CELEBRATION DU CONGRES DE LA SOUMMAM:le colloque du RCD en images (Aout 2014)
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Re: CELEBRATION DU CONGRES DE LA SOUMMAM:le colloque du RCD en images (Aout 2014)
ABDELMADJID MERDACI, HISTORIEN ET SOCIOLOGUE :
«Le 20 août 1955-20 août 1956, au prisme de la mémoire des acteurs»
Le chercheur universitaire, auteur entre autres du livre «Constantine la ville des vertiges», a soutenu dans son intervention qu’à l’exception de ces deux dates historiques du 20 août 1955 avec l’attaque menée par les moudjahidine au niveau du Nord constantinois et le 20 août 1956 date de la tenue du congrès de la Soummam, les officiels continuent à occulter une date majeure dans la lutte de libération à savoir le 20 août 1957 ayant consacré la naissance du CNRA au Caire lors de laquelle la direction du FLN a été élargie à trentequatre membres. «L’objectif des attaques menées par les moudjahidine dans le Nord constantinois n’était pas militaire en soi mais éminemment politique. La France avait commencé un travail de sape contre le FLN avec l’installation de Jacques Soustel comme nouveau gouverneur d’Algérie et sur le front intérieur l’incertitude commence à s’installer au sein des populations algériennes qui commençaient à douter de l’issue qu’allait prendre la Révolution. C’est suite à ces attaques qui ont certes visé des casernes de l’ennemi et aussi certaines personnalités qui voulaient semer la division au sein de la population, à l’instar de certains membres des Ulemas liquidés par le FLN durant ces attaques pour ne citer, à titre d’exemple, que le cas de la liquidation du neveu de Ferhat Abbas appelé Alloua, à qui le FLN reprochait d’avoir fait volte-face en se rétractant de rejoindre la lutte de libération, que ces attaques ont été collégialement décidées alors que les moudjahidine vivaient une situation de précarité provoquée par le manque d’armes», explique à ce sujet l’historien et sociologue Abdelmadjid Merdaci tout en faisant savoir que ces attaques menées de jour, à midi, constituent la fierté des populations de la région de Constantine qui ont contraint la France à desserrer l’étau sur la région de l’Est et de la Kabylie en élargissant le champ de l’état d’urgence installé dans ces deux régions juste au lendemain du déclenchement de la Révolution. C’est par rapport à ces faits suivis par un rappel des troupes militaires coloniales, affirme le communicant, que la France est entrée en guerre en Algérie. Une année jour pour jour après ces attaques, s’est tenu le congrès de la Soummam qui, souligne le conférencier, avait l’aspect d’un véritable congrès tant les débats y étaient houleux. «Les représentants du Nord constantinois à leur tête Zighoud Youcef étaient tous contre les thèses défendues par Abane Ramdane avant de les adopter à la fin des travaux. Un consensus autour des résolutions qui s’en sont sorties dans le seul but de sauvegarder l’intérêt du pays et les objectifs tracés par la Révolution qui visaient à casser l’ordre colonial et aboutir à l’indépendance du pays», a souligné le même conférencier en s’appuyant sur le témoignage de Amar Benaouda ancien dirigeant durant la Révolution. L’autre événement phare de la Révolution est la naissance du CNRA en Égypte. «Un événement décisif dans l’histoire de la Révolution et qui a eu lieu le 20 août 1957 au Caire avec comme résolutions, l’élargissement de la direction collégiale du FLN à trentequatre membres dont la cooptation des suppléants comme Amouri et Boumediène au sein de cette direction », fait-il savoir en s’appuyant sur des témoignages et des écrits datant de cette époque de la Révolution. La naissance du GPRA a été évoquée à l’occasion très brièvement. L’événement intervient à un moment où les Algériens ont pris conscience de la territorialité de leur pays et qu’ils avaient besoin en 1958 d’un Etat «captif».
