A propos de Rab Dzaïr…
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A propos de Rab Dzaïr…
La lettre que Hocine Malti avait adressée au général Mohamed Mediène, allias Tewfik Rab Dzaïr, dans laquelle il l’exhortait à agir contre le «clan» de la corruption, identifié comme une gangrène nichée sous le parapluie du roi Bouteflika, ne manquera pas de faire mouche, au sens propre du terme. Reprise en cœur sur la « Une » de toute la presse indépendante algérienne, faisant débiter beaucoup de bits et autant d’encre, en continuant à survoler frénétiquement la toile et les papiers mal logés chez les annonciateurs de la réclame, ceux-là même qui les font vivre, par l’insolence de son bourdonnement, que même Mohamed Benchicou trouve un malin plaisir d’amplifier dans sa dernière livraison.
D’où vient cette mouche, sortie soudainement de nulle part, pour venir cibler le dos d’un pachyderme en carton, que l’on nous dit sur de son pas, et que ce mastodonte serait le responsable de toutes les destructions et le pillage de l’Algérie. Un maître de tout un clan, qui serait un rival sérieux à Rab Dzaïr, sensé n’être réduit à la seule fonction d’être à la tête de son propre "clan", incorruptible et dévoué à la patrie, à la légalité et capable de faire mouche (cette fois-ci au sens figuré) dans la lutte contre la corruption. Comme si Rab Dzaïr avait failli cette fois dans son choix, croyant reconduire autant de fois, à introniser un roi à la couronne en bois, qui viendrait confirmer le dicton : dans chaque cours, dit-on, il y a un nain et parfois c’est le Souverain. Bouteflika aurait donc doublé Rab Dzaïr et serait devenu le vrai souverain. Son clan, tout aussi en carton, serait donc en mesure de braver les injonctions de Rab Dzaïr, auteur incontesté de toutes les nominations, aussi bien au sein de l’ANP, de la gendarmerie, de la police, de l’administration, de la justice et le paradoxe de la farce, même de la nomination du gouvernement et du président lui-même. Sinon comment serait-il encore Rab Dzaïr pour inspirer Hocine Malti à lui adresser cette lettre pathétique, destinée démesurément, consciemment ou non, à aveugler l’opinion. Sommes-nous embarqués dans un thriller politique à la Yasmina Khadra dans une mise en scène du commissaire Llob ? Qu’une bourgeoisie fantasmée, compradore et mafieuse, complote dans l’ombre contre l’Algérie et que le flic intègre chargé de la débusquer élimine un à un ses membres. Une mise en scène qui lui a valu les honneurs du système mafieux qui l’emploi en le désignant à la tête du centre culturel algérien à Paris, dont il n’a de culturel que le nom.
Bouteflika aurait donc son clan au sein des forces de sécurité qui le protège. Qu’il est le responsable de tous les maux des Algériens et que Rab Dzaïr ne contrôle plus. Le pouvoir algérien serait donc une entité composée d’un clan mafieux et corrompu et l’autre intègre, et c’est ce dernier que l’on sollicite pour faire le ménage, pendant que le premier met à sac notre chère Algérie, qui était un havre de paix et de légalité avant son intronisation. Que Rab Dzaïr et son clan vivent de leur minable salaire d’officiers, en habitant un appartement dans les banlieues populaires crasseuses de nos villes, tout en envoyant leurs enfants dans les écoles de leurs quartiers avec el-Ghachi ! Jamais n’ont volé dans les deniers de l’État, ni neutraliser la cours des comptes, ni toute autre institution de l’État. Jamais n’ont falsifié des élections. Jamais n’ont infiltré et implosé un parti ou une association. Jamais n’ont créé un leurre de parti croupion. Jamais n’ont neutralisé l’assemblée nationale. Jamais n’ont réprimé une manifestation. Jamais n’ont arrêté arbitrairement un militant. Jamais n’ont torturé un résistant. Jamais n’ont assassiné des opposants politiques. Jamais n’ont tué un Algérien, pour une raison ou une autre. En somme, ce n’est pas eux qui prennent en otage l’État algérien, mais plutôt, Bouteflika et son clan. Devenu soudain surpuissant et incontrôlable. Comme si les milliers de Tartag en puissance, qui pivotent en apesanteur autour de Rab Dzaïr, au sein du puissant DRS, ont été soudainement envoûtés par la ruquia des Zaouias tlemcéniennes où Bouteflika avait pris l’habitude d’aller se ressourcer. Alors, que depuis toujours, la mission du DRS, et avant lui, la sécurité militaire, est d’être derrière chaque Algérien, pour veiller sur sa potentialité de nuisance au système de pouvoir, mis en place et piloté d’une main de maître par la police politique.
