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La liberté de conscience et de croyance: le droit qui a fondé l’homme

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La liberté de conscience et de croyance: le droit qui a fondé l’homme Empty La liberté de conscience et de croyance: le droit qui a fondé l’homme

Message  laic-aokas Mer 14 Aoû - 21:17

Pourquoi les islamistes demandent-ils qu’on leur construise des mosquées en occident, alors qu’ils n’arrivent même pas chez eux à concéder aux autres le droit de ne pas jeûner ? Comment osent-ils hausser la voix en occident pour défendre le droit de conscience et de croyance alors qu’ils tuent, lapident, violent, violentent des chrétiens chez eux ? Comment demandent-ils des accommodements raisonnables alors que chez eux ils tuent les intellectuels et penseurs qui osent parler de liberté de conscience, de démocratie, de pluralité ? Pourquoi les pays occidentaux leurs construisent des mosquées décentes alors que chez eux les chrétiens, les juifs et bouddhistes prient dans les caves, la peur au ventre, lynchés, interdits, tués parfois comme on tue des mouches ?
Sur le ramadan !

La marche pour la liberté de conscience et de croyance à Aokas (Bejaïa) le 03 août 2013
Un ami, alors étudiant, me raconta cette histoire que je tenterais de vous rapporter en des termes simples. Il me disait que ses amis n’arrivaient pas encore à croire. Ils pensaient que c’était une rumeur que des gens aient pu casser la croûte en plein ramadan.
- Vrai pour de vrai que tu ne jeûnes pas, que lui dirent-ils.
- Oui, d’ailleurs si vous voulez voir, suivez-moi dans la chambre !
- Et comme ça en plein jour?
- Oui, pas de nuit quand même.
Cinq minutes plus tard, les amis étudiants on ne pouvait plus curieux, du reste un tantinet plus ouverts que leurs coreligionnaires, assis au chevet de son lit, ils le regardaient, les yeux écarquillés, qui croquaient comme promis à pleins dents dans son sandwich.
- C’est vrai, dit l’un d’eux à son ami, il ne lui arrive rien.
- Je te jure qu’il mange comme si de rien n’était, enchérit un autre.
- Vous pouvez encore attendre ; il ne se passera rien du tout.
Les trois amis venaient, qu’ils lui dirent, de vivre l’expérience de leur vie. Jusque-là l’observance du ramadan, pas de la prière, pas de n’importe quelle autre pilier de l’islam, est strictement obligatoire. Ceux qui ne s’y résignent pas devaient subir hic et nunc de ces flèches célestes décochées de derrière les cieux et qui effrangeraient les nuages pour venir se planter irrémédiablement dans le cœur du renégat qui a attenté au principe inviolable.
Ce n’est pas pour railler ceux qui observent le ramadan, tant s’en faut, mais mon ami m’a dit que cela s’était passé exactement comme ça. D’ailleurs, nous avons tous de ces cas aussi cocasses les uns que les autres. Tout bien pensé, était-ce seulement de la faute des trois amis? Non et pour cause. Les schèmes socioculturels enracinés dans les tréfonds des êtres, les capitaux de symboles avec leurs fagots de certitudes transmis de génération en génération des siècles durant sans qu’ils n’aient jamais eu à être pourfendus, remis en cause ou tout bonnement rabotés et raccommodés pour être dans la marche de l’espace temps, maçonnent et érigent dans les têtes, souvent à l’insu, de ces convictions qui n’acceptent jamais la critique, à l’instar de cette idée que l’on enseigne dans la majorité des écoles musulmanes selon laquelle un homme est avant tout un musulman, chose qui n’est pas du tout vraie, l’humanité étant la chose première qui lie les hommes entre eux. La preuve en est les innombrables migrations et immigrations de l’homme depuis la nuit des temps…
L’intellectuel dans le monde «musulman»
Pourquoi au 22e siècle, à l’ère de la technologie numérique et probablement à l’aube de la découverte d’autres univers, un musulman ne peut concéder qu’âprement le droit au non jeûneur de ne pas observer le mois pieu publiquement ? Pourquoi le non jeûneur est-il souvent, dans la plupart des pays musulmans comme dans des pays occidentaux dits laïcs ou séculaires, traqué comme une bête immonde, rapporté dans les dires comme un pestiféré, lynché quand on en a les moyens, emprisonné souvent par des états qui ont pourtant ratifié le droit de conscience et de croyance de chacun ? Pourquoi la pensée différente fait tant peur dans les pays dits musulmans ?
