Solidarité Avec Kamel Daoud: Rassemblement à Aokas Mardi 23décembre 2014
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Re: Solidarité Avec Kamel Daoud: Rassemblement à Aokas Mardi 23décembre 2014
Solidarité Avec Kamel Daoud
Rassemblement à Aokas
Mardi 23décembre 2014
à 11 Heures Aokas
à proximité de la poste
Non à l’obscurantisme
Pour la liberté de pensée et de conscience
Le respect du droit à la différence
NON au diktat des salafistes et de leurs consorts
Non à des services de sécurité au service de leurs égorgeurs d’hier
Rassemblement à Aokas
Mardi 23décembre 2014
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à proximité de la poste
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Pour la liberté de pensée et de conscience
Le respect du droit à la différence
NON au diktat des salafistes et de leurs consorts
Non à des services de sécurité au service de leurs égorgeurs d’hier
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Re: Solidarité Avec Kamel Daoud: Rassemblement à Aokas Mardi 23décembre 2014
Nous appelons tous les militants des droits de l’Homme et de la démocratie et tous les citoyens épris de justice et de liberté à se joindre au rassemblement
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Re: Solidarité Avec Kamel Daoud: Rassemblement à Aokas Mardi 23décembre 2014
Sid Ahmed Semiane , auteur : «Non, je ne suis pas Kamel Daoud…»
Un appel au meurtre. Un appel au meurtre publié, signé et assumé publiquement et fièrement par son auteur, l’étrange M. Hamadache, sinistre charlatan, névrosé du hadith qui, sans être mandaté, se désigne avocat d’office de Dieu sur Terre, se joignant ainsi à un plus large collectif d’avocats de Dieu dans le monde musulman, collectif plus proche du crime organisé et de la terreur que de la parole apaisée de la foi.Un pas a été franchi. Un pas de plus que personne n’avait osé franchir jusque-là, du moins de cette manière. L’appel au meurtre est une affaire sérieuse, même quand il est proféré par un sombre imbécile, parce qu’il existera toujours plus imbécile pour le mettre à exécution, d’où le danger. La balle est déjà sortie de son canon. Le chien a été activé.
Dans le fonctionnement d’un Etat sérieux, cette affaire est prise en charge dans les minutes mêmes où elle se profile par les plus hautes autorités. Elle concerne en premier lieu la police et la justice, deux institutions dont les mécanismes sont suffisamment rodés pour en saisir immédiatement toute la gravité et ainsi dégoupiller toute forme de menace éventuelle, en apportant les réponses les plus rapides et les mieux adaptées.Mais comme cette affaire est politique aussi, c’est celle du gouvernement.
Un appel au meurtre relève de la responsabilité de l’Etat et de ses institutions. L’affaire Kamel Daoud ou celle de Lyes Salem, depuis quelques semaines, nous plongent au cœur de la déliquescence de cet Etat. De son affaissement. Et de la difficulté à le mettre debout. Ces deux affaires posent de manière grave le problème de la légitimité du pouvoir politique et de la fragilité, de l’émiettement même de ses institutions.
Le vrai problème, son nœud gordien, n’est pas M. Hamadache. Soyons sérieux. Le vrai problème est l’état de santé de l’Etat algérien. Le vrai problème n’est pas de savoir pourquoi ce salafiste, dans sa version la plus radicale, la plus caricaturale, a appelé au meurtre, mais comment est-il possible d’appeler au meurtre sans en être inquiété ?Il y a vingt ans, les appels au meurtre étaient anonymes, ils portaient en bas de pages des acronymes d’organisations criminelles. Ces appels étaient affichés clandestinement sur les façades des mosquées ou ailleurs. Aujourd’hui, ils sont signés et les auteurs ne se cachent pas au maquis, dans des grottes, mais habitent chez eux, juste en face de chez vous. C’est un voisin de palier.
Il n’est pas du tout étonnant qu’aujourd’hui cet homme, ce sinistre personnage, condamne à mort publiquement un écrivain. C’est dans la logique même de l’effondrement de l’Etat qui, chaque jour, s’affaisse un peu plus. C’est un procédé physique. Le principe de la poulie, le corps de l’Etat dégringole, celui de l’inquisition et de la maffia remonte. Le dernier des maçons vous le dira.
Mais, au-delà de la déliquescence de l’Etat en phase terminale, diagnostic établi et avéré depuis longtemps, il y a un autre effondrement, tout aussi inquiétant, c’est celui de l’éthique et d’une certaine idée de la démocratie.
Pendant plusieurs semaines, nous avons été confrontés à la haine et la hargne baveuse, dans le verbe et le geste, d’une armée vociférante, parfois d’amis, qui, loin d’être de parfaits islamistes ou les prototypes du barbouze marginal, se retrouvaient de facto sur la même ligne de front que les prédicateurs les plus zélés, les fanatiques les plus extrémistes ou les plus retors des fonctionnaires de l’Etat policier. Une odieuse campagne a été menée contre Kamel Daoud, dans les bistrots branchés de l’intelligentsia algéroise et sur les réseaux sociaux du Net.
Cet homme, qui écrit avec talent depuis 20 ans, a été du jour au lendemain qualifié de néo-colon, d’intellectuel à la solde de la France, d’auxiliaire du sionisme, de vendu à l’Occident… Les raisons ? Nous ne sommes pas d’accord avec ce qu’il écrit, disent-ils. Etrange perception des choses.
Cette haine n’a pas appelé au meurtre, c’est vrai, mais son réquisitoire était suffisamment à charge pour permettre à un sombre crétin de le faire. Et là, nous sommes dans l’effondrement de l’éthique et d’une certaine idée de la démocratie.
