Belaid Tagrawla à La Dépêche de Kabylie
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Belaid Tagrawla à La Dépêche de Kabylie
Belaid Tagrawla à La Dépêche de Kabylie
“Je demande au public de ne pas tomber dans la facilité”
Belaid Tagrawla était présent, hier, à la cérémonie d’ouverture du Festival culturel local de la musique et de la chanson kabyles. Le groupe Tagrawla étant programmé pour ce mercredi 5 novembre 2008, Belaid a bien voulu se confier à nous.
Le Dépêche de Kabylie : Ce festival sera l’occasion pour vous de faire connaître vos chansons inédites.
Belaid Tagrawla : Il y en aura quelques unes mais pas toutes. Concernant notre nouvel album, il n’a pas trouvé d’éditeur à ce jour. On veut nous imposer du non stop comme cela se fait avec les jeunes d’aujourd’hui. Pourtant, cet album s’adresse à tout le monde. Donc, mercredi soir, nous allons essayer d’interpréter quelques chansons de cet album.
-ce qui vouQues empêche de l’éditer à compte d’auteur ?
Si on ne trouve pas d’éditeur, nous n’aurons pas le choix, mais il faudra quand même trouver l’argent pour acheter les vignettes, faire la maquette, des posters pour la promotion. Nous allons donc chercher des sponsors... Pour cela, il faudra investir. Je profite de l’occasion pour lancer un appel aux investisseurs afin de nous aider à éditer notre nouvel album que nous aimerions partager avec le public. Nous l’avons enregistré pour cela et non pas pour le garder.
Pourtant, vous avez votre public puisque l’ancienne génération est toujours là
C’est vrai que nous avons un public de notre génération qui ne nous a pas oubliés, mais il faudra aussi toucher la jeune génération. Pour cela, il faudrait qu’il y ait une grande diffusion. Quant à notre public, c’est qu’il doit être nostalgique du groupe Tagrawla. Mais, il faut qu’il sache que nous avons mis trois ans pour le terminer en tout cas, ce sera avec un grand plaisir que nous le partagerons avec eux, mais il faudra trouver un éditeur. Sinon, nous essayerons de l’éditer à compte d’auteur.
En plus du festival, il y a le colloque intitulé “Regards croisés sur la chanson kabyle”. Pensez-vous qu’il aura un impact sur la génération actuelle ?
Cela va aller crescendo. L’impact, nous le verrons peut-être dans quelques années. Mais, il faudrait que ce colloque-là, justement, arrive chez cette jeunesse de la chanson. Par exemple, en éditant le contenu du colloque qui sera parrainé par des spécialistes comme Kamel Hamadi et Ben Mohamed. En effet, actuellement, il y a un déphasage entre l’ancienne et la nouvelle génération.
Vous voulez parler de changement de mentalités sans doute...
Je ne sais pas si cela est dû à l’école ou à la société qui est constamment en mutation. En tout cas, moi, je ne comprends ni le public ni les jeunes artistes. Cela doit être, peut-être, l’influence de l’universel ou ce qui nous arrive de la parabole. Bien sûr, il y a aussi le coût de l’enregistrement réel puisqu’aujourd’hui, ils se contentent d’un synthétiseur et d’une boîte à rythme. Il n’y a ni instruments acoustiques ni recherche. Les chansons sont faites en un laps de temps.
Comment voyez-vous l’avenir de la musique et de la chanson kabyles ?
Là, c’est une question à laquelle il est difficile de répondre. Actuellement, c’est vrai que je suis déçu. Mais, d’un autre côté, je suis soulagé car la jeunesse kabyle était en danger. En effet, il n’y avait pas d’autre alternative au raï. Donc, il fallait créer un style kabyle non stop et rythmé pour satisfaire cette jeunesse. Je crois qu’ils ont réussi quelques part. Bien entendu, je pense aussi que cela a porté atteinte à la chanson kabyle réfléchie, travaillée et à la recherche d’un renouveau.
Quelle est le message que vous lancerez au public qui viendra vous voir ce mercredi ?
Je leur demanderai de venir assister à chaque colloque et à chaque gala. J’espère que les jeunes lauréats sauront profiter des professionnels qu’ils aiment, soit pour chanter ou donner des conférences. Je dirai aussi au public de ne pas tomber dans la facilité et aux chanteurs de demander conseil aux anciens et de reprendre la chanson kabyle comme nous l’ont léguée Cherif Kheddam, Slimane Azem, Idir, etc.
