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La Kabylie, une ancienne île méditerranéenne

2 participants

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La Kabylie, une ancienne île méditerranéenne Empty La Kabylie, une ancienne île méditerranéenne

Message  Ukerdis Lun 19 Jan - 8:33

Azul,

voir : http://iflisen2008.over-blog.com/article-26928509.html

Ar tufat

Ukerdis

Nombre de messages : 77
Date d'inscription : 29/04/2008

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La Kabylie, une ancienne île méditerranéenne Empty Re: La Kabylie, une ancienne île méditerranéenne

Message  Azul Ven 5 Aoû - 23:57



À propos de l'Alkapeca



Et l'on apprend que la
Kabylie était une île en pleine Méditerranée avant que la tectonique des
plaques ne la fasse coller à l'Afrique du
Nord. Il y a 10 millions d’années, elle devait se trouver à
environ 250 Km de l’îlot de Tigzirt.






La Kabylie faisait partie du même bloc que la Sardaigne et la Sicile : l’AlKaPeCa



Il y a 10 millions d’année la
Kabylie était une île Méditerranéenne. Initialement, elle faisait partie
du même microcontinent que la Sardaigne et la Sicile
appelé l’AlKaPeca. On sait que la plaque africaine remonte vers
la plaque europeénne à une vitesse de 2,5 cm par année. Par conséquent,
il y a 10 millions d’années, l’île de Kabylie se
trouvait à 250 Km des côtes algériennes. La faille sismique
actuelle qui va de Tamentefoust à Bougie, en passant par Tizi N At
Aicha, les Issers, Dra El Mizan, Tubiret, et la vallée de la
Soummam (Tazmalt, Akbou) correspondrait à la ligne de jointure
de l’île de Kabylie avec le continent. C’est en fait une zone sismique
très dangereuse qui peut se réveiller à tout moment. La
vallée de la Soummam serait-elle notre « Silicon Valley ».