En quoi un appel au meurtre est-il une information qu’il faut relayer en donnant la parole à celui qui la profère pour qu’il la confirme à satiété ?
Dans ce jeu malsain de la démocratie fermée, Echourouk et Ennahar, ces deux médias plus proches de l’esprit génocidaire de la radio des Mille collines au Rwanda que d’une quelconque déontologie professionnelle, le font pourtant allègrement, en toute impunité, rajoutant ainsi de la confusion à la confusion.
Ces deux médias racistes, haineux, irrationnels, dont le fantasme est à mi-chemin entre l’Etat policier et l’Etat intégriste, soutiennent l’appel au meurtre et invitent d’autres personnalités pour en approuver la justesse. Pas uniquement des islamistes agités, comme on pourrait le croire. Boudjedra Rachid enfonce le clou et sert de caution «laïque» une fetwa religieuse des plus odieuses, appelant à l’extermination d’un homme. D’un écrivain. Là aussi, nous sommes dans l’effondrement de l’éthique et d’une certaine idée de la démocratie.
Boudjedra, au crépuscule de sa carrière d’écrivain, offre la piètre image d’un guignol aigri, un pitre sans épaisseur, sans grandeur d’âme, sans générosité intellectuelle, proférant des âneries, des imbécillités, des contre-vérités, des approximations douteuses et des certitudes tragiques pour un écrivain. Il est le revers imbécile et athée du fanatique obtus. Triste époque.
Sur les réseaux sociaux des gens s’activent pour apporter leur soutien. Mais pourtant là aussi, dans cette manière même d’apporter son soutien, il y a un effondrement de l’éthique et d’une certaine idée de la démocratie. Deux manières de faire s’affrontent. Il y a ceux qui se reconnaissent en Kamel Daoud, s’identifient à lui en abusant du slogan : «Nous sommes tous des Kamel Daoud», et les autres, ceux qui nuancent leur propos, expriment leurs désaccords et se démarquent avec l’ensemble ou une partie des idées de Kamel Daoud, mais qui, chemin faisant, offrent tout de même leur soutien.
Cette mythique envolée voltairienne, dont la véracité est de plus en plus contestée, qui consiste à dire que je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais que je me battrai pour que vous puissiez le dire, est un poncif stupide de la paresse et d’une certaine manière de l’arrogance. «Je ne partage pas toutes les idées de Kamel Daoud, mais je suis solidaire de lui… parce qu’il a été condamné à mort»… Merci pour la bonté. Notre solidarité est biaisée. Elle met en exergue notre générosité d’âme, notre suffisante tolérance, mais pas l’entière et libre possibilité à Kamel Daoud de pouvoir exprimer les idées les plus contestées et les plus contestables, si nécessaire. En somme, le droit à l’outrage. Et Dieu, pourquoi cette obsession à vouloir partager les opinions de l’autre ? Cette obsession à vouloir partager coûte que coûte l’opinion de l’autre est malsaine. Elle construit le terrain vague de la pensée unique et de l’unicité de la pensée. Il est plus intéressant de ne pas les partager, les opinions, ça crée de la richesse.
Je ne partage pas les opinions de personnes, même si toutes les opinions peuvent me partager…
Je ne suis pas Kamel Daoud, je suis (au mieux ou au pire, c’est selon) son frère. Peu importe si je partage ou pas ses opinions, pourquoi faut-il d’ailleurs que je précise ce détail, aujourd’hui, quand un sinistre personnage appelant au meurtre m’en donne le La ?
Ses idées ne sont pas les miennes, c’est normal puisqu’elles sont les siennes. Les opinions ne sont pas faites pour être partagées, c’est une grossière erreur, elles sont là pour être discutées. Pour être malmenées. On partage des repas. Des émotions. On partage une fraternité, mais pas les opinions.
L’opinion est singulière, même si elle a des possibilités de croiser sur son chemin des sosies. Une opinion n’est pas un dogme. Une idéologie. Une secte. Un parti. Une charte ou un programme politique. Une opinion, c’est une idée versatile (par définition), une réflexion toujours en devenir, une idée électron pas forcément juste, mais juste une idée. Une opinion, ce n’est pas une religion. Ce n’est pas un piquet de grève qu’on maintient au-dessus de nos têtes jusqu’à satisfaction de l’ensemble de nos revendications.
Se battre pour la ressemblance, la gémellité, le clonage de la pensée est une erreur. Il faut se battre pour la différence, la dissemblance, l’altérité, la singularité, Il ne faut pas que la pensée nous fasse plaisir, il faut qu’elle nous fouette, pour nous sortir de l’esclavage de la paresse. Il faut que nous soyons plus apaisés dans notre appréhension du monde. C’est tout.
Toutes les idées de Kamel Daoud que je partage, à la limite et en exagérant à peine, ne m’intéressent pas. Elles ne m’apportent rien, ou si peu, elles encombrent mon cerveau, c’est tout. Elles se superposent à celles qui étaient déjà en moi. Celles qui m’intéressent, c’est celles qui me font bondir de mon siège, c’est celles qui me font hurler, celles avec lesquelles nous nous sommes, et à chaque fois, engueulés avec délectation, poussant l’autre dans ses derniers retranchements. C’est celles qui me poussent à réfléchir plus, qui m’ouvrent de nouvelles portes dans ma propre réflexion, parce que différente de la sienne. Ce que je ne partage pas me nourrit, et ce qui me nourrit me partage, me fragmente.
Si je dis que je suis Kamel Daoud, j’enlève à l’autre la possibilité d’être ce que seul lui peut se prévaloir d’être, c’est à dire être Kamel Daoud. Je ne suis pas Kamel Daoud et je ne veux pas l’être. Kamel Daoud est une voix unique qui doit exister seulement en tant que telle. C’est une intelligence et une mécanique singulière.