Bien mieux, le sujet est d’autant plus tabouisé que l’on a toujours passé sous silence l’oppression et le déni que subissent les non jeûneurs dans ces pays. Autorités comme populations, le sujet n’a jamais embarrassé quiconque ; tout le monde s’en accommode ; tout le monde pense que c’est ainsi, ou l’on est musulmans ou non, et même si on ne l’est pas, on doit tout de même jeûner, le montrer ostentatoirement, ou alors, faute d’une rossée en bonne et due forme, réprimer son envie du sandwich la journée durant.
C’est ce que l’on appelle le dogmatisme, l’impossibilité de la certitude à se remettre en cause. Voyez juste quelques commentaires sur les articles qui rapportent les rassemblements pour la liberté de conscience à Tizi, Aokas, Montréal ou encore à Paris. Même des gens qui se pensent ouverts, exerçant parfois dans des métiers intellectuels et se sont souvent confrontés à l’autre, ont en du mal. Le sujet et sacro-saint, l’enfer est à une coudée de la défiance, mieux, il faut puiser dans ses propriétés belliqueuses, il faut changer le mal en réprimant ! Ah, le fameux impensé du changement du mal (تغيير المنكر) qui ne cesse de massacrer des populations entières et de fomenter des guerres fratricides inextinguibles!
La vérité est celle-ci : en général, les musulmans ont du mal à se hisser à une autre identité autre que religieuse. Les écoles n’ont jamais appris aux enfants le concept de citoyenneté, ne lui ont jamais dit ce qu’est la démocratie, l’altérité, l’autre simplement. Même si c’est vrai que la charia n’a jamais réussi à être officiellement l’expression de l’état– hormis dans quelques pays–, il n’est pas moins vrai que beaucoup de ses concepts y ont toujours régi l’espace public, déterminé la relation des hommes et des femmes, des musulmans aux non musulmans. Qu’est-ce que la Dhimmitude si ce n’est de considérer l’autre comme un sous citoyen, à l’instar du sort réservé au non jeûneur ou aux femmes actuellement dans le monde musulman.
L’islam a tout le mal du monde à sortir du dogme. Voyez par exemple la gymnastique à laquelle s’adonnent des islamologues de renom, des laïcs souvent, pour essayer de justifier des versets et des hadiths par leur contextualisation historique alors qu’ils serait plus simple de dire qu’il y a des versets et hadiths aujourd’hui obsolètes, qu’il vaut mieux sauvegarder la religion spirituelle et se débarrasser de tous les textes aux caractères belliciste, misogyne, sexiste, racistes, esclavagiste…
Mais tout le monde le sait ; la tâche est ardue, colossale. L’idéologie mortifère a intégré la mémoire collective des peuples, a refaçonné le regard des hommes pour le conditionner, l’endoctriner et tuer en lui l’ultime once pensante capable de l’affranchir de ces œillères. Chaque fois qu’un penseur, intellectuel ou n’importe quel homme ou femme hardi vienne émettre une opinion divergente de celles des zélés téléprédicateurs, eh bien, il est sitôt apostasié, menacé de mort, exilé, assassiné ou à tout le moins réduit au silence. Voyez-vous, dans les années 1990, 3000 intellectuels ont été assassinés dans le monde musulman. Le drame est d’autant plus impressionnant que souvent ces hommes et femmes ont été assassinés non pas parce qu’ils remettent dans son entièreté le capital islamique mais parce qu’ils pensent qu’il était des choses qui n’avaient plus leurs places dans nos sociétés. C’est dire que le mouvement intellectuel né des lumières, celui qui a fondé les pays auxquels rêvent tous les musulmans, y compris les plus fanatiques d’entre eux, qui a autonomisé la pensée de l’homme pour augurer pour le monde dont nous vivons, conjuré de l’espace public la pensée métaphysique, déchristianisé les sociétés pour qu’elles donnent sur les espaces démocratiques, pluriels et laïcs que l’on connaît, est à des millions d’années lumières de ce monde dit musulman qui, au risque encore de me répéter, au 22e siècle, alors qu’il utilise l’avion, se soigne dans la médecine mécréante, en a du reste une espérance de vie multipliée, n’arrive toujours pas à accepter que l’on puisse vivre dans le même espace et avoir au même titre le droit de jeûner ou non, d’observer le ramadhan ou pas, de pratiquer telle religion au détriment de telle autre ou de n’en pratiquer aucune. Puisque, pour un fanatique être en terre dite musulmane suffit pour qu’il ait le droit d’imposer sa pensée uniforme et monocorde du monde pour tous les autres.
