AOKAS (BÉJAÏA): La RN°9 coupée à la circulation

AOKAS (BÉJAÏA)
La RN°9 coupée à la circulation

La RN9, reliant Béjaïa à Sétif, a été fermée à la circulation, hier, dès 6 heures du matin à Aokas. Elle a été rouverte en début d'après-midi à la suite de l'intervention de la chef de sûreté de wilaya, du maire de la ville et du chef de daïra.
Après une première action intervenue au mois d'avril dernier, les anciens habitants de la cité du 8-Mai 45, ex-cité de recasement, sont revenus à la charge hier afin d'attirer, encore une fois, l'attention des pouvoirs publics sur la situation dans laquelle ils vivent après la démolition de leurs taudis dans le but d'ériger, sur le même site, de nouvelles constructions. Si jusque-là leur revendication était axée sur le lancement des travaux, les deux dernières actions entreprises s'articulaient sur la relance des travaux d'assainissement, entamés par l'agence foncière de wilaya.
Il s'agit de la viabilisation du site, un impératif pour l'entame de la réalisation de leurs nouvelles maisons. Lancé en février 2012, le projet d'assainissement a été stoppé net suite à l'opposition d'une famille concernée par le passage des travaux en question sur leur terre.
Cette dernière a été déboutée par la justice, mais l'agence foncière n'a toujours pas repris les travaux, selon les habitants frondeurs.
Durant toute la matinée, les camions et autres usagers ont majoritairement préféré se mettre sur le bas-côté de la route dans l'éventualité de sa libération afin de reprendre leur route.
D'autres ont préféré faire un long détour pour contourner le lieu du blocage en empruntant le chemin intercommunal de Tizi N'berber. Intervenant en ce début d'été, ce blocage risque de compromettre la saison estivale. Si les opérateurs économiques du port de Béjaïa résistent tant bien que mal aux contraintes engendrées par la coupure des routes, ce ne sera certainement pas le cas des estivants.
Ces derniers ne prendront pas le risque de gâcher leurs vacances alors que cela ne semble émouvoir personne. C'est un peu le côté spécifique de la région de Béjaïa et de ceux qui la gouvernent. On laisse faire.
Une position qui est tout de même incompréhensible, sachant que l'art de gouverner c'est d'abord de prévoir.
L'action d'hier n'aurait jamais pu se produire si les responsables concernés avaient pris les choses à temps. Cela a toujours été comme ça à Béjaïa où l'impunité des hommes et des femmes en charge des affaires citoyennes n'est pas à démontrer. Jusqu'à quand laissera-t-on faire des manquements qui se traduisent par des réactions aussi conséquentes sur l'économie locale et nationale? La question reste posée.

http://www.lexpressiondz.com/actualite/176054-la-rn9-coupe-la-circulation.html