A. K.
«Le 20 août 1955-20 août 1956, au prisme de la mémoire des acteurs»
Le chercheur universitaire, auteur entre autres du livre «Constantine la ville des vertiges», a soutenu dans son intervention qu’à l’exception de ces deux dates historiques du 20 août 1955 avec l’attaque menée par les moudjahidine au niveau du Nord constantinois et le 20 août 1956 date de la tenue du congrès de la Soummam, les officiels continuent à occulter une date majeure dans la lutte de libération à savoir le 20 août 1957 ayant consacré la naissance du CNRA au Caire lors de laquelle la direction du FLN a été élargie à trentequatre membres. «L’objectif des attaques menées par les moudjahidine dans le Nord constantinois n’était pas militaire en soi mais éminemment politique. La France avait commencé un travail de sape contre le FLN avec l’installation de Jacques Soustel comme nouveau gouverneur d’Algérie et sur le front intérieur l’incertitude commence à s’installer au sein des populations algériennes qui commençaient à douter de l’issue qu’allait prendre la Révolution. C’est suite à ces attaques qui ont certes visé des casernes de l’ennemi et aussi certaines personnalités qui voulaient semer la division au sein de la population, à l’instar de certains membres des Ulemas liquidés par le FLN durant ces attaques pour ne citer, à titre d’exemple, que le cas de la liquidation du neveu de Ferhat Abbas appelé Alloua, à qui le FLN reprochait d’avoir fait volte-face en se rétractant de rejoindre la lutte de libération, que ces attaques ont été collégialement décidées alors que les moudjahidine vivaient une situation de précarité provoquée par le manque d’armes», explique à ce sujet l’historien et sociologue Abdelmadjid Merdaci tout en faisant savoir que ces attaques menées de jour, à midi, constituent la fierté des populations de la région de Constantine qui ont contraint la France à desserrer l’étau sur la région de l’Est et de la Kabylie en élargissant le champ de l’état d’urgence installé dans ces deux régions juste au lendemain du déclenchement de la Révolution. C’est par rapport à ces faits suivis par un rappel des troupes militaires coloniales, affirme le communicant, que la France est entrée en guerre en Algérie. Une année jour pour jour après ces attaques, s’est tenu le congrès de la Soummam qui, souligne le conférencier, avait l’aspect d’un véritable congrès tant les débats y étaient houleux. «Les représentants du Nord constantinois à leur tête Zighoud Youcef étaient tous contre les thèses défendues par Abane Ramdane avant de les adopter à la fin des travaux. Un consensus autour des résolutions qui s’en sont sorties dans le seul but de sauvegarder l’intérêt du pays et les objectifs tracés par la Révolution qui visaient à casser l’ordre colonial et aboutir à l’indépendance du pays», a souligné le même conférencier en s’appuyant sur le témoignage de Amar Benaouda ancien dirigeant durant la Révolution. L’autre événement phare de la Révolution est la naissance du CNRA en Égypte. «Un événement décisif dans l’histoire de la Révolution et qui a eu lieu le 20 août 1957 au Caire avec comme résolutions, l’élargissement de la direction collégiale du FLN à trentequatre membres dont la cooptation des suppléants comme Amouri et Boumediène au sein de cette direction », fait-il savoir en s’appuyant sur des témoignages et des écrits datant de cette époque de la Révolution. La naissance du GPRA a été évoquée à l’occasion très brièvement. L’événement intervient à un moment où les Algériens ont pris conscience de la territorialité de leur pays et qu’ils avaient besoin en 1958 d’un Etat «captif».
A. K.
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Re: CELEBRATION DU CONGRES DE LA SOUMMAM:le colloque du RCD en images (Aout 2014)
NORDINE AÏT HAMOUDA AUTOUR DU THÈME :«LE CONGRÈS DE LA SOUMMAM ET SES CONSÉQUENCES» :
«Ben Bella a manœuvré à partir de son exil au Caire dans le but de saper le congrès de la Soummam»
Le premier communicant du colloque, l’ex-député et ancien responsable politique du RCD, autour du thème «le congrès de la Soummam et ses conséquences» a abordé de son côté les circonstances dans lesquelles s’est tenue la rencontre historique d’Ifri Ouzellaguen le 20 août 1956 tout en revenant également sur la «liquidation» de son principal architecte, Abane Ramdane.
«Béjaïa demeure depuis le 20 août 1956 jusqu’à l’heure actuelle sous embargo semblable à celui imposé à Ghaza, assène dans sa prise de parole, Nordine Aït Hamouda déplorant que cette région qui souffre des affres de l’enclavement pour cause d’absence d’une infrastructure routière moderne. Il regrettera au passage l’absence remarquée des officiels à la cérémonie de recueillement sur le mémorial des martyrs mercredi dernier à Ifri Ouzellaguen pour la célébration du 58e anniversaire de cette date majeure dans la lutte de Libération nationale. Evoquant les raisons de la tenue de ce congrès le 20 août 1956, l’ex-député du RCD note que le vide qui prévalait à l’époque sur le plan politique imposait la tenue de cette rencontre. «Les principaux dirigeants ayant été derrière le déclenchement de la lutte armée étaient tous absents. Abane Ramdane qui a rejoint le poste de responsabilité au niveau d’Alger jugeait nécessaire voire vital de tenir un congrès», indique Nordine Aït Hamouda en chargeant dans son intervention, le premier Président de la République algérienne feu Ahmed Ben Bella, accusé ouvertement d’avoir «manœuvré à partir de son exil au Caire dans le but de saper le congrès de la Soummam». «Ben Bella même en exil s’imaginait mal recevoir des ordres et c’est la raison pour laquelle il a tout fait pour saboter le congrès de la Soummam mais aussi censurer les résolutions issues de ces premières assises du FLN historique», dira l’ancien responsable politique du RCD tout en faisant lecture de certaines lettres envoyées par Abane aux dirigeants du FLN installés au Caire, les sommant de rentrer et de ne pas bloquer l’armement qui devait être acheminé vers le pays notamment vers la Wilaya III menacée d’extermination par l’armée coloniale, faitil observer. Dans son intervention, Nordine Aït Hamouda rappelle le rôle joué par la population de la vallée de la Soummam notamment celle d’Ouzellaguen qui a été mobilisée de jour comme de nuit pour la réussite de cette rencontre. Dans la foulée, Nordine Aït Hamouda révélera quelques chiffres concernant le nombre «exact» selon lui des moudjahidine au déclenchement de la Révolution en soutenant que leur nombre était plusieurs fois supérieur en Kabylie que dans les autres régions du pays avançant même que le peu de maquisards engagés à cette époque en dehors de la Kabylie étaient tous partis de la Wilaya III que dirigeait le colonel Amirouche. Le même orateur affirme au passage qu’aucun projet araboislamiste n’est issu du congrès de la Soummam ayant proclamé l’instauration d’un Etat démocratique et social avant d’accuser Ben Bella de régionaliste. «Ben Bella ne reconnaît pas la présence de Ben M’hidi lors de ce congrès en qualité de représentant de l’Oranie pour la simple raison que ce dernier n’était pas natif de cette région du pays», fait savoir Nordine Aït Hamouda comme indicateur révélateur «des jeux claniques qui prévalaient déjà durant la Révolution et qui se perpétuent encore aujourd’hui», selon lui.