Il n’y a pas de démocratie sans liberté de conscience, il n’y a même pas d’humanité sans que l’on concède à l’autre le droit de croire ou non, de puiser dans la religion ses référents ou ailleurs, d’appartenir à telle religion ou à telle autre, d’être monothéiste ou polythéiste, de célébrer Allah, Anzar ou les deux. La différence, disait Spinoza, est de la nature ; elle est son essence même. Pire, un monde qui célèbre partout l’unicité serait invivable, n’aurait même pas fécondé la vie, notre vie.
J’ai souvent entendu mon vieil oncle s’outrer pour ces dé-jeuneurs, d’après lui, qui infestaient les rues, allaient leurs chemins toute honte bue. Il disait que bientôt ils allaient lapider de par les rues ceux, les rares survivants, qui craignaient encore dieu, observaient n’était-ce qu’un ténu de ses préceptes. Pourtant, au-delà du personnage que je sais taillé dans l’impensée et impensable islamique, pour reprendre Mohamed Arkoun, au fond, il n’est pas inquiété outre mesure par eux. Contrairement à l’engeance islamiste avec sa littérature apocalyptique et ses manifestations brutales dans les rues, mon oncle à une dimension, quoique plus au moins floue, de ce qu’est la liberté de conscience. Lui, en tout cas, ne se permettrait pas de tancer publiquement un homme, de lui asséner sa vision morale et moralisante du monde et de lui rappeler ce qui le guette outre tombe, encore moins de le violenter ou de le menacer.
Au ramadan, ces dites sociétés se muent l’espace d’un mois en sociétés théocratiques. Personne ne peut plus affirmer une quelque singularité. Tous et toutes jeûnes, sont musulmans, soumis, mangent et respirent le dogme. Ils le disent, le tonnent des minarets, le montrent ostentatoirement partout. L’espace commun est théâtralisé à juste titre pour exprimer le divin, ou ce qu’ils croient en être un, enfin pour donner à voire une appartenance strictement religieuse. Le marché est une projection ventrale, l’imaginaire collectif ourdit l’ultime pensée : la table faste, à l’appel crépusculaire du muezzin, où conflueront les suavités et les succulences de la création. L’espace d’un mois, ces pays n’abritent plus des hommes et des femmes, des démocrates ou non, des croyants ou non, mais, et seulement, des jeûneurs pieux et irascibles.
Et si un quelque employé imprudent, un homme qui croit encore que la patrie ne se construit pas par la prière et l’ablution, nonobstant le mois caniculaire où le jeun hisse un homme au statut de surhomme, venait à pousser un tantinet l’effort pour qu’il soit en symbiose avec l’homme travailleur et assidu qu’il est ou pense en tout cas être, eh bien, il est suspecté désormais de non observance du jeun. C’est le ramadan cher ami, le temps est attente, sommeil, cessation et renoncement, on ne relève pas un pays un mois d’abstinence durant !

Pourquoi la liberté de conscience a du mal avec les sociétés musulmanes ?

À Montréal, au ramadan, un homme barbu, la quarantaine à peu près, passait dans la rue Jean Talon, la principale rue près du lieu baptisé le petit Maghreb, tant on se croirait en effet en Afrique du Nord, il fumait quand un homme s’arrêta près de lui, le front renfrogné, le toisa avec la charge d’indignation propre aux hommes qui croient détenir la vérité :
- Ma Tehchemch ! Tu n’as pas honte!
