AU BORD DE LA SEINE, poème de Rabah Djabri.
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AU BORD DE LA SEINE, poème de Rabah Djabri.
AU BORD DE LA SEINE
Je me suis assis au bord de cette Seine qui a tant fait parler d’elle,
Un bout de papier et une plume à la main,
Elle roucoulait et jouait sur un piano de lumière,
Telle une vraie parisienne, soignant ses gestes et ses manières,
En se mouvant avec délicatesse et lenteur,
Elle laisse traîner un châle l’égalant en longueur.
Des touristes l’harcelaient avec leur flash
Puis passaient sans trop s’y attardaient,
Paris est grand, ils partaient voir autre chose.
Une station parmi d’autres,
Elle se sait parcourue presque machinalement
Par des visiteurs pressés et brusques
Et tout cela l’offusque !
Car elle sait bien qu’ils la prennent comme un tas sans âme dans leurs clichés,
Et que tout son art est éternisé comme de vulgaires rides figées !
A toutes ces gens qui passaient presque sans lui prêter attention,
Elle semblait préférer ce solitaire qui venait y renouveler son inspiration,
Après tout un texte en plus sur elle ne serait pas de trop,
Et puis un poème est toujours meilleur qu’une photo,
Il peut contenir son flot en continuant son ruissellement.
Elle se disait que peut être ce poète venu d’ailleurs
La verrait d’un autre œil, lui rendrait un hommage meilleur !
Non, ne te fais pas trop d’illusion !
Ça m’arrive, pour dégourdir la pensée, de marcher,
Ou pour écrire, de changer de lieux,
Mais si ton murmure participe à la naissance de mon œuvre,
Tant mieux !
Car si je devais écrire sur toi un texte, ou tracer sur ton flot ma trame
Je dois plonger dans tes fonds pour contempler ton âme.
Ton visage impassible et ton regard bleu grisâtre cache tes souvenirs,
Et comme les courants je les sens ranger tes fonds sombres,
Car malgré ton air paisible qui trahit tel un doux sourire,
Je ne peux m’empêcher de penser à ce fameux octobre !
Vois-tu ? Je peux bien rythmer la pensée du soleil sur tes eaux,
Mais je dois parler de cet homme qui t’a fait rougir avec son sang
Et qui pèsera pour toujours sur ton lit avec ses os !
J’ai aucune raison d’écrire sur toi. Je ne veux pas être brutal,
Mais ton gris est loin d’égaler l’azur de ma méditerrané natale !
Et si je te viens c’est par ce que comme le feu et la terre,
J’aime l’eau et l’air,
Je viens écouter ton murmure faute de mer !
R. DJABRI
Je me suis assis au bord de cette Seine qui a tant fait parler d’elle,
Un bout de papier et une plume à la main,
Elle roucoulait et jouait sur un piano de lumière,
Telle une vraie parisienne, soignant ses gestes et ses manières,
En se mouvant avec délicatesse et lenteur,
Elle laisse traîner un châle l’égalant en longueur.
Des touristes l’harcelaient avec leur flash
Puis passaient sans trop s’y attardaient,
Paris est grand, ils partaient voir autre chose.
Une station parmi d’autres,
Elle se sait parcourue presque machinalement
Par des visiteurs pressés et brusques
Et tout cela l’offusque !
Car elle sait bien qu’ils la prennent comme un tas sans âme dans leurs clichés,
Et que tout son art est éternisé comme de vulgaires rides figées !
A toutes ces gens qui passaient presque sans lui prêter attention,
Elle semblait préférer ce solitaire qui venait y renouveler son inspiration,
Après tout un texte en plus sur elle ne serait pas de trop,
Et puis un poème est toujours meilleur qu’une photo,
Il peut contenir son flot en continuant son ruissellement.
Elle se disait que peut être ce poète venu d’ailleurs
La verrait d’un autre œil, lui rendrait un hommage meilleur !
Non, ne te fais pas trop d’illusion !
Ça m’arrive, pour dégourdir la pensée, de marcher,
Ou pour écrire, de changer de lieux,
Mais si ton murmure participe à la naissance de mon œuvre,
Tant mieux !
Car si je devais écrire sur toi un texte, ou tracer sur ton flot ma trame
Je dois plonger dans tes fonds pour contempler ton âme.
Ton visage impassible et ton regard bleu grisâtre cache tes souvenirs,
Et comme les courants je les sens ranger tes fonds sombres,
Car malgré ton air paisible qui trahit tel un doux sourire,
Je ne peux m’empêcher de penser à ce fameux octobre !
Vois-tu ? Je peux bien rythmer la pensée du soleil sur tes eaux,
Mais je dois parler de cet homme qui t’a fait rougir avec son sang
Et qui pèsera pour toujours sur ton lit avec ses os !
J’ai aucune raison d’écrire sur toi. Je ne veux pas être brutal,
Mais ton gris est loin d’égaler l’azur de ma méditerrané natale !
Et si je te viens c’est par ce que comme le feu et la terre,
J’aime l’eau et l’air,
Je viens écouter ton murmure faute de mer !
R. DJABRI
aokas- Nombre de messages : 416
Date d'inscription : 19/03/2010
Madona- Nombre de messages : 3426
Date d'inscription : 30/01/2009
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