A. K.
«Ben Bella a manœuvré à partir de son exil au Caire dans le but de saper le congrès de la Soummam»
Le premier communicant du colloque, l’ex-député et ancien responsable politique du RCD, autour du thème «le congrès de la Soummam et ses conséquences» a abordé de son côté les circonstances dans lesquelles s’est tenue la rencontre historique d’Ifri Ouzellaguen le 20 août 1956 tout en revenant également sur la «liquidation» de son principal architecte, Abane Ramdane.
«Béjaïa demeure depuis le 20 août 1956 jusqu’à l’heure actuelle sous embargo semblable à celui imposé à Ghaza, assène dans sa prise de parole, Nordine Aït Hamouda déplorant que cette région qui souffre des affres de l’enclavement pour cause d’absence d’une infrastructure routière moderne. Il regrettera au passage l’absence remarquée des officiels à la cérémonie de recueillement sur le mémorial des martyrs mercredi dernier à Ifri Ouzellaguen pour la célébration du 58e anniversaire de cette date majeure dans la lutte de Libération nationale. Evoquant les raisons de la tenue de ce congrès le 20 août 1956, l’ex-député du RCD note que le vide qui prévalait à l’époque sur le plan politique imposait la tenue de cette rencontre. «Les principaux dirigeants ayant été derrière le déclenchement de la lutte armée étaient tous absents. Abane Ramdane qui a rejoint le poste de responsabilité au niveau d’Alger jugeait nécessaire voire vital de tenir un congrès», indique Nordine Aït Hamouda en chargeant dans son intervention, le premier Président de la République algérienne feu Ahmed Ben Bella, accusé ouvertement d’avoir «manœuvré à partir de son exil au Caire dans le but de saper le congrès de la Soummam». «Ben Bella même en exil s’imaginait mal recevoir des ordres et c’est la raison pour laquelle il a tout fait pour saboter le congrès de la Soummam mais aussi censurer les résolutions issues de ces premières assises du FLN historique», dira l’ancien responsable politique du RCD tout en faisant lecture de certaines lettres envoyées par Abane aux dirigeants du FLN installés au Caire, les sommant de rentrer et de ne pas bloquer l’armement qui devait être acheminé vers le pays notamment vers la Wilaya III menacée d’extermination par l’armée coloniale, faitil observer. Dans son intervention, Nordine Aït Hamouda rappelle le rôle joué par la population de la vallée de la Soummam notamment celle d’Ouzellaguen qui a été mobilisée de jour comme de nuit pour la réussite de cette rencontre. Dans la foulée, Nordine Aït Hamouda révélera quelques chiffres concernant le nombre «exact» selon lui des moudjahidine au déclenchement de la Révolution en soutenant que leur nombre était plusieurs fois supérieur en Kabylie que dans les autres régions du pays avançant même que le peu de maquisards engagés à cette époque en dehors de la Kabylie étaient tous partis de la Wilaya III que dirigeait le colonel Amirouche. Le même orateur affirme au passage qu’aucun projet araboislamiste n’est issu du congrès de la Soummam ayant proclamé l’instauration d’un Etat démocratique et social avant d’accuser Ben Bella de régionaliste. «Ben Bella ne reconnaît pas la présence de Ben M’hidi lors de ce congrès en qualité de représentant de l’Oranie pour la simple raison que ce dernier n’était pas natif de cette région du pays», fait savoir Nordine Aït Hamouda comme indicateur révélateur «des jeux claniques qui prévalaient déjà durant la Révolution et qui se perpétuent encore aujourd’hui», selon lui.
