Béjaïa : plusieurs communes à l’agonie

Certaines communes de la wilaya de Béjaïa, pour ne pas dire toutes, sont, il faut bien en convenir, en état de léthargie, eu égard à l’absence de projets communaux de développement.
C’est ce qui ressort du moins de l’avis de nombreux citoyens que nous avons rencontrés. En effet, plusieurs de ces projets sont soit à l’arrêt soit en instance.
Lorsqu’on sait que pour cette année, les budgets alloués aux APC ont été tronqués de moitié, pour des raisons que tout le monde ignore, cela peut expliquer en partie ce «freinage».
Nous avons appris que des crédits supplémentaires ont été accordés aux communes dites «déshéritées», mais le résultat sur le terrain n’a pas évolué ne serait-ce que d’un iota.
Il a été alors constaté au niveau de ces localités un certain relâchement à couper le souffle. «C’est à n’y rien comprendre. Nous avons comme une impression que quelque chose a changé. Pendant les années écoulées, il y avait du mouvement dans les communes. N’allez surtout pas me dire qu’avant il y avait de l’argent, c’est plutôt le contraire. Et donc la déduction est toute trouvée, je crois bien que c’est une affaire d’hommes.
C’est effectivement inquiétant dans la mesure où vous avez l’impression qu’il n’y a de communes que les sièges et à l’intérieur l’état civil et l’établissement des salaires des agents», nous précisera un habitant d’Aokas.
Des localités dites riches sont mystérieusement logées à la même enseigne que celles déshéritées et l’exemple de certaines A.P.C côtières à l’image de Souk-El-Thenine, Aokas, Melbou et Tichy dont les rentrées de locations pendant la période estivale ont été conséquentes, montrent des visages moroses.
La triste vérité peut être largement vérifiée au niveau de plusieurs localités ou des odeurs nauséabondes émanent de tous les côtés, en passant par une absence caractérisée d’éclairage public, sans compter qu’aucun changement n’est visible à l’œil nu.
«La situation est malheureusement de mal en pis ; ce n’est ni une affaire de budget ou autre, c’est la volonté qui manque le moins en passant par un manque de suivi des services concernés au niveau de la wilaya. C’est en fait un tout.
Le manque de gestion et de coordination entre les hommes fait que tout le monde se rejette la balle à tel point qu’élus et administrateurs ne savent plus où donner de la tête.
Vous constatez vous-mêmes que rien ne bouge. Alors, franchement l’on ne comprend plus rien.
C’est aussi l’image d’un système en panne d’imagination», dit un ancien cadre de la commune de Melbou. Bref, et comme dira un ancien confrère des services des sports de la Chaîne III, commentant un match de football, «la défense a été très faible ; quant à l’attaque, il vaut mieux passer aux autres sports».
Hamid Nabet

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