Je suis Algérien, donc je drague ?
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Je suis Algérien, donc je drague ?
Séduire, charmer, draguer. Il s’agit de l’une des activités favorites de l’Algérien. L’amour, on n’en parle pas en Algérie, mais on le vit. On enchaîne les conquêtes et les techniques de séduction, de telle sorte que la drague est devenue la seconde nature de l’Algérien. Immersion dans le monde du flirt algérien.
Les Algériens sont des amoureux comme les autres. En dépit des tabous, de la gêne et de la religion, les couples se font et se défont avant d’en arriver au mariage au sein de la société algérienne. Mais l’amour à l’algérienne n’est pas toujours simple, les rapports homme-femme sont parfois difficiles à construire lorsque l’éducation sentimentale est inexistante dans ce pays. Les genres sont séparés dès que possible et les relations amoureuses presque diabolisées. L’amour est une chose primordiale dans notre société arabo-musulmane mais dans un certain cadre limité. Les prémices d’une relation commencent souvent dans la rue ou sur les réseaux sociaux…
Drague sauvage
Seule, accompagnée, avec sa mère. En voiture, à pied… bref peu importe l’endroit ou la situation, l’Algérien est un animal séducteur. Je drague, donc je suis. C’est la devise, et cela commence souvent dans la rue, où les filles et les garçons sont les plus susceptibles de se rencontrer. Mais la séduction vire souvent à la « drague sauvage ». Les hommes attendent impatiemment la venue de plusieurs filles pour les aborder, mais cette technique n’est pas toujours bien perçue autant par les Algériennes que les Algériens, pour qui la drague à l’algérienne n’existe pas :
Et parfois cette technique fonctionne :
Mais la plupart du temps ces surnoms affectifs ou vulgaires et ces méthodes « rentre-dedans » créent des blocages entre les Algériens et les Algériennes. Pour ces dragueurs de rue, il ne s’agit que d’un jeu, mais pour les filles il n’est pas toujours facile d’être réduite à une partie de leur corps ou d’être sifflée à tout va, comme un animal. Le charme se perd, et toutes les Algériennes deviennent des numéros à tirer :
Amours impossibles ?
Dans ce genre de contexte, le dialogue est rompu, les relations amoureuses entre Algériens se basent sur des numéros arrachés, des jeux de séduction peu naturels, parfois forcés. De telle sorte que les jeunes filles désespèrent de rencontrer des jeunes hommes et inversement, et la perception de l’autre sexe est souvent péjorative. Pourquoi ? Les Algériens s’auto-analysent volontiers. Beaucoup estiment que la séparation sexuelle imposée dès leur enfance ne leur permet pas de connaître l’autre genre. Hommes et femmes ne se comprennent pas car ils sont prisonniers des images véhiculées par la société algérienne au sujet de la définition de femme ou d’homme dit « bien » ou de « bonne famille ». Pour d’autres, il s’agit encore de cette frustration qui naît de l’interdiction de fréquenter des personnes. Par conséquent, cette obsession de la sexualité les pousse à avoir des mots et des gestes déplacés.
Amours virtuels
Il faut donc trouver des nouveaux moyens pour espérer conquérir l’âme sœur. Le web est sans doute devenu l’endroit, virtuel certes, des premières amours algériennes. Facebook, les sites de rencontres ou de chat ont boosté les rencontres entre Algériens, qui séduisent loin des regards. Un moyen plus simple pour les timides qui n’osent pas s’essayer à la drague de rue, mal-perçue, et pour les Algériennes qui craignent d’accorder leur confiance au premier inconnu rencontré dans la rue ou encore celles qui ne peuvent pas sortir de chez elles seules.
Le dialogue peut ainsi exister, même si on observe les mêmes dérives que pour la drague de rue. Les insultes et les remarques osées pleuvent dans les boites mail des Algériennes. Alors que parfois avec la bonne méthode, l’alchimie prend.
Le romantisme n’est pas mort en Algérie
Enfin il y a des Algériens qui optent pour la méthode « vieux jeu ». Un dîner, des fleurs, certains savent encore faire la cour, même si pour nos Algériennes rencontrées dans la rue, cela est rare. Saïd, fleuriste à Alger centre explique qu’« ils sont nombreux à venir acheter des fleurs pour draguer, pour leur amoureuse ou leur femme. Pendant la Saint Valentin ils étaient nombreux à vouloir offrir un beau bouquet à leur copine.» Notre commerçant qui fleurit les balcons et les cœurs des Algérois depuis des années, assure que « les Algériens continuent à séduire avec des fleurs, ils me demandent conseil, quoi offrir. C’est accessible à tous, un bouquet c’est toujours de bon goût. » Ce n’est pas un mythe pour certains couples algériens, il n’y a pas de secrets, quelques gestes simples permettent de construire une certaine confiance. « Lorsque je draguais ma femme avant de l’épouser je lui offrais des fleurs tous les jours », raconte Skander, 29 ans.
Et si on apprenait à séduire ?
Rien n’est perdu pour les Algériens qui adorent séduire mais semblent mauvais à ce jeu-là. Si certains parviennent à tirer leur épingle du jeu, de nombreux Algériennes et Algériennes ne parviennent pas à communiquer et préfèrent tout simplement s’en remettre à la famille ou un proche, pour trouver l’élue de leur cœur. Que faut-il changer alors ?
Décidément, on ne badine pas avec l’amour, du moins lorsque l’on veut construire une histoire qui marche… Vous savez ce qu’il vous reste à faire!