A. K.
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Re: CELEBRATION DU CONGRES DE LA SOUMMAM:le colloque du RCD en images (Aout 2014)
MOHCINE BELLABÈS, PRÉSIDENT DU RCD À L’OUVERTURE DES TRAVAUX DU COLLOQUE :
«Donner un nouveau départ à l’Algérie pour parachever le combat libérateur par l’instauration du régime de la citoyenneté»
Le premier responsable national du RCD note, d’emblée, que la célébration du Congrès de la Soummam ne constitue pas un fait nouveau pour son parti «visant à revisiter la première plateforme détaillée de l’Algérie combattante ayant tracé les contours du modèle d’Etat et du projet de société à offrir à l’Algérie indépendante». «Le 20 Août 1956 reste une date privilégiée dans l’histoire des luttes du peuple algérien», clame l’orateur tout en précisant que la rencontre de Béjaïa est «d’abord un travail de mémoire mais aussi un travail de perspective». «En plus d’avoir donné une meilleure structuration au mouvement de libération, instauré une meilleure discipline et assuré un meilleur encadrement aux populations, les participants au Congrès de la Soummam anticipaient déjà sur la nature du futur Etat», explique Mohcen Bellabès mettant en exergue certaines résolutions prises par les participants au congrès préconisant la primauté de l’intérieur sur l’extérieur et du politique sur le militaire et en affirmant l’objectif tracé par les leaders révolutionnaires consistant en l’instauration d’un Etat moderne et social loin de toute tutelle étrangère. Le président du Rassemblement dresse dans son intervention un sévère réquisitoire de la situation politique et économique du pays tout en appelant à donner un nouveau départ à l’Algérie pour «parachever le combat libérateur par l’instauration du régime de la citoyenneté» indique-t-il. «C’est parce que la plateforme de la Soummam a été occultée et l’indépendance confisquée et le peuple dessaisi de sa souveraineté que le système politique qui a été instauré depuis 1962 continue de sévir et de reproduire l’échec», assène l’actuel premier responsable du RCD devant une nombreuse assistance composée de militants, cadres du parti et d’invités venus de différents horizons. L’actuel responsable du Rassemblement estime que la crise n’épargne aucun secteur. «La crise perdure, s’aggrave et atteint tous les domaines de la vie nationale parce qu’elle n’est pas liée à une circonstance ou une conjoncture ni même le fait d’un seul dirigeant», explique-t-il dans sa lancée. Pour l’orateur, «cette crise est permanente parce que le système qui l’a générée est toujours en place. Si les hommes en charge de l’autorité de l’Etat privilégient le statu quo et n’arrivent pas à s’adapter, c’est parce qu’ils sont incapables d’ambition pour le pays. Leur ambition est personnelle, elle se nourrit de la disponibilité de la rente», martèle-t-il. Dans le même tableau noir, le président du RCD est revenu sur la dépendance de l’Algérie à l’égard des hydrocarbures. «Pour les tenants du pouvoir, l’économie est synonyme de dépenses publiques pour acheter la paix sociale et de bradage des deniers de l’État. Ils découragent le travail et la création de richesses. Ils accusent les patrons et suspectent tous ceux qui ont envie de réussir (...) l’impunité voire la protection dont jouissent les auteurs de la prédation et de la corruption condamnera à terme l’État algérien à la déchéance», poursuit dans son réquisitoire Mohcine Bellabès. La corruption, la crise qui secoue la vallée du M’zab, l’impunité face aux dérives sont autant de points noirs abordés dans son intervention par Mohcine Bellabès qui est aussi revenu sur le travail accompli par son parti pour l’instauration de la démocratie dans le pays. Sur ce registre, il citera la dernière initiative avec d’autres partenaires politiques dans le cadre de la CNLTD tout en fustigeant au passage «ceux qui veulent entraîner l’ANP dans le jeu politique du pays». Le président du RCD n’a pas manqué, à l’occasion avant de céder la tribune au premier communicant du colloque, Nordine Aït Hamouda, d’adresser quelques flèches en direction du FFS. Insistant sur la nécessité d’un sursaut patriotique pour l’avenir du pays, l’orateur estime que «Ni un parti, ni une institution ni aucune personnalité ne peut seul réparer un désastre historique de cette ampleur» . «Le Congrès de la Soummam a été un nouveau départ pour la révolution, il s’agit à présent de donner un nouveau départ à l’Algérie pour parachever le combat libérateur par l’instauration du régime de la citoyenneté. Cela suppose un compromis historique qui postule le rétablissement de la souveraineté populaire. il ne s’agit pas de chercher un consensus suspect avec le pouvoir en place sur le dos du peuple . Un tel projet n’a pas besoin d’un médiateur. C’est au pouvoir, qui détient l’ensemble des prérogatives, de donner des gages de bonne volonté et non l’inverse», a indiqué Mohcine Bellabès en réponse à l’initiative du consensus national proposée par le FFS.
