Laârach ou le combat pour la citoyenneté
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Laârach ou le combat pour la citoyenneté
Il ne faut pas laisser les gens dénigrer ce qui est bien. Amar Imache
Le Mouvement des arouchs avait inauguré un nouveau mode de protestation populaire. Il y a douze ans, en 2001, un crime d’Etat fut perpétré à l’encontre du peuple Algérien en Kabylie et reste à ce jour impuni. Des jeunes et moins jeunes ont été assassinés par balles réelles. Des autopsies médicales rapportées par la presse ont révélé que les victimes ont été touchées dans le dos. Cela signifie qu’il y a eu volonté de tuer. Ceci appelle des interrogations. Comment était ce possible ?
Le pouvoir était-il revanchard en voulant réactiver l’été 1962 ; clan d’Oujda contre Tizi Ouzou, ou lutte de clans au sommet du pouvoir par peuple interposé comme aurait été …octobre 1988 ?
La Gendarmerie censée protéger la population a changé de vocation pour retourner ses armes contre celle-ci. Le pouvoir semait la terreur et avait plongé la Kabylie dans le malheur et la psychose. Les uns criaient au génocide, les autres à la provocation. L’Algérie et la Kabylie portent encore le deuil des martyrs du printemps noir. Les cris de douleurs des montagnes résonnent encore dans notre être. Nous remémorons encore les enterrements, les pleurs, les cris de révolte des mères, des pères, des proches, de toute une population accablée par le drame et unie dans la douleur. La situation était intenable.
L’agression était systématique et étalée dans le temps. Le professeur Issad avait posé la bonne question : "S’il n’y avait pas ordre de tirer, pourquoi n’y avait-il pas contre ordre d’arrêter de tirer" ?
La population ne pouvait en rester là. Une résistance pacifique avait commencé à se mettre en place, s’élargir et se consolider pour atteindre deux mois après son point culminant avec la marche du 14 juin. Plus d’un million de citoyens, des jeunes et moins jeunes, des femmes et des hommes déferlèrent sur la capitale pour interpeller le chef de l’Etat en lui remettant la plate forme d’El Kseur.
Comment des millions de personnes avaient répondu à l’appel de Laârach ? Comment une mobilisation historique inégalée, sans grande préparation, était-elle possible ? C’est là le mobile de notre contribution.
Le concept de Laârach était adapté au contexte et adopté par la population de Kabylie. Il nous renvoie à notre imaginaire et mémoire collectifs. Nous avons puisé dans nos ressources ancestrales pour asseoir une organisation à même de canaliser cette colère, cette révolte et les traduire politiquement.Dans notre mémoire, Laârach c’est la résistance, c’est la solidarité extrême face à un ennemi extérieur et c’est ainsi qu’est perçu le pouvoir qui tire sur une population à balles réelles. Il ne peut être des nôtres. Laârach c’est la coopération résolue en temps d’agression. Les villages se liguent dans un but de défense commune. Ceci dit, en plus du pouvoir, le mouvement du printemps noir avait ses adversaires dans la société.
La lâcheté des gens à ne pas s’impliquer directement ou indirectement dans l’insurrection civique et être au côté du peuple, les a poussés à mener une campagne de dénigrement à l’encontre des aârchs. On l’attaquait sur sa nature, son fonctionnement sans ménager les figures les plus en vue. De pseudo-progressistes s’attardaient sur des considérations sémantiques alors que le feu brûlait en la demeure. Ils renvoyaient laârach à leur tribalisme et archaïsme. D’aucuns avaient tenté le rapprochement avec le FIS en le présentant comme un mouvement fasciste. D’autres avaient dénoncé l’absence de démocratie en son sein. Les partisans du complot et de la manipulation avaient vu dans l’émergence des aârchs un moyen pour détruire les partis politiques et un moyen pour déstructurer la Kabylie (sic). En plus des eternels régionalistes qui ne supportent rien de tout ce qui émane politiquement de la Kabylie. Là, il faut remonter au mouvement national.
Tout cela est infect .C’est une insulte au peuple qui a fait preuve de dignité, de bravoure de courage, de sacrifices et de détermination. Le terrain de lutte démentait jour après jour les élucubrations des uns et des autres. Il y a d’abord la charte qui précise que le mouvement était pacifique, résolument démocratique et transpartisan.