Nous voulons que l’autre nous ressemble, que ce qu’il écrit nous agrée, que ce qu’il filme nous apaise, que ce qu’il pense nous rassure… L’autre n’est pas l’autre mais une excroissance de soi validée par soi.
Nous voulons une démocratie avec les vestiges du parti unique. Nous voulons la pluralité dans l’uniformité la plus sinistre.
Et gare à celui qui quitte la tribu. Nous sommes dans la tribu. Nous ne voulons pas être dans la cité, nous voulons le village.
Nous ne voulons pas penser, nous voulons acquiescer, dodeliner de la tête, comme par nostalgie de l’ancien temps, lors de ses bavardages stériles de la télévision unique, où quand un homme parlait les autres bougeaient la tête en signe de consentement. La politesse n’est pas un signe de bonne santé démocratique. Pensons à comment vivre ensemble en étant différents, pas en étant semblables. Vivre ensemble dans la consanguinité de la pensée et des gènes est une maladie. Une redoutable maladie. C’est pour tout cela que je ne suis pas Kamel Daoud. Je refuse de l’être. Kamel est un autre destin. Une autre voix. Une autre singularité. D’où tout son intérêt.
http://www.elwatan.com/une/penser-est-un-peche-bientot-un-crime-19-12-2014-282116_108.php
Un appel au meurtre. Un appel au meurtre publié, signé et assumé publiquement et fièrement par son auteur, l’étrange M. Hamadache, sinistre charlatan, névrosé du hadith qui, sans être mandaté, se désigne avocat d’office de Dieu sur Terre, se joignant ainsi à un plus large collectif d’avocats de Dieu dans le monde musulman, collectif plus proche du crime organisé et de la terreur que de la parole apaisée de la foi.Un pas a été franchi. Un pas de plus que personne n’avait osé franchir jusque-là, du moins de cette manière. L’appel au meurtre est une affaire sérieuse, même quand il est proféré par un sombre imbécile, parce qu’il existera toujours plus imbécile pour le mettre à exécution, d’où le danger. La balle est déjà sortie de son canon. Le chien a été activé.
Dans le fonctionnement d’un Etat sérieux, cette affaire est prise en charge dans les minutes mêmes où elle se profile par les plus hautes autorités. Elle concerne en premier lieu la police et la justice, deux institutions dont les mécanismes sont suffisamment rodés pour en saisir immédiatement toute la gravité et ainsi dégoupiller toute forme de menace éventuelle, en apportant les réponses les plus rapides et les mieux adaptées.Mais comme cette affaire est politique aussi, c’est celle du gouvernement.
Un appel au meurtre relève de la responsabilité de l’Etat et de ses institutions. L’affaire Kamel Daoud ou celle de Lyes Salem, depuis quelques semaines, nous plongent au cœur de la déliquescence de cet Etat. De son affaissement. Et de la difficulté à le mettre debout. Ces deux affaires posent de manière grave le problème de la légitimité du pouvoir politique et de la fragilité, de l’émiettement même de ses institutions.
Le vrai problème, son nœud gordien, n’est pas M. Hamadache. Soyons sérieux. Le vrai problème est l’état de santé de l’Etat algérien. Le vrai problème n’est pas de savoir pourquoi ce salafiste, dans sa version la plus radicale, la plus caricaturale, a appelé au meurtre, mais comment est-il possible d’appeler au meurtre sans en être inquiété ?Il y a vingt ans, les appels au meurtre étaient anonymes, ils portaient en bas de pages des acronymes d’organisations criminelles. Ces appels étaient affichés clandestinement sur les façades des mosquées ou ailleurs. Aujourd’hui, ils sont signés et les auteurs ne se cachent pas au maquis, dans des grottes, mais habitent chez eux, juste en face de chez vous. C’est un voisin de palier.
Il n’est pas du tout étonnant qu’aujourd’hui cet homme, ce sinistre personnage, condamne à mort publiquement un écrivain. C’est dans la logique même de l’effondrement de l’Etat qui, chaque jour, s’affaisse un peu plus. C’est un procédé physique. Le principe de la poulie, le corps de l’Etat dégringole, celui de l’inquisition et de la maffia remonte. Le dernier des maçons vous le dira.
Mais, au-delà de la déliquescence de l’Etat en phase terminale, diagnostic établi et avéré depuis longtemps, il y a un autre effondrement, tout aussi inquiétant, c’est celui de l’éthique et d’une certaine idée de la démocratie.
Pendant plusieurs semaines, nous avons été confrontés à la haine et la hargne baveuse, dans le verbe et le geste, d’une armée vociférante, parfois d’amis, qui, loin d’être de parfaits islamistes ou les prototypes du barbouze marginal, se retrouvaient de facto sur la même ligne de front que les prédicateurs les plus zélés, les fanatiques les plus extrémistes ou les plus retors des fonctionnaires de l’Etat policier. Une odieuse campagne a été menée contre Kamel Daoud, dans les bistrots branchés de l’intelligentsia algéroise et sur les réseaux sociaux du Net.
Cet homme, qui écrit avec talent depuis 20 ans, a été du jour au lendemain qualifié de néo-colon, d’intellectuel à la solde de la France, d’auxiliaire du sionisme, de vendu à l’Occident… Les raisons ? Nous ne sommes pas d’accord avec ce qu’il écrit, disent-ils. Etrange perception des choses.
Cette haine n’a pas appelé au meurtre, c’est vrai, mais son réquisitoire était suffisamment à charge pour permettre à un sombre crétin de le faire. Et là, nous sommes dans l’effondrement de l’éthique et d’une certaine idée de la démocratie.
