A.Gana (journaliste de la depeche de kabylie) et le wali de Bgayet
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A.Gana (journaliste de la depeche de kabylie) et le wali de Bgayet
Le wali de Béjaïa au forum “Radio Soummam” La rupture doctrinale de Ali Bedrici Elargissement de la base économique de la wilaya par la réalisation d’équipements structurants, accroissement de son attractivité auprès des investisseurs et atténuation des déséquilibres sous-régionaux. Ce sont là les trois grands axes d’action préconisés par une commission de diagnostic installée par Ali Bedrici au lendemain de son arrivée à Béjaïa. |
Dernière édition par Zhafit le Sam 18 Oct - 20:00, édité 2 fois
Zhafit- Admin
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Re: A.Gana (journaliste de la depeche de kabylie) et le wali de Bgayet
Ali Bedrici au forum de “Radio Soummam”
Plaidoirie pour une rupture doctrinale
Elargissement de la base économique de la wilaya par la réalisation d’équipements structurants, accroissement de son attractivité auprès des investisseurs et atténuation des déséquilibres sous-régionaux. Ce sont là les trois grands axes d’action préconisés par une commission de diagnostic installée par Ali Bedrici au lendemain de son arrivée à Béjaïa.
Et c’est là aussi, à n’en pas douter, le programme (tout un !) que se fixe le nouveau wali qui était l’invité, jeudi matin, de la nouvelle saison du forum de Radio Soummam, une émission des services de l’information animée par Tahar Abdelaoui.
Mais quels leviers le wali compte-t-il actionner pour transformer les mots en réalité ? Voilà une bonne question qui n’a pas été suffisamment abordée dans un débat, qui pour avoir prétendu tout explorer, est finalement parti en eau de boudin.
On écarte " évidemment " une promotion par la maîtrise des savoirs. Malgré une tendance au gigantisme de plus en plus prononcée couplé à une communication alléchante, l’université de Béjaïa, comme malheureusement toutes les autres, est inconnue des classements de performance non pas mondiaux mais prosaïquement africains.
Ne reste donc qu’à tenter de transformer l’argent du pétrole et de l’homéopathique fiscalité ordinaire en bien-être social. Ali Bedrici marque une nette rupture doctrinale avec son prédécesseur. Ce dernier répétait à tout-va que la wilaya manque de surfaces foncières, dont celles industrielles, et d’entreprises aptes à réaliser des projets d’envergure. Des postulats mortifères en soi qui ont amené la wilaya à donner sur une situation de sinistre, sinon de désolation.
Comment peut-il en être autrement quand donc il n’y aurait pas d’assiettes capables d’accueillir de grands projets et que, quand cela se trouve, il n’y aurait pas d’entreprises aptes à les réaliser. Il a déjà apposé une espèce de scellés sur les très convoités terrains du plateau de Sidi-Boudraham (Hauteurs de Béjaïa), soustraits ainsi à la prédation et à la prévarication , et invite les APC solvables à acquérir un portefeuille foncier.
Un wali plutôt optimiste
Que ce soit en matière de réseau routier, de bâti ou de cadre de vie, la wilaya décline un profil cahoteux et tourmenté. Seule l’initiative privée introduit quelques teintes fleuries sur un tableau des plus sombres. Soumis à mille “haras”, la population montre plusieurs signes d’exacerbation. Signe de l’obstruction des canaux de communication, le moindre problème donne lieu à des protestations souvent disproportionnées. Dernier avatar en date, des protestataires n’ont ainsi pas hésité à fermer, pendant plus de quarante-huit heures, la fameuse " 42e ", la RN 12 qui relie Béjaïa à Tizi et Alger. Une initiative des plus hallucinantes n’était que les gens ont depuis longtemps perdu la moindre capacité d’indignation.
Même si l’administration veille à organiser l’omerta autour des agrégats qui éclairent sur la situation réelle des populations, certaines contingences incontrôlables délivrent de fort inquiétantes alertes. Ainsi, le nombre d’abonnés aux Meidat-Errahma avait sensiblement augmenté par rapport au Ramadhan de l’année dernière. Idem pour les bénéficiaires du couffin de solidarité. Dans le secteur de l’éducation, ce sont quelque 85 000 élèves sur 210 000 qui postulent à la prime de scolarité, soit un taux de plus de 40 %. Cédant sur les anciennes traditions de fierté ombrageuses, les habitants de la région sont de plus de plus en plus nombreux à se déclarer indigents. Et comment ne le seraient-ils pas quand on sait que le secteur de l’Education demeure quasiment le seul à aspirer (à la paille) dans l’océan des demandeurs de travail. Encore qu’il faut être bien coté en bourse de la corruption ici comme dans les tous les secteurs institutionnels. Preuve d’une grande improvisation et d’une course irraisonnée derrière les chiffres, 5 000 locaux commerciaux destinés aux jeunes ne trouvent pas d’acquéreurs. Demain, on parlera bien sûr de la nécessaire rallonge budgétaire pour ravaler ces locaux qui vont subir les agressions de l’homme et de la nature. Et de nouveaux marchés vont être lancés et de nouvelles ponctions iront dans les poches des plus malins et roule Raoul ! Le tableau, on le voit, n’est pas reluisant. Mais le wali reste optimiste. Rencontres d’explication avec la société civile -ce qu’il revient dans un pays normalement constitué aux partis au pouvoir de faire- commission d’allègement des dossiers et des procédures bureaucratiques, décisions au pied levé, injonctions au téléphone cellulaire, le wali veut absolument dégripper la mécanique d’un système en panne. Emporte-t-il l’adhésion des citoyens ? Sans doute pas. A ceux-ci, il devient presque malséant de parler de pénétrante autoroutière quand ils continuent à crapahuter, depuis un bon lustre, sur les chantiers de traversée de Tichy ou de dédoublement de la voie Oued Ghir-El Kseur.
