On a légalisé la prostitution!
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On a légalisé la prostitution!
Par Christine B. LAUTHE
«Et pourquoi ne légaliserait-on pas la prostitution? Ça résoudrait tous les problèmes! Une fois légalisée, les prostituées pourraient choisir leurs conditions de travail, leurs clients; elles passeraient des contrats de travail avec des employeurs, travailleraient au chaud dans des maisons, auraient une prise en charge sociale… Bref, ça serait parfait!»
Cette réflexion je l’ai entendu souvent et parfois même de la bouche des personnes prostituées. C’est aussi ce que soutenaient les féministes australiennes dans les années 90 lorsqu’elles cherchaient des solutions à l’exploitation et au trafic des femmes dans l’industrie du sexe. Aujourd’hui, ce sont les mêmes qui crient «Au secours» devant les effets dévastateurs que la légalisation de la prostitution a engendré dans leur pays et plus particulièrement dans la province de Victoria en Australie.*
Politique et prostitution
Ces femmes font le cruel constat qu’«aucun législateur n’est capable de prévoir les formes diverses d’exploitation sexuelle que des industriels du sexe vont pouvoir mettre en place pour en tirer un maximum d’argent.»*
La libéralisation de la prostitution facilite l’expansion massive, la diversification de l’industrie et l’explosion des formes d’exploitation. Une fois que la prostitution est légitimée dans un pays comme une pratique commerciale acceptable, peu de barrières morales existent pour empêcher les formes nouvelles et brutales de l’asservissement de la personne – trafic d’enfants et de femmes qui alimentent les «bordels» locaux; services sexuels exigeant toujours plus de la personne et ceci dans des conditions toujours plus à risques – parce que dans cette industrie comme dans les autres «tout se vend, tout s’achète». On constate que le jeu de l’offre et de la demande, bien connu dans le commerce et dans l’industrie, fait prospérer les réseaux de trafiquants de femmes et d’enfants.
Violence et prostitution
Ce qui devait être une solution à l’insécurité, à la violence, au crime – situation auxquelles les personnes prostituées sont confrontées chaque jour dans la rue – s’est avéré être un cercle infernal d’esclavage dans lequel la violence, la consommation de drogues, la peur se sont conjuguées au rejet et à l’exclusion pour finalement renvoyer à la rue toutes les personnes prostituées qui n’étaient plus «rentables et efficaces».
Légalisation de la prostitution
La légalisation de la prostitution a des conséquences pour les personnes qui vivent dans et de la prostitution, mais elle en a aussi dans les rapports, plus généraux, entre les hommes et les femmes. À Victoria, une génération d’hommes, a appris depuis la légalisation de la prostitution qu’il est normal et acceptable de traiter des femmes comme des objets sexuels qui n’ont d’autre utilité que celle de leur propre «consommation».
Toutes les sociétés qui ont légalisé l’industrie du sexe et en vivent en tirent de très gros profits. Du temps de l’esclavage, des fortunes ont été amassées du fait du trafic d’esclaves. Mais alors pourquoi revenir en arrière?
Les féministes australiennes conjurent toutes les femmes des autres pays d’éviter la situation dramatique qu’elles connaissent, «de ne pas se lancer dans le chemin de la légalisation de la prostitution*». Elles invitent les décideurs qui se soucient du bien-être des femmes à décriminaliser les personnes prostituées et à maintenir la criminalisation des bordels et des souteneurs.
Ce constat australien doit nous interpeller et nous faire réagir face à des solutions qui, sous le couvert de supprimer la prostitution de rue et d’assurer le mieux-être des résidents, donne aux clients le droit à des demandes illimitées et aux proxénètes le droit à un esclavagisme mercantile.
Qui sont les grandes perdantes de la légalisation de la prostitution? Les femmes, toutes les femmes! Lorsqu’un pays légalise la prostitution ce sont toutes les femmes qui sont concernées… et tous les hommes. C’est dans le respect et l’égalité que nous pouvons et devons cohabiter.
*La légalisation de la prostitution n’est pas la réponse: l’exemple de Victoria; Coalition contre le trafic des femmes (CATW); Mary Sullivan et Sheila Jeffreys. 2001.
