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L'Allemagne s'ouvre aux algériens avec certificat professionel

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Message  adanaw Ven 8 Mar - 14:39

Immigration et intégration : L’Allemagne ‘’s’ouvre’’ aux compétences étrangères

Mise à jour le Mardi, 02 Octobre 2012 13:46 Écrit par GERMAINE BONI Mardi, 02 Octobre 2012 12:25

Les journalistes ayant participé au programme sur l'immigration à Berlin (photo: Germaine Boni)Allemagne, en perte de vitesse, en matière de démographie (la population étant vieillissante), a décidé, plus que jamais de s’ouvrir au monde et surtout au monde du travail… pour maintenir son hégémonie d’une des plus grandes puissances mondiales.

Le chemin à parcourir reste certes long pour une immigration et une intégration réussies en Allemagne, si l’on s’en tient aux positions divergentes de la classe politique et de certaines organisations de la société civile ou même des personnes issues de l’immigration qui décrivent, à l’instar de François Tendeng (naturalisé allemand d’origine sénégalaise, totalisant plus de 20 ans de vie dans ce pays), la situation des réfugiés ainsi que l’intégration des différentes communautés étrangères à Berlin et même dans tout le pays, avec beaucoup d’amertume. Mais, le Gouvernement fédéral Allemand, garde espoir, surtout qu’il s’est doté, en janvier 2005, d’une nouvelle loi réglementant les entrées de personnes étrangères sur son sol et de s’y établir.



L'Allemagne s'est donc fixé pour objectif de rendre son territoire encore plus attractif et de « piloter » l'immigration liée au travail pour la diriger vers les secteurs professionnels demandeurs. D’où la modification, en 2009 de sa loi sur le séjour, le travail et l'intégration des étrangers « pour renforcer la politique d'encouragement de l'immigration de travailleurs hautement qualifiés. Elle a également prolongé la durée maximale des contrats de travailleurs saisonniers de 4 à 6 mois », expliquent des sources documentaires.

Dans le même sens, le pays entend faciliter la reconnaissance des diplômes des étrangers (ce qui concernerait 300 000 personnes) déjà présents sur son territoire afin que ceux-ci occupent les emplois vacants. Les pouvoirs publics souhaitent également améliorer la formation de ces étrangers. En effet, les débats sur l’immigration et l‘intégration ne datent pas de maintenant. Déjà, dans la seconde moitié du XXe siècle, l’Allemagne qui n’avait jamais voulu être un « pays d’immigration », le devint de fait, en raison de la force normative de l’évolution de la société. Ainsi, elle a adapté progressivement sa législation et ses institutions à la réalité, avec à chaque fois d’intenses luttes politiques.

Au début du XXIe siècle, le débat politique et médiatique de la loi sur l’immigration proposée par le gouvernement, entrée en vigueur en 2005 et révisée en 2007, était au centre des discussions. Cette loi, faut-il le rappeler, élevait pour la première fois l’intégration au rang d’un devoir légal avec des offres parfois contraignantes pour la favoriser, sous forme de cours de civilisation et de langue allemandes. La loi créait aussi, avec l’Office fédéral des migrants et des réfugiés (BAMF) à Nuremberg, une nouvelle administration centrale des migrations et de l’intégration au niveau fédéral ; les Länder, sinon, sont compétents en matière d’intégration. A preuve, en 2004, il a été supprimé le système de pointe inspiré par l’exemple ca­nadien qui permettait une immigration ­ciblée ainsi que l’idée d’un accompagnement scientifique par un conseil de l’immigration.

Malgré diverses faiblesses, la loi sur l’immigration de 2005 fut un pas important pour l’évolution de l’Allemagne d’un pays d’immigration informelle vers un pays d’immigration formelle. Et à la Chancellerie Allemande, Olivier Mohr, porte-parole et attaché de presse de Maria Böhmer, Commissaire du gouvernement fédéral pour l’immigration, les réfugiés et l’intégration, ne dit pas le contraire : « En 2005, un changement de paradigme fut opéré sous la houlette de Angela Merkel avec l’adoption du plan national d’intégration. C’était donc la première fois que l’Allemagne s’intéressait au plus haut niveau à cette question », a-t-il affirmé. Dans tout ce mouvement, ce qui intéresse plus le gouvernement fédéral, c’est la promotion de l’immigration et de l’intégration par le travail ou le sport. « La Chancellerie tâche de coordonner les actions du gouvernement fédéral en la matière. Parce que l’on croit que la diversité est une opportunité pour nous. De plus en plus, on ne tient plus compte de la couleur de la peau, de la compétence. C’est vrai qu’il existe encore quelques cas de discrimination, mais on y croit ».

