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NACER ABDOUNE, P.APC : «Un programme spécial pour les communes montagneuses ! »

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NACER ABDOUNE, P.APC : «Un programme spécial pour les communes montagneuses ! » Empty NACER ABDOUNE, P.APC : «Un programme spécial pour les communes montagneuses ! »

Message  Zhafit Mar 27 Avr - 0:51

NACER ABDOUNE, P.APC :
«Un programme spécial pour les communes montagneuses ! »


Le Courrier d’Algérie : Voilà deux ans que vous êtes réélu à la tête de l’APC.
Pourriez-vous dresser un premier bilan ?
Nacer Abdoune : Notre action se compose de réalisations matérielles (physiques) et immatérielles.
Pour les premières, on peut citer plusieurs : d’abord, la Maison de jeunes, le siège de l’APC, la stèle commémorative, le groupe scolaire et le stade combiné, les 41 locaux d’emploi de jeunes, la bibliothèque (gros oeuvres seulement), l’aménagement du stade communal, l’éclairage public à Aghdir et Aït Kheniche, le réservoir d’eau potable de Bouizra, les conduites principales sur le chemin de wilaya, la réfection de captages, plusieurs tronçons d’assainissement dans plusieurs localités, l’aménagement de plusieurs pistes communales, revêtement de plusieurs chemins communaux, réparation de plusieurs réseaux d’AEP et d’assainissement ainsi que les routes touchées par les intempéries et l’aménagement des écoles primaires et cantines scolaires.
Concernant les réalisations immatérielles, ce sont des actions qui ne sont pas visibles mais qui sont d’importance capitale.
Ce sont des actions dont les citoyens bénéficient à longueur d’année et que les gens n’évoquent que rarement.
En plus de l’accueil amélioré dans les services municipaux, les permanences de l’exécutif toute la semaine et l’accompagnement des citoyens dans leurs démarches administratives, l’APC mène des actions en matière d’aide, d’encouragement et d’accompagnement en faveur : des écoles, des associations, des personnes démunies, des lycéens, des stagiaires et comités de quartiers.
Je me limite à citer un seul exemple : le cas des lycéens : (transport scolaire, ouverture d’une salle de lecture pour les révisions de jour comme de nuit, l’accès gratuit à l’Internet les week-ends et remise de cadeaux aux lauréats enfin d’année.
) Quelles sont les contraintes que vous rencontrez et qui entravent la réalisation des projets ?
Nous rencontrons plusieurs types de contraintes qui entravent le bon fonctionnement des services à la population.
La première contrainte est d’ordre financière ; notre commune fonctionne avec un budget de 3,5 milliards de centimes qui couvre au maximum 2/3 des dépenses de l’année destinées pour les salaires du personnel et quelques dépenses obligatoires.
Le reste de l’année, on le couvre par la subvention d’équilibre.
Concernant le budget d’équipement et de développement, les enveloppes financières allouées dans le cadre du BW, FCCL et PCD sont loin de satisfaire les besoins prioritaires des citoyens.
Le deuxième type de contraintes est d’ordre administratif.
Il est pratiquement impossible de faire face et d’apporter des solutions aux problèmes concrets des populations à temps, car les procédures administratives sont très longues soit pour obtenir les fonds, ou pour les dépenser.
Le cas le plus illustré, c’est le projet du lycée inscrit en 2007 encore en phase de démarches administratives.
Ce projet dont le délai de réalisation ne dépasse pas 1 année a pris presque 3 ans dans les bureaux de l’administration.
Le troisième type de contraintes qui bloque le développement local est le foncier ; notre commune ne dispose pas d’assiettes foncières relevant du patrimoine public susceptibles de recevoir les différentes infrastructures.
On continue toujours à sensibiliser les citoyens pour des éventuelles donations.
Le quatrième type de contraintes est lié à l’opposition des citoyens ; pratiquement la majorité des projets ont connu des arrêts, en particulier les projets d’assainissement quand les propriétaires de terrain s’opposent en remettant en cause le plan d’assainissement élaboré par un bureau d’études, et aussi les projets d’ouverture de pistes en remettant en cause les tracés faits par les services techniques.
Des quartiers souffrent toujours du problème d’alimentation en eau potable… Effectivement, l’accès à l’eau potable constitue, jusqu’à nos jours, dans tous les quartiers, une difficulté majeure mais avec des degrés différents.
On peut résumer la situation en 3 cas : Premier cas : quartiers dépourvus de réseau : parmi ces quartiers Tayraout et Ighil Ouli.
Pour ce dernier, on a déjà réalisé une station de pompage et un réservoir d’eau de 100 m3 et on compte réaliser le réseau de distribution.