Des militants sans affiliation partisane, du mouvement associatif non inféodé au pouvoir, de simples citoyens, les femmes du printemps noir et leur marche historique et exceptionnelle, les avocats, des militants du RCD, du FFS, du MDS , du CCDR, des militants du MCB, des "gauchistes" ; bref des militantes et militants qui incarnaient le courant démocratique en Algérie se retrouvaient dans laârach.
Le mouvement travaillait à son élargissement à l’échelle nationale mais des raisons objectives et des forces travaillaient à le confiner en Kabylie. Mais c’est là un autre débat. Le mouvement qui défendait contre vents et marrées son autonomie portait toutefois en lui ses propres limites. Il devait gérer ses contradictions sous la contrainte de l’urgence et sous les coups de butoir de ses ennemies qui voulaient le casser et le manœuvrer.
Bien sur qu’il y avait des luttes inter-partisanes (c’était de bonne guerre), des erreurs voire des fautes, des ambitions démesurés de certains délégués (pas forcement les plus en vu), bien sur qu’il y a à dire sur le processus décisionnel, bien sur qu’il y avait discussion sur la représentativité des délégués. Ceci étant, était- ce une fatalité ? Non ! La lutte n’étant pas un fleuve tranquille.
Un homme politique algérien affirmait que dans le combat politique, il faut garder le cap pendant la tempête. Justement le mouvement n’a pas gardé le cap. Il ne s’est pas donné les moyens stratégiques pour la satisfaction de la plate forme d’El Kseur. Le dialogue avec le pouvoir ne faisait pas consensus, la partie dialoguiste avait fait un passage en force. Elle doit s’expliquer devant la population. Mais aussi la partie qui s’opposait au dialogue doit aussi s’expliquer pour son abandon et se départir de sa position victimaire et se donnerait raison maintenant que le pouvoir a trahi ses engagements.
Faut-il rappeler que le dialogue était engagé dans un contexte d’essoufflement du mouvement ? Y a-t-il eu arnaque malgré les avertissements ? Faut-il rappeler qu’une pression terrible s’exerçait sur le mouvement pour aller dialoguer le rendant responsable de tous les fléaux en Kabylie ?
Mais c’est surtout faire preuve de lâcheté que de dénigrer des gens qui avaient fait preuve de courage, de dignité, de sacrifices et de combativité au quotidien faisant face à la répression sanglante, aux interpellations musclées et à l’emprisonnement au moment ou beaucoup s’égaraient dans leurs analyses ou s’affairaient à leurs préoccupation quotidiennes. La machine du pouvoir à déstabiliser les mouvements de protestation par l’infiltration, le noyautage, la campagne de dénigrement des têtes de file est infernale. Pour y faire face, cela requiert de l’expérience, du discernement et une grande formation politique. Ceux qu’on appelait les délégués du mouvement étaient de simples citoyens, dignes, militants sincères, foncièrement patriotes. Mais le mouvement a manqué de stratégie. C’est là que les élites ont failli. Elles ont raté une opportunité historique pour accompagner le mouvement, le conseiller, l’orienter, le renforcer voir l’encadrer. C’est ce qui s’est produit 10 ans après en Tunisie, en Egypte et en Libye. Les élites tunisiennes, égyptiennes libyennes et même syriennes sont à la pointe du combat politique, social et sociétal.
L’histoire de l’Algérie contemporaine baigne dans la violence. A la violence colonialiste et celle de la guerre de libération nationale, s’est substituée celle du régime politique pot-indépendance. L’été 1962, le maquis du FFS, les liquidations physiques et tortures des opposants, les différents putschs, le printemps berbère, octobre 88, printemps 2001 sans occulter bien sur la tentation théocratique et son bras armé le terrorisme islamiste. C’est donc une exigence historique et un impératif de modernité pour le peuple Algérien d’arrêter de subir la violence politique et la terreur d’un autre âge qui anesthésient les énergies nécessaire au développement.