Le bonhomme leva les yeux, il ne sait même pas de quoi il retournait.
- Pardon !
- Ma Tehchemch !
- Pardon !
Le jeune homme, la frimousse saupoudrée de quelques poils hirsutes, l’œil farouche, venait de se rendre compte qu’il s’était trompé de la confession ou de la nationalité du quadragénaire. Le bonhomme était à cent lieues des préoccupations peccamineuses ou existentielles de l’homme. Du reste, il sourit comme s’excusant de ne pas avoir compris. Sans doute pensait-il qu’un homme ne pouvait s’adresser à un autre homme que humainement pour ainsi dire. Il devait penser que de toute manière son vis-à-vis voulait s’enquérir de quelque information. Pourtant, j’étais sûr que du haut de ses certitudes, le moraliste ne pouvait imaginer que ces gens pussent lui donner une quelque leçon même si le fait qu’il vive parmi eux, profite journellement de leur démocratie aussi bien matériellement que spirituellement, est la leçon des leçons.
Pourquoi cet homme, à l’instar du chauffeur qui a menacé les deux dé-jeûneuses dans le bus menant à Tizi-Ouzou, à l’instar de cette justice d’inquisition qui a condamné deux jeunes hommes d’Ighzer Amokrane à cinq ans de prison pour avoir dé-jeûné alors que des tueurs génocidaires terroristes s’en sortent avec des merci et toute la bénédiction de la nation? Pourquoi est-il désormais devenu normal que des hommes, un juge, ministre, imam, militaire, intellectuel, enseignant, wali, agriculteur, médecin, architecte, artisan, commerçant, chauffeur, etc., deviennent des inquisiteurs, aient le droit d’allumer les bûchers où l’on bouffe publiquement du mécréant, du renégat, du libertin, bref, du différent ? Que la liberté de conscience soit ratifiée, pare les constitutions «arabes» pour que s’en vantent les chamarrées et enturbannés, ils s’en torchent le cul en vérité ; ils n’en ont cure, chaque homme ou femme se sentant investi d’une mission céleste a le droit de sermonner un dé-jeûneur, de rosser l’enfant prodigue sorti du droit chemin, de fermer n’importe quel bar ou débit de boissons au nom d’allah, de rappeler à une jeune fille la taille de sa jupe et l’obligation qu’elle arbore le voile de l’aliénation.
Le monde musulman est descendu du train de l’histoire à partir du 12e siècle, à la mort du grand penseur Averroès. Depuis ces temps, il ne produit plus que des fatwas débiles et ne fait que ressasser en vérité la même indigeste littérature. Il n’y a jamais eu de révolution ontologique pour atténuer la main de fer du religieux en société. Chaque pensée qui n’est pas puisée dans la religion, chaque discours qui n’y correspond pas, qui n’en soit pas tiré est d’emblée disqualifiée, son auteur voué aux gémonies et aux supplices ici-bas ou dans l’au-delà. La science, la philosophie, les sciences humaines en général n’ont jamais noyauté la pensée de ces pays ou états.