Mais, il y a lieu de signaler que la source captée n’a pas de débit important pour les habitants qui attendent de l’eau dans les robinets au niveau de leurs foyers.
Et pour palier à ce manque, on a lancé l’année passée l’étude hydrogéophysique qui a localisé un endroit pour le forage.
L’étude est déposée au niveau de l’hydraulique, la direction habilitée à réaliser les forages.
Deuxième cas : quartiers avec réseau mais dont le débit est insuffisant.
Parmi ces quartiers : Tala N’Taourirt, Tigratine, Taourirt Amar, Boumedjbar, Tamesna, Bourafaâ et Alma N’Zader.
Pour ces quartiers, les solutions existent, mais chaque quartier avec son cas.
De notre part, on a engagé la concertation avec les citoyens et leurs comités de quartiers afin de dégager des solutions acceptables.
Troisième cas : quartiers avec des réseaux vétustes : Le chef-lieu et ses environs (Tergregt, Aghdir et Tizouel) vivent un problème de vétusté et de sous dimensionnement du réseau de distribution réalisé sans aucune étude durant les années 70.
Ce réseau engendre deux problèmes majeurs ; la perte d’eau et la répartition non équitable.
En 2007, nous avons lancé une étude de diagnostic et de réhabilitation, puis on a sollicité la direction de l’hydraulique pour prendre en charge le financement de ce projet estimé à 25.000.000,00 de DA.
Malheureusement, cette dernière a pris en charge une partie de la conduite principale située sur le CW 6 et les autres conduites principales ont été prises en charge par la commune dans le cadre des PCD.
Il nous reste les réseaux de distribution à l’intérieur des quartiers Tergregt, Aghdir et Tizouel.
On a la promesse de l’hydraulique de les prendre en charge cette année.
Nous souhaitons qu’elle ne va pas tarder, car elle va soulager plus de la moitié de la population d’Aït-Smail.
En matière d’eau potable, il est à signaler l’arrêt du projet de Laânasser il y a plus de deux ans à cause du glissement de terrain qui a touché non seulement la station de pompage mais aussi les poteaux électriques.
Ce projet qui avait pour objet l’amélioration et le renforcement de plusieurs localités ne doit pas être abandonné vu son importance capitale pour les populations et vu aussi l’argent déboursé.
Donc une étude approfondie pour la zone de Laânasser est plus qu’urgente.
D’ailleurs la population a abandonné ses terrains agricoles car le phénomène de glissement est récurrent et aucun traitement n’a été effectué.
On se plaint aussi du problème de l’électrification rurale… Notre commune a enregistré un retard considérable dans le raccordement au réseau électrique.
Il y a environ 120 foyers non branchés au réseau électrique.
Ils sont situés dans plusieurs endroits à savoir Likta, Tala Ata Est, Tamelaht, Bouchaib, Tizouel, Boulehfa, Abayed et Tafziouin.
Les doléances des citoyens sont transmises aux instances concernées avec même des rappels.
Une commission mixte APWDMI s’est déplacée sur les lieux l’année dernière et, à ce jour, rien de concrêt n’a été enregistré.
Nous avons des promesses pour la prise en charge cette année.
Sérieusement, je ne vois pas comment peut-on fixer la population dans ces zones rurales si on n’est pas à l’écoute de ses revendications justes.
Au moment où d’autres communes d’Algérie et notamment de notre wilaya enregistrent des taux d’avancement importants dans le raccordement au gaz de ville, nous à Aït Smail, on souffre encore d’un besoin élémentaire et basique d’un foyer : la lumière! Et si on abordait le volet de la santé… La santé à Aït Smail est encore malade ! Malgré quelques nouveautés enregistrées au niveau de la polyclinique de Tizouel, l’amélioration n’a pas été souhaitée.
Cette polyclinique est fréquentée non seulement par la population d’Aït Smail mais aussi par les habitants des communes limitrophes.
Elle demande une prise en charge effective afin d’être utile au plus grand nombre de personnes.
On veut l’ouverture d’un service des urgences qui va assurer la permanence de jour comme de nuit notamment pour les interventions de premiers soins, l’ouverture de la maternité et sa dotation en moyens humains et matériels nécessaires.
Aucune unité n’a subi ni le renouvellement d’équipement ni l’entretien depuis des années ce qui a déteint sur leur rendement.
La salle de soins d’Ighil Ouali construite depuis plus de 15 ans et aménagée en 2007 dans le cadre du PPDRI reste fermée.