Propos recueillis par Tarik Amirouchen
“Je demande au public de ne pas tomber dans la facilité”
Belaid Tagrawla était présent, hier, à la cérémonie d’ouverture du Festival culturel local de la musique et de la chanson kabyles. Le groupe Tagrawla étant programmé pour ce mercredi 5 novembre 2008, Belaid a bien voulu se confier à nous.
Le Dépêche de Kabylie : Ce festival sera l’occasion pour vous de faire connaître vos chansons inédites.
Belaid Tagrawla : Il y en aura quelques unes mais pas toutes. Concernant notre nouvel album, il n’a pas trouvé d’éditeur à ce jour. On veut nous imposer du non stop comme cela se fait avec les jeunes d’aujourd’hui. Pourtant, cet album s’adresse à tout le monde. Donc, mercredi soir, nous allons essayer d’interpréter quelques chansons de cet album.
-ce qui vouQues empêche de l’éditer à compte d’auteur ?
Si on ne trouve pas d’éditeur, nous n’aurons pas le choix, mais il faudra quand même trouver l’argent pour acheter les vignettes, faire la maquette, des posters pour la promotion. Nous allons donc chercher des sponsors... Pour cela, il faudra investir. Je profite de l’occasion pour lancer un appel aux investisseurs afin de nous aider à éditer notre nouvel album que nous aimerions partager avec le public. Nous l’avons enregistré pour cela et non pas pour le garder.
Pourtant, vous avez votre public puisque l’ancienne génération est toujours là
C’est vrai que nous avons un public de notre génération qui ne nous a pas oubliés, mais il faudra aussi toucher la jeune génération. Pour cela, il faudrait qu’il y ait une grande diffusion. Quant à notre public, c’est qu’il doit être nostalgique du groupe Tagrawla. Mais, il faut qu’il sache que nous avons mis trois ans pour le terminer en tout cas, ce sera avec un grand plaisir que nous le partagerons avec eux, mais il faudra trouver un éditeur. Sinon, nous essayerons de l’éditer à compte d’auteur.
En plus du festival, il y a le colloque intitulé “Regards croisés sur la chanson kabyle”. Pensez-vous qu’il aura un impact sur la génération actuelle ?
Cela va aller crescendo. L’impact, nous le verrons peut-être dans quelques années. Mais, il faudrait que ce colloque-là, justement, arrive chez cette jeunesse de la chanson. Par exemple, en éditant le contenu du colloque qui sera parrainé par des spécialistes comme Kamel Hamadi et Ben Mohamed. En effet, actuellement, il y a un déphasage entre l’ancienne et la nouvelle génération.
Vous voulez parler de changement de mentalités sans doute...
Je ne sais pas si cela est dû à l’école ou à la société qui est constamment en mutation. En tout cas, moi, je ne comprends ni le public ni les jeunes artistes. Cela doit être, peut-être, l’influence de l’universel ou ce qui nous arrive de la parabole. Bien sûr, il y a aussi le coût de l’enregistrement réel puisqu’aujourd’hui, ils se contentent d’un synthétiseur et d’une boîte à rythme. Il n’y a ni instruments acoustiques ni recherche. Les chansons sont faites en un laps de temps.
Comment voyez-vous l’avenir de la musique et de la chanson kabyles ?
Là, c’est une question à laquelle il est difficile de répondre. Actuellement, c’est vrai que je suis déçu. Mais, d’un autre côté, je suis soulagé car la jeunesse kabyle était en danger. En effet, il n’y avait pas d’autre alternative au raï. Donc, il fallait créer un style kabyle non stop et rythmé pour satisfaire cette jeunesse. Je crois qu’ils ont réussi quelques part. Bien entendu, je pense aussi que cela a porté atteinte à la chanson kabyle réfléchie, travaillée et à la recherche d’un renouveau.
Quelle est le message que vous lancerez au public qui viendra vous voir ce mercredi ?
Je leur demanderai de venir assister à chaque colloque et à chaque gala. J’espère que les jeunes lauréats sauront profiter des professionnels qu’ils aiment, soit pour chanter ou donner des conférences. Je dirai aussi au public de ne pas tomber dans la facilité et aux chanteurs de demander conseil aux anciens et de reprendre la chanson kabyle comme nous l’ont léguée Cherif Kheddam, Slimane Azem, Idir, etc.
Propos recueillis par Tarik Amirouchen
rebai_s- Nombre de messages : 1785
Date d'inscription : 26/04/2008
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