En quoi un appel au meurtre est-il une information qu’il faut relayer en donnant la parole à celui qui la profère pour qu’il la confirme à satiété ?
Dans ce jeu malsain de la démocratie fermée, Echourouk et Ennahar, ces deux médias plus proches de l’esprit génocidaire de la radio des Mille collines au Rwanda que d’une quelconque déontologie professionnelle, le font pourtant allègrement, en toute impunité, rajoutant ainsi de la confusion à la confusion.
Ces deux médias racistes, haineux, irrationnels, dont le fantasme est à mi-chemin entre l’Etat policier et l’Etat intégriste, soutiennent l’appel au meurtre et invitent d’autres personnalités pour en approuver la justesse. Pas uniquement des islamistes agités, comme on pourrait le croire. Boudjedra Rachid enfonce le clou et sert de caution «laïque» une fetwa religieuse des plus odieuses, appelant à l’extermination d’un homme. D’un écrivain. Là aussi, nous sommes dans l’effondrement de l’éthique et d’une certaine idée de la démocratie.
Boudjedra, au crépuscule de sa carrière d’écrivain, offre la piètre image d’un guignol aigri, un pitre sans épaisseur, sans grandeur d’âme, sans générosité intellectuelle, proférant des âneries, des imbécillités, des contre-vérités, des approximations douteuses et des certitudes tragiques pour un écrivain. Il est le revers imbécile et athée du fanatique obtus. Triste époque.
Sur les réseaux sociaux des gens s’activent pour apporter leur soutien. Mais pourtant là aussi, dans cette manière même d’apporter son soutien, il y a un effondrement de l’éthique et d’une certaine idée de la démocratie. Deux manières de faire s’affrontent. Il y a ceux qui se reconnaissent en Kamel Daoud, s’identifient à lui en abusant du slogan : «Nous sommes tous des Kamel Daoud», et les autres, ceux qui nuancent leur propos, expriment leurs désaccords et se démarquent avec l’ensemble ou une partie des idées de Kamel Daoud, mais qui, chemin faisant, offrent tout de même leur soutien.
Cette mythique envolée voltairienne, dont la véracité est de plus en plus contestée, qui consiste à dire que je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais que je me battrai pour que vous puissiez le dire, est un poncif stupide de la paresse et d’une certaine manière de l’arrogance. «Je ne partage pas toutes les idées de Kamel Daoud, mais je suis solidaire de lui… parce qu’il a été condamné à mort»… Merci pour la bonté. Notre solidarité est biaisée. Elle met en exergue notre générosité d’âme, notre suffisante tolérance, mais pas l’entière et libre possibilité à Kamel Daoud de pouvoir exprimer les idées les plus contestées et les plus contestables, si nécessaire. En somme, le droit à l’outrage. Et Dieu, pourquoi cette obsession à vouloir partager les opinions de l’autre ? Cette obsession à vouloir partager coûte que coûte l’opinion de l’autre est malsaine. Elle construit le terrain vague de la pensée unique et de l’unicité de la pensée. Il est plus intéressant de ne pas les partager, les opinions, ça crée de la richesse.
Je ne partage pas les opinions de personnes, même si toutes les opinions peuvent me partager…
Je ne suis pas Kamel Daoud, je suis (au mieux ou au pire, c’est selon) son frère. Peu importe si je partage ou pas ses opinions, pourquoi faut-il d’ailleurs que je précise ce détail, aujourd’hui, quand un sinistre personnage appelant au meurtre m’en donne le La ?
Ses idées ne sont pas les miennes, c’est normal puisqu’elles sont les siennes. Les opinions ne sont pas faites pour être partagées, c’est une grossière erreur, elles sont là pour être discutées. Pour être malmenées. On partage des repas. Des émotions. On partage une fraternité, mais pas les opinions.
L’opinion est singulière, même si elle a des possibilités de croiser sur son chemin des sosies. Une opinion n’est pas un dogme. Une idéologie. Une secte. Un parti. Une charte ou un programme politique. Une opinion, c’est une idée versatile (par définition), une réflexion toujours en devenir, une idée électron pas forcément juste, mais juste une idée. Une opinion, ce n’est pas une religion. Ce n’est pas un piquet de grève qu’on maintient au-dessus de nos têtes jusqu’à satisfaction de l’ensemble de nos revendications.
Se battre pour la ressemblance, la gémellité, le clonage de la pensée est une erreur. Il faut se battre pour la différence, la dissemblance, l’altérité, la singularité, Il ne faut pas que la pensée nous fasse plaisir, il faut qu’elle nous fouette, pour nous sortir de l’esclavage de la paresse. Il faut que nous soyons plus apaisés dans notre appréhension du monde. C’est tout.
Toutes les idées de Kamel Daoud que je partage, à la limite et en exagérant à peine, ne m’intéressent pas. Elles ne m’apportent rien, ou si peu, elles encombrent mon cerveau, c’est tout. Elles se superposent à celles qui étaient déjà en moi. Celles qui m’intéressent, c’est celles qui me font bondir de mon siège, c’est celles qui me font hurler, celles avec lesquelles nous nous sommes, et à chaque fois, engueulés avec délectation, poussant l’autre dans ses derniers retranchements. C’est celles qui me poussent à réfléchir plus, qui m’ouvrent de nouvelles portes dans ma propre réflexion, parce que différente de la sienne. Ce que je ne partage pas me nourrit, et ce qui me nourrit me partage, me fragmente.
Si je dis que je suis Kamel Daoud, j’enlève à l’autre la possibilité d’être ce que seul lui peut se prévaloir d’être, c’est à dire être Kamel Daoud. Je ne suis pas Kamel Daoud et je ne veux pas l’être. Kamel Daoud est une voix unique qui doit exister seulement en tant que telle. C’est une intelligence et une mécanique singulière.