Quels sont les projets réalisés dans le secteur du logement?
Le problème du foncier a fait que notre commune n’a bénéficié que d’un seul programme de 20 logements sociaux.
Aït smail n’a bénéficié que du projet de l’aide à l’autoconstruction.
Malheureusement ce programme n’est pas encore relancé, car depuis presque 3 ans, on n’a bénéficié que de 7 décisions et on a été contraints de remplacer quelques décisions d’annulation.
À notre niveau, nous enregistrons actuellement environs 350 demandes pour des nouvelles constructions et 250 demandes pour l’aménagement.
Je tiens à signaler que l’enquête sociale et l’étude technique des dossiers montrent que la plupart des postulants sont dans le besoin immédiat.
Devant cette situation, nous souhaitons avoir, cette fois-ci, un quota satisfaisant car nos citoyens n’ont aucun autre programme de logement que celui d’aide à l’autoconstruction.
Qu’est-ce qui a été fait pour améliorer l’état des routes?
S’il y a un secteur qu’on a privilégié, c’est celui des travaux publics, car chaque année, la part du lion des PCD est destinée pour l’aménagement de pistes et chemins communaux.
Durant les deux années 2008 et 2009, on a aménagé plusieurs pistes : Rha- Lakbour, Tamesna, Alma N’Zader, Boumessrour, Tala Ata- Assouel, et on a revêtu les chemins communaux : Bourafaâ, Tala Anane et El Merdj Ighil, élargis le pont du chemin communal Tala Ata.
Pour cette année, on compte aménager d’autres pistes communales.
Dans le cadre sectoriel, il y a l’aménagement et le revêtement du C.
C Chtel - Tala Ata -Assouel en 2008 et son achèvement cette année (2010).
Il y a aussi la remise en état du CW 6 sur 11 km en 2009 et dont il reste encore un tronçon de 6 km jusqu’à la limite de notre commune avec celle d’Aït Tizi (wilaya de Sétif).
C’est un tronçon très important pas uniquement pour les deux communes mais aussi pour les deux wilayas, car plusieurs fois et en particulier lorsque le tunnel de Kherrata est fermé, des usagers l’utilisent.
En plus de la prise en charge de ce tronçon, il y a une autre route qui est en état de piste agricole ; celle reliant Kafrida et Aït Smail et qui demande d’être aménagée et revêtue car elle a un triple objectif.
Primo : elle sert de route secondaire pour la route nationale 9, elle permet le désengorgement car la RN 9 ne supporte plus le trafic routier de 20 mille véhicules par jour et plus en été ! Secundo : elle sert d’infrastructure de base pour développer le tourisme de montagne.
Elle traverse une zone montagneuse très agréable.
Tercio : elle permet aux habitants des deux communes, Aït Smail et Taskriout, de construire des maisons et d’exploiter leurs terres agricoles aux superficies importantes.
Qu’en est-il du secteur de la jeunesse et des sports ?
En matière d’infrastructures, nous avons réalisé deux projets : une maison de jeunes au chef-lieu et un stade combiné à Tikheroubin Ayad.
La commune possède à Tizouel un stade communal, un stade combiné et un hangar aménagé en salle de sport.
Pour cette année, on compte lancer un autre stade à Tala Ata, qui n’a pu être lancé l’année passée faute d’indisponibilité d’assiette de terrain.
En matière de dynamique sportive, en plus des anciens clubs de Yousikan Budo et de Karaté-Do qui continuent à honorer la commune par les réalisations individuelles et collectives de leurs athlètes.
Il y a aussi deux nouveaux clubs sportifs amateurs, l’un d’athlétisme et l’autre de Yousikan-Budo qui sont en train de dynamiser davantage la vie sportive locale.
Pour le foot, nos jeunes, notamment les fans, sont organisés dans le CSA Assirem qui est à sa deuxième année.
Ce club participe avec les trois catégories dans le championnat de wilaya.
Cette catégorie de jeunes qui anime la vie sportive locale mérite des infrastructures types et non des hangars.
À cet effet, nous sollicitons l’inscription de projets qu’on a même proposés dans le cadre du programme quinquennal à savoir : complexe sportif de proximité, auberge de jeunesse, maison de jeunes, terrains combinés et tribunes pour le stade communal.
Votre commune fait partie des communes les plus touchées par les intempéries de janvier 2009, Y a-t-il un budget spécial intempéries dans ce sens?
Notre commune a été touchée par les intempéries de janvier 2009.
