Béjaïa Des vestiges qui attestent d’un passé rayonnant
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Béjaïa Des vestiges qui attestent d’un passé rayonnant
Située au cœur de la Méditerranée, capitale du Maghreb au temps des Hammadites, Béjaïa, que certains qualifient de perle de l’Afrique du Nord, a été après avoir servi de comptoir aux Phéniciens, instituée en l’an 27 avant J.C, colonie romaine sous le nom de Saldae.
Avant d’être conquise par les Musulmans au IXe siècle, elle fut envahie entre autres par les Vandales et les Bizantins.
En 1067 le prince Ennacer, fils d’Alennas Ben Hammad en fit une capitale rayonnante et lui attribua le nom de Naciria.
En 1510, les Espagnols démolirent les deux tiers de la ville. En 1555 Salah Raïs la reprendra aux Espagnols. Après l’occupation turque, la ville tombe de nouveau entre les mains des Français de 1833 jusqu’en 1962, date de la libération du pays.
Après le prince hammadite Ennacer, qui y transférera la capitale de son royaume de la Qualaâ des Beni Hammad, Béjaïa a été la ville de beaucoup de grands hommes qui marqueront leurs époques sur le plan de la religion, de la science ou de la culture. Parmi ces illustres hommes, on peut citer :
Ibn Toumert, religieux réformateur qui a été le premier vers 1117 à prononcer les prêches de la prière du vendredi en berbère.
Sidi Boumedienne (1126 - 1197), Grand du mouvement mystique maghrébin (soufi).
Abdelhak Al Isbili, grand juriconsult à Béjaïa qui mourut en 1186.
Al Ourashi (mort en 1184), grand mathématicien qui a donné des cours d’algèbre supérieur à Béjaïa.
Ibn Hamad (1150 - 1230), Historien et intellectuel à Béjaïa
Leonardo Fibonacci (1170 - 1240), Grand mathématicien d’Occident qui a appris à Béjaïa le système de numérotation et les méthodes de calcul.
Ibn Khaldoun, Le père de la sociologie a enseigné la jurisprudence à la Kasbah de Béjaïa et a été Premier ministre sous le prince Abou Abdellah Al Hafsi.
Sidi Touati (1375-1475), Célèbre pour avoir fondé la première université à Béjaïa
El Ouartilani, Il a enseigné le droit, la grammaire, le coran et le hadith à Béjaïa.
Cheikh Sadek El Béjaoui, Grand maître de la musique algérienne, il a formé plusieurs générations d’artistes.
S’agissant de vestiges qui attestent de la grandeur et du rayonnement par le passé dans les domaines scientifiques, religieux et culturels, ils sont nombreux mais même s’ils sont encore debout, ils demandent tous à être sauvegardés et restaurés de toute urgence.
La Casbah, elle abrite la mosquée où Ibn Khaldoun a donné ses cours de jurisprudence. Même s’ils ont aujourd’hui disparus, les minarets de cette mosquée étaient si hauts qu’ils étaient, selon certains sources, visibles depuis Bir-Es-Salem à l’entrée de la ville.
Bir-Es-Salem, puits de la paix, puisqu’à l’époque, pour entrer dans Béjaïa, ville aux 99 saints, le visiteur, s’il devait se purifier pour la prière, notamment celle de la 27e nuit du Ramadhan, l’eau de Bir-Es-Salem était tout indiquée à cet effet. Pour mettre en relief toute la ferveur religieuse qui régnait dans la Béjaïa médiévale, les sources soulignaient l’importance du nombre de fidèles pendant les nuits du Ramadhan, et notamment la 27e, celle dite du destin par l’ampleur de la place nécessaire à ces derniers pour exprimer leur reconnaissance au créateur, cette place, qui comprenait une dizaine d’hectares, allait de l’actuelle mosquée Sidi-Abdelhak jusqu’à la montée vers El Houma Oubazine (ou Houmet El Bizane) englobant aussi l’emplacement de l’actuelle prison, de groupement de gendarmerie, de la rue de la Liberté et du boulevard Ibn Khaldoun. De nos jours, la Casbah, bien qu’ayant subi quelques aménagements, reste envahie par les mauvaises herbes, Bir-Es-Salem s’est tari depuis belle lurette, de la grande place de prière, il ne reste que Sebaâ Ouachrine.
Les rempart hamadites
Construits sous forme de triangle ayant pour base le port, ils ceignaient la capitale Naciria, qui, à l’époque où la plupart des métropoles actuelles n’étaient que de simples bourgades, comprenait déjà, selon l’historien Mouloud Gaïd, pas moins de 100 mille foyers, c’est-à-dire autant que maintenant sinon plus. Les murs dont les reliques sont encore visibles depuis la mer sont percés de plusieurs portes dont Bab El Bounoud (Bab El Fouka) et la porte Sarrazine (Bab El Bahr). Un livre sur l’histoire de Béjaïa, édité par ce ministère de la Culture, mentionne que le roi Hammadite aimait se tenir en amont de Bab El Bounoud pour jouir du spectacle des caravanes chargés de richesses qui entraient dans sa ville. Quant aux marchandises venant par la mer, c’était par Bab El Bahr qu’elles étaient acheminées vers les magasins de la ville.
