Tunnel de Kherrata : systèmes d'éclairage et d'extraction des gaz d’échappement défaillants

Manque d’entretien des infrastructures routières
Tunnel de Kherrata : systèmes d'éclairage et d'extraction des gaz d’échappement défaillants

Le tunnel de Kherrata, sur la RN9 reliant Béjaïa et Sétif, continue de constituer un danger pour les automobilistes. En dépit des travaux effectués, il y a quelques mois, l’éclairage est toujours défaillant et les ventilateurs tombent souvent en panne, ce qui provoque une accumulation des gaz d’échappement à l’intérieur, réduisant considérablement la visibilité et mettant en danger la vie des automobilistes.

Les voûtes en béton du tunnel sont dégradées et laissent s’écouler de l'eau. En hiver, la chaussée est souvent inondée, ce qui complique davantage les conditions de circulation.

Le tunnel, long de 6 kilomètres, le plus important d’Algérie par sa longueur, relie Bordj Mira à Kherrata, à mi-chemin entre Béjaïa et Sétif, un tronçon vital pour les habitants et l’économie de la région. Le tunnel a été percé dans la montagne pour remplacer la route des gorges de Kherrata, sinueuse et étroite, pour supporter un trafic routier de plus en plus dense sur la RN9. Depuis sa livraison en 1988, cet ouvrage d’art n’a pas cessé de se dégrader. Les automobilistes l’ont baptisé le trou de la mort. De nombreux accidents mortels s’y sont produits, notamment en 2012.

Devant l’impossibilité de contrôler le trafic à l’intérieur en raison de l’exiguïté (deux voies de circulation sans accotement) et des gaz d’échappement asphyxiants, les automobilistes, notamment les conducteurs de poids lourds, effectuent des dépassements dangereux, même en plein virages. La limitation de la vitesse à 60 km/h et l’interdiction de dépassement sur tout le tunnel ne sont pas respectées. La situation catastrophique du tunnel de Kherrata illustre l’absence d’une politique efficace pour l’entretien des infrastructures routières en Algérie. L’Etat a dépensé des dizaines de milliards de dollars pour construire des routes et des autoroutes, sans mettre en place les instruments pour entretenir ces infrastructures de base. Le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, n’a jamais visité cet ouvrage et accorde peu d’importance à l’entretien des routes et des autoroutes du pays, comme en témoigne leur état déplorable.

http://www.tsa-algerie.com/divers/tunnel-de-kherrata-systemes-d-eclairage-et-d-extraction-des-gaz-d-echappement-defaillants_24209.html