Voyez par exemple comment les islamistes ont
imposé l’enseignement de ce qu’ils disent être le miracle coranique dans les universités, ou mieux, comment ils ont fait pour introduire un concept alambiqué qui s’appelle les sciences islamiques. Depuis quand la science concorde-t-elle avec la religion ? La science, n’est-ce pas, répond à la seule et unique question : comment. La religion, elle, répond à la question : pourquoi. Si l’on dit sciences islamiques ou bibliques n’est-ce pas que l’on doive alors soumettre à l’expérience tous les faits rapportés dans les livres saints ? Comment prouver que Gog et Magog existent ? Que des oiseaux lapident les hommes, que des hommes ont dormi des siècles durant…

Une peinture sur le siècle des Lumières
Pour des Lumières dans le monde musulman
Kant écrivit sur les Lumières pour étayer comment l’homme naît à l’autonomie de la pensée : «La paresse et la lâcheté sont les causes qui expliquent qu’un si grand nombre d’hommes, après que la nature les a affranchis depuis longtemps de toute direction étrangère, restent cependant volontiers, leur vie durant, mineurs, et qu’il soit si facile à d’autres de se poser comme leurs tuteurs. Il est si commode d’être mineur. Si j’ai un livre qui me tient lieu d’entendement, un directeur qui me tient lieu de conscience, un médecin qui juge de mon régime à ma place, etc., je n’ai pas besoin de me fatiguer moi-même. Je ne suis pas obligé de penser, pourvu que je puisse payer ; d’autres se chargeront pour moi de cette besogne fastidieuse. Que la plupart des hommes finissent par considérer le pas qui conduit vers sa majorité, et qui est en soi pénible, également comme très dangereux, c’est ce à quoi ne manquent pas de s’employer ces tuteurs qui, par bonté, ont assumé la tâche de veiller sur eux. Après avoir rendu tout d’abord stupide leur bétail domestique, et soigneusement pris garde que ces paisibles créatures ne puissent oser faire le moindre pas hors du parc où ils les ont enfermées, ils leur montrent ensuite le danger qu’il y aurait à essayer de marcher tout seul. Or le danger n’est sans doute pas si grand que cela, étant donné que quelques chutes finiraient bien par leur apprendre à marcher ; mais l’exemple d’un tel accident rend malgré tout timide et fait généralement reculer devant toute autre tentative. Il est donc difficile pour chaque individu de sortir de la minorité, qui est presque devenue pour lui nature.»
J’ai vu dans un sondage réalisé par El Jazira que 90% des musulmans interrogés rêvent d’appliquer strictement la charia dans leurs pays (le sondage concerne quelques pays du moyen orient) alors que paradoxalement plus de 90% de ces mêmes musulmans rêvent de partir en occident. Du reste, a-t-on jamais vu de ces barques d’infortune échouer dans les plages de l’Arabie ou des pays qui coupent les mains et lapident les femmes ?
Comment peut-on qualifier ce qui convient de qualifier de volte-face ou alors de schizophrénie? A-t-on le droit de dire que l’ignorance y est pour quelque chose. Oui, évidemment. Le monde musulman lit un quart de page l’année, l’occident 12 à 14 livres l’année. Et encore, si l’on diminuait toute l’anti-littérature sur les supplices de la tombe et de l’apocalypse, le monde musulman retomberait dans quelque chose comme une phrase.
J’aime bien citer cet exemple ; il se passe de bien des commentaires. Il nous éclaire en outre que si l’islamisme croît ainsi sans coup férir dans ces sociétés, c’est qu’il y trouve le terreau fertile qu’alimentent l’ignorance, l’analphabétisme, la superstition, le despotisme, les nationalises béats ; il sait puiser dans l’ignorance, dans la peur des gens pour leur fabriquer des œillères au-delà desquels on ne peut comprendre que l’autre puisse être différent, avoir une autre croyance ou religion, que l’altérité comme le métissage est l’avenir de l’humanité.
Voyez par exemple le malaise de nos hommes politiques à parler de laïcité. Je ne parle pas de ceux qui nous gouvernent actuellement par exemple en Algérie, eux, font partie de notre histoire fossile, mais plutôt de ceux ,actuellement, qui portent, tonnent-ils sur toutes les officines, un projet en eux, à l’instar d’un certain Benbitour. Un homme qui veut nous faire oublier qu’il est du système en se contentant d’exhiber son doctorat montréalais, comme si un diplôme suffit pour donner une vision à une société. Il suffit de l’écouter parler une minute pour s’apercevoir que ce bonhomme a un problème avec la laïcité, avec la pluralité –avez-vous entendu parler de son idée du référendum sur Tamazight ? Qu’est-ce que ce complexe chez les élites arabophones généralement envers la berbérité ? Croient-ils vraiment que l’arabe est la langue du paradis ? –.
Monsieur Benbitour conçoit le pays à peu près comme des ventres à remplir. J’avais l’impression d’écouter l’oraison funèbre de nos séniles ventrus, ces corrompus pour qui le monde est potentiellement un potager entouré de murailles pour les séparer de la plèbe. Il parlait un français qu’on aurait dit l’arabe classique sibilant sur la bouche de nos ventripotents experts dans l’art de scier du bois.