M. Bessa
Plaidoirie pour une rupture doctrinale
Elargissement de la base économique de la wilaya par la réalisation d’équipements structurants, accroissement de son attractivité auprès des investisseurs et atténuation des déséquilibres sous-régionaux. Ce sont là les trois grands axes d’action préconisés par une commission de diagnostic installée par Ali Bedrici au lendemain de son arrivée à Béjaïa.
Et c’est là aussi, à n’en pas douter, le programme (tout un !) que se fixe le nouveau wali qui était l’invité, jeudi matin, de la nouvelle saison du forum de Radio Soummam, une émission des services de l’information animée par Tahar Abdelaoui.
Mais quels leviers le wali compte-t-il actionner pour transformer les mots en réalité ? Voilà une bonne question qui n’a pas été suffisamment abordée dans un débat, qui pour avoir prétendu tout explorer, est finalement parti en eau de boudin.
On écarte " évidemment " une promotion par la maîtrise des savoirs. Malgré une tendance au gigantisme de plus en plus prononcée couplé à une communication alléchante, l’université de Béjaïa, comme malheureusement toutes les autres, est inconnue des classements de performance non pas mondiaux mais prosaïquement africains.
Ne reste donc qu’à tenter de transformer l’argent du pétrole et de l’homéopathique fiscalité ordinaire en bien-être social. Ali Bedrici marque une nette rupture doctrinale avec son prédécesseur. Ce dernier répétait à tout-va que la wilaya manque de surfaces foncières, dont celles industrielles, et d’entreprises aptes à réaliser des projets d’envergure. Des postulats mortifères en soi qui ont amené la wilaya à donner sur une situation de sinistre, sinon de désolation.
Comment peut-il en être autrement quand donc il n’y aurait pas d’assiettes capables d’accueillir de grands projets et que, quand cela se trouve, il n’y aurait pas d’entreprises aptes à les réaliser. Il a déjà apposé une espèce de scellés sur les très convoités terrains du plateau de Sidi-Boudraham (Hauteurs de Béjaïa), soustraits ainsi à la prédation et à la prévarication , et invite les APC solvables à acquérir un portefeuille foncier.
Un wali plutôt optimiste
Que ce soit en matière de réseau routier, de bâti ou de cadre de vie, la wilaya décline un profil cahoteux et tourmenté. Seule l’initiative privée introduit quelques teintes fleuries sur un tableau des plus sombres. Soumis à mille “haras”, la population montre plusieurs signes d’exacerbation. Signe de l’obstruction des canaux de communication, le moindre problème donne lieu à des protestations souvent disproportionnées. Dernier avatar en date, des protestataires n’ont ainsi pas hésité à fermer, pendant plus de quarante-huit heures, la fameuse " 42e ", la RN 12 qui relie Béjaïa à Tizi et Alger. Une initiative des plus hallucinantes n’était que les gens ont depuis longtemps perdu la moindre capacité d’indignation.
Même si l’administration veille à organiser l’omerta autour des agrégats qui éclairent sur la situation réelle des populations, certaines contingences incontrôlables délivrent de fort inquiétantes alertes. Ainsi, le nombre d’abonnés aux Meidat-Errahma avait sensiblement augmenté par rapport au Ramadhan de l’année dernière. Idem pour les bénéficiaires du couffin de solidarité. Dans le secteur de l’éducation, ce sont quelque 85 000 élèves sur 210 000 qui postulent à la prime de scolarité, soit un taux de plus de 40 %. Cédant sur les anciennes traditions de fierté ombrageuses, les habitants de la région sont de plus de plus en plus nombreux à se déclarer indigents. Et comment ne le seraient-ils pas quand on sait que le secteur de l’Education demeure quasiment le seul à aspirer (à la paille) dans l’océan des demandeurs de travail. Encore qu’il faut être bien coté en bourse de la corruption ici comme dans les tous les secteurs institutionnels. Preuve d’une grande improvisation et d’une course irraisonnée derrière les chiffres, 5 000 locaux commerciaux destinés aux jeunes ne trouvent pas d’acquéreurs. Demain, on parlera bien sûr de la nécessaire rallonge budgétaire pour ravaler ces locaux qui vont subir les agressions de l’homme et de la nature. Et de nouveaux marchés vont être lancés et de nouvelles ponctions iront dans les poches des plus malins et roule Raoul ! Le tableau, on le voit, n’est pas reluisant. Mais le wali reste optimiste. Rencontres d’explication avec la société civile -ce qu’il revient dans un pays normalement constitué aux partis au pouvoir de faire- commission d’allègement des dossiers et des procédures bureaucratiques, décisions au pied levé, injonctions au téléphone cellulaire, le wali veut absolument dégripper la mécanique d’un système en panne. Emporte-t-il l’adhésion des citoyens ? Sans doute pas. A ceux-ci, il devient presque malséant de parler de pénétrante autoroutière quand ils continuent à crapahuter, depuis un bon lustre, sur les chantiers de traversée de Tichy ou de dédoublement de la voie Oued Ghir-El Kseur.
M. Bessa
Zhafit- Admin
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Re: A.Gana (journaliste de la depeche de kabylie) et le wali de Bgayet
voilà une belle doctrine à promouvoir
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