«Et pourquoi ne légaliserait-on pas la prostitution? Ça résoudrait tous les problèmes! Une fois légalisée, les prostituées pourraient choisir leurs conditions de travail, leurs clients; elles passeraient des contrats de travail avec des employeurs, travailleraient au chaud dans des maisons, auraient une prise en charge sociale… Bref, ça serait parfait!»
Cette réflexion je l’ai entendu souvent et parfois même de la bouche des personnes prostituées. C’est aussi ce que soutenaient les féministes australiennes dans les années 90 lorsqu’elles cherchaient des solutions à l’exploitation et au trafic des femmes dans l’industrie du sexe. Aujourd’hui, ce sont les mêmes qui crient «Au secours» devant les effets dévastateurs que la légalisation de la prostitution a engendré dans leur pays et plus particulièrement dans la province de Victoria en Australie.*
Politique et prostitution
Ces femmes font le cruel constat qu’«aucun législateur n’est capable de prévoir les formes diverses d’exploitation sexuelle que des industriels du sexe vont pouvoir mettre en place pour en tirer un maximum d’argent.»*
La libéralisation de la prostitution facilite l’expansion massive, la diversification de l’industrie et l’explosion des formes d’exploitation. Une fois que la prostitution est légitimée dans un pays comme une pratique commerciale acceptable, peu de barrières morales existent pour empêcher les formes nouvelles et brutales de l’asservissement de la personne – trafic d’enfants et de femmes qui alimentent les «bordels» locaux; services sexuels exigeant toujours plus de la personne et ceci dans des conditions toujours plus à risques – parce que dans cette industrie comme dans les autres «tout se vend, tout s’achète». On constate que le jeu de l’offre et de la demande, bien connu dans le commerce et dans l’industrie, fait prospérer les réseaux de trafiquants de femmes et d’enfants.
Violence et prostitution
Ce qui devait être une solution à l’insécurité, à la violence, au crime – situation auxquelles les personnes prostituées sont confrontées chaque jour dans la rue – s’est avéré être un cercle infernal d’esclavage dans lequel la violence, la consommation de drogues, la peur se sont conjuguées au rejet et à l’exclusion pour finalement renvoyer à la rue toutes les personnes prostituées qui n’étaient plus «rentables et efficaces».
Légalisation de la prostitution
La légalisation de la prostitution a des conséquences pour les personnes qui vivent dans et de la prostitution, mais elle en a aussi dans les rapports, plus généraux, entre les hommes et les femmes. À Victoria, une génération d’hommes, a appris depuis la légalisation de la prostitution qu’il est normal et acceptable de traiter des femmes comme des objets sexuels qui n’ont d’autre utilité que celle de leur propre «consommation».
Toutes les sociétés qui ont légalisé l’industrie du sexe et en vivent en tirent de très gros profits. Du temps de l’esclavage, des fortunes ont été amassées du fait du trafic d’esclaves. Mais alors pourquoi revenir en arrière?
Les féministes australiennes conjurent toutes les femmes des autres pays d’éviter la situation dramatique qu’elles connaissent, «de ne pas se lancer dans le chemin de la légalisation de la prostitution*». Elles invitent les décideurs qui se soucient du bien-être des femmes à décriminaliser les personnes prostituées et à maintenir la criminalisation des bordels et des souteneurs.
Ce constat australien doit nous interpeller et nous faire réagir face à des solutions qui, sous le couvert de supprimer la prostitution de rue et d’assurer le mieux-être des résidents, donne aux clients le droit à des demandes illimitées et aux proxénètes le droit à un esclavagisme mercantile.
Qui sont les grandes perdantes de la légalisation de la prostitution? Les femmes, toutes les femmes! Lorsqu’un pays légalise la prostitution ce sont toutes les femmes qui sont concernées… et tous les hommes. C’est dans le respect et l’égalité que nous pouvons et devons cohabiter.
*La légalisation de la prostitution n’est pas la réponse: l’exemple de Victoria; Coalition contre le trafic des femmes (CATW); Mary Sullivan et Sheila Jeffreys. 2001.
Nouara- Nombre de messages : 1104
Date d'inscription : 31/01/2009
Re: On a légalisé la prostitution!
http://raymondviger.wordpress.com/2009/12/28/on-a-legalise-la-prostitution-dossier-legalisation-prostitution/
Nouara- Nombre de messages : 1104
Date d'inscription : 31/01/2009
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