On peut admettre, certes, l’existence de clans au sein du pouvoir algérien. Il va de soi, naturellement, dans un système despotique et mafieux, que les intérêts domestiques sont organisés entre différents clans ou familles, selon des critères circonstantiels et tout à fait hasardeux. Mais comme dans les organisations mafieuses, le véritable pouvoir revient à celui qui monopolise la force brute, le Parrain, et la force brute en Algérie a été de tout temps entre les mains de la police politique, représentée en l’occurrence par Rab Dzaïr.
En fin de compte, toute cette agitation, d’une presse algérienne inféodée et une justice aux ordres, qui pue l’intrigue, n’est-elle pas la contre offensive à la justice italienne, ayant été rejointe très récemment par son homologue canadienne, qui s’est soudainement déchaînée contre Saipem-ENI et son client la Sonatrach, dans un environnement où sévit la pègre internationale du pétrole. Prenant le train en marche, Bouteflika et son clan ne seraient-ils pas visés par un plan de lampisterie collectif, pour préserver le système de pouvoir algérien, que manœuvre en coulisse Rab Dzaïr comme à ses habitudes, pour préparer un nouveau roi, encore une fois avec une couronne en bois, pour les présidentielles de 2014.
N’aurait-il pas été moins hypocrite, de solliciter ce Rab Errboubs de Rab Dzaïr, de déposer tout simplement ce nain et son fantomatique gouvernement, de dissoudre l’assemblée nationale et d’élire une constituante, en se soumettant volontairement à la séparation des instances, pour rétablir la légitimité de la république et la souveraineté du peuple ?
Aussi convaincante qu’elle puisse l’être, cette grossière manœuvre s’adresse tout particulièrement à l’opinion internationale. Car, tout le peuple connaissait, sinon, doutait des accusations contenues dans la lettre avant sa publication et anticipait les manœuvres qu’elle pouvait impliquer. Le pouvoir sait que tout le peuple sait cela. Et tout le peuple sait également que cette lettre va amuser quelques instants les barons du système en sacrifiant quelques lampistes, peut-être même le nain en personne, puis arrêter de plaisanter pour passer aux choses sérieuses, continuer à gérer leurs affaires juteuses dans l'impunité totale. Le peuple, lassé par ces manœuvres pour dupes, qui ne s'étonne plus de ces impostures mesquines, s'amusera de son côté quelques instants avant de revenir aux choses sérieuses à son tour, se démerder avec ses galères que lui infligent les barons du système, en attendant, résigné, l’heure de la tempête réparatrice.
Youcef Benzatat
D’où vient cette mouche, sortie soudainement de nulle part, pour venir cibler le dos d’un pachyderme en carton, que l’on nous dit sur de son pas, et que ce mastodonte serait le responsable de toutes les destructions et le pillage de l’Algérie. Un maître de tout un clan, qui serait un rival sérieux à Rab Dzaïr, sensé n’être réduit à la seule fonction d’être à la tête de son propre "clan", incorruptible et dévoué à la patrie, à la légalité et capable de faire mouche (cette fois-ci au sens figuré) dans la lutte contre la corruption. Comme si Rab Dzaïr avait failli cette fois dans son choix, croyant reconduire autant de fois, à introniser un roi à la couronne en bois, qui viendrait confirmer le dicton : dans chaque cours, dit-on, il y a un nain et parfois c’est le Souverain. Bouteflika aurait donc doublé Rab Dzaïr et serait devenu le vrai souverain. Son clan, tout aussi en carton, serait donc en mesure de braver les injonctions de Rab Dzaïr, auteur incontesté de toutes les nominations, aussi bien au sein de l’ANP, de la gendarmerie, de la police, de l’administration, de la justice et le paradoxe de la farce, même de la nomination du gouvernement et du président lui-même. Sinon comment serait-il encore Rab Dzaïr pour inspirer Hocine Malti à lui adresser cette lettre pathétique, destinée démesurément, consciemment ou non, à aveugler l’opinion. Sommes-nous embarqués dans un thriller politique à la Yasmina Khadra dans une mise en scène du commissaire Llob ? Qu’une bourgeoisie fantasmée, compradore et mafieuse, complote dans l’ombre contre l’Algérie et que le flic intègre chargé de la débusquer élimine un à un ses membres. Une mise en scène qui lui a valu les honneurs du système mafieux qui l’emploi en le désignant à la tête du centre culturel algérien à Paris, dont il n’a de culturel que le nom.
