La controverse entre Smail Mira et Saïd Saâdi enfle : la véracité du document impliquant le fondateur du RCD fait polémique !

Deux figures de la Kabylie s’entre-déchirent ces derniers temps à belles dents. Il s’agit de Smail Mira, fils du héros de la Révolution, le colonel Abderrahmane Mira, ex-député et actuellement maire de Tazmalt, et Saïd Saâdi, ancien chef du RCD, personnalité connue de l’opposition et figure emblématique de Kabylie. Se sentant continuellement attaqué par le duo Noureddine Aït Hamouda, fils du colonel Amirouche, autre héros de la Révolution, et Saïd Saâdi, Mira exhume un document d’époque, «authentique», dira-t-il. «Faux !», affirment les proches de Saâdi.
Le document en question, dont Mon Journal détient une copie, est un rapport établi à Tifrit, le 25 octobre 1959, et envoyé par l’officier, chef de la SAS de Tifrit, au chef de la SAS des Aghribs, région d’origine de la famille Saâdi. Le premier informe le second par courrier qu’il avait jugé urgent de transmettre «par porteur escorté», au vu de l’importance du document «qui a été découvert sur le cadavre d’un fellaga abattu lors d’un accrochage», le matin même, par les troupes françaises à Tamgout, sur le versant-est.
«Après exploitation, il s’est avéré que deux des administrés du chef de la SAS des Aghribs, Saâdi Amar, ouvrier aux ponts-et-chaussées, et Amar Ali, président de la délégation spéciale des Aghribs, étaient ciblés par le FLN qui cherchait à les assassiner «pour collaboration».
Le chef de la SAS de Tifrit dit alors : «Compte tenu de ce qui précède, je vous suggère, cher collègue, de prendre des mesures de protection urgentes, car il s’agit bien d’une condamnation à mort par les rebelles. La pertinence du document insiste bien sur leur élimination par le chef de région. La condamnation est bien motivée par la collaboration de ces deux éléments avec vos services.»
Vrai ou faux document ? Mon Journal a tenté, à plusieurs reprises, d’entrer en contact avec Saïd Saâdi, mais il s’avère que celui-ci est depuis plusieurs mois à l’étranger. De ce fait, Mon Journal a contacté le porte-parole du RCD, lequel nous a donné les explications suivantes : le document exhumé par Smail Mira est un faux qui circule depuis 2011. De ce fait, on peut légitimement se demander pourquoi Saïd Saâdi a attendu jusqu’à aujourd’hui pour déposer plainte ? Quelles qu’en soient les raisons, il appartient à Saïd Saâdi, et à lui seul, de le faire devant la juridiction compétente et discréditer ses accusateurs !

Fayçal Oukaci

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