Au ministère fédéral des Affaires étrangères, principal organisateur de ce voyage d’information, l’on est catégorique : « …Oui à l’immigration légale, non à l’immigration illégale… Il y a 200 000 étudiants étrangers en Allemagne et la tendance va vers l’augmentation. Aussi une disposition juridique est en cours pour les étudiants qui veulent rester en Allemagne après leur formation…Il n’y a pas de restriction pour les étrangers, au contraire nous recherchons les personnes hautement qualifiées. Cependant, au niveau de la participation politique, il y a des restitutions », a précisé le directeur des Affaires juridiques incluant l’immigration, M. Franz Josef Kremp. L’une des grandes questions pour l’avenir de la République fédérale d’Allemagne comme Etat providence est de savoir dans quelle mesure on saura répondre à cette nécessité.

Les avis toujours partagés en Allemagne

En dépit du nouveau virage pris en 2005, à travers l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan consacré à la politique migratoireMM. Franz Josef et Andreas Götze du ministère fédéral des Affaires étrangères (photo: Germaine Boni) de l’Allemagne, les positions divergent selon que l’on se trouve à gauche ou à droite, ou du côté du gouvernement fédéral.

Même s’ils ont mis du temps à l’accepter, les Allemands sont aujourd’hui conscients que leur pays est devenu une terre d’immigration. Les défis actuels, c’est comment parvenir à gérer ce flux migratoire pour que la société allemande maintienne sa stabilité et continue son développement économique.

Invités par le Gouvernement fédéral, par l’entremise du ministère fédéral des Affaires étrangères, dans le cadre d’un voyage d’études, à Berlin, une douzaine de journalistes africains et australiens, ont, pendant 6 jours, (du 23 au 29 septembre 2012), revisité l’impact réel de cette politique dans la vie quotidienne des allemands, des immigrés et des partis politiques.

A l’ouverture de ce programme d’information, au N H Hôtel de Berlin Mitte, le Pr Barbara John, ancienne Commissaire fédérale aux Affaires étrangères auprès du Sénat de Berlin (totalisant 30 ans d’expérience dans le traitement des questions relatives à l’immigration et l’intégration), a indiqué qu’aujourd’hui, étant confrontée au vieillissement de sa population, l’Allemagne n’a d’autre choix que de scruter de nouveaux horizons en vue du recrutement de la main d’œuvre qualifiée. C’est pourquoi, depuis son accession à la tête de la Chancellerie, Angela Merkel a accéléré l’adoption et la mise en œuvre d’une politique d’intégration un peu améliorée, à travers la nouvelle loi de 2005 sur le sujet.

Du coup, le processus d’acquisition de la nationalité allemande est facilité, les contacts entre les immigrés et les Allemands se sont intensifiés. Ainsi, pour Barbara John, pour une politique d’intégration réussie, il faut respecter donc trois grands principes, à savoir: La participation des immigrés, la non-discrimination au travail, l’accès au logement, traitement égal et une politique qui œuvre à créer la confiance entre Etat et immigrés. C’est ce que tente de réaliser le Gouvernement fédéral, notamment au niveau du ministère fédéral de l’Intérieur.

En effet, selon Dr Simone Spriewald-Klevenhagen de la division « immigration, intégration et refugiés » du ministère de l’Intérieur, l’immigration ne peut fonctionner sans l’intégration. Ce qui suppose, à l’en croire, qu’il faut une égalité de chance à tous les niveaux dont la formation « pour que tout le monde participe à l’atteinte des objectifs ». Surtout que l’essentiel pour le Gouvernement fédéral, est d’encourager les Allemands à accepter à tous ceux qui arrivent dans leur pays. Et « faire en sorte que les immigrés aient le sentiment d’appartenir à la société d’accueil », a-t-elle ajouté, dans un souci de promouvoir la cohésion sociale. L’intérêt qu’accorde le Gouvernement fédéral à la promotion de l’immigration et de l’intégration, se traduit aussi par le budget de 264 millions d’Euros alloués à cette politique. « Nous avons besoin de l’immigration face à l’évolution démographique. La population étant vieillissante », avoue Dr Simone Spriewald-Klevenhagen.

