Turquie: la révolte passe (aussi) par les réseaux sociaux
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laic-aokas- Nombre de messages : 14024
Date d'inscription : 03/06/2011
Re: Turquie: la révolte passe (aussi) par les réseaux sociaux
Internet et les réseaux sociaux sont au cœur de l'action des jeunes Turcs qui manifestent depuis quatre jours contre le régime.
laic-aokas- Nombre de messages : 14024
Date d'inscription : 03/06/2011
Re: Turquie: la révolte passe (aussi) par les réseaux sociaux
"Selon moi, les réseaux sociaux sont la pire menace pour la société". Dans une interview diffusée dimanche à la télévision turque, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan n'a pas caché ce qu'il pense des réseaux de partage, notamment Twitter.
Et pour cause: depuis le début de la révolte contre le gouvernement en place, qui secoue les rues des principales villes de Turquie depuis quatre jours, les manifestants se servent de la plateforme de microblogging pour retransmettre la situation sur place et diffuser des images de la répression policière.
Un mode de mobilisation qui n'est pas sans rappeler la révolution de Jasmin en Tunisie, au cours de laquelle Twitter avait joué un rôle très important.
#occupygezi
Le mot-clé de ralliement sur Twitter, "#occupygezi", s'est directement inspiré du nom du parc public stambouliote, menacé par un projet d'urbanisation, d'où est partie la révolte.
Depuis vendredi, ce hashtag figure parmi les sujets les plus commentés sur Twitter, aux côtés d'autres mots-clés liés à ce soulèvement de la population turque comme #direngeziparki ou #direnankara. Parmi les messages postés, beaucoup de photos donnant un aperçu de la situation sur place.
Taksim tonight twitter.com/enisdurak35/st...
— enis durak (@enisdurak35) 1 juin 2013
Selon une étude de l'Université de New York, deux millions de tweets ont été envoyés durant la seule soirée de vendredi, entre 16 heures et minuit, dont 950.000 avec le mot-clé "direngeziparki" ("Occupons le parc Gezi", en turc). Ce qui représente une moyenne de 3.000 tweets par minute.
Les chercheurs de l'Université de New York précisent que 90% des messages postés ce soir-là sur Twitter provenaient de Turquie, 50% d'Istanbul même. A titre de comparaison, seuls 30% des tweets postés pendant la révolution égyptienne provenaient d'Egypte.
Une révolte en images
Au coeur des quatre jours de protestation contre le gouvernement d'Erdogan: l'image. Que ce soit pour les différentes actions pacifiques des manifestants ou la répression violente des forces de l'ordre, la révolte turque a été retranscrite en vidéos et photos via les réseaux, par les acteurs du mouvement eux-mêmes.
En témoigne le Tumblr "Occupygezipics", qui compile de nombreuses photos des événements glanées sur Twitter. Ou encore "saat2201", qui agrège les photos partagées sur Instagram.
Côté Facebook, "Occupy Gezi" et "Taksim Gezi Parkı Derneği", les pages dédiées aux évènements, recensent déjà plus de 90.000 "fans" et de très nombreuses photos.
Enfin, comme pour la place Tahrir du Caire début 2011, les images d'une webcam filmant le centre d'Istanbul en direct 24 heures sur 24 sont disponibles sur Livestream.
Soutien des Anonymous
Le collectif de hackers s'est engagé aux côtés des manifestants turcs, relayant des informations sur Twitter et publiant des montages comparant Erdogan aux dictateurs de la planète.
Les Anonymous ont également annoncé lancer une opération de hacking contre les sites gouvernementaux de Turquie, dans une vidéo postée dimanche sur Youtube, directement adressée au pouvoir en place et visionnée plus de 500.000 fois. "Anonymous va vous faire taire", menace une voix off, sur fond d'images des affrontements police-manifestants.
Les réseaux comme arme contre la censure
Les nombreux témoignages en mots et en images postés par les manifestants sur la Toile sont venus compenser le manque d'images relayés par les télévisions et la presse locales, faisant des réseaux sociaux la source principale d'informations sur les heurts.