La sacralité de la vie est une valeur centrale de notre époque. L’Algérien ne doit plus recevoir une balle dans la tête, torturé menacé pour être sorti dans la rue revendiquer, protester ou manifester. L’Algérien comme ses contemporains dans le monde doit vivre pleinement sa liberté et sa citoyenneté. Nous ne pouvons oublier le geste invraisemblable de Kamel Irchen qui a écrit de ses mains ensanglantées le mot “liberté” sur un mur avant de succomber à ses blessures.
Quel rempart pour que ces tueries ne se reproduise plus.
On ne peut s’empêcher d’interpeller les élites quant à leur responsabilité patriotique. Si ce n’est pas le cas, il y a alors fuite de responsabilités historiques et donc de la lâcheté et trahison pour non assistance à peuple en mal de repères. En ce 50eme anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, les forces vives et démocratiques du pays sont appelées à converger pour une synthèse de toutes les luttes politiques, syndicales sociales et sociétales menées depuis l’indépendance dans le prolongement du combat libérateur et inscrites dans la déclaration du 1er novembre et de la plate forme de la Soummam.
Aujourd’hui, le mouvement de protestation au sud même si dans le fond n’a rien à voir avec Laârach de 2001, lui ressemble dans certaines de ses manifestations. Alors, il subit la même rengaine : "les islamistes sont tapis dans le mouvement", "c’est un mouvement sécessionniste", "outil entre les mains de l’étranger pour déstabiliser le pays", "moyens de lutte de clans au pouvoir pour un rééquilibrage au sommet", etc., feignant d’ignorer la légitimité de sa revendication et être surtout à l’écoute de la douleur de la population et des jeunes. Le chômage en plus de ses effets dévastateurs sur le niveau de vie des citoyens porte atteinte à l’estime de soi et à la dignité humaine et à la longue, à la santé mentale des gens.
Paradoxalement, comme en 2001, le peuple est sommé de prouver son patriotisme alors que l’histoire de l’Algérie indépendante retiendra que c’est le pouvoir qui est à la solde de l’étranger. La grande phobie des Algériens quant à une amputation territoriale, le régime l’endossera seule. Le cas du Soudan est à méditer.
A. Hamel
Le Mouvement des arouchs avait inauguré un nouveau mode de protestation populaire. Il y a douze ans, en 2001, un crime d’Etat fut perpétré à l’encontre du peuple Algérien en Kabylie et reste à ce jour impuni. Des jeunes et moins jeunes ont été assassinés par balles réelles. Des autopsies médicales rapportées par la presse ont révélé que les victimes ont été touchées dans le dos. Cela signifie qu’il y a eu volonté de tuer. Ceci appelle des interrogations. Comment était ce possible ?
Le pouvoir était-il revanchard en voulant réactiver l’été 1962 ; clan d’Oujda contre Tizi Ouzou, ou lutte de clans au sommet du pouvoir par peuple interposé comme aurait été …octobre 1988 ?
La Gendarmerie censée protéger la population a changé de vocation pour retourner ses armes contre celle-ci. Le pouvoir semait la terreur et avait plongé la Kabylie dans le malheur et la psychose. Les uns criaient au génocide, les autres à la provocation. L’Algérie et la Kabylie portent encore le deuil des martyrs du printemps noir. Les cris de douleurs des montagnes résonnent encore dans notre être. Nous remémorons encore les enterrements, les pleurs, les cris de révolte des mères, des pères, des proches, de toute une population accablée par le drame et unie dans la douleur. La situation était intenable.
L’agression était systématique et étalée dans le temps. Le professeur Issad avait posé la bonne question : "S’il n’y avait pas ordre de tirer, pourquoi n’y avait-il pas contre ordre d’arrêter de tirer" ?
La population ne pouvait en rester là. Une résistance pacifique avait commencé à se mettre en place, s’élargir et se consolider pour atteindre deux mois après son point culminant avec la marche du 14 juin. Plus d’un million de citoyens, des jeunes et moins jeunes, des femmes et des hommes déferlèrent sur la capitale pour interpeller le chef de l’Etat en lui remettant la plate forme d’El Kseur.
Comment des millions de personnes avaient répondu à l’appel de Laârach ? Comment une mobilisation historique inégalée, sans grande préparation, était-elle possible ? C’est là le mobile de notre contribution.
