanctionnées, Les coups et blessures font parties du lot, à savoir que lorsque quelqu’un était blessé par une balle et n’était pas mort, celui qui l’avait blessé se rendait chez lui avec sa famille et demandait pardon tout en lui donnant ce que le blessé pouvait demander. La djemââ le condamnait en outre, à payer une amende et si celui qui avait été blessé était dans son tort, on le condamnait à une amende . Cette façon de voir les choses nous amène à reconsidérer les choses de nos jours, à partir du moment où le meurtre pour venger son honneur était pris en considération à l’époque. En effet, celui qui tuait pour venger son honneur ou bien parcequ’on était venu voler dans sa maison, n’était pas passible d’amende. Au contraire, la Djemââ le faisait passer pour un brave homme. Cette même Djemââ faisait prêter serment avec 20 membres de sa famille à toute personne reniant une dette et si ses parents refusaient de le faire, elle remboursera la créance intégralement, qu’elle existe ou pas.
En outre, le faux témoignage excluait automatiquement son auteur d’un quelconque autre témoignage car sa parole n’était plus prise en considération. Le vol était aussi sanctionné par la djemââ ainsi que le non respect des préceptes de l’Islam et gare à celui qui n’observe par le Ramadhan ou ne respecte pas plus âgé que lui surtout un taleb ou marabout. L’hospitalité était de rigueur et si un étranger était dévalisé, la djemââ faisait des recherches jusqu’à ce qu’elle découvre le coupable pour le condamner à une amende et le contraire est aussi valable; ainsi si un étranger qui passe la nuit chez quelqu’un vole son hôte et s’il est découvert, il est automatiquement arrêté par les habitants de la tribu qui le retiennent jusqu’à l’arrivée de la djemââ qui l’oblige alors à rendre ce qu’il avait volé et à payer au maître de maison une amende dite d’honneur. Le respect d’autrui et le bon voisinage sont imposés à tous. Nul n’avait le droit d’interdire le passage sur un chemin à la communauté même si les terrains lui appartenaient et aucun homme ne pouvait passer par le chemin menant à la fontaine ou au moulin réservé aux femmes sous peine de payer une forte amende. L’écologie à l’époque déjà avait des défenseurs et l’abattage des arbres était réprimandé au même titre que les dégâts causés dans les champs ou les jardins d’autrui.
Des sanctions financières sont infligées à celui qui ne se rend pas à l’appel du kébir (amghar), celui qui s’absente sans autorisation à une réunion ou une corvée, celui qui n’achète pas de fusil ou encore ne prend pas part à un enterrement. La djemaâ perçoit des amendes, consistant dans le paiement en argent ou en bétail. Avec l’argent, on construit des mosquées, on leur achète des nattes.
Quant au bétail, on partage la viande pour en faire une zerda. Dans leur kanoun, ils n’avaient pas omis de prévoir des garde-fou pour le mariage, le divorce, l’adultère, la veuve, la pension alimentaire d’abandon du foyer conjugal, les orphelins et l’héritage des filles et des garçons.
01/10/2005
La Dépêche de kabylie
Qui ne connais pas Aokas ou cap Aokas, ville située à 25 kms à l’est de Bejaia ? Ces littoraux (Issahlyen) de l’est de la Kabylie et ville du centre séparant ce dernier de l’est algérien que les anciens connaissent bien par rapport à la position administrative de leur commune, autrefois chef-lieu de la grande commune mixte d’Oued Marsa, qui s’étendait de Ziama Mansouriah et Kherrata d’un côté et Barbacha et Bejaïa de l’autre.