Même nos soi-disant élites, nos hommes politiques ne dérogent pas à la règle. Tous ou presque puisent dans le terreau dogmatique les conneries qu’ils nous servent en les parant de qualificatifs et propos flatteurs. Vous rappelez-vous des manuels scolaires de l’école fondamentale qui nous expliquaient que le kémalisme était une dictature alors que le califat était un système de gouvernance idéal ?
On peut critiquer le kémalisme, le qualifier même de dictature dans le sens où il s’est imposé par le haut d’abord et non par l’aspiration populaire, mais le califat est un système archaïque, mythique, fantasmatique, misogyne et tyrannique surtout ; il considère que le non musulman est un Dhimmi (un sous citoyen), bannit la différence, considère que c’est dieu qui gouverne et non les hommes, etc., bref, c’est un monde inventé par des têtes en mal d’histoire et d’identité. Les téléprédicateurs, sans la moindre pensée critique, prêchent que c’est le meilleur système capable de sortir les hommes de la misère, jurent que l’histoire commence avec les conquêtes musulmanes, que l’âge d’avant était celui de l’ignorance… Pourtant, les frères musulmans à leur arrivée au pouvoir, alors qu’ils pourfendaient l’Égypte ancienne, pinaillaient sur le califat, se sont rendus compte tout de suite que les égyptiens vivent des millénaires plus tard grâce à la mémoire, grâce aux pharaons naguère décriés, grâce aux vestiges de leur civilisation. Alors, considérez-vous toujours que c’était l’âge de l’ignorance (as’r al jahili)? Et les islamistes tunisiens peuvent-ils gouverner sans ces touristes mécréants qui viennent y dépenser leur argent ? Peuvent-ils aujourd’hui renier la valeur de Carthage pour nourrir les bouches ? Ce sont là les limites de la mythologie islamiste quand elle se heurte au réel, au couffin du père, au gagne-pain qui fait nourrir la marmaille…
La liberté de conscience et de croyance est un combat pour les non-musulamans comme pour les musulmans.

La marche pour la liberté de conscience et de croyance à Tizi-Ouzou le 03 août 2013

Pourquoi les islamistes demandent-ils qu’on leur construise des mosquées en occident, alors qu’ils n’arrivent même pas chez eux à concéder aux autres le droit de ne pas jeûner ? Comment osent-ils hausser la voix en occident pour défendre le droit de conscience et de croyance alors qu’ils tuent, lapident, violent, violentent des chrétiens chez eux ? Comment demandent-ils des accommodements raisonnables alors que chez eux ils tuent les intellectuels et penseurs qui osent parler de liberté de conscience, de démocratie, de pluralité ? Pourquoi les pays occidentaux leurs construisent des mosquées décentes alors que chez eux les chrétiens, les juifs et bouddhistes prient dans les caves, la peur au ventre, lynchés, interdits, tués parfois comme on tue des mouches ?
La guerre est ruse, n’est-ce pas. C’est comme ça que pensent tous les islamistes. La démocratie, la liberté, ils n’en ont rien à foutre. Ce ne sont-là que chevaux pour les Troie à venir, les Troie à brûler dans les bûchers d’une inquisition nouvelle, dans des autodafés titanesques qui finiront par galvaniser les hommes après les avoir transformés en ouailles dociles.
Mais, la ruse c’est jusqu’à quand en fait ? L’humanité toute entière a compris maintenant : ces gens, tu leurs donnes la main, ils te prennent le bras. Ils ne savent ni ce qu’est la liberté de conscience, ni ce qu’est le respect de l’autre. À bien des égards où est la différence entre le concept talmudique qui énonce que l’on a le droit de tromper tous les hommes hormis les juifs de celui des islamistes qui pensent que le monde doit être l’espace de la Oumma mondialisée et que tous les hommes doivent être ou musulmans ou mourir par l’épée.