Elles ont occasionné des dégâts importants non seulement sur les biens publics (routes, réseaux AEP et ASS, fontaines publiques, salle de soins etc) mais aussi sur les maisons d’habitations individuelles.
Dans l’espoir que la wilaya prendra en charge ces dégâts, on a procédé à une évaluation de l’ensemble et élaboré toutes les fiches techniques avec photos pour chaque dégât.
Malheureusement, à part le gabionnage au niveau d’Ighzer Uqerqar, le revêtement en béton d’Ighzer Unnar et la protection de la fontaine Tajnant Uqariou, aucune autre opération n’a été prise en charge.
Et d’ailleurs, c’est dans les PCD 2010 qu’on a pris en charge quelques opérations dont la réparation est jugée plus qu’indispensable.
À cet effet, on revendique une subvention spéciale pour compenser les PCD 2010 et prendre en charge d’autres opérations dont les dégâts sont encore apparents.
Et d’ailleurs, une commune à relief montagneux et accidenté comme la notre mérite des enveloppes supplémentaires pour faire face aux dégâts des intempéries de chaque année.
En plus de ça, nous demandons un programme spécial pour les communes montagneuses comme la nôtre.
Nous sommes en retard dans le développement car nous vivons sans les éléments basiques.
Quels sont les grands projets inscrits dans le cadre du quinquennal 2010- 2014 ?
Les grands projets de développement qu’on a sollicités dans ce sens ont été élaborés par l’APC avec la participation du monde associatif notamment les comités de quartiers.
Ce programme contient 90 propositions (Sectoriel et PCD), comme l’aménagement et revêtement du chemin Aït Smail-Kafrida sur 6 km, le renforcement d’AEP d’Aït- Smail à partir de l’Ânsar Azegza de Berdj Mira, l’amélioration urbaine du chef-lieu et de différentes agglomérations secondaires, la construction d’un troisième CEM, l’extension des écoles primaires, la construction d’une annexe de formation professionnelle, d’une crèche communale, d’un centre culturel, d’un complexe sportif de proximité, d’une auberge de jeunesse, de deux maisons de jeunes, la réalisation de plusieurs terrains combinés, de tribunes pour le stade communal, de l’agence postale et l’installation du réseau de gaz.
Dernièrement, vous avez procédé à la création du Conseil consultatif communal, qu’attendez-vous de cette structure ?
La création du Conseil consultatif est un pas dans la démocratie participative.
On attend de cette instance consultative son avis sur les choix d’orientation et les grands dossiers de développement de la commune.
Ce Conseil est composé de représentants des comités impliqués dans la vie des citoyens de leurs quartiers, des représentants des associations culturelles, de jeunesses et sportives agissantes dans l’animation de la vie locale et des compétences locales dans plusieurs domaines.
Actuellement, nous travaillons sur plusieurs thématiques en commissions mixtes : chaque commission du Conseil consultatif travaille avec une commission permanente de l’A.P.C.
On vous laisse le soin de conclure, Monsieur le Maire… Nous demandons un programme spécial pour les communes montagneuses afin de régler les problèmes des populations en matière d’éléments basiques à savoir les routes, l’eau potable, l’assainissement, l’électricité et le gaz, pour rattraper le grand retard et alléger les souffrances des populations.
Comme je lance un appel à nos concitoyens afin qu’ils nous facilitent la tâche dans la réalisation des projets en évitant les oppositions de passage de différentes conduites d’eau, d’assainissement et aussi l’ouverture de routes.
Je tiens à féliciter les citoyens qui nous ont fait dons de terrains qui nous ont permis la construction de projets publics tout comme les personnes qui nous aident de près ou de loin pour régler les problèmes de concitoyens.
Je remercie, enfin, votre journal pour l’intérêt qu’il porte pour l’Algérie profonde et je lui souhaite longue vie.


Entretien réalisé par Hafit Zaouche
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NACER ABDOUNE, P.APC : «Un programme spécial pour les communes montagneuses ! » Empty Monsieur le Maire

Message  abl3ut Mar 27 Avr - 11:23

Mes félicitations Monsieur le Maire lol!
Un homme compétent est un homme qui se trompe selon les règles.
Valéry (Paul)
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