«Donner un nouveau départ à l’Algérie pour parachever le combat libérateur par l’instauration du régime de la citoyenneté»
Le premier responsable national du RCD note, d’emblée, que la célébration du Congrès de la Soummam ne constitue pas un fait nouveau pour son parti «visant à revisiter la première plateforme détaillée de l’Algérie combattante ayant tracé les contours du modèle d’Etat et du projet de société à offrir à l’Algérie indépendante». «Le 20 Août 1956 reste une date privilégiée dans l’histoire des luttes du peuple algérien», clame l’orateur tout en précisant que la rencontre de Béjaïa est «d’abord un travail de mémoire mais aussi un travail de perspective». «En plus d’avoir donné une meilleure structuration au mouvement de libération, instauré une meilleure discipline et assuré un meilleur encadrement aux populations, les participants au Congrès de la Soummam anticipaient déjà sur la nature du futur Etat», explique Mohcen Bellabès mettant en exergue certaines résolutions prises par les participants au congrès préconisant la primauté de l’intérieur sur l’extérieur et du politique sur le militaire et en affirmant l’objectif tracé par les leaders révolutionnaires consistant en l’instauration d’un Etat moderne et social loin de toute tutelle étrangère. Le président du Rassemblement dresse dans son intervention un sévère réquisitoire de la situation politique et économique du pays tout en appelant à donner un nouveau départ à l’Algérie pour «parachever le combat libérateur par l’instauration du régime de la citoyenneté» indique-t-il. «C’est parce que la plateforme de la Soummam a été occultée et l’indépendance confisquée et le peuple dessaisi de sa souveraineté que le système politique qui a été instauré depuis 1962 continue de sévir et de reproduire l’échec», assène l’actuel premier responsable du RCD devant une nombreuse assistance composée de militants, cadres du parti et d’invités venus de différents horizons. L’actuel responsable du Rassemblement estime que la crise n’épargne aucun secteur. «La crise perdure, s’aggrave et atteint tous les domaines de la vie nationale parce qu’elle n’est pas liée à une circonstance ou une conjoncture ni même le fait d’un seul dirigeant», explique-t-il dans sa lancée. Pour l’orateur, «cette crise est permanente parce que le système qui l’a générée est toujours en place. Si les hommes en charge de l’autorité de l’Etat privilégient le statu quo et n’arrivent pas à s’adapter, c’est parce qu’ils sont incapables d’ambition pour le pays. Leur ambition est personnelle, elle se nourrit de la disponibilité de la rente», martèle-t-il. Dans le même tableau noir, le président du RCD est revenu sur la dépendance de l’Algérie à l’égard des hydrocarbures. «Pour les tenants du pouvoir, l’économie est synonyme de dépenses publiques pour acheter la paix sociale et de bradage des deniers de l’État. Ils découragent le travail et la création de richesses. Ils accusent les patrons et suspectent tous ceux qui ont envie de réussir (...) l’impunité voire la protection dont jouissent les auteurs de la prédation et de la corruption condamnera à terme l’État algérien à la déchéance», poursuit dans son réquisitoire Mohcine Bellabès. La corruption, la crise qui secoue la vallée du M’zab, l’impunité face aux dérives sont autant de points noirs abordés dans son intervention par Mohcine Bellabès qui est aussi revenu sur le travail accompli par son parti pour l’instauration de la démocratie dans le pays. Sur ce registre, il citera la dernière initiative avec d’autres partenaires politiques dans le cadre de la CNLTD tout en fustigeant au passage «ceux qui veulent entraîner l’ANP dans le jeu politique du pays». Le président du RCD n’a pas manqué, à l’occasion avant de céder la tribune au premier communicant du colloque, Nordine Aït Hamouda, d’adresser quelques flèches en direction du FFS. Insistant sur la nécessité d’un sursaut patriotique pour l’avenir du pays, l’orateur estime que «Ni un parti, ni une institution ni aucune personnalité ne peut seul réparer un désastre historique de cette ampleur» . «Le Congrès de la Soummam a été un nouveau départ pour la révolution, il s’agit à présent de donner un nouveau départ à l’Algérie pour parachever le combat libérateur par l’instauration du régime de la citoyenneté. Cela suppose un compromis historique qui postule le rétablissement de la souveraineté populaire. il ne s’agit pas de chercher un consensus suspect avec le pouvoir en place sur le dos du peuple . Un tel projet n’a pas besoin d’un médiateur. C’est au pouvoir, qui détient l’ensemble des prérogatives, de donner des gages de bonne volonté et non l’inverse», a indiqué Mohcine Bellabès en réponse à l’initiative du consensus national proposée par le FFS.