Cependant, il y a une mauvaise nouvelle pour les islamistes ; si enfin de plus en plus d’hommes et de femmes d’origine musulmane, croyants ou non, osent s’attaquer à cet énorme impensé qu’est le droit de conscience, c’est que le mythe de l’islamisme s’ébrèche, se vermoule ; c’est que les gens ont en marre de ces prophètes attitrées autoproclamés vicaires, lieutenants non mandatés incapables de penser que toutes les têtes ne peuvent imaginer les mêmes choses, avoir les mêmes référents philosophiques, tirer des mêmes jarres leurs façons de regarder et de définir le monde, contenir les mêmes yeux pour appréhender aussi bien l’intériorité que l’extériorité.
Que les islamistes le veuillent ou non, l’avenir de l’homme est dans la laïcité. Le seul système capable de contenir nos débordements, nos certitudes, nos religions vraies et autres ridicules, nos guerres justes et autres injustes, nos convictions et divergences, nos vocations philosophiques ou sexuelles. L’avenir est au pluralisme et à la disparition des partis politiques qui puisent leurs légitimités dans les dogmes et religions. Pourquoi : parce que les certitudes ne se discutent pas, ne se remettent jamais en cause, n’ont jamais tort. Que dire à un islamiste au gouvernement s’il a tort quand on connaît déjà sa réponse : c’est dieu qui gouverne! dira-t-il.
Avez-vous vu le malheur, le malaise, le chagrin, la déception du jeûneur qui découvre que l’autre ne jeune pas ? C’est dû à la construction dogmatique, transmise de génération en génération comme un héritage, un capital de symboles frappé du sceau de l’incritiquable, élevé dans des tourelles de tabous et ceint de remparts dogmatiques infranchissables.
La religion si elle sort de son cadre spirituel, elle devient un dogme dangereux pour le vivre ensemble. La religion est d’abord une recherche du sens pour tenter de comprendre ce qu’est, disait Pascal, le silence des espaces infinis. Sa pratique dépend de la satisfaction que l’on a de ses réponses à nos pourquoi. Et si un homme ne jeûne pas, ne croit pas aux réponses apportées par les religions, est-ce seulement de sa faute ? Le processus qu’il y a mené est un processus qui aurait pu y mener n’importe quel autre.
Selon que tu lises Nietzsche ou Pascal justement, Les signes de la fin des temps ou l’évolution de Darwin, que tu sois dans une école qui te dises qu’Ibn Badis était un géant ou dans une autre qui te dises que l’écologie est une connerie, que tu sois dans un pays qui mange et respire nationalisme ou qui vit et assume son dogmatisme, que tu aies l’ENTV comme télé ou National Géographic comme tribune, que tu aies expérimenté le nazisme, le franquisme, le stalinisme, les talibans… que tu lises El Chourouk ou El Watan, le Monde ou le Figaro… ta pensée en découle ne serait-ce qu’un tantinet, tes idées en sont façonnées un tant soit peu. Pourquoi il est plutôt facile de dé-jeûner en Kabylie qu’ailleurs en Algérie ? Eh bien, la sociologie, les schèmes socioculturels, linguistiques, historiques, mythologiques…
Non, ceux qui ne jeûnent pas ne le font pas exprès pour mettre en colère les jeûneurs et ceux qui jeûnent ne le font pas exprès non plus. Les premiers ne croient pas que ce soit une condition sine qua non pour accéder au paradis ou ne croient même pas à ces choses, de même les seconds croient que c’en est une chose essentielle pour aller au paradis ou pour simplement avoir une certaine conception de l’abstinence et de la chasteté. Le tout est une question de perception, de mamelles ou l’on a tété les fondements de nos yeux sur le monde.
Il n’y a aucun pays au monde, fût-il un pays musulman où l’on aime le chiffre 100% musulman, qui soit une entité composée d’hommes et de femmes qui réfléchissent de la même façon. C’est tout simplement impossible. De la même façon qu’il y a partout une gauche ou une droite, de la même façon il y a des modernistes et traditionalistes, des gens qui sont de telle religion ou de telle autre, qui croient ou non…
Les marches de Tizi-Ouzou, d’Aokas, de Montréal et de Paris: un début.
