TERRORISME: La Tunisie dans l’œil du cyclone
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TERRORISME: La Tunisie dans l’œil du cyclone
Parmi les 32 terroristes ayant attaqué et fait des otages dans le site gazier d’In Aménas, 11 sont de nationalité tunisienne, soit le tiers de cette horde multinationale. La contribution des extrémistes tunisiens au terrorisme transnational, ajoutée à leurs tentatives d’opérations sur le sol tunisien, a de quoi sonner l’alerte chez notre voisin de l’Est.
Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) - Les analystes ont été pertinents à prédire l’inéluctable entrée de la Tunisie dans l’œil du cyclone terroriste. La participation de 11 terroristes tunisiens à l’attaque de la raffinerie BP et de la base de vie y attenante à Tiguentourine (In Aménas) laisse même penser au pire pour le pays de Moncef Marzouki. Un pays qui évolue à la fois au rythme d’une cohabitation forcée et contre-nature au sommet entre la gauche laïque et les islamistes d’Ennahda et sous la poussée de plus en plus forte du salafisme. Le ver est, cependant, dans le fruit. L’implication de 11 Tunisiens dans une action terroriste à l’étranger, en l’occurrence en Algérie, laisse penser à des réseaux terroristes de recrutement dans la frange radicale de l’islamisme tunisien, mais aussi à la structuration de niches actives ou dormantes sur le sol tunisien. C’est même un fait avéré, après la découverte le 17 janvier dernier de 2 dépôts d’armes dans la localité de Médenine, dans le sud du pays. Cette découverte met en exergue, par la quantité et la qualité des armes saisies, la nature sérieuse de la menace terroriste qui pèse sur la Tunisie. La crainte devrait être d’autant plus grande avec un gouvernement qui ne met pas de conviction à s’attaquer à ce mal avant qu’il ne métastase. Le gouvernement tunisien dominé par le parti Ennahda de Ghanouchi se montre quasi-indolent avec la poussée salafiste qui agit perpétuellement en lame de fond sur la société. Un laxisme qui pourrait s’avérer coûteux pour une Tunisie qui déjà peine à transiter tranquillement vers la stabilité après la révolution dite du Jasmin. Les terroristes n’ont d’ailleurs pas mis longtemps après la «révolution » pour tester la capacité de réaction d’une société encore groggy, trahie dans son aspiration démocratique. Ceci parallèlement à la nuisance des salafistes qui, avant d’incendier il y a quelques jours le mausolée de Sidi Boussaïd, dans la banlieue de Tunis, s’étaient déjà signalés par des démonstrations de force, notamment dans les campus universitaires. Une situation qui rappelle en tout point les polices islamiques au début des années 1990 en Algérie. Début janvier, la police tunisienne était intervenue dans la banlieue de Tunis, au douar Hechir, où un groupe terroriste s’était implanté. Elle a été accueillie par des tirs d’armes automatiques. Dans sa riposte, elle blesse un terroriste et tue son épouse. En décembre, dans la localité de Kasserine, pas loin de la frontière avec l’Algérie, un affrontement entre un groupe armé et des gendarmes tunisiens a fait un mort et quatre blessés parmi ces derniers. Auparavant, dans la localité de Bou Chebka, quatre militaires tunisiens, dont un officier supérieur, ont été tués lors d’un accrochage avec un groupe terroriste. La récurrence de ces accrochages n’augure rien de bon pour la Tunisie, surtout si elle n’anticipe pas le danger sécuritaire par une riposte forte et déterminée.
S. A. I.
Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) - Les analystes ont été pertinents à prédire l’inéluctable entrée de la Tunisie dans l’œil du cyclone terroriste. La participation de 11 terroristes tunisiens à l’attaque de la raffinerie BP et de la base de vie y attenante à Tiguentourine (In Aménas) laisse même penser au pire pour le pays de Moncef Marzouki. Un pays qui évolue à la fois au rythme d’une cohabitation forcée et contre-nature au sommet entre la gauche laïque et les islamistes d’Ennahda et sous la poussée de plus en plus forte du salafisme. Le ver est, cependant, dans le fruit. L’implication de 11 Tunisiens dans une action terroriste à l’étranger, en l’occurrence en Algérie, laisse penser à des réseaux terroristes de recrutement dans la frange radicale de l’islamisme tunisien, mais aussi à la structuration de niches actives ou dormantes sur le sol tunisien. C’est même un fait avéré, après la découverte le 17 janvier dernier de 2 dépôts d’armes dans la localité de Médenine, dans le sud du pays. Cette découverte met en exergue, par la quantité et la qualité des armes saisies, la nature sérieuse de la menace terroriste qui pèse sur la Tunisie. La crainte devrait être d’autant plus grande avec un gouvernement qui ne met pas de conviction à s’attaquer à ce mal avant qu’il ne métastase. Le gouvernement tunisien dominé par le parti Ennahda de Ghanouchi se montre quasi-indolent avec la poussée salafiste qui agit perpétuellement en lame de fond sur la société. Un laxisme qui pourrait s’avérer coûteux pour une Tunisie qui déjà peine à transiter tranquillement vers la stabilité après la révolution dite du Jasmin. Les terroristes n’ont d’ailleurs pas mis longtemps après la «révolution » pour tester la capacité de réaction d’une société encore groggy, trahie dans son aspiration démocratique. Ceci parallèlement à la nuisance des salafistes qui, avant d’incendier il y a quelques jours le mausolée de Sidi Boussaïd, dans la banlieue de Tunis, s’étaient déjà signalés par des démonstrations de force, notamment dans les campus universitaires. Une situation qui rappelle en tout point les polices islamiques au début des années 1990 en Algérie. Début janvier, la police tunisienne était intervenue dans la banlieue de Tunis, au douar Hechir, où un groupe terroriste s’était implanté. Elle a été accueillie par des tirs d’armes automatiques. Dans sa riposte, elle blesse un terroriste et tue son épouse. En décembre, dans la localité de Kasserine, pas loin de la frontière avec l’Algérie, un affrontement entre un groupe armé et des gendarmes tunisiens a fait un mort et quatre blessés parmi ces derniers. Auparavant, dans la localité de Bou Chebka, quatre militaires tunisiens, dont un officier supérieur, ont été tués lors d’un accrochage avec un groupe terroriste. La récurrence de ces accrochages n’augure rien de bon pour la Tunisie, surtout si elle n’anticipe pas le danger sécuritaire par une riposte forte et déterminée.
S. A. I.
Aokas Revolution- Nombre de messages : 3967
Date d'inscription : 30/06/2009
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