Congrès du FFS : Qui remplacera Aït Ahmed ?

La question mérite d’être posée du fait de l’approche de la date de la tenue du congrès du FFS, prévu pour les 23 et 24 mai prochain. Un congrès qui est loin d’être comme tous les autres, car, cette fois-ci, il s’agit d’élire un successeur au leader charismatique, installé en terre helvétiques, depuis presque vingt ans, après un retour, furtif, au pays, au début des années 1990. Selon des observateurs proches du FFS, un nom est en train de circuler, c’est celui de Mohand-Amokrane Chérifi qui sera à la tête du FFS pour un mandat de quatre ans tout en maintenant le titre de président d’honneur à Hocine Aït Ahmed, aujourd’hui âgé de plus de 86 ans. L’élection des délégués congressistes a eu lieu à travers toutes les sections, et ce, sans aucun bruit donnant cette impression que le FFS voulait éviter tout contact avec les médias, pour que les éventuels couacs ne se sachent pas, comme les années passées. En effet, le parti de Hocine Aït Ahmed qui a eu à traverser une série de conflits étalés par son ex-secrétaire national, Karim Tabou, qui s’est engagé à créer une formation politique pour, dit-il, défendre la véritable ligne du FFS d’antan. Seulement, ce prochain congrès risque, lui aussi, de ne pas passer sans anicroches dés lors que d’anciens députés, comme Djamel Zenati, Bouhadef et Kerboua qui ont multiplié les rencontres les mois passés, jurent par tous les saints de provoquer un profond changement de l’intérieur reprochant à l’actuelle instance d’avoir eu des compromissions avec le pouvoir en acceptant de participer aux dernières élections législatives qui ont eu lieu en mai de l’année dernière. Même si l’ancien directeur de campagne de Hocine Aït ahmed, lors des présidentielles de 1999 ne compte pas imiter Tabou, en créant un autre parti, ses détracteurs lui reprochent son long silence depuis la fin de son mandat au niveau de l’Assemblée nationale en 2007. Djamel Zenati n’a, en effet, pas été prolixe depuis qu’il a quitté le Parlement, se contentant uniquement de dire qu’il demeure simple militant du FFS et que son retour aux devants de la scène politique se fera en douce. De 2007 à la fin de 2011, Zenati a observé un silence radio, malgré les multiples sollicitations de ses proches, mais aussi des médias à tel point que tous le donnaient fini en politique. Dans tous les cas, nous sommes à la veille d’un congrès, pas comme les autres, et tous ont les yeux rivés sur celui qui prendra les rênes du parti, mais aussi sur la réaction de l’équipe à Zenati, Kerboua et Bouhadef, lors et après les prochaines assises nationales.

Boubekeur Amrani

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