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Re: CELEBRATION DU CONGRES DE LA SOUMMAM:le colloque du RCD en images (Aout 2014)
Colloque du RCD à Béjaïa : L’esprit vivant de la Soummam
Saïd Sadi, Sid Ahmed Ghozali et Karim Younès
[url=http://twitter.com/timeline/home?status=Lu sur %40elwatan Colloque+du+RCD+%C3%A0+B%C3%A9ja%C3%AFa+%3A+L%E2%80%99esprit+vivant+de+la+Soummam http%3A%2F%2Fwww.elwatan.com%2Factualite%2Fcolloque-du-rcd-a-bejaia-l-esprit-vivant-de-la-soummam-23-08-2014-268923_109.php][/url]
Combat d’hier, défis d’aujourd’hui. «L’histoire avant qu’elle ne soit une discipline de spécialistes est un patrimoine du citoyen. Nous devons en parler sans la totémiser. Il s’agit d’en éclairer les vérités pour éviter leur perversion», a tranché Saïd Sadi dans son intervention hier au colloque organisé par son parti à Béjaïa.
Cette précision étant faite, Sadi égrène les raisons qui nourrissent cette volonté d’occulter le Congrès de la Soummam dans l’Algérie indépendante. Il y a quatre dates qui évoquent le 20 Août, dont celle de 1953 passée sous silence, estime le conférencier, qui renvoie à la date de déposition du roi Mohammed V dans un royaume marocain sous protectorat. Vient l’offensive sur le Nord-Constantinois organisée en 1955 par Zighout Youcef qui aurait choisi cette date pour témoigner une solidarité envers les voisins marocains. «Zighout décide de lancer l’insurrection dans le Nord-Constantinois de sa propre initiative.
La direction du FLN a été mise devant le fait accompli, pendant que Abane s’employait à restructurer le Front. Il n’est donc pas surprenant que les échanges à la Soummam aient été vifs entre Abane et Zighout, comme d’ailleurs ils le furent entre Abane et Amirouche sur la question de la nuit rouge», témoigne Sadi qui ne veut pas s’étaler sur un autre 20 Août, celui de 1957, date de la réunion du Caire.
«Une imposture», dit Said Sadi qui s’étalera sur la portée du Congrès de la Soummam. «Ben M’hidi, qui avait déjà subi les foudres de Ben Bella, et Abane, qui suivait avec un agacement non dissimulé des intrusions de Nasser sur le cours de la libération algérienne, allaient répondre par des positions qui prenaient à revers les approches de Ben Bella : ‘la guerre de libération n’est pas une guerre de religion…l’Etat algérien sera démocratique et social’ (…)
La Révolution algérienne n’est inféodée ni au Caire ni à Moscou ni à Londres ni à Washington…», note Sadi. «Ben Bella s’en émouvra auprès de Fathi Dib, responsable des services spéciaux égyptiens, pour engager une lutte sourde mais tenace contre la Plateforme de la Soummam», ajoute-t-il. C’est ce débat sous-jacent déclenché pendant ces années de lutte armée, dont rend compte le conférencier, à propos de la nature de l’Etat algérien. «(…) La proclamation du 1er Novembre qui garantissait le respect des libertés de culte faisait référence aux principes islamiques et non aux lois islamiques et à aucun moment elle n’a fait référence à la charia, comme ont voulu le laisser penser plus tard les tenants de la vulgate intégriste.»
Pour rester dans la question de la religion et de l’Etat, le conférencier apporte ce témoignage qu’il dit tenir de Bentobal même : «Ne lâche pas sur la laïcité.» Saïd Sadi, qui se refuse à tout jugement, apporte aussi cet autre témoignage de Bentobal sur le rôle de l’architecte du Congrès de la Soummam que fut Abane Ramdane : «S’il n’y avait pas eu l’intervention de Abane, nous serions peut-être des chefs de bande. C’est la Soummam qui nous a permis de mettre de l’ordre dans nos rangs.» «La plus grande patrie des responsables du FLN avaient admis la légitimité du Congrès d’août 1956», rappelle Sadi, qui cite l’un des organes nés du Congrès : le CNRA, dont une session a vu Ben Bella organiser «son premier coup de force en 1962».
Ben Bella «qui n’avait de cesse de contester tout ce qui émanait de la Soummam». Pourquoi veut-on effacer le souvenir du Congrès de la Soummam ? Le jumelage de cette date avec l’anniversaire du 20 Août 1955 participe-t-il de cette velléité ? Pour les tenants du pouvoir, Août 1955 «passe mieux que le 20 Août 1956, parce qu’il ne soulève pas les sujets qui fâchent, c’est pour cela qu’il trouve un meilleur traitement des officiels», estime l’ex-leader du RCD.
«Le Congrès de la Soummam est, pour sa part, soumis à une chape de silence intangible de la part des officiels avec des moments de rupture qui sont le plus souvent des saillies polémiques portant rarement sur le fond ou des attaques dont les plus incisives émanant de Ali Kafi ou de Malek Benabi qui ciblent ouvertement Abane, accusé d’être un traître à l’Algérie.» «Le profil de la nature de l’Etat ne correspond pas aux intérêts du clan d’Oujda», estime Saïd Sadi pour qui l’instrumentalisation de ces dates historiques en plus de l’omerta dont certaines sont frappées sont «le résultat d’un rapport de force politique imposé à partir de 1958».
Quelle solution pour sortir du tunnel ?