Amina Boumazza et Ines Kheireddine
Les Algériens sont des amoureux comme les autres. En dépit des tabous, de la gêne et de la religion, les couples se font et se défont avant d’en arriver au mariage au sein de la société algérienne. Mais l’amour à l’algérienne n’est pas toujours simple, les rapports homme-femme sont parfois difficiles à construire lorsque l’éducation sentimentale est inexistante dans ce pays. Les genres sont séparés dès que possible et les relations amoureuses presque diabolisées. L’amour est une chose primordiale dans notre société arabo-musulmane mais dans un certain cadre limité. Les prémices d’une relation commencent souvent dans la rue ou sur les réseaux sociaux…
Drague sauvage
Seule, accompagnée, avec sa mère. En voiture, à pied… bref peu importe l’endroit ou la situation, l’Algérien est un animal séducteur. Je drague, donc je suis. C’est la devise, et cela commence souvent dans la rue, où les filles et les garçons sont les plus susceptibles de se rencontrer. Mais la séduction vire souvent à la « drague sauvage ». Les hommes attendent impatiemment la venue de plusieurs filles pour les aborder, mais cette technique n’est pas toujours bien perçue autant par les Algériennes que les Algériens, pour qui la drague à l’algérienne n’existe pas :
Et parfois cette technique fonctionne :
Mais la plupart du temps ces surnoms affectifs ou vulgaires et ces méthodes « rentre-dedans » créent des blocages entre les Algériens et les Algériennes. Pour ces dragueurs de rue, il ne s’agit que d’un jeu, mais pour les filles il n’est pas toujours facile d’être réduite à une partie de leur corps ou d’être sifflée à tout va, comme un animal. Le charme se perd, et toutes les Algériennes deviennent des numéros à tirer :
Amours impossibles ?
Dans ce genre de contexte, le dialogue est rompu, les relations amoureuses entre Algériens se basent sur des numéros arrachés, des jeux de séduction peu naturels, parfois forcés. De telle sorte que les jeunes filles désespèrent de rencontrer des jeunes hommes et inversement, et la perception de l’autre sexe est souvent péjorative. Pourquoi ? Les Algériens s’auto-analysent volontiers. Beaucoup estiment que la séparation sexuelle imposée dès leur enfance ne leur permet pas de connaître l’autre genre. Hommes et femmes ne se comprennent pas car ils sont prisonniers des images véhiculées par la société algérienne au sujet de la définition de femme ou d’homme dit « bien » ou de « bonne famille ». Pour d’autres, il s’agit encore de cette frustration qui naît de l’interdiction de fréquenter des personnes. Par conséquent, cette obsession de la sexualité les pousse à avoir des mots et des gestes déplacés.
Amours virtuels
Il faut donc trouver des nouveaux moyens pour espérer conquérir l’âme sœur. Le web est sans doute devenu l’endroit, virtuel certes, des premières amours algériennes. Facebook, les sites de rencontres ou de chat ont boosté les rencontres entre Algériens, qui séduisent loin des regards. Un moyen plus simple pour les timides qui n’osent pas s’essayer à la drague de rue, mal-perçue, et pour les Algériennes qui craignent d’accorder leur confiance au premier inconnu rencontré dans la rue ou encore celles qui ne peuvent pas sortir de chez elles seules.
Le dialogue peut ainsi exister, même si on observe les mêmes dérives que pour la drague de rue. Les insultes et les remarques osées pleuvent dans les boites mail des Algériennes. Alors que parfois avec la bonne méthode, l’alchimie prend.
Le romantisme n’est pas mort en Algérie
Enfin il y a des Algériens qui optent pour la méthode « vieux jeu ». Un dîner, des fleurs, certains savent encore faire la cour, même si pour nos Algériennes rencontrées dans la rue, cela est rare. Saïd, fleuriste à Alger centre explique qu’« ils sont nombreux à venir acheter des fleurs pour draguer, pour leur amoureuse ou leur femme. Pendant la Saint Valentin ils étaient nombreux à vouloir offrir un beau bouquet à leur copine.» Notre commerçant qui fleurit les balcons et les cœurs des Algérois depuis des années, assure que « les Algériens continuent à séduire avec des fleurs, ils me demandent conseil, quoi offrir. C’est accessible à tous, un bouquet c’est toujours de bon goût. » Ce n’est pas un mythe pour certains couples algériens, il n’y a pas de secrets, quelques gestes simples permettent de construire une certaine confiance. « Lorsque je draguais ma femme avant de l’épouser je lui offrais des fleurs tous les jours », raconte Skander, 29 ans.
Et si on apprenait à séduire ?
Rien n’est perdu pour les Algériens qui adorent séduire mais semblent mauvais à ce jeu-là. Si certains parviennent à tirer leur épingle du jeu, de nombreux Algériennes et Algériennes ne parviennent pas à communiquer et préfèrent tout simplement s’en remettre à la famille ou un proche, pour trouver l’élue de leur cœur. Que faut-il changer alors ?
Décidément, on ne badine pas avec l’amour, du moins lorsque l’on veut construire une histoire qui marche… Vous savez ce qu’il vous reste à faire!
Amina Boumazza et Ines Kheireddine
Aokas Revolution- Nombre de messages : 3967
Date d'inscription : 30/06/2009
Re: Je suis Algérien, donc je drague ?
http://www.algerie-focus.com/blog/2013/04/24/je-suis-algerien-donc-je-drague/
Aokas Revolution- Nombre de messages : 3967
Date d'inscription : 30/06/2009
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