L’engagement du Gouvernement fédéral ne peut être une réussite que s’il regarde aussi de près la question du racisme qui est encore présent et vivant dans la société allemande. Comme le fait remarquer Manuela Ritz, auteur du livre intitulé « Die Farbe meiner Haut » ou « la couleur de ma peau ». Lisant quelques extraits de cette œuvre autobiographique, Manuela Ritz, allemande d’origine Kenyane, a rappelé avec beaucoup d’émotions le racisme dont sa famille et elle ont été victimes. Et elle a décidé d’en faire son combat. Cette question ainsi que celles se rapportant à l’immigration et l’intégration restent toujours au centre des préoccupations de la classe politique allemande. Là-dessus les positions des parlementaires allemands divergent. Annette Groth, député du parti « Die Linke » (de la gauche) et membre de la Bundestag est pour une immigration et une intégration totale « sans condition ». Mieux, elle suggère qu’il y ait une loi d’asile qui soit homogène dans toute l’Europe. « Nous avons déjà attiré l’attention des autorités sur cette question. Ce n’est pas encore fait et c’est dommage », s’est-elle plainte. Annonçant que grâce à cet esprit d’ouverture et d’intégration, des femmes Turques et des iraniens sont inscrits et militent dans son parti politique. Contrairement à la gauche, les socio-démocrates et les libéraux ont émis quelques réserves sur le sujet. C’est pourquoi ils prônent une immigration choisie, et limitée. Débats très enrichissants, selon les journalistes qui ont participé à ce programme d’information sur l’immigration et l’intégration, pendant cinq jours à Berlin.

Les Ivoiriens ‘’introuvables’’ à Berlin

Le premier réflexe pour tout arrivant dans un pays étranger, c’est de savoir où localiser la représentation diplomatique de son pays d’origine et de signaler donc sa présence. Mieux, pour des journalistes, il est intéressant, qu’en plus de la raison fondamentale de leur mission, ils puissent faire un clin d’œil à leurs compatriotes dans les pays d’accueil, en vue d’informer l’opinion nationale sur leurs peines et joies, leur réussite et leurs échecs.

C’est ce que des journalistes qui ont eu la chance de participer, du 23 au 29 septembre 2012, à un programme d’information sur les thèmes de l’immigration et de l’intégration, à l’invitation du gouvernement Fédéral Allemand, ont tenté de faire, à Berlin. Pendant que notre confrère Camerounais était bien heureux d’être accueilli par ses frères et sœurs vivant dans ce pays, les deux journalistes ivoiriennes (Delphine Gbla de la RTI 1 et Germaine Boni de Fraternité Matin) ont été envoyées paître. En effet, notre consœur de la télévision qui avait un problème de cadreur, pour son reportage, a cru bon d’aviser l’ambassade.

Au bout de son premier coup de fil, une dame lui signifie que l’ambassadeur est absent et que personne d’autre ne pouvait résoudre son problème. Après trois jours d’insistance, la dame, certainement agacée passe le téléphone au premier Conseiller, M. Kouébi, qui plus courtois, promet de nous rappeler, le temps qu’il réfléchisse à nos préoccupations. Point de retour. Etant vraiment dans le besoin, Delphine Gbla relance M. Kouébi, le lendemain. « Sachez déjà qu’il y a 3000 Ivoiriens en Allemagne dont une centaine à Berlin. Pour le cadreur, je vais vous donner le numéro de téléphone de quelqu’un qui travaille souvent avec nous à l’ambassade, il pourra vous aider. L’ambassadeur est en déplacement », précise-t-il.

Une manière de nous dire que son patron est absent et qu’il ne peut pas aller au-delà de ce qu’il vient de dire. A notre corps défendant, nous acceptons ces informations et invitons donc le caméraman au lieu du séminaire. Notre guide, Lucien Koch, très aimable, se charge de discuter du ‘’contrat’’ avec le cadreur qui réclame 500 Euros pour environ deux heures de service, aux frais du demandeur. Impossible pour la journaliste venue de la Côte d’Ivoire. Finalement, Lucien Koch se porte garant pour que la RTI ait des images de Berlin et de la mission. Entre-temps, M. Kouébi a pu informer le président de la fédération des Ivoiriens en Allemagne. Celui-ci, répondant au nom de Roger Doudouayi est venu à notre rencontre à notre hôtel. Mais, il s’est refusé de nous parler de la vie des Ivoiriens en Allemagne, sous prétexte qu’il devrait avoir leur caution.

En fait, à en croire Roger Doudouayi, les Ivoiriens d’Allemagne n’ont pas encore digéré la crise que la Côte d’Ivoire a vécue et restent toujours divisés. A vrai dire, la réconciliation prônée par les autorités ivoiriennes est loin d’atteindre les Ivoiriens vivant en Allemagne, de sorte que toutes les associations sont mises en veilleuse. Et les regroupements sont faits par clans et par formation politique.

GERMAINE BONI

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