..." En effet, à la mi-Crétacé
les mouvements de la lithosphère s’inversent sous l’effet de l’ouverture
de l’océan Atlantique plus à l’Ouest. Une phase de
compression débute alors entre la plaque eurasiatique et la
plaque africaine. La Téthys se referme, une subduction de la croûte
océanique africaine s’opère sous la plaque eurasiatique. Au
début de l’ère Tertiaire (45 Ma), l’océan a disparu et une
collision a lieu entre les continents européen et Africain (En fait ce
n’est qu’une microplaque, liée à la plaque africaine, qui
entre en jeu). De cette collision naissent les Alpes. La
Méditerranée apparaît plus tard. La Méditerranée, la mer Noire, la mer
Caspienne et la mer d’Aral sont les restes d’une ancienne mer
qui séparait l’Afrique de l’Europe et reliait l’Atlantique à
l’océan Indien. Cette mer a été baptisée la Thétys, du nom mythologique
de la fille de Gaïa, la Terre, femme du dieu Océan. Il y a
20 millions d’années le mouvement vers le Nord de la plaque
africaine coupa la liaison de la Thétys avec l’Océan Indien. La
collision de cette plaque avec l’Europe donna naissance à une
longue chaîne de montagnes, de la chaîne alpine à la chaîne du
Taurus, en Turquie. Ces montagnes coupèrent la Thétys en deux mers
intérieures, l’une d’elles étant la Méditerranée, l’autre la
mer Paratéthys. Il y a six millions d’années l’avancée vers le
Nord de la plaque africaine rehaussa le détroit de Gibraltar et coupa la
liaison de la Méditerranée avec l’Océan Atlantique, et
la mer entière s’évapora, se transformant en un bassin aride.
Pendant près d’un million d’années le fond de la mer est resté à l’état
de bassin désertique, puis le creusement des rivières qui
s’écoulaient vers la Paratéthys rétablit la communication entre
les deux bassins, la Paratéthys renflouant en partie la Méditerranée.
Aujourd’hui cette Paratéthys est réduite à un chapelet de
petites mers : la mer Noire, la mer Caspienne et la mer d’Aral.
Mais l’apport d’eau provenant de la Paratéthys était faible. D’autres
mouvements des plaques ont abaissé le détroit de
Gibraltar et le bassin méditerranéen a été de nouveau envahi par
l’eau provenant de l’Atlantique. Ce remplissage dura plusieurs siècles,
période pendant laquelle le détroit a été le siège de
la plus spectaculaire des chutes d’eau : mille fois le débit des
chutes du Niagara. De nombreux auteurs admettent que les différents
massifs internes de la chaîne Maghrébide (zones
internes bético-rifaines, Kabylies, massif péloritain de Sicile,
socle calabrais) étaient initialement regroupés en un bloc unique,
appelé l’AlKaPeCa (Bouillin et al., 1986). Cet ensemble,
probablement émergé pendant une partie du mésozoïque et jusqu’à
l’Oligocène, était bordé au Sud par une marge continentale jurassique et
crétacée dont les tronçons rifain, kabyles et
péloritains de la Dorsale calcaire maghrébide sont les témoins.
Différents arguments, dont l’étude du socle submergé dans le canal de
Sardaigne entre la Sardaigne et la Tunisie (campagnes
SARCYA et SARTUCYA, Mascle et Tricart, 2001 ; Mascle et al.
2001), conduisent à supposer que l’AlKaPeCa était lui-même rattaché à la
Sardaigne et ainsi à la marge européenne de la
Téthys. Les trois grands ensembles de la chaîne maghrébide
résultent donc probablement de la convergence et de la collision d’un
élément de la marge sud-européenne avec la marge
nord-africaine d’un bassin téthysien maghrébin qui faisait
communiquer la Téthys ligure avec l’Atlantique central. De nombreux
auteurs admettent que les différents massifs internes de la
chaîne Maghrébide (zones internes bético-rifaines, Kabylies,
massif péloritain de Sicile, socle calabrais) étaient initialement
regroupés en un bloc unique, appelé l’AlKaPeCa (Bouillin et
al., 1986). Cependant, certains auteurs présentent des
reconstitutions différentes, faisant passer une branche de la Téthys
entre les Kabylies et la Sardaigne et reliant ainsi directement la
suture à métamorphisme HP/BT des Alpes et de Calabre à celle
connue dans les Cordillères Bétiques. Des arguments structuraux et
chronologiques acquis en Sicile et dans le Canal de Sardaigne
(Kezirian et al., 1993, Bouillin, 2000), permettent d’envisager
que ce bassin s’est formé par rifting à l’Oligocène terminal et a
constitué le premier stade de la séparation entre la
Sardaigne et l’AlKaPeCa, c’est-à-dire le début de la formation
de l’actuel bassin algérien..."
Pour conclure d’un point de vue de l’évolution géodynamique, il
semble que les deux phases majeures de construction de l’Atlas se
corrèlent bien avec le début et la fin de la formation des
bassins Méditerranéns néogènes (Frizon de Lamotte et al., 2000),
et s’accompagnent d’une importante distension néogène dite parfois "post-collisionnelle" entre -28 et -11
Ma.
Voilà ce qui explique que l’on retrouve la même végétation, la
même faune, les mêmes sols en Kabylie que ceux de la Sicile et de la
Sardaigne.

L'Histoire récente a montré que les Imazighen étaient toujours
proches de ces insulaires des Baléares, de Sardaigne, de Corse, de
Pentalleria, de Sicile et même de Crète. Ils partagent la
même culture méditerranéenne, les mêmes croyances anciennes, les
mêmes goûts alimentaires, la même philosophie de la vie, et la même
vision du monde. Ce n’est qu’à un passé relativement
récent que les Imazighen furent « privés » par les différents
envahisseurs de leurs voisins du bassin méditerranéen.
Azul
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