Yennayer 2964 Conference de l'écrivain Rachid Oulebsir le samedi 11 janvier 2014 à 16 h au siège regional du RCD de Bgayet
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Yennayer 2964 Conference de l'écrivain Rachid Oulebsir le samedi 11 janvier 2014 à 16 h au siège regional du RCD de Bgayet
Yennayer 2964 Conference de l'écrivain Rachid Oulebsir le samedi 11 à 16 h au siège régional du RCD de Bgayet
A l’occasion du nouvel an Amazigh 2964, le RCD Bgayet,organise une conférence – débat qui sera animée, le Samedi 11 janvier 2014 à 16h, au siège du bureau régional de Bgayet, sis à la rue Larbi Ben M’Hidi (Ex rue piétonne) par :
Monsieur Rachid OULEBSIR(*)
Thème : » Yennayer, vecteur du patrimoine culturel Immatériel Amazigh «
Le public est cordialement invité.
Mot du conférencier:
« Nous participons ,souvent malgré nous, dans toute l’Algérie et particulièrement dans nos régions montagneuses victimes de l’exode rural et de la vision politique jacobine des décideurs de l’Etat central , à un dramatique appauvrissement du patrimoine immatériel ( langue , traditions , savoir-faire, savoir-vivre, cosmogonie, rituels et croyances…) ! Cette décrépitude culturelle nous a mené à une situation où nos tentatives de vivre dans notre temps en consommateurs des attributs de la modernité butent sur nos profondes aspirations identitaires qui nous dictent de sauvegarder nos conduites traditionnelles ! Ce mariage pas souvent heureux entre tradition et modernité s’exprime parfois dans un spectacle qui frise le ridicule ( Les télévisions algériennes publiques et privées donnent souvent à voir ce genre de monstruosité où nous avons honte d’être nous mêmes!)
cette conférence sera donnée en deux volet ,le culturel, à travers l’évaluation des derniers contenus du patrimoine culturel immatériel en Kabylie, et le volet politique ,relatif au refus du pouvoir central d’instituer Yennayer parmi les fêtes nationales officielles et au verrou de l’officialisation de tamazight . »
(*):Journaliste , essayiste, écrivain et diplômé en sciences économiques de l’université PARIS 1 -PANTHÉON SORBONNE.
A l’occasion du nouvel an Amazigh 2964, le RCD Bgayet,organise une conférence – débat qui sera animée, le Samedi 11 janvier 2014 à 16h, au siège du bureau régional de Bgayet, sis à la rue Larbi Ben M’Hidi (Ex rue piétonne) par :
Monsieur Rachid OULEBSIR(*)
Thème : » Yennayer, vecteur du patrimoine culturel Immatériel Amazigh «
Le public est cordialement invité.
Mot du conférencier:
« Nous participons ,souvent malgré nous, dans toute l’Algérie et particulièrement dans nos régions montagneuses victimes de l’exode rural et de la vision politique jacobine des décideurs de l’Etat central , à un dramatique appauvrissement du patrimoine immatériel ( langue , traditions , savoir-faire, savoir-vivre, cosmogonie, rituels et croyances…) ! Cette décrépitude culturelle nous a mené à une situation où nos tentatives de vivre dans notre temps en consommateurs des attributs de la modernité butent sur nos profondes aspirations identitaires qui nous dictent de sauvegarder nos conduites traditionnelles ! Ce mariage pas souvent heureux entre tradition et modernité s’exprime parfois dans un spectacle qui frise le ridicule ( Les télévisions algériennes publiques et privées donnent souvent à voir ce genre de monstruosité où nous avons honte d’être nous mêmes!)
cette conférence sera donnée en deux volet ,le culturel, à travers l’évaluation des derniers contenus du patrimoine culturel immatériel en Kabylie, et le volet politique ,relatif au refus du pouvoir central d’instituer Yennayer parmi les fêtes nationales officielles et au verrou de l’officialisation de tamazight . »
(*):Journaliste , essayiste, écrivain et diplômé en sciences économiques de l’université PARIS 1 -PANTHÉON SORBONNE.
Dernière édition par laic-aokas le Ven 10 Jan - 20:32, édité 1 fois
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Re: Yennayer 2964 Conference de l'écrivain Rachid Oulebsir le samedi 11 janvier 2014 à 16 h au siège regional du RCD de Bgayet
Yennayer 2964 Conference le samedi 11 à 16 h au siège regional du RCD de Bgayet( rue piétonnière ,place Gueydon
Voici l'introduction à mon intervention.
Introduction :
Mon intervention se fera en deux temps découpés en plusieurs séquences. Le premier volet sera culturel, je replacerai Yennayer dans l’année Amazighe avec ses fonctions symboliques et temporelles à travers les rites remplis par la fête du jour de l’an Amazigh. Yennayer hier et aujourd’hui, quels changements sont-ils intervenus dans le contenu et dans l’espace d’expression du rite. Il s’agira également de lever les confusions persistantes liées à la méconnaissance des usages pour lesquels les calendriers Solaire, Lunaire, Agraire… ont été confectionnés par le génie humain dans des circonstances historiques précises. Toujours dans ce premier volet, je résumerai rapidement ce qui reste de haltes festives dans l’année amazighe et leur sens rituel originel tel qu’il s’exprime dans les formes socioculturelles d’aujourd’hui. Les rituels villageois nés dans des espaces domestiques voire intimes ont conquis l’espace public urbain prenant souvent des formes nouvelles qui interpellent sociologues et linguistes. Il sera nécessaire pour être complet dans cet effort de contextualisation, de revisiter ce qui reste du patrimoine culturel immatériel amazigh, au moins dans la région Kabyle, à travers les cinq dimensions définies par l’UNESCO dans la convention de sauvegarde de 2003. Que reste-t-il réellement sur le terrain des contenus culturels ? Quelles sont les tendances lourdes de l’évolution des pratiques culturelles ? La langue Kabyle, l’une des mieux conservées de l’expression Amazighe, n’est-elle pas en voie d’extinction ?