Les images des événements ont en effet été soigneusement triées avant d'être diffusées par les médias traditionnels.
"Depuis que l’AKP a consolidé son pouvoir en Turquie, il y a eu une véritable mainmise sur les organes de presse, par divers moyens de pression", explique ainsi l'historien et politologue franco-turc, Samim Akgönül, interrogé par Slate. Une "pression sournoise face à laquelle certains journalistes, se sentant épiés, s'autocensurent", explique à BFMTV.com le directeur ajoint de l'IRIS et spécialiste de la Turquie, Didier Billion.
À LIRE AUSSI:
>> Révolte en Turquie: "Un avertissement au régime, pas un printemps turc"
>> Istanbul: affrontements entre forces de l'ordre et manifestants
>> Turquie: qui sont les manifestants de la place Taksim?
Et pour cause: depuis le début de la révolte contre le gouvernement en place, qui secoue les rues des principales villes de Turquie depuis quatre jours, les manifestants se servent de la plateforme de microblogging pour retransmettre la situation sur place et diffuser des images de la répression policière.
Un mode de mobilisation qui n'est pas sans rappeler la révolution de Jasmin en Tunisie, au cours de laquelle Twitter avait joué un rôle très important.
#occupygezi
Le mot-clé de ralliement sur Twitter, "#occupygezi", s'est directement inspiré du nom du parc public stambouliote, menacé par un projet d'urbanisation, d'où est partie la révolte.
Depuis vendredi, ce hashtag figure parmi les sujets les plus commentés sur Twitter, aux côtés d'autres mots-clés liés à ce soulèvement de la population turque comme #direngeziparki ou #direnankara. Parmi les messages postés, beaucoup de photos donnant un aperçu de la situation sur place.
Taksim tonight twitter.com/enisdurak35/st...
— enis durak (@enisdurak35) 1 juin 2013
Selon une étude de l'Université de New York, deux millions de tweets ont été envoyés durant la seule soirée de vendredi, entre 16 heures et minuit, dont 950.000 avec le mot-clé "direngeziparki" ("Occupons le parc Gezi", en turc). Ce qui représente une moyenne de 3.000 tweets par minute.
Les chercheurs de l'Université de New York précisent que 90% des messages postés ce soir-là sur Twitter provenaient de Turquie, 50% d'Istanbul même. A titre de comparaison, seuls 30% des tweets postés pendant la révolution égyptienne provenaient d'Egypte.
Une révolte en images
Au coeur des quatre jours de protestation contre le gouvernement d'Erdogan: l'image. Que ce soit pour les différentes actions pacifiques des manifestants ou la répression violente des forces de l'ordre, la révolte turque a été retranscrite en vidéos et photos via les réseaux, par les acteurs du mouvement eux-mêmes.
En témoigne le Tumblr "Occupygezipics", qui compile de nombreuses photos des événements glanées sur Twitter. Ou encore "saat2201", qui agrège les photos partagées sur Instagram.
Côté Facebook, "Occupy Gezi" et "Taksim Gezi Parkı Derneği", les pages dédiées aux évènements, recensent déjà plus de 90.000 "fans" et de très nombreuses photos.
Enfin, comme pour la place Tahrir du Caire début 2011, les images d'une webcam filmant le centre d'Istanbul en direct 24 heures sur 24 sont disponibles sur Livestream.
Soutien des Anonymous
Le collectif de hackers s'est engagé aux côtés des manifestants turcs, relayant des informations sur Twitter et publiant des montages comparant Erdogan aux dictateurs de la planète.
Les Anonymous ont également annoncé lancer une opération de hacking contre les sites gouvernementaux de Turquie, dans une vidéo postée dimanche sur Youtube, directement adressée au pouvoir en place et visionnée plus de 500.000 fois. "Anonymous va vous faire taire", menace une voix off, sur fond d'images des affrontements police-manifestants.
Les réseaux comme arme contre la censure
Les nombreux témoignages en mots et en images postés par les manifestants sur la Toile sont venus compenser le manque d'images relayés par les télévisions et la presse locales, faisant des réseaux sociaux la source principale d'informations sur les heurts.
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