Bouteflika aurait donc son clan au sein des forces de sécurité qui le protège. Qu’il est le responsable de tous les maux des Algériens et que Rab Dzaïr ne contrôle plus. Le pouvoir algérien serait donc une entité composée d’un clan mafieux et corrompu et l’autre intègre, et c’est ce dernier que l’on sollicite pour faire le ménage, pendant que le premier met à sac notre chère Algérie, qui était un havre de paix et de légalité avant son intronisation. Que Rab Dzaïr et son clan vivent de leur minable salaire d’officiers, en habitant un appartement dans les banlieues populaires crasseuses de nos villes, tout en envoyant leurs enfants dans les écoles de leurs quartiers avec el-Ghachi ! Jamais n’ont volé dans les deniers de l’État, ni neutraliser la cours des comptes, ni toute autre institution de l’État. Jamais n’ont falsifié des élections. Jamais n’ont infiltré et implosé un parti ou une association. Jamais n’ont créé un leurre de parti croupion. Jamais n’ont neutralisé l’assemblée nationale. Jamais n’ont réprimé une manifestation. Jamais n’ont arrêté arbitrairement un militant. Jamais n’ont torturé un résistant. Jamais n’ont assassiné des opposants politiques. Jamais n’ont tué un Algérien, pour une raison ou une autre. En somme, ce n’est pas eux qui prennent en otage l’État algérien, mais plutôt, Bouteflika et son clan. Devenu soudain surpuissant et incontrôlable. Comme si les milliers de Tartag en puissance, qui pivotent en apesanteur autour de Rab Dzaïr, au sein du puissant DRS, ont été soudainement envoûtés par la ruquia des Zaouias tlemcéniennes où Bouteflika avait pris l’habitude d’aller se ressourcer. Alors, que depuis toujours, la mission du DRS, et avant lui, la sécurité militaire, est d’être derrière chaque Algérien, pour veiller sur sa potentialité de nuisance au système de pouvoir, mis en place et piloté d’une main de maître par la police politique.
On peut admettre, certes, l’existence de clans au sein du pouvoir algérien. Il va de soi, naturellement, dans un système despotique et mafieux, que les intérêts domestiques sont organisés entre différents clans ou familles, selon des critères circonstantiels et tout à fait hasardeux. Mais comme dans les organisations mafieuses, le véritable pouvoir revient à celui qui monopolise la force brute, le Parrain, et la force brute en Algérie a été de tout temps entre les mains de la police politique, représentée en l’occurrence par Rab Dzaïr.
En fin de compte, toute cette agitation, d’une presse algérienne inféodée et une justice aux ordres, qui pue l’intrigue, n’est-elle pas la contre offensive à la justice italienne, ayant été rejointe très récemment par son homologue canadienne, qui s’est soudainement déchaînée contre Saipem-ENI et son client la Sonatrach, dans un environnement où sévit la pègre internationale du pétrole. Prenant le train en marche, Bouteflika et son clan ne seraient-ils pas visés par un plan de lampisterie collectif, pour préserver le système de pouvoir algérien, que manœuvre en coulisse Rab Dzaïr comme à ses habitudes, pour préparer un nouveau roi, encore une fois avec une couronne en bois, pour les présidentielles de 2014.
N’aurait-il pas été moins hypocrite, de solliciter ce Rab Errboubs de Rab Dzaïr, de déposer tout simplement ce nain et son fantomatique gouvernement, de dissoudre l’assemblée nationale et d’élire une constituante, en se soumettant volontairement à la séparation des instances, pour rétablir la légitimité de la république et la souveraineté du peuple ?
Aussi convaincante qu’elle puisse l’être, cette grossière manœuvre s’adresse tout particulièrement à l’opinion internationale. Car, tout le peuple connaissait, sinon, doutait des accusations contenues dans la lettre avant sa publication et anticipait les manœuvres qu’elle pouvait impliquer. Le pouvoir sait que tout le peuple sait cela. Et tout le peuple sait également que cette lettre va amuser quelques instants les barons du système en sacrifiant quelques lampistes, peut-être même le nain en personne, puis arrêter de plaisanter pour passer aux choses sérieuses, continuer à gérer leurs affaires juteuses dans l'impunité totale. Le peuple, lassé par ces manœuvres pour dupes, qui ne s'étonne plus de ces impostures mesquines, s'amusera de son côté quelques instants avant de revenir aux choses sérieuses à son tour, se démerder avec ses galères que lui infligent les barons du système, en attendant, résigné, l’heure de la tempête réparatrice.
Youcef Benzatat
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Date d'inscription : 28/02/2009
Re: A propos de Rab Dzaïr…
http://www.lematindz.net/news/11125-a-propos-de-rab-dzair.html
Aokas Ultras- Nombre de messages : 4045
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