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Libye : une pépinière pour terroristes

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Libye : une pépinière pour terroristes Empty Libye : une pépinière pour terroristes

Message  Aokas Revolution Dim 26 Mai - 12:35

Ce pays, touché de plein fouet par le printemps arabe, et dont le président ou leader avait été tué avec l’aide des services secrets français, est tombé entre les mains de djihadistes qui n’ont jamais fait secret de leurs accointances avec Al-Qaïda, comme c’est le cas du nouveau « patron militaire » de Tripoli, Abdelhakim Belhadj, ancien émir national du GICL (groupe islamique combattant de Libye), la branche locale de l’organisation d’Oussama Ben Laden.
C’est sans grande surprise, pour ceux qui suivent de près le développement de la situation sécuritaire dans le Sahel du moins, que l’on vient d’apprendre que le groupe d’assaillants, responsable des attaques survenues jeudi au Niger, venait de Libye. C’est en tous cas ce que vient d’affirmer le président nigérien, Mahamadou Issoufou, dans une interview à FRANCE 24. Les terroristes en question, qui font peut-être partie des djihadistes qui contrôlaient le nord du Mali, auraient donc trouvé tout naturellement refuge chez leurs amis et alliés libyens. Ce pays, en effet, est en grande majorité contrôlé par des intégristes, des islamistes et même des terroristes notoires. Or, très paradoxalement, ces derniers sont protégés, financés et armés par la France, alors que ce même pays prétend les combattre, du moins leurs semblables, ailleurs dans le monde, comme au Mali.
À cause de cette politique inconséquente et dangereuse de la France, la Libye a fini par devenir une véritable pépinière à terroristes. C’est à partir de ce pays, par exemple, qu’étaient venus les terroristes auteurs de la sanglante prise d’otages du site gazier de Tiguentourine. En effet, la frontière libyenne n’est éloignée de ce site que de 40 petits kilomètres, ce qui contredit foncièrement la thèse officielle selon laquelle ces terroristes auraient parcouru près de 10 000 kilomètres depuis le nord du Mali, longeant les frontières algériennes, traversant le Niger puis la Libye, lourdement armés, à bord de plusieurs pick-up, durant plusieurs jours, sans se faire remarquer par les patrouilles au ciel, les radars, les satellites militaires et les gardes-frontières. Pour rappel, pas moins de 23 personnes, dont 18 militaires nigériens, un civil et quatre kamikazes, ont été tuées ce jeudi dans l’attentat contre un camp militaire à Agadez, dans le nord du Niger, selon un dernier bilan officiel. Un autre attentat à Arlit, plus au nord, sur un site d’uranium d’Areva, a tué le kamikaze et, selon le groupe français, fait 13 blessés parmi les travailleurs de ce groupe. «C’est Belmokhtar qui a supervisé lui-même les plans d’opération des attaques» qui ont «visé les forces d’élite françaises assurant la sécurité des installations de la firme nucléaire d’Areva et une base militaire nigérienne», a déclaré le porte-parole des signataires par le sang, El-Hassen Ould Khlil, alias »Jouleibib, à une agence de presse mauritanienne, connue pour ses «accointances» avec les mouvances terroristes et djihadistes. Il affirme que «plus d’une dizaine de combattants ont participé à ces attaques», menées conjointement, selon lui, avec le groupe jihadiste Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) qui avait auparavant revendiqué les attentats à Bamako. L’opération a même été dénommée «Abou Zeid», en hommage au dirigeant d’Aqmi tué par les troupes d’élite tchadienne au Mali, et dont la France a voulu en revendiquer la paternité. Loin de s’arrêter là, le groupe de Bellmokhtar a menacé de lancer de nouvelles attaques au Niger. «Nous allons lancer plus d’opérations» au Niger, affirme le groupe, en menaçant également la France et tous les pays engagés militairement au Mali.
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Qui est MBM ?
Mokhtar Belmokhtar, qui a menacé de lancer de nouvelles attaques au Niger après les attentats-suicides de jeudi, est un ex-chef d’Aqmi qui a créé son propre groupe, dont la première action d’envergure avait été une prise d’otages massive en janvier en Algérie.
Ce chef terroriste a créé fin 2012 sa propre unité combattante, les «Signataires par le sang», pour s’affranchir de la tutelle d’Aqmi avec laquelle il est entré en dissidence en octobre 2012, selon des experts. Donné pour mort par le Tchad en avril, Belmokhtar a revendiqué le double attentat-suicide au Niger, qui a fait une vingtaine de morts, et menacé de frapper les pays engagés au Mali. Né en juin 1972 à Ghardaïa, aux portes du Sahara, Mokhtar Belmokhtar a combattu très jeune en Afghanistan, où il a perdu un œil, ce qui lui a valu son surnom de «Belaâouar».
À son retour en Algérie en 1993, au début du terrorisme, il rejoint le GIA, le plus sanguinaire des groupes terroristes qui sévissaient à cette époque en Algérie, et crée une unité basée principalement dans le Sahara. En 1998, il intègre le GSPC, une dissidence du GIA, et règne en maître sur les routes clandestines du Grand Sud saharien, menant à la fois des actes de terrorisme, de brigandage et de contrebande. Mokhtar Belmokhtar, surnommé aussi MBM ou encore «Mister Marlboro», en référence à ses activités de contrebande de cigarettes, établit des liens avec les tribus qui le préviennent des mouvements des forces de l’ordre, dans des régions où rien n’échappe aux hommes du désert. En 2001, il rencontre au Sahara Amari Saïfi, alias Abderrezak El Para, alors numéro deux du GSPC, en route pour acheter des armes au Mali. Une rivalité va les opposer pour le contrôle de ce que les terroristes désignent comme la zone 9 (Sahara). Auteur de l’enlèvement de 32 touristes européens en 2003 dans le Sahara algérien, El Para a été livré à l’Algérie par la Libye en 2004, qui l’avait elle-même exfiltré du Tchad où il était détenu par des rebelles locaux. À la suite de cette arrestation, MBM se replie dans le désert malien où il lie de solides alliances en épousant des femmes de plusieurs tribus touaregue du Nord-Mali, qu’il transforme en sanctuaire pour lui et ses hommes.
En 2007, à la suite de dissensions au sein du GSPC qui devient Aqmi, il est remplacé à la tête de la zone 9 par Abdelhamid Abou Zeïd, Mohamed Ghedir de son vrai nom.
Il dirige la katiba es «Moulathamoune» (les «Enturbannés») dans le nord du Mali, occupé par plusieurs groupes islamistes. En octobre dernier, le chef d’Aqmi le destitue après plusieurs mises en garde concernant son manque de respect de la hiérarchie.
Furieux, Belmokhtar «a claqué la porte des rangs d’Aqmi. Il est désormais un électron libre dans le Sahara», affirmait début décembre une source sécuritaire régionale.
En janvier 2013, il revendique l’attaque sanglante et la prise d’otages massive qui s’en est suivie sur le complexe gazier d’In Amenas. Condamné à mort à deux reprises par la justice algérienne, il aurait commandité l’assassinat de quatre Français en Mauritanie en décembre 2007, et la prise en otages de deux Canadiens en 2008, trois Espagnols et deux Italiens en 2009.
Selon des experts, les hommes du groupe de Belmokhtar se comptent en dizaines plutôt qu’en centaines, avec une forte proportion de Maliens et de Mauritaniens.
Wassim Benrabah

Aokas Revolution

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Message  Aokas Revolution Dim 26 Mai - 12:36

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