Nous voulons que l’autre nous ressemble, que ce qu’il écrit nous agrée, que ce qu’il filme nous apaise, que ce qu’il pense nous rassure… L’autre n’est pas l’autre mais une excroissance de soi validée par soi.
Nous voulons une démocratie avec les vestiges du parti unique. Nous voulons la pluralité dans l’uniformité la plus sinistre.
Et gare à celui qui quitte la tribu. Nous sommes dans la tribu. Nous ne voulons pas être dans la cité, nous voulons le village.
Nous ne voulons pas penser, nous voulons acquiescer, dodeliner de la tête, comme par nostalgie de l’ancien temps, lors de ses bavardages stériles de la télévision unique, où quand un homme parlait les autres bougeaient la tête en signe de consentement. La politesse n’est pas un signe de bonne santé démocratique. Pensons à comment vivre ensemble en étant différents, pas en étant semblables. Vivre ensemble dans la consanguinité de la pensée et des gènes est une maladie. Une redoutable maladie. C’est pour tout cela que je ne suis pas Kamel Daoud. Je refuse de l’être. Kamel est un autre destin. Une autre voix. Une autre singularité. D’où tout son intérêt.
http://www.elwatan.com/une/penser-est-un-peche-bientot-un-crime-19-12-2014-282116_108.php
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Re: Solidarité Avec Kamel Daoud: Rassemblement à Aokas Mardi 23décembre 2014
►La réaction de l'écrivain et universitaire Amin Zaoui:
بيان الروائي أمين الزاوي في فتوى تكفير و هدر دم الكاتب كمال داود
19 décembre 2014, 11:49
Nota
Pour plusieurs raisons j’ai préféré rédiger ce communiqué en langue arabe.
a- Pour secouer le lectorat arabophone majoritairement en proie à la propagande islamiste.
b- Déclencher, du moins tenter, un débat dans le champ intellectuel arabophone.
c- J’ai constaté que le débat autour de Kamel Daoud est plus de plus en plus dense, élargi, profond en langue française, et cependant cela peut créer un déséquilibre dans le champ culturel algérien dans sa diversité linguistique.
d- Pour jeter un pont entre la résistance contre l'islamisme, toute forme d’islamisme, menée dans les deux camps culturels arabophone et francophone.
e- Pour dépasser tout ghetto linguistique.
f- À la demande de plusieurs amis francophones ou étrangers je posterai ultérieurement une traduction de cet appel en langue française.
Amin ZAOUI
هي الأصوات النكراء النكرة عادت لتعوي باسم الدين السياسي، في جزائر كنا نعتقد بأنها تسير بسلام نحو السلم و احترام الاختلاف و حقوق الإنسان، عادت هذه الأصوات النشاز مستثمرة كالعادة عفوية و بساطة الثقافة الدينية لدى المواطن الجزائري الذي تربى في أحضان ممارسة دين الوسطية و المحبة بعيدا عن دين العنف و القتل و الترهيب.
ها هي الأصوات الفاشية ترفع من درجة خطابها، بتهديدها الكتاب و الفنائيين و الإعلاميين كي تفتح طريقا سالكا لمشروعها الفاشيستي و لتقبض سلطتها بثقافة الخوف على مجتمع لا يزال يحمل ندوب و جروح و أحزان البارحة غير البعيدة.
سطوب لثقافة الفاشيست.
سطوب لخطاب الكراهية
سطوب لتلويث الدين، دين الأجداد المتسامح، بثقافة متطرفة عمياء غريبة و مثيرة للفتنة و التقاتل.
نعم للوطن و للنشيد الوطني "قسما" الذي يرفض هؤلاء المتطرفون من سلالة الدين السياسي الوقوف له.
قرأت البيان الذي جاء في صورة فتوى بحكم نهائي أطلقها السيد عبد الفتاح حمداش الجزائري رئيس حزب يعيش حالة من الكلاديستان السياسي ضد الكاتب و الصحفي كمال داود و التي فيها و باختصارو بشكل علني يدعو و يطالب ب =إعدامه= بعد تكفيره و تخوينه و تهويده لا لشيء إلا لأنه اختلف معه في الرأي و في مقاربة العالم و اللغة و التاريخ.
هل قرأ السيد عبد الفتاح حمداش السلفي ما كتبه كمال داود، منذ عشر سنوات عن قضايا الفساد و المحسوبية و العمل و الثقافة و الحرية و الاقتصاد و المرأة و التعليم و البحث العلمي و الأخلاق و المواصلات و الاتصالات و الأحزاب و الانتخابات و البطالة و الزطلة و الشباب و الحلم و زوارق الموت......؟؟؟
قد نختلف في بعض التفاصيل مع الكاتب كمال داود و لكنه دائما كان مسكونا بالدفاع عن الحق في الحرية و الاختلاف و العمل و الكرامة و التقدم و الحداثة في بلد عاش فيه، و فيه درس، و في مدارسها تعلم اللغة الفرنسية التي يكتب بها و بإبداع مدهش، و التي من خلالها شرف الجزائر الثقافية و الأدبية بحصوله على عدة جوائز و تكريمات دولية.
أمام فتوى السيد حمداش الدموية التي فيها يهرق دم كاتب يبدو أن الوضع أصبح خطيرا جدا من خلاله بدأت تنتهك الحريات الفردية و الجماعية، يهدد الإبداع و الكل ساكت.
من خلال هذه الفتوى التي جاءت باسم الدين الإسلامي و بعقلية داعشية أو نصروية ـ من جبهة النصرة ـ يريد هذا التيار وضع يده على الإسلام و مصادرة حق الآخرين فيه تفسيرا و ممارسة.
