Election présidentielle : panique au sommet?
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Election présidentielle : panique au sommet?
Le point du samedi . Election présidentielle : panique au sommet
La semaine écoulée a été le théâtre d'évènements qui, pris séparément, n'offrent peut-être pas une lisibilité politique qui prête à conséquence. Additionnés, ils montrent pourtant, on ne peut mieux, l'envergure du fossé qui sépare le pouvoir algérien de ses administrés en général et des forces vives en particulier. Ils mettent en exergue son isolement mais, plutôt que de se remettre en cause, les dirigeants du pays semblent opter pour la fuite en avant, décidés à mener à terme un processus de décrédibilisation de l'Etat déjà dangereusement avancé.
Les dizaines de marches en solidarité avec la population de Gaza, sévèrement réprimées pour certaines d'entre elles, marquées par la manifestation massive d'expressions politiques radicales, témoignent d'un tragique décalage entre l'attitude du pouvoir et les aspirations citoyennes. Cette manifestation témoigne aussi de l'indigence et de l'échec d'une politique censée amadouer les tenants de ce radicalisme et qui n'a fait que doper leur audace.
A quelques semaines d'un scrutin présidentiel fortement décrié, alors que les autorités concernées sont déjà passablement inquiètes et craignent, à juste titre, une désaffection massive des électeurs, ces incidents ne font qu'augmenter et confirmer leurs appréhensions.
C'est d'autant plus vrai que leur espoir de voir se manifester quelque concurrent crédible à opposer au candidat officiel, dont l'élection ne fait pas de doute, s'éloigne chaque jour davantage. En effet, coup sur coup, l'ancien président Zeroual, puis le leader du RCD Saïd Sadi, refusent de participer à l'élection et, chacun à sa manière, la dénoncent même.
En appelant à l'alternance dans son intervention publique, Liamine Zeroual, dont on connaît l'opposition à la révision constitutionnelle opérée le 12 novembre passé, montre son hostilité à la candidature, pour la troisième fois consécutive, du président en exercice. Pour sa part, dans l'allocution prononcée devant le Conseil national de son parti, Saïd Sadi dresse un véritable réquisitoire contre le pouvoir en général et la gouvernance du président Bouteflika en particulier. Et, fait nouveau, il s'en prend aux militaires qu'il accuse de n'avoir pas respecté leurs engagements.
Le moins qui puisse être dit est que ce rendez-vous électoral ne se présente pas sous les meilleurs auspices. Dans une telle conjoncture, où le désintérêt le dispute à l'hostilité, l'appel du ministre de l'Intérieur pour l'inscription sur les listes électorales a des accents pathétiques. Quant à l'invitation de Belkhadem demandant aux partis représentés à l'Assemblée nationale et aux personnalités ayant « un ancrage populaire » (sic !) de proposer leur candidature, elle ressemble étrangement à une supplique.
Faut-il y voir un signe de panique ? Y a-t-il un lien entre cette atmosphère générale et le fait que le président de la république retarde jusqu'aux limites constitutionnellement autorisées la convocation du corps électoral et l'annonce de sa propre candidature ? Y aurait-il des hésitations de dernière minute dans la mise en œuvre d'un scénario dessiné de longue date ? Si tel devait être le cas, existe-t-il un scénario de rechange ? Rien n'est moins sûr et ce n'est pas fait pour rassurer.
source: http://www.tsa-algerie.com/-span-style--color-red----Le-point-du-samedi---span---Electi_5875.html
La semaine écoulée a été le théâtre d'évènements qui, pris séparément, n'offrent peut-être pas une lisibilité politique qui prête à conséquence. Additionnés, ils montrent pourtant, on ne peut mieux, l'envergure du fossé qui sépare le pouvoir algérien de ses administrés en général et des forces vives en particulier. Ils mettent en exergue son isolement mais, plutôt que de se remettre en cause, les dirigeants du pays semblent opter pour la fuite en avant, décidés à mener à terme un processus de décrédibilisation de l'Etat déjà dangereusement avancé.
Les dizaines de marches en solidarité avec la population de Gaza, sévèrement réprimées pour certaines d'entre elles, marquées par la manifestation massive d'expressions politiques radicales, témoignent d'un tragique décalage entre l'attitude du pouvoir et les aspirations citoyennes. Cette manifestation témoigne aussi de l'indigence et de l'échec d'une politique censée amadouer les tenants de ce radicalisme et qui n'a fait que doper leur audace.
A quelques semaines d'un scrutin présidentiel fortement décrié, alors que les autorités concernées sont déjà passablement inquiètes et craignent, à juste titre, une désaffection massive des électeurs, ces incidents ne font qu'augmenter et confirmer leurs appréhensions.
C'est d'autant plus vrai que leur espoir de voir se manifester quelque concurrent crédible à opposer au candidat officiel, dont l'élection ne fait pas de doute, s'éloigne chaque jour davantage. En effet, coup sur coup, l'ancien président Zeroual, puis le leader du RCD Saïd Sadi, refusent de participer à l'élection et, chacun à sa manière, la dénoncent même.
En appelant à l'alternance dans son intervention publique, Liamine Zeroual, dont on connaît l'opposition à la révision constitutionnelle opérée le 12 novembre passé, montre son hostilité à la candidature, pour la troisième fois consécutive, du président en exercice. Pour sa part, dans l'allocution prononcée devant le Conseil national de son parti, Saïd Sadi dresse un véritable réquisitoire contre le pouvoir en général et la gouvernance du président Bouteflika en particulier. Et, fait nouveau, il s'en prend aux militaires qu'il accuse de n'avoir pas respecté leurs engagements.
Le moins qui puisse être dit est que ce rendez-vous électoral ne se présente pas sous les meilleurs auspices. Dans une telle conjoncture, où le désintérêt le dispute à l'hostilité, l'appel du ministre de l'Intérieur pour l'inscription sur les listes électorales a des accents pathétiques. Quant à l'invitation de Belkhadem demandant aux partis représentés à l'Assemblée nationale et aux personnalités ayant « un ancrage populaire » (sic !) de proposer leur candidature, elle ressemble étrangement à une supplique.
Faut-il y voir un signe de panique ? Y a-t-il un lien entre cette atmosphère générale et le fait que le président de la république retarde jusqu'aux limites constitutionnellement autorisées la convocation du corps électoral et l'annonce de sa propre candidature ? Y aurait-il des hésitations de dernière minute dans la mise en œuvre d'un scénario dessiné de longue date ? Si tel devait être le cas, existe-t-il un scénario de rechange ? Rien n'est moins sûr et ce n'est pas fait pour rassurer.
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Zhafit- Admin
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