Cette station balnéaire, très prisée est une commune de près de 16.000 habitants qui avait été créé en tant que douar en 1869 et commune mixte en 1938. Sept fractions forment ce douar (commune actuellement) que n’arrêtent pas de rappeler les autochtones avec fierté. Ces fractions, qui sont des douars de la commune en ce moment, ouvrent droit chacune à une part dans toute zerda organisée par la communauté à Sidi Réhane, grand saint de la région. Elles sont représentées par les habitants de Tabbellout, Tikheroubine, Taremant, Alliouen, Mesbah, Akkar et Ait Aissa. Les Ait M’hand qui forment réellement l’actuelle commune d’Aokas sont d’origine Berbère remontant à une époque très reculée. Les premiers occupants de cette tribu seraient les Ait Makhlouf établis depuis un temps immémorial dans les bassins de l’Oued Mesbah, de l’Oued n’Tabelout et sur une partie du territoire situé sur la rive droite de ce cours d’eau et comprise dans la tribu des Ait Ouaret Ouali (commune de Tizi n’Berber actuellement). Vers la fin du XVème siècle de l’ère chrétienne, au moment où les maures vaincus par les Espagnols repassèrent par la mer et se répandirent dans le nord de l’Afrique, en 1492 plus exactement, deux familles vinrent s’établir dans le pays sous la conduite de deux chefs riches vénérés, M’hand de Jijel et M’hand originaire de Sakiet El Hamra. Coïncidence ou réalité que les deux chefs s’appellent M’hand ? Toutefois ce qui est sur c’est que les Ait M’hand d’Aokas ont deux teints distincts et répondant aux origines Kabyles de Jijel, blancs de peau, et aux origines targuies, bruns de peau.
Les Ait M’hand ont vécu constamment en guerre avec leurs voisins; ils n’ont jamais payé d’impôt aux turcs et ils ont toujours joui de l’indépendance qu’ils avaient su conquérir jusqu’à leur soumission, d’une façon définitive, au général Randon, après un combat acharné de deux jours, livré au col de Tizi Ousseka en Mai 1853. Bien sur, bien plus tard, ils firent la guerre aux colons comme tous les Algériens avec leurs nationalistes et leurs harkis. Cette région de Kabylie a une particularité que tout le monde avait remarquée. Son parlé, qui va d’ailleurs d’Aokas jusqu’aux limites de toute la région de l’ancienne commune mixte d’Oued Marsa, diffère sensiblement de douar à douar, sans toutefois empêcher les habitants de se comprendre. Seulement il arrive souvent que les gens d’une fraction se moquent de certains mots ou expressions employés dans telle ou telle fraction voisine. C’est ainsi que le dialecte les Ait M’hand surnommé Tassah’lith (dérivé du mot sahel) subit quelques variations. Dans l’ancien temps, ces autochtones avaient instauré certaines lois qu’ils respectaient et qu’ils faisaient respecter. A titre d’exemple, la justice était rendue par deux kébirs (Imgharen) choisis parmi les plus notables les plus âgés et les plus intelligents du douar.
Chaque village élisait, pour un an seulement, son représentant à la Djemââ. Si quelqu’un meurt assassiné, la djemââ recherche le meurtrier, elle le condamne à payer une amende et en même temps, l’assassin paye le prix du sang à la famille de sa victime. Si la famille se venge, elle rembourse ce qu’elle avait perçue. La dispute ou la menace avec arme sont aussi sanctionnées, Les coups et blessures font parties du lot, à savoir que lorsque quelqu’un était blessé par une balle et n’était pas mort, celui qui l’avait blessé se rendait chez lui avec sa famille et demandait pardon tout en lui donnant ce que le blessé pouvait demander. La djemââ le condamnait en outre, à payer une amende et si celui qui avait été blessé était dans son tort, on le condamnait à une amende . Cette façon de voir les choses nous amène à reconsidérer les choses de nos jours, à partir du moment où le meurtre pour venger son honneur était pris en considération à l’époque. En effet, celui qui tuait pour venger son honneur ou bien parcequ’on était venu voler dans sa maison, n’était pas passible d’amende. Au contraire, la Djemââ le faisait passer pour un brave homme. Cette même Djemââ faisait prêter serment avec 20 membres de sa famille à toute personne reniant une dette et si ses parents refusaient de le faire, elle remboursera la créance intégralement, qu’elle existe ou pas.
En outre, le faux témoignage excluait automatiquement son auteur d’un quelconque autre témoignage car sa parole n’était plus prise en considération. Le vol était aussi sanctionné par la djemââ ainsi que le non respect des préceptes de l’Islam et gare à celui qui n’observe par le Ramadhan ou ne respecte pas plus âgé que lui surtout un taleb ou marabout. L’hospitalité était de rigueur et si un étranger était dévalisé, la djemââ faisait des recherches jusqu’à ce qu’elle découvre le coupable pour le condamner à une amende et le contraire est aussi valable; ainsi si un étranger qui passe la nuit chez quelqu’un vole son hôte et s’il est découvert, il est automatiquement arrêté par les habitants de la tribu qui le retiennent jusqu’à l’arrivée de la djemââ qui l’oblige alors à rendre ce qu’il avait volé et à payer au maître de maison une amende dite d’honneur. Le respect d’autrui et le bon voisinage sont imposés à tous. Nul n’avait le droit d’interdire le passage sur un chemin à la communauté même si les terrains lui appartenaient et aucun homme ne pouvait passer par le chemin menant à la fontaine ou au moulin réservé aux femmes sous peine de payer une forte amende. L’écologie à l’époque déjà avait des défenseurs et l’abattage des arbres était réprimandé au même titre que les dégâts causés dans les champs ou les jardins d’autrui.