Le second Volet relève du politique, il s’agira de se poser la question pourquoi Yennayer n’est-il pas une fête nationale au moment où Tamazight est constitutionalisée langue et culture nationale ? Une interprétation des fêtes annuelles célébrées par les pouvoirs algériens successifs nous donne une bonne grille de lecture de la nature antipopulaire de l’Etat jacobin et de son rejet des racines et de l’identité amazighe. Une vision dynamique des pratiques scolaires et des programmes de Tamazight nous renseigne sur le rôle repoussoir -voire de mouroir- attribué à l’école. Après l’espoir né de l’introduction de l’enseignement de la langue maternelle, les années ont passé, nos enfants ont beaucoup de peine à lier ce qu’ils apprennent à l’école avec la langue maternelle parlée à la maison. Tamazight est enseigné comme une langue étrangère facultative, son évaluation n’entrant pas dans les moyennes des examens officiels ! Toutes les conditions sont réunies pour que les enfants et leurs parents rejettent cette langue souvent programmée dans les dernières heures de la journée comme activité facultative, bouche trou des emplois du temps des professeurs. L’école a joué le rôle d’éteignoir de la flamme originelle de Tamazight ! Nous sommes au point où les parents expriment le vœu de retirer leurs enfants de cet enseignement ! Un échec à méditer rapidement. L’officialisation de Tamazight est un verrou à casser. Sans expression officielle dans l’administration, sans utilisation institutionnelle, sans débouché sur le monde du travail, une langue est condamnée à la mort absurde par le rejet de ses propres locuteurs. Tamazight est la sœur de l’Arabe nous dit-on ! Qu’il soit fait pour Tamazight ce qui est fait pour l’Arabe !
Rachid Oulebsir.
Voici l'introduction à mon intervention.
Introduction :
Mon intervention se fera en deux temps découpés en plusieurs séquences. Le premier volet sera culturel, je replacerai Yennayer dans l’année Amazighe avec ses fonctions symboliques et temporelles à travers les rites remplis par la fête du jour de l’an Amazigh. Yennayer hier et aujourd’hui, quels changements sont-ils intervenus dans le contenu et dans l’espace d’expression du rite. Il s’agira également de lever les confusions persistantes liées à la méconnaissance des usages pour lesquels les calendriers Solaire, Lunaire, Agraire… ont été confectionnés par le génie humain dans des circonstances historiques précises. Toujours dans ce premier volet, je résumerai rapidement ce qui reste de haltes festives dans l’année amazighe et leur sens rituel originel tel qu’il s’exprime dans les formes socioculturelles d’aujourd’hui. Les rituels villageois nés dans des espaces domestiques voire intimes ont conquis l’espace public urbain prenant souvent des formes nouvelles qui interpellent sociologues et linguistes. Il sera nécessaire pour être complet dans cet effort de contextualisation, de revisiter ce qui reste du patrimoine culturel immatériel amazigh, au moins dans la région Kabyle, à travers les cinq dimensions définies par l’UNESCO dans la convention de sauvegarde de 2003. Que reste-t-il réellement sur le terrain des contenus culturels ? Quelles sont les tendances lourdes de l’évolution des pratiques culturelles ? La langue Kabyle, l’une des mieux conservées de l’expression Amazighe, n’est-elle pas en voie d’extinction ?
Le second Volet relève du politique, il s’agira de se poser la question pourquoi Yennayer n’est-il pas une fête nationale au moment où Tamazight est constitutionalisée langue et culture nationale ? Une interprétation des fêtes annuelles célébrées par les pouvoirs algériens successifs nous donne une bonne grille de lecture de la nature antipopulaire de l’Etat jacobin et de son rejet des racines et de l’identité amazighe. Une vision dynamique des pratiques scolaires et des programmes de Tamazight nous renseigne sur le rôle repoussoir -voire de mouroir- attribué à l’école. Après l’espoir né de l’introduction de l’enseignement de la langue maternelle, les années ont passé, nos enfants ont beaucoup de peine à lier ce qu’ils apprennent à l’école avec la langue maternelle parlée à la maison. Tamazight est enseigné comme une langue étrangère facultative, son évaluation n’entrant pas dans les moyennes des examens officiels ! Toutes les conditions sont réunies pour que les enfants et leurs parents rejettent cette langue souvent programmée dans les dernières heures de la journée comme activité facultative, bouche trou des emplois du temps des professeurs. L’école a joué le rôle d’éteignoir de la flamme originelle de Tamazight ! Nous sommes au point où les parents expriment le vœu de retirer leurs enfants de cet enseignement ! Un échec à méditer rapidement. L’officialisation de Tamazight est un verrou à casser. Sans expression officielle dans l’administration, sans utilisation institutionnelle, sans débouché sur le monde du travail, une langue est condamnée à la mort absurde par le rejet de ses propres locuteurs. Tamazight est la sœur de l’Arabe nous dit-on ! Qu’il soit fait pour Tamazight ce qui est fait pour l’Arabe !
Rachid Oulebsir.
laic-aokas- Nombre de messages : 14024
Date d'inscription : 03/06/2011
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