Le concept de Laârach était adapté au contexte et adopté par la population de Kabylie. Il nous renvoie à notre imaginaire et mémoire collectifs. Nous avons puisé dans nos ressources ancestrales pour asseoir une organisation à même de canaliser cette colère, cette révolte et les traduire politiquement.Dans notre mémoire, Laârach c’est la résistance, c’est la solidarité extrême face à un ennemi extérieur et c’est ainsi qu’est perçu le pouvoir qui tire sur une population à balles réelles. Il ne peut être des nôtres. Laârach c’est la coopération résolue en temps d’agression. Les villages se liguent dans un but de défense commune. Ceci dit, en plus du pouvoir, le mouvement du printemps noir avait ses adversaires dans la société.
La lâcheté des gens à ne pas s’impliquer directement ou indirectement dans l’insurrection civique et être au côté du peuple, les a poussés à mener une campagne de dénigrement à l’encontre des aârchs. On l’attaquait sur sa nature, son fonctionnement sans ménager les figures les plus en vue. De pseudo-progressistes s’attardaient sur des considérations sémantiques alors que le feu brûlait en la demeure. Ils renvoyaient laârach à leur tribalisme et archaïsme. D’aucuns avaient tenté le rapprochement avec le FIS en le présentant comme un mouvement fasciste. D’autres avaient dénoncé l’absence de démocratie en son sein. Les partisans du complot et de la manipulation avaient vu dans l’émergence des aârchs un moyen pour détruire les partis politiques et un moyen pour déstructurer la Kabylie (sic). En plus des eternels régionalistes qui ne supportent rien de tout ce qui émane politiquement de la Kabylie. Là, il faut remonter au mouvement national.
Tout cela est infect .C’est une insulte au peuple qui a fait preuve de dignité, de bravoure de courage, de sacrifices et de détermination. Le terrain de lutte démentait jour après jour les élucubrations des uns et des autres. Il y a d’abord la charte qui précise que le mouvement était pacifique, résolument démocratique et transpartisan.
Des militants sans affiliation partisane, du mouvement associatif non inféodé au pouvoir, de simples citoyens, les femmes du printemps noir et leur marche historique et exceptionnelle, les avocats, des militants du RCD, du FFS, du MDS , du CCDR, des militants du MCB, des "gauchistes" ; bref des militantes et militants qui incarnaient le courant démocratique en Algérie se retrouvaient dans laârach.
Le mouvement travaillait à son élargissement à l’échelle nationale mais des raisons objectives et des forces travaillaient à le confiner en Kabylie. Mais c’est là un autre débat. Le mouvement qui défendait contre vents et marrées son autonomie portait toutefois en lui ses propres limites. Il devait gérer ses contradictions sous la contrainte de l’urgence et sous les coups de butoir de ses ennemies qui voulaient le casser et le manœuvrer.
Bien sur qu’il y avait des luttes inter-partisanes (c’était de bonne guerre), des erreurs voire des fautes, des ambitions démesurés de certains délégués (pas forcement les plus en vu), bien sur qu’il y a à dire sur le processus décisionnel, bien sur qu’il y avait discussion sur la représentativité des délégués. Ceci étant, était- ce une fatalité ? Non ! La lutte n’étant pas un fleuve tranquille.
Un homme politique algérien affirmait que dans le combat politique, il faut garder le cap pendant la tempête. Justement le mouvement n’a pas gardé le cap. Il ne s’est pas donné les moyens stratégiques pour la satisfaction de la plate forme d’El Kseur. Le dialogue avec le pouvoir ne faisait pas consensus, la partie dialoguiste avait fait un passage en force. Elle doit s’expliquer devant la population. Mais aussi la partie qui s’opposait au dialogue doit aussi s’expliquer pour son abandon et se départir de sa position victimaire et se donnerait raison maintenant que le pouvoir a trahi ses engagements.
Faut-il rappeler que le dialogue était engagé dans un contexte d’essoufflement du mouvement ? Y a-t-il eu arnaque malgré les avertissements ? Faut-il rappeler qu’une pression terrible s’exerçait sur le mouvement pour aller dialoguer le rendant responsable de tous les fléaux en Kabylie ?