أمام هذا التفسير النازي و الفاسد للإسلام و الذي من خلاله يطالب هذا المفتي المليء بالحقد والدموية بسفك دم الكاتب كمال داود، علينا و بكل شجاعة نحن الكتاب و الإعلاميين و الجامعيين والفنانين أن نقف صفا واحدا ضد هذا السرطان الذي بدأ ينتج ثقافة الكراهية و يثير الفتنة بين أبناء هذا البلد الذي ما يزال يحفظ آلاما من عشرية دموية غير بعيدة و التي كانت كذلك لأن الإسلام تحول فيها إلى لعبة بين أيدي مغامرين سياسيين مهووسين بالسلطة و المال، أمام هذا أدعو إلى: :
تأسيس جبهة عريضة من الكتاب الجزائريين بكل اللغات العربية و الأمازيغية و الفرنسية بكل الحساسية الفكرية و الفلسفية و الجمالية حفاظا على حرية الإبداع و دفاعا عن الثقافة العقلية: جبهة صلبة لمواجهة هذا المرض السياسي الفاشستي الذي يريد إعادة محاكم التفتيش إلى الجزائر المعاصرة.
ما حدث للكاتب كمال داود قد يحصل لنا جميعا، نحن الذين في جبهة الإبداع و الكتابة، إذ ما سكتنا اليوم عن ممارسة هذا التيار المريض سياسيا و دينيا و ثقافيا و تركناه يستمر في لعبته الفاشية المتمثلة في ممارسة ثقافة التخويف و الترهيب سنجد أنفسنا بعد سنوات قليلة فاقدين كل حرية إبداعية وستكمم أفواه المثقفين و سيضطر كل مبدع حر للبحث عن سماء أخرى يحتمي بها غير سماء الوطن، وطن المليون و نصف المليون من شهداء الحرية و التحرر.
أدعو الأحزاب السياسية الديموقراطية و العلمانية و الوطنية الوقوف و بشكل واضح ضد مثل هذه الفتاوى، و ضد هؤلاء المفتنين في مجتمع جزائري بدأ يتعافى قليلا قليلا، و أن لا نقلل من خطورة مثل هذه الممارسات الفاشيستية و أن لا نسكت عنها.
يجب التنبيه إلى أنه: كلما تدخل الفقيه في الإبداع فسد الدين و حرم الإبداع من خاصيته الأساسية التي هي الحرية، لذا أطالب الفقهاء بالابتعاد عن الشأن الإبداعي حتى لا يسيئوا إلى أنفسهم و إلى الدين و إلى الإبداع و إلى صورة الوطن.
إذا ما سكتنا هذه المرة فستكون للمسلسل حلقات أخرى، كانت الحلقة الأولى منه كتاب جميلة بن حبيب ثم فيلم الوهراني لسالم إلياس و ها هو اليوم مطلب الإعدام يطال الروائي و الإعلامي كمال داود، و بخطاب واضح، و سيظل مسلسل الفتاوى الدموية متواصلا إذا لم يوقف مخرجه و منتجه و مموله الفكري قبل المالي.
إني أنبه إلى أن ممارسات فاشية مثل هذه الصادرة عن السلفي عبد الفتاح حمداش لها مثيلات في التاريخ العربي و الإسلامي القريب و البعيد، وقد علمنا هذا التاريخ أن مثل هذه الممارسات الشاذة في الثقافة و السياسة لا تنتج سوى الفتن و تفكيك الدول و الترهيب و التهجير، لذا يجب اقتلاعها من الجذور و منذ البداية.
على الدولة الجزائرية حامية الوطن و المواطنة بمؤسساتها المختلفة القضائية و السياسية و الثقافية و الأمنية أن تضع حدا نهائيا لمثل هذه التنظيم الإرهابي الذي كان البارحة سببا في تهجير و هدر دم عشرات الآلاف من أبرياء الجزائر من المواطنين البسطاء و رجال العلم و المفكرين و الفنانين و رجال الأمن
إذا كان هذا هو منظور هذا الحزب السلفي ـ حزب السلفية الذي يتزعمه عبد الفتاح حمداش لإدارة شأن الإبداع و المبدعين و هو في مرحلة لا يزال فيها ممنوعا أو غير مرخص له فما بالك كيف سيكون غدا عندما يصبح شرعيا لا سمح الله؟
أمين الزاوي
الجزائر العاصمة في 17 دسمبر 2014
https://www.facebook.com/notes/671683062929444/?pnref=story
بيان الروائي أمين الزاوي في فتوى تكفير و هدر دم الكاتب كمال داود
19 décembre 2014, 11:49
Nota
Pour plusieurs raisons j’ai préféré rédiger ce communiqué en langue arabe.
a- Pour secouer le lectorat arabophone majoritairement en proie à la propagande islamiste.
b- Déclencher, du moins tenter, un débat dans le champ intellectuel arabophone.
c- J’ai constaté que le débat autour de Kamel Daoud est plus de plus en plus dense, élargi, profond en langue française, et cependant cela peut créer un déséquilibre dans le champ culturel algérien dans sa diversité linguistique.
d- Pour jeter un pont entre la résistance contre l'islamisme, toute forme d’islamisme, menée dans les deux camps culturels arabophone et francophone.
e- Pour dépasser tout ghetto linguistique.
f- À la demande de plusieurs amis francophones ou étrangers je posterai ultérieurement une traduction de cet appel en langue française.
Amin ZAOUI
هي الأصوات النكراء النكرة عادت لتعوي باسم الدين السياسي، في جزائر كنا نعتقد بأنها تسير بسلام نحو السلم و احترام الاختلاف و حقوق الإنسان، عادت هذه الأصوات النشاز مستثمرة كالعادة عفوية و بساطة الثقافة الدينية لدى المواطن الجزائري الذي تربى في أحضان ممارسة دين الوسطية و المحبة بعيدا عن دين العنف و القتل و الترهيب.