«Empêcher que le passé ne soit confisqué, pollué et perverti» préconise Dr Saïd Sadi dont le diagnostic n’est pas si différent de celui que fait Sid Ahmed Ghozali qui estime, pour sa part, que «la population algérienne est dans une phase dépressive parce qu’elle n’a pas en face d’elle un objectif, un défi, ou un challenge».
L’ex-chef de gouvernement, ancien membre de l’Ugema, est revenu sur «le grand rôle» joué par les étudiants algériens dans le Mouvement national. «Ils ont contribué à la structuration des services pendant la guerre de Libération, dont le MALG, et ont constitué l’encadrement dans plusieurs Wilayas», explique Ghozali qui mentionne que cet apport n’a pas été sans risque, se référant aux dégâts de la Bleuite. «Nous avons vécu des bleuites à l’échelle de l’Etat depuis l’indépendance» extrapole-t-il.
Parmi les 500 étudiants recensés à l’indépendance du pays, le conférencier compte «50 ingénieurs dont plus de la moitié formée par le GPRA». «Le GPRA a formé plus d’ingénieurs que la France» dit-il, avouant que cette jeunesse-là «a été défaillante après l’indépendance» pour avoir cru qu’elle était destinée à servir le pays en laissant «la politique aux autres». «Ce fut une erreur fatale» avoue Ghozali. «Or, ce n’est pas possible, autrement nous devenons des Don Quichotte», ajoute celui qui préconise qu’il ne faut pas se laisser «impressionner par le poids du moment».
«Le pouvoir politique quand il va chercher sa protection à l’extérieur oubliant que la meilleure protection est celle du peuple ne peut être qu’un pouvoir faible», conclut Sid Ahmed Ghozali dont le constat est partagé, dans des termes autres, par l’ex-président de l’APN, Karim Younès. «Nous ne devons pas rester prisonniers de l’idéologie populiste de ‘one two three viva l’Algérie’» avertit celui-ci qui fait, lui aussi, quelques rappels historiques, se rapportant au Congrès de la Soummam, qui «doivent suffire pour contredire les allusions pénibles de ceux qui voyaient mal, très mal le fait de n’avoir pas été les héros d’un tel événement».
Kamel Medjdoub
Saïd Sadi, Sid Ahmed Ghozali et Karim Younès
[url=http://twitter.com/timeline/home?status=Lu sur %40elwatan Colloque+du+RCD+%C3%A0+B%C3%A9ja%C3%AFa+%3A+L%E2%80%99esprit+vivant+de+la+Soummam http%3A%2F%2Fwww.elwatan.com%2Factualite%2Fcolloque-du-rcd-a-bejaia-l-esprit-vivant-de-la-soummam-23-08-2014-268923_109.php][/url]
Combat d’hier, défis d’aujourd’hui. «L’histoire avant qu’elle ne soit une discipline de spécialistes est un patrimoine du citoyen. Nous devons en parler sans la totémiser. Il s’agit d’en éclairer les vérités pour éviter leur perversion», a tranché Saïd Sadi dans son intervention hier au colloque organisé par son parti à Béjaïa.
Cette précision étant faite, Sadi égrène les raisons qui nourrissent cette volonté d’occulter le Congrès de la Soummam dans l’Algérie indépendante. Il y a quatre dates qui évoquent le 20 Août, dont celle de 1953 passée sous silence, estime le conférencier, qui renvoie à la date de déposition du roi Mohammed V dans un royaume marocain sous protectorat. Vient l’offensive sur le Nord-Constantinois organisée en 1955 par Zighout Youcef qui aurait choisi cette date pour témoigner une solidarité envers les voisins marocains. «Zighout décide de lancer l’insurrection dans le Nord-Constantinois de sa propre initiative.
La direction du FLN a été mise devant le fait accompli, pendant que Abane s’employait à restructurer le Front. Il n’est donc pas surprenant que les échanges à la Soummam aient été vifs entre Abane et Zighout, comme d’ailleurs ils le furent entre Abane et Amirouche sur la question de la nuit rouge», témoigne Sadi qui ne veut pas s’étaler sur un autre 20 Août, celui de 1957, date de la réunion du Caire.
«Une imposture», dit Said Sadi qui s’étalera sur la portée du Congrès de la Soummam. «Ben M’hidi, qui avait déjà subi les foudres de Ben Bella, et Abane, qui suivait avec un agacement non dissimulé des intrusions de Nasser sur le cours de la libération algérienne, allaient répondre par des positions qui prenaient à revers les approches de Ben Bella : ‘la guerre de libération n’est pas une guerre de religion…l’Etat algérien sera démocratique et social’ (…)
La Révolution algérienne n’est inféodée ni au Caire ni à Moscou ni à Londres ni à Washington…», note Sadi. «Ben Bella s’en émouvra auprès de Fathi Dib, responsable des services spéciaux égyptiens, pour engager une lutte sourde mais tenace contre la Plateforme de la Soummam», ajoute-t-il. C’est ce débat sous-jacent déclenché pendant ces années de lutte armée, dont rend compte le conférencier, à propos de la nature de l’Etat algérien. «(…) La proclamation du 1er Novembre qui garantissait le respect des libertés de culte faisait référence aux principes islamiques et non aux lois islamiques et à aucun moment elle n’a fait référence à la charia, comme ont voulu le laisser penser plus tard les tenants de la vulgate intégriste.»
