Célébration du printemps berbère et printemps noir en Kabylie : Le pas de géant du Mak

Pour des causes aussi nobles que celle de la liberté de la Kabylie, la responsabilité est lourde. Un combat que seul les convaincus et les courageux peuvent mener. Au MAK, les opportunistes n’ont pas trouvé de place. Pas d’argent, pas de privilèges. Le responsable du MAK doit faire face aux intimidations du pouvoirs, de sa police politique, de ses islamistes et surtout de lynchage médiatique de sa presse. Le militant du MAK risque sa vie à tout moment. Les portes de la prison et des tribunaux ne leurs font pas peur. Au contraire. D’ailleurs, les rares opportunistes qui ont essayé de se rapprocher du MAK au début de sa création ont fini par comprendre et plier bagages pour aller voir ailleurs.

21/04/2013 - 14:08 mis a jour le 22/04/2013 - 06:40 par Youva Ifraouèn



La réussite du MAK à drainer des foules dans les trois grandes villes de la Kabylie, Tizi Wezzu, Tuviret , Vgayet et ailleurs Paris, Montréal, a fait trembler le pouvoir. Jamais le MAK, et depuis sa création, n’a mobilisé autant de personnes lors d’une marche. Ses rangs ne cessent de grandir d’année en année.
Les journalistes qui sont chargés de la couverture de la marche de Tizi Wezzu et les observateurs de la scène politique sont restés bouche bée. Les Militants du MAK se sont imposés comme une force politique incontournable dans la région. C’est une véritable percée qu’ils sont en train de réussir. Leur travail de fourmi et sacrifices ont fini par porter leurs fruits. Les raisons de cette réussite sont multiples. L première raison n’est autre que le dépassement de problème de leadership. Il faut de courage, beaucoup de courage, pour occuper un poste de responsabilité au MAK.

Pour des causes aussi nobles que celle de la liberté de la Kabylie, la responsabilité est lourde. Un combat que seul les convaincus et les courageux peuvent mener. Au MAK, les opportunistes n’ont pas trouvé de place. Pas d’argent, pas de privilèges. Le responsable du MAK doit faire face aux intimidations du pouvoir, de sa police politique, de ses islamistes et surtout du lynchage médiatique de sa presse. Le militant du MAK risque sa vie à tout moment. Les portes de la prison et des tribunaux ne leurs font pas peur. Au contraire. D’ailleurs, les rares opportunistes qui ont essayé de se rapprocher du MAK au début de sa création ont fini par comprendre et plier bagages et voir ailleurs.

Le combat sinueux du MAK a attiré la sympathie même de ceux qui ne partagent pas ses idéaux. « Je ne suis pas du MAK, mais j’aime le MAK », cette phrase revient dans la bouche d’une bonne partie des militants des autres formations politiques d’opposition.
L’autre raison, est le travail de proximité du président du MAK et de son équipe. Des années durant, les militants du MAK ont sillonné toute la Kabylie. La structuration de la base a été entamée graduellement. L’adhésion de la population de toutes catégories d’âge et de classes sociales est importante. La marche d’hier l’a bien prouvé et le combat ne fait que commencer. Les étudiants ont joué, eux aussi, un rôle prépondérant. Ils ont excellé dans un militantisme moderne. Les étudiants Kabyles ont investi les réseaux sociaux, comme Facebook. Ils ont réussi à contrecarrer la presse du pouvoir et sa compagne de dénigrement envers leur mouvement.

L’autre point fort du MAK, est de reconnaître ses adversaires et il les vise bien : le pouvoir, son armée et ses terroristes-islmaistes. Les autres courants politiques, même s’ils sont à la contradiction de l’esprit du Mouvement, de ses objectifs, de ses idéaux, le MAK les respecte et les reconnait comme force politique avec toute démocratie. Les militants de ce mouvement d’essence démocratique et laïque ne s’attaque jamais au FFS ni au RCD, non plus à ses leaders. La fraternité est sacrée pour le MAK. C’est sa religion même.

L’apport de la diaspora est aussi essentiel et primordiale dans la réussite du MAK. Ferhat Mhenni, le président de l’ANAVAD , ne ménage aucun effort pour porter la cause kabyle dans les quatre coins de la planète. Un combat qu’il mène sans relâche. Des instances internationales sont saisies sur les dépassements du pouvoir centrale d’Alger contre la population Kabyle. Le gouvernement provisoire de la Kabyle a réussi à se faire des amis dans plusieurs pays du monde. Le peuple Kabyle s’est distingué pour son attachement à sa patrie par tout dans le monde, En France, Allemagne, Suisse, Belgique, Canada, USA et même dans certains pays Africains. Le drapeau kabyle a flotté dans toutes les grandes institutions de la planète.

Mais le combat ne fait que commencer pour le MAK et le peuple Kabyle. D’autres défis l’attendent. Sécuriser la région qui en proie une insécurité vaillamment entretenue est l’autre défi à relever. Marcher, prouver son existence est une nécessité, mais il faut être pragmatique aussi et passer à des choses plus sérieuses.

Youva Ifraouen

http://www.tamurt.info/le-pas-du-geant-du-mak,3925.html?lang=fr