Ce qui se passe actuellement en Algérie est à encourager. Des marches pour la liberté de conscience sont organisées à Tizi-Ouzou et Aokas, à Paris et à Montréal. C’est vraiment malheureux qu’à l’ère de la conquête des multivers et de la physique quantique on ne puisse même pas afficher sa différence religieuse vis-à-vis du voisin, de l’ami, du frère. Et ces marches doivent être multipliées pour déconstruire le mythe islamiste, pour secouer les soupentes du dogme, pour ouvrir sur des possibles nouveaux et inédits qui conjureront de nos têtes et de nos espaces ces impensés fossiles, ces mémoires mythifiées qui inculquent la soumission et règnent par l’excommunication. La liberté de conscience ne concerne pas que les non musulmans mais aussi les musulmans. C’est à eux de démontrer qu’ils veulent rentrer dans la modernité, qu’ils sont contre l’inquisition, qu’ils croient que la différence est salvatrice pour un pays. Les pays musulmans sont dans un tournant historique. Ou alors ils acceptent d’être tous envoilés, emburqués, fanatisés par le siroco funeste du fascisme vert ou alors ils prennent leur destin en mains et prouvent au monde qu’ils veulent, eux aussi, de pays pluriels, d’espaces nationaux citoyens, de pays qui célèbrent et valorisent la différence. Car, un musulman qui ne concède pas à l’autre le droit de dé-jeûner, pour puiser dans une quelque sémantique, est un islamiste…
Enfin, il y a une autre question qui coule de source : si l’on n’accorde pas le droit au non jeûneur à sa croyance et à sa conscience qu’est-ce qui empêcherait les islamistes d’imposer la prière dans les mosquées 5 fois par jour pour tout le monde et tout le reste ? Où en est la différence d’ailleurs.
L’islamisme est un travail de sape, un travail de fonds qui construit sur la peur des faibles et leur ignorance. Il ne se combat pas par la science, l’islamisme ne sait pas ce qu’est le débat, il est sûr de tout, il se combat par le courage, par l’action, par la conviction.

J’ai lu que les frères musulmans s’apprêtaient à légaliser l’excision en Égypte (85% des égyptiennes sont excisées) et à descendre l’âge de la majorité des femmes de 18 actuellement à 13 ans plus tard, pour sans doute le descendre plus tard à 9 ans. J’ai même lu que les députés salafistes égyptiens (1/3 du parlement) ont proposé un débat qui sort de l’entendement humain. Des jours et des jours pendant lesquels les députés débattaient sur quoi à votre avis ? Sur le droit qu’un époux jouisse sexuellement de son épouse jusqu’à six heures après sa mort !
L’islamisme est un fascisme. Hitler croyait que seuls les aryens avaient le droit de vie et de puissance, les islamistes croient que seuls ceux qui pensent comme eux méritent de vivre. Hitler visait l’annexion de la planète, l’islamisme vise la oumma transfrontalière.
L’islamisme est un rouleau compresseur ; il rosse le non-jeûneur, ensuite légifère des lois moyenâgeuses, impose une milice qui épie jusqu’aux pensées intimes des gens, s’empare des têtes et des cœurs. Trop tard, au lieu de demander le droit de conscience et de croyance, les gens se contenteront de demander leurs lampées d’oxygéne, le droit de vivre et de respirer…
Le droit de conscience et de liberté est un peu le fondement de l’homme. C’est notre conscience, dans toute sa richesse et pluralité, qui nous a fait découvrir le feu il y a 350 000 ans, qui nous a fait exprimer artistiquement il y a 20 000 ans, qui nous a hissés de l’être naturel qui mange le crû à l’être culturel qui mange le cuit, lit, socialise, philosophe, crée… C’est notre liberté de conscience qui nous a ouverts les chemins de l’immigration. Sans ce principe fondamental, le monde aurait été invivable, seuls les plus forts y survivraient ; ils auraient une seule pensée, une seule croyance, une seule vocation… Bref, ils auraient cessé d’exister depuis longtemps.


H. Lounes
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Message  laic-aokas Mer 14 Aoû - 21:18

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Message  laic-aokas Jeu 3 Juil - 3:15

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