Pour rester dans la question de la religion et de l’Etat, le conférencier apporte ce témoignage qu’il dit tenir de Bentobal même : «Ne lâche pas sur la laïcité.» Saïd Sadi, qui se refuse à tout jugement, apporte aussi cet autre témoignage de Bentobal sur le rôle de l’architecte du Congrès de la Soummam que fut Abane Ramdane : «S’il n’y avait pas eu l’intervention de Abane, nous serions peut-être des chefs de bande. C’est la Soummam qui nous a permis de mettre de l’ordre dans nos rangs.» «La plus grande patrie des responsables du FLN avaient admis la légitimité du Congrès d’août 1956», rappelle Sadi, qui cite l’un des organes nés du Congrès : le CNRA, dont une session a vu Ben Bella organiser «son premier coup de force en 1962».
Ben Bella «qui n’avait de cesse de contester tout ce qui émanait de la Soummam». Pourquoi veut-on effacer le souvenir du Congrès de la Soummam ? Le jumelage de cette date avec l’anniversaire du 20 Août 1955 participe-t-il de cette velléité ? Pour les tenants du pouvoir, Août 1955 «passe mieux que le 20 Août 1956, parce qu’il ne soulève pas les sujets qui fâchent, c’est pour cela qu’il trouve un meilleur traitement des officiels», estime l’ex-leader du RCD.
«Le Congrès de la Soummam est, pour sa part, soumis à une chape de silence intangible de la part des officiels avec des moments de rupture qui sont le plus souvent des saillies polémiques portant rarement sur le fond ou des attaques dont les plus incisives émanant de Ali Kafi ou de Malek Benabi qui ciblent ouvertement Abane, accusé d’être un traître à l’Algérie.» «Le profil de la nature de l’Etat ne correspond pas aux intérêts du clan d’Oujda», estime Saïd Sadi pour qui l’instrumentalisation de ces dates historiques en plus de l’omerta dont certaines sont frappées sont «le résultat d’un rapport de force politique imposé à partir de 1958».
Quelle solution pour sortir du tunnel ?
«Empêcher que le passé ne soit confisqué, pollué et perverti» préconise Dr Saïd Sadi dont le diagnostic n’est pas si différent de celui que fait Sid Ahmed Ghozali qui estime, pour sa part, que «la population algérienne est dans une phase dépressive parce qu’elle n’a pas en face d’elle un objectif, un défi, ou un challenge».
L’ex-chef de gouvernement, ancien membre de l’Ugema, est revenu sur «le grand rôle» joué par les étudiants algériens dans le Mouvement national. «Ils ont contribué à la structuration des services pendant la guerre de Libération, dont le MALG, et ont constitué l’encadrement dans plusieurs Wilayas», explique Ghozali qui mentionne que cet apport n’a pas été sans risque, se référant aux dégâts de la Bleuite. «Nous avons vécu des bleuites à l’échelle de l’Etat depuis l’indépendance» extrapole-t-il.
Parmi les 500 étudiants recensés à l’indépendance du pays, le conférencier compte «50 ingénieurs dont plus de la moitié formée par le GPRA». «Le GPRA a formé plus d’ingénieurs que la France» dit-il, avouant que cette jeunesse-là «a été défaillante après l’indépendance» pour avoir cru qu’elle était destinée à servir le pays en laissant «la politique aux autres». «Ce fut une erreur fatale» avoue Ghozali. «Or, ce n’est pas possible, autrement nous devenons des Don Quichotte», ajoute celui qui préconise qu’il ne faut pas se laisser «impressionner par le poids du moment».
«Le pouvoir politique quand il va chercher sa protection à l’extérieur oubliant que la meilleure protection est celle du peuple ne peut être qu’un pouvoir faible», conclut Sid Ahmed Ghozali dont le constat est partagé, dans des termes autres, par l’ex-président de l’APN, Karim Younès. «Nous ne devons pas rester prisonniers de l’idéologie populiste de ‘one two three viva l’Algérie’» avertit celui-ci qui fait, lui aussi, quelques rappels historiques, se rapportant au Congrès de la Soummam, qui «doivent suffire pour contredire les allusions pénibles de ceux qui voyaient mal, très mal le fait de n’avoir pas été les héros d’un tel événement».
Kamel Medjdoub
rebelle kabyle- Nombre de messages : 6838
Date d'inscription : 12/02/2011
Re: CELEBRATION DU CONGRES DE LA SOUMMAM:le colloque du RCD en images (Aout 2014)
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rebelle kabyle- Nombre de messages : 6838
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