Merci Monsieur Ouyahia

Dans une Algérie où le chat est devenu lion et l'âne fait la course, on tire sur les ambulances, on règle les comptes des années 1990 et on achève tous ceux qui ont un iota de patriotisme.
Oui, en Algérie, on élimine politiquement tous ceux qui sont soupçonnés de s'opposer à un autre mandat, on écarte les hommes qui ont risqué leur vie quand le poulailler fermait à 16h, l'Algérie qui offre l’agrément à des partis intégristes et met les bâtons dans les roues des hommes libres, je serais très content de savoir que M. Ouyahia n'a pas été remplacé par Ali Benhadj ou Madani, et on ose encore critiquer l'époque de Houari Boumediene ! Non aux fossoyeurs de l'histoire et non aux artisans de l'Alzheimer à l'algérienne (...). Merci Monsieur.Ouyahia, nous, on soutient les hommes quand ils quittent le pouvoir pas quand ils sont dedans, on défend Khaled Nezzar le moujahid contre les atteintes des fils de harkis et pas Nezzar le général. Quant aux commerçants de la religion, je ne suis pas fort là-dessus mais je connais un verset du Saint Coran qui dit : «Et parmi les croyants des hommes qui ont tenu leur promesse envers Dieu, d'autres sont décédés et d'autres sont encore en vie sans changer de principes.» Je continue à respecter les martyrs et à leur dire qu'ils sont morts pour qu'on soit libres et quand on se sent libres, on est supposé dire ce qu'on pense, pas ce que veulent entendre ceux qui sont en haut, donc je continue à rêver qu'on est avant 1978 ou en 1995 et je ne veux pas me réveiller.

Habib Boucetta