ها هي الأصوات الفاشية ترفع من درجة خطابها، بتهديدها الكتاب و الفنائيين و الإعلاميين كي تفتح طريقا سالكا لمشروعها الفاشيستي و لتقبض سلطتها بثقافة الخوف على مجتمع لا يزال يحمل ندوب و جروح و أحزان البارحة غير البعيدة.
سطوب لثقافة الفاشيست.
سطوب لخطاب الكراهية
سطوب لتلويث الدين، دين الأجداد المتسامح، بثقافة متطرفة عمياء غريبة و مثيرة للفتنة و التقاتل.
نعم للوطن و للنشيد الوطني "قسما" الذي يرفض هؤلاء المتطرفون من سلالة الدين السياسي الوقوف له.
قرأت البيان الذي جاء في صورة فتوى بحكم نهائي أطلقها السيد عبد الفتاح حمداش الجزائري رئيس حزب يعيش حالة من الكلاديستان السياسي ضد الكاتب و الصحفي كمال داود و التي فيها و باختصارو بشكل علني يدعو و يطالب ب =إعدامه= بعد تكفيره و تخوينه و تهويده لا لشيء إلا لأنه اختلف معه في الرأي و في مقاربة العالم و اللغة و التاريخ.
هل قرأ السيد عبد الفتاح حمداش السلفي ما كتبه كمال داود، منذ عشر سنوات عن قضايا الفساد و المحسوبية و العمل و الثقافة و الحرية و الاقتصاد و المرأة و التعليم و البحث العلمي و الأخلاق و المواصلات و الاتصالات و الأحزاب و الانتخابات و البطالة و الزطلة و الشباب و الحلم و زوارق الموت......؟؟؟
قد نختلف في بعض التفاصيل مع الكاتب كمال داود و لكنه دائما كان مسكونا بالدفاع عن الحق في الحرية و الاختلاف و العمل و الكرامة و التقدم و الحداثة في بلد عاش فيه، و فيه درس، و في مدارسها تعلم اللغة الفرنسية التي يكتب بها و بإبداع مدهش، و التي من خلالها شرف الجزائر الثقافية و الأدبية بحصوله على عدة جوائز و تكريمات دولية.
أمام فتوى السيد حمداش الدموية التي فيها يهرق دم كاتب يبدو أن الوضع أصبح خطيرا جدا من خلاله بدأت تنتهك الحريات الفردية و الجماعية، يهدد الإبداع و الكل ساكت.
من خلال هذه الفتوى التي جاءت باسم الدين الإسلامي و بعقلية داعشية أو نصروية ـ من جبهة النصرة ـ يريد هذا التيار وضع يده على الإسلام و مصادرة حق الآخرين فيه تفسيرا و ممارسة.
أمام هذا التفسير النازي و الفاسد للإسلام و الذي من خلاله يطالب هذا المفتي المليء بالحقد والدموية بسفك دم الكاتب كمال داود، علينا و بكل شجاعة نحن الكتاب و الإعلاميين و الجامعيين والفنانين أن نقف صفا واحدا ضد هذا السرطان الذي بدأ ينتج ثقافة الكراهية و يثير الفتنة بين أبناء هذا البلد الذي ما يزال يحفظ آلاما من عشرية دموية غير بعيدة و التي كانت كذلك لأن الإسلام تحول فيها إلى لعبة بين أيدي مغامرين سياسيين مهووسين بالسلطة و المال، أمام هذا أدعو إلى: :
تأسيس جبهة عريضة من الكتاب الجزائريين بكل اللغات العربية و الأمازيغية و الفرنسية بكل الحساسية الفكرية و الفلسفية و الجمالية حفاظا على حرية الإبداع و دفاعا عن الثقافة العقلية: جبهة صلبة لمواجهة هذا المرض السياسي الفاشستي الذي يريد إعادة محاكم التفتيش إلى الجزائر المعاصرة.
ما حدث للكاتب كمال داود قد يحصل لنا جميعا، نحن الذين في جبهة الإبداع و الكتابة، إذ ما سكتنا اليوم عن ممارسة هذا التيار المريض سياسيا و دينيا و ثقافيا و تركناه يستمر في لعبته الفاشية المتمثلة في ممارسة ثقافة التخويف و الترهيب سنجد أنفسنا بعد سنوات قليلة فاقدين كل حرية إبداعية وستكمم أفواه المثقفين و سيضطر كل مبدع حر للبحث عن سماء أخرى يحتمي بها غير سماء الوطن، وطن المليون و نصف المليون من شهداء الحرية و التحرر.
أدعو الأحزاب السياسية الديموقراطية و العلمانية و الوطنية الوقوف و بشكل واضح ضد مثل هذه الفتاوى، و ضد هؤلاء المفتنين في مجتمع جزائري بدأ يتعافى قليلا قليلا، و أن لا نقلل من خطورة مثل هذه الممارسات الفاشيستية و أن لا نسكت عنها.
يجب التنبيه إلى أنه: كلما تدخل الفقيه في الإبداع فسد الدين و حرم الإبداع من خاصيته الأساسية التي هي الحرية، لذا أطالب الفقهاء بالابتعاد عن الشأن الإبداعي حتى لا يسيئوا إلى أنفسهم و إلى الدين و إلى الإبداع و إلى صورة الوطن.
إذا ما سكتنا هذه المرة فستكون للمسلسل حلقات أخرى، كانت الحلقة الأولى منه كتاب جميلة بن حبيب ثم فيلم الوهراني لسالم إلياس و ها هو اليوم مطلب الإعدام يطال الروائي و الإعلامي كمال داود، و بخطاب واضح، و سيظل مسلسل الفتاوى الدموية متواصلا إذا لم يوقف مخرجه و منتجه و مموله الفكري قبل المالي.