Mais c’est surtout faire preuve de lâcheté que de dénigrer des gens qui avaient fait preuve de courage, de dignité, de sacrifices et de combativité au quotidien faisant face à la répression sanglante, aux interpellations musclées et à l’emprisonnement au moment ou beaucoup s’égaraient dans leurs analyses ou s’affairaient à leurs préoccupation quotidiennes. La machine du pouvoir à déstabiliser les mouvements de protestation par l’infiltration, le noyautage, la campagne de dénigrement des têtes de file est infernale. Pour y faire face, cela requiert de l’expérience, du discernement et une grande formation politique. Ceux qu’on appelait les délégués du mouvement étaient de simples citoyens, dignes, militants sincères, foncièrement patriotes. Mais le mouvement a manqué de stratégie. C’est là que les élites ont failli. Elles ont raté une opportunité historique pour accompagner le mouvement, le conseiller, l’orienter, le renforcer voir l’encadrer. C’est ce qui s’est produit 10 ans après en Tunisie, en Egypte et en Libye. Les élites tunisiennes, égyptiennes libyennes et même syriennes sont à la pointe du combat politique, social et sociétal.
L’histoire de l’Algérie contemporaine baigne dans la violence. A la violence colonialiste et celle de la guerre de libération nationale, s’est substituée celle du régime politique pot-indépendance. L’été 1962, le maquis du FFS, les liquidations physiques et tortures des opposants, les différents putschs, le printemps berbère, octobre 88, printemps 2001 sans occulter bien sur la tentation théocratique et son bras armé le terrorisme islamiste. C’est donc une exigence historique et un impératif de modernité pour le peuple Algérien d’arrêter de subir la violence politique et la terreur d’un autre âge qui anesthésient les énergies nécessaire au développement.
La sacralité de la vie est une valeur centrale de notre époque. L’Algérien ne doit plus recevoir une balle dans la tête, torturé menacé pour être sorti dans la rue revendiquer, protester ou manifester. L’Algérien comme ses contemporains dans le monde doit vivre pleinement sa liberté et sa citoyenneté. Nous ne pouvons oublier le geste invraisemblable de Kamel Irchen qui a écrit de ses mains ensanglantées le mot “liberté” sur un mur avant de succomber à ses blessures.
Quel rempart pour que ces tueries ne se reproduise plus.
On ne peut s’empêcher d’interpeller les élites quant à leur responsabilité patriotique. Si ce n’est pas le cas, il y a alors fuite de responsabilités historiques et donc de la lâcheté et trahison pour non assistance à peuple en mal de repères. En ce 50eme anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, les forces vives et démocratiques du pays sont appelées à converger pour une synthèse de toutes les luttes politiques, syndicales sociales et sociétales menées depuis l’indépendance dans le prolongement du combat libérateur et inscrites dans la déclaration du 1er novembre et de la plate forme de la Soummam.
Aujourd’hui, le mouvement de protestation au sud même si dans le fond n’a rien à voir avec Laârach de 2001, lui ressemble dans certaines de ses manifestations. Alors, il subit la même rengaine : "les islamistes sont tapis dans le mouvement", "c’est un mouvement sécessionniste", "outil entre les mains de l’étranger pour déstabiliser le pays", "moyens de lutte de clans au pouvoir pour un rééquilibrage au sommet", etc., feignant d’ignorer la légitimité de sa revendication et être surtout à l’écoute de la douleur de la population et des jeunes. Le chômage en plus de ses effets dévastateurs sur le niveau de vie des citoyens porte atteinte à l’estime de soi et à la dignité humaine et à la longue, à la santé mentale des gens.
Paradoxalement, comme en 2001, le peuple est sommé de prouver son patriotisme alors que l’histoire de l’Algérie indépendante retiendra que c’est le pouvoir qui est à la solde de l’étranger. La grande phobie des Algériens quant à une amputation territoriale, le régime l’endossera seule. Le cas du Soudan est à méditer.
A. Hamel
laic-aokas- Nombre de messages : 14024
Date d'inscription : 03/06/2011
Re: Laârach ou le combat pour la citoyenneté
http://www.lematindz.net/news/11639-laarach-ou-le-combat-pour-la-citoyennete.html
laic-aokas- Nombre de messages : 14024
Date d'inscription : 03/06/2011
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