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Béjaïa L’université Abderahmane Mira dans la tourmente: Au bord du gouffre !

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Béjaïa L’université Abderahmane Mira dans la tourmente: Au bord du gouffre ! Empty Béjaïa L’université Abderahmane Mira dans la tourmente: Au bord du gouffre !

Message  Aokas Ultras Lun 11 Mar - 11:37

Les années passent, et la dégradation des conditions de vie des étudiants, sur le plan pédagogique et celui de leur prise en charge au niveau des résidences universitaires, se généralise. La situation est de plus en plus «intenable».

Sur le plan pédagogique, des étudiants se regroupent, chaque jour, pour dénoncer la dégradation des conditions des études et la désorganisation qui s’est emparée de toutes les facultés. Au niveau des résidences universitaires, l’insécurité bat son plein. Elles sont devenues, ces derniers temps, un terrain d’affrontement entre les étudiants, auxquels se mêlent souvent des individus étrangers à l’université. Les étudiants ont dû, à maintes reprises, annuler des assemblées générales pour l’élection des comités de cité de peur d’être attaqués par un groupe d’individus qui imposent l’omerta et qui n’hésitent pas à dégainer l’arme blanche au premier qui ose lever le petit doigt sur des pratiques « occultes » au sein des résidences universitaires. Le côté matériel est aussi « déplorable ». Malgré les sommes colossales injectées pour le secteur, l’étudiant souffre encore le martyr à l’intérieur des résidences universitaires à cause d’une gestion « maladroite » des œuvres universitaires.

Les campus en ébullition

La dernière décade du mois de février a été tumultueuse au niveau du campus d’Aboudaw. Plusieurs facultés, à savoir celles des sciences humaines et sociales, et celles de droit et de médecine, ont été fermées par les étudiants qui veulent dénoncer des « irrégularités » entravant le bon déroulement de leur cursus. Les étudiants de la faculté des lettres et des sciences humaines, sous l’égide des étudiants de sociologie, ont bloqué l’accès à leur faculté, afin d’exiger le départ de leur doyen qui ne gère pas, selon eux, convenablement les affaires de la faculté. Les paramédicaux ont procédé à la fermeture de la faculté de médecine pour s’opposer à la réduction de leur cursus à seulement trois ans. La grève est, toujours, maintenue à la faculté de droit où les étudiants de l’ancien système dénoncent le changement de dénomination opéré sur leur diplôme de fin d’étude. Ces actions ont été accompagnées par des assemblées générales à travers lesquelles les intervenants ont remis en cause le système LMD. On tire à boulets rouges sur ce système qui est, « à l’origine du mal qui ronge l’université à cause, notamment, de la compression des cours, de la spécialisation précoce et de toutes les anicroches qui vont avec ce système », a-t-on fait savoir. Même les étudiants en post-graduation, issus de ce système ne sont pas épargnés par les « anomalies » de ce système. Ils souffrent du « manque d’encadreurs, du manque de la documentation au niveau des bibliothèques et l’absence de stages nationaux ou internationaux qui permettraient d’approfondir et d’enrichir leurs connaissances », a-t-on appris auprès d’un doctorant. Ils remettent, également, en cause l’ambiguïté des textes de loi régissant le statut de doctorant LMD.

Violence et insécurité

La violence est devenue monnaie courante à l’université de Béjaïa, notamment, au niveau des résidences universitaires où a été enregistré plus d’une vingtaine d’incidents graves, au cours du dernier mois. Des attaques, qui se déclenchent entre des groupes d’étudiants, transforment les résidences en un champ de bataille. Plusieurs administrations universitaires, dont la DOU, ont vu leurs locaux saccagés ou incendiés. Des chambres d’étudiants ont été réduites en cendres ou vandalisées. Les auteurs, un groupe « fiché » selon certains responsables et connu de tous les étudiants, agissent dans l’impunité totale, depuis des années. Selon les dires de certains étudiants, « il s’agit de quelques étudiants qui ont, au fil des ans, tissé un large réseau à travers toutes les résidences universitaires où ils ont placé des pions à leur service ». Leur but, selon les étudiants, c’est de s’imposer dans le milieu universitaire, surtout au niveau des résidences, pour s’immiscer dans la gestion des œuvres universitaires. « Ces gens là se manifestent toujours par la violence. Ils sont à l’origine de tous les actes de saccage qui se sont déroulés ces derniers jours, ils frappent à chaque fois qu’ils voient leurs intérêts menacés », déclare un étudiant. Et d’ajouter : « Se sont ces gens là qui ont mis le feu à une chambre d’étudiant, le mois de décembre dernier, au niveau de la résidence universitaire Tahar Djaoute. C’est eux, également, qui sont derrière le saccage de la DOU, il y a une dizaine de jours de cela, et de la série d’actes de vandalisme qui a fait le tour des résidences universitaires de Béjaïa dernièrement. Suite à cela, une grève est déclenchée et dure jusqu’à présent. Les travailleurs dénoncent surtout l’impunité dont jouit ce groupe, et le « mutisme » des autorités malgré la gravité de la situation. Ce groupe a désormais un nom « les Baltaguistes », selon les travailleurs.

Les travailleurs dénoncent le «baltaguisme »

Une semaine de grève et une rencontre avec la commission de sécurité de l’ONOU n’ont pas convaincu les autorités, afin d’intervenir pour mettre un terme au perturbations du groupe de « baltaguis » qui sème la terreur dans le milieu universitaire. Dans une longue déclaration rendue publique, hier, les travailleurs des œuvres universitaires, affiliés à l’UGTA, prévoient des rassemblements devant les sièges de la wilaya et de la justice ainsi que des marches de protestation pour dénoncer l’insécurité qui règne en maître absolu à l’université. Les travailleurs ont énuméré une liste non exhaustive des dégâts qui prévalent à l’université : attaque punitive avec armes blanches à plusieurs reprises contre les comités des cités universitaires, venus exprimer pacifiquement leurs doléances auprès du directeur de la DOU, saccage du siège de la DOU à plusieurs reprises, sans pourtant qu’il n’y ait de revendications ou de préavis, mise à feux de deux chambres d’étudiants à la résidence universitaire de 1 000 lits, agression des chefs de sécurité et de service, agression d’une étudiante dans sa chambre à la résidence universitaire Ireyahen et menace des agents de sécurité à l’arme blanche lors de leur intervention, agression d’un citoyen de Sidi Ali Lebhar, ce qui était à l’origines d’émeutes, tentative de viol d’une résidente dans sa chambre à la résidence universitaire Ireyahen, saccage de la salle de lecture de la cité de 1000 lits et de la résidence Aâmriw,…Par ailleurs, ils rappellent que « ce mouvement ne leur fera pas oublier les revendications initiales des travailleurs, à savoir, l’amélioration des conditions de vie et le pouvoir d’achat », lit-on sur le même document.

M. H. Khodja


Aokas Ultras

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Message  Aokas Ultras Lun 11 Mar - 11:37

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