Des sanctions financières sont infligées à celui qui ne se rend pas à l’appel du kébir (amghar), celui qui s’absente sans autorisation à une réunion ou une corvée, celui qui n’achète pas de fusil ou encore ne prend pas part à un enterrement. La djemaâ perçoit des amendes, consistant dans le paiement en argent ou en bétail. Avec l’argent, on construit des mosquées, on leur achète des nattes.
Quant au bétail, on partage la viande pour en faire une zerda. Dans leur kanoun, ils n’avaient pas omis de prévoir des garde-fou pour le mariage, le divorce, l’adultère, la veuve, la pension alimentaire d’abandon du foyer conjugal, les orphelins et l’héritage des filles et des garçons.
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folle- Nombre de messages : 3347
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Aokas, capitale du Sahel
Mouloud Ziani
J ai vecu 2 ans dans cet ex village de tres bons souvenirs j ai entraîné le club de foot d aokas helas toute sa beaute feerique a cédé au béton
J ai vecu 2 ans dans cet ex village de tres bons souvenirs j ai entraîné le club de foot d aokas helas toute sa beaute feerique a cédé au béton
folle- Nombre de messages : 3347
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Aokas, capitale du Sahel
Mebrouka Mebrouka
Eh moi je travaille labas
Mouloud Ziani
Mebrouka iwani dikhedmet sacre dialect
Nordine Djouadi
J' aime parceque c' est un dialecte que je parle bien.
Eh moi je travaille labas
Mouloud Ziani
Mebrouka iwani dikhedmet sacre dialect
Nordine Djouadi
J' aime parceque c' est un dialecte que je parle bien.
folle- Nombre de messages : 3347
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Aokas, capitale du Sahel
Mebrouka Mebrouka
Eh moi je travaille labas
Mouloud Ziani
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Nordine Djouadi
J' aime parceque c' est un dialecte que je parle bien.
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Mouloud Ziani
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Nordine Djouadi
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Re: Aokas, capitale du Sahel
Nordine Djouadi J' aime parceque c' est un dialecte que je parle bien.
folle- Nombre de messages : 3347
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Aokas, capitale du Sahel
Abdelaziz Khireddine d'Aokas jusqu'à Derguinah où ce dialect est largement parlé,je n'ai connu que de braves gens(hospitaliers et trés serviables).
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Mebrouka Mebrouka Mouloud ithaha
Hier, à 17:44 · Modifié · J’aime
Winna LeBougiote isahliyene (commeimezzayene ou aith vimoune eux aussi dhi sahliyene les gens de la cote) sont des mediterraneens donc hospitaliers ..rieurs et braves!!j'ai vecu 10 ans a aoqas et ces kabyles de lamer sont merveilleux!!pas fermes et calculateurs comme ceux de l'arriere pays plus politiques!!!les gens de la cote sont de bons vivants!!!
20 h · J’aime · 1
Hafit Zaouche Mouloud Ziani t'as entrainé les séniors du CRBAokas?
2 min · J’aime
Hafit Zaouche akan ila ughrum g Aokas Mebrouka Mebrouka hhhh
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Mebrouka Mebrouka Mouloud ithaha
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Winna LeBougiote isahliyene (commeimezzayene ou aith vimoune eux aussi dhi sahliyene les gens de la cote) sont des mediterraneens donc hospitaliers ..rieurs et braves!!j'ai vecu 10 ans a aoqas et ces kabyles de lamer sont merveilleux!!pas fermes et calculateurs comme ceux de l'arriere pays plus politiques!!!les gens de la cote sont de bons vivants!!!
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Hafit Zaouche Mouloud Ziani t'as entrainé les séniors du CRBAokas?
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folle- Nombre de messages : 3347
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