إني أنبه إلى أن ممارسات فاشية مثل هذه الصادرة عن السلفي عبد الفتاح حمداش لها مثيلات في التاريخ العربي و الإسلامي القريب و البعيد، وقد علمنا هذا التاريخ أن مثل هذه الممارسات الشاذة في الثقافة و السياسة لا تنتج سوى الفتن و تفكيك الدول و الترهيب و التهجير، لذا يجب اقتلاعها من الجذور و منذ البداية.
على الدولة الجزائرية حامية الوطن و المواطنة بمؤسساتها المختلفة القضائية و السياسية و الثقافية و الأمنية أن تضع حدا نهائيا لمثل هذه التنظيم الإرهابي الذي كان البارحة سببا في تهجير و هدر دم عشرات الآلاف من أبرياء الجزائر من المواطنين البسطاء و رجال العلم و المفكرين و الفنانين و رجال الأمن
إذا كان هذا هو منظور هذا الحزب السلفي ـ حزب السلفية الذي يتزعمه عبد الفتاح حمداش لإدارة شأن الإبداع و المبدعين و هو في مرحلة لا يزال فيها ممنوعا أو غير مرخص له فما بالك كيف سيكون غدا عندما يصبح شرعيا لا سمح الله؟
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Re: Solidarité Avec Kamel Daoud: Rassemblement à Aokas Mardi 23décembre 2014
Saïd Sadi : “Le combat de Kamel Daoud nous concerne tous”
[*]
Pour Saïd Sadi, membre fondateur et ancien président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), le combat de Kamel Daoud concerne tous les algériens. Saïd Sadi exprime ainsi sa solidarité à l’écrivain et chroniqueur victime d’un appel au meurtre prononcé à son encontre par le salafiste Abdelfatah Hamadache, chef du parti non agréé Front de la Sahwa islamique salafiste libre. Il dénonce également la complicité et le silence du régime algérien.
« Notre solidarité à son endroit est, à la fois, un devoir envers un compatriote qui n’a jamais baissé la garde ni cédé à la démagogie ambiante et un engagement pour notre pays menacé par des dirigeants qui ont décidé de rejouer la scène morbide du chantage au péril intégriste pour préserver leurs intérêts », explique Saïd Sadi dans un communiqué publié sur sa page Facebook. L’ex-président du RCD rappelle que ce n’est pas la première fois que cet individu bénéficie du laxisme et de la complicité des pouvoirs publics, car il avait déjà, à maintes fois, violé la loi en menaçant et prêchant la haine à l’encontre de personnes connues pour leur engagement contre l’obscurantisme.
Saïd Sadi exprime donc sa révolte face à la position des dirigeants algériens vis-à-vis de cet appel au meurtre et s’interroge sur les raisons qui poussent le régime en place à garder le silence sur les agissements de cet « imam autoproclamé ». L’ancien chef du RCD dénonce des manœuvres visant à faire diversion pour distraire le peuple et porter son attention sur d’autres débats bien moins importants durant cette conjoncture que vit l’Algérie. le Dr Sadi qualifie cet appel au meurtre « d’une décomposition institutionnelle qui en dit long sur les risques qui pèsent sur les libertés individuelles et collectives ainsi que sur la stabilité nationale ».
Saïd Sadi conclut son communiqué par un appel adressé à tous les algériens, étant tous concernés par le combat de Kamel Daoud, leur demandant de se révolter contre le silence assourdissant des autorités et de se mobiliser massivement pour défendre cet Algérien qui a «mis son talent et sa plume au service de l’honneur et de la liberté de son peuple ».
Nourhane. S.
- See more at: http://www.algerie-focus.com/blog/2014/12/said-sadi-le-combat-de-kamel-daoud-nous-concerne-tous/#sthash.xkJGgZQH.3Mw3MGHK.dpuf
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Re: Solidarité Avec Kamel Daoud: Rassemblement à Aokas Mardi 23décembre 2014
RASSEMBLEMENT MARDI 23 À 10 HEURES À AOKAS ET MERCREDI 24 DÉCEMBRE À 11 HEURES À BEJAÏA - PLACE SAÏD MEKBEL
La fatwa de mort lancée contre Kamel Daoud par l’imam Abdelfettah Ziraoui Hamadache répond à plusieurs objectifs : le pousser à l’exil, faire taire les voix discordantes et installer un climat de terreur. Mais pour le compte de qui agit le sinistre imam ? Parce que on ne peut pas appeler impunément à l'assassinat de citoyens sans couverture en haut-lieu. On ferme le pays à la parole politique apaisée en refusant l'agrément à des partis et à des associations et on permet au chef de guerre Madani Mezrag de tenir une université d'été. Mais la question qui se pose réellement à nous aujourd'hui est: à quoi rime tout ce micmac et qui fait quoi dedans ?
La fatwa de mort lancée contre Kamel Daoud par l’imam Abdelfettah Ziraoui Hamadache répond à plusieurs objectifs : le pousser à l’exil, faire taire les voix discordantes et installer un climat de terreur. Mais pour le compte de qui agit le sinistre imam ? Parce que on ne peut pas appeler impunément à l'assassinat de citoyens sans couverture en haut-lieu. On ferme le pays à la parole politique apaisée en refusant l'agrément à des partis et à des associations et on permet au chef de guerre Madani Mezrag de tenir une université d'été. Mais la question qui se pose réellement à nous aujourd'hui est: à quoi rime tout ce micmac et qui fait quoi dedans ?
folle- Nombre de messages : 3347
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