Bordj Moussa
Qui abrite le musée de Béjaïa et occasionnellement le “Centre de transmission du savoir” et dont l’esplanade pourrait, selon les instructions donnés par le wali, lors de sa visite sur site, servir à la projection de films ou à la tenue de soirées musicales, a toujours servi de bastion pour les différents envahisseurs de la ville, vers 1555 lorsque la ville était occupée par les Espagnols, sept Bougiotes “Er Djal Esbaâ” armés de pioches et surtout d’un courage incommensurable ont tenté à l’aide de leur pioches d’effectuer une brèche dans le mur du fort, qui avait plus d’un mètre d’épaisseur et était fait de briques réfractaires. Le premier des sept hommes à tomber sous les coups de l’ennemi s’appelait Moussa, d’où le nom du fort. En commémoration de cet acte héroïque, les femmes continuent à allumer, de nos jours encore, des bougies à l’endroit où sont tombés les sept valeureux guerriers.
L’édifice de Béjaïa le mieux situé, c’est sans doute l’ex-palais de justice, ce bijou architectural, après bien de péripéties est revenu au ministère de la Culture qui devait en faire, après quelques aménagements, une annexe de l’Ecole nationale des Beaux-Arts. La ministre de la Culture, en visite à Béjaïa, a donné, il y a plus de cinq années, des instructions fermes pour que l’annexe soit réalisée dans les meilleurs délais. Mais ce projet, qui a beaucoup de plomb dans l’aile va d’étude en étude sans jamais voir le jour. Béjaïa, près d’un demi-siècle après l’indépendance du pays ne possède toujours pas de vraies structures scientifiques, religieuses ou culturelles à la hauteur de son passé prestigieux.
B. Mouhoub
Avant d’être conquise par les Musulmans au IXe siècle, elle fut envahie entre autres par les Vandales et les Bizantins.
En 1067 le prince Ennacer, fils d’Alennas Ben Hammad en fit une capitale rayonnante et lui attribua le nom de Naciria.
En 1510, les Espagnols démolirent les deux tiers de la ville. En 1555 Salah Raïs la reprendra aux Espagnols. Après l’occupation turque, la ville tombe de nouveau entre les mains des Français de 1833 jusqu’en 1962, date de la libération du pays.
Après le prince hammadite Ennacer, qui y transférera la capitale de son royaume de la Qualaâ des Beni Hammad, Béjaïa a été la ville de beaucoup de grands hommes qui marqueront leurs époques sur le plan de la religion, de la science ou de la culture. Parmi ces illustres hommes, on peut citer :
Ibn Toumert, religieux réformateur qui a été le premier vers 1117 à prononcer les prêches de la prière du vendredi en berbère.
Sidi Boumedienne (1126 - 1197), Grand du mouvement mystique maghrébin (soufi).
Abdelhak Al Isbili, grand juriconsult à Béjaïa qui mourut en 1186.
Al Ourashi (mort en 1184), grand mathématicien qui a donné des cours d’algèbre supérieur à Béjaïa.
Ibn Hamad (1150 - 1230), Historien et intellectuel à Béjaïa
Leonardo Fibonacci (1170 - 1240), Grand mathématicien d’Occident qui a appris à Béjaïa le système de numérotation et les méthodes de calcul.
Ibn Khaldoun, Le père de la sociologie a enseigné la jurisprudence à la Kasbah de Béjaïa et a été Premier ministre sous le prince Abou Abdellah Al Hafsi.
Sidi Touati (1375-1475), Célèbre pour avoir fondé la première université à Béjaïa
El Ouartilani, Il a enseigné le droit, la grammaire, le coran et le hadith à Béjaïa.
Cheikh Sadek El Béjaoui, Grand maître de la musique algérienne, il a formé plusieurs générations d’artistes.
S’agissant de vestiges qui attestent de la grandeur et du rayonnement par le passé dans les domaines scientifiques, religieux et culturels, ils sont nombreux mais même s’ils sont encore debout, ils demandent tous à être sauvegardés et restaurés de toute urgence.
La Casbah, elle abrite la mosquée où Ibn Khaldoun a donné ses cours de jurisprudence. Même s’ils ont aujourd’hui disparus, les minarets de cette mosquée étaient si hauts qu’ils étaient, selon certains sources, visibles depuis Bir-Es-Salem à l’entrée de la ville.
Bir-Es-Salem, puits de la paix, puisqu’à l’époque, pour entrer dans Béjaïa, ville aux 99 saints, le visiteur, s’il devait se purifier pour la prière, notamment celle de la 27e nuit du Ramadhan, l’eau de Bir-Es-Salem était tout indiquée à cet effet. Pour mettre en relief toute la ferveur religieuse qui régnait dans la Béjaïa médiévale, les sources soulignaient l’importance du nombre de fidèles pendant les nuits du Ramadhan, et notamment la 27e, celle dite du destin par l’ampleur de la place nécessaire à ces derniers pour exprimer leur reconnaissance au créateur, cette place, qui comprenait une dizaine d’hectares, allait de l’actuelle mosquée Sidi-Abdelhak jusqu’à la montée vers El Houma Oubazine (ou Houmet El Bizane) englobant aussi l’emplacement de l’actuelle prison, de groupement de gendarmerie, de la rue de la Liberté et du boulevard Ibn Khaldoun. De nos jours, la Casbah, bien qu’ayant subi quelques aménagements, reste envahie par les mauvaises herbes, Bir-Es-Salem s’est tari depuis belle lurette, de la grande place de prière, il ne reste que Sebaâ Ouachrine.
Les rempart hamadites
Construits sous forme de triangle ayant pour base le port, ils ceignaient la capitale Naciria, qui, à l’époque où la plupart des métropoles actuelles n’étaient que de simples bourgades, comprenait déjà, selon l’historien Mouloud Gaïd, pas moins de 100 mille foyers, c’est-à-dire autant que maintenant sinon plus. Les murs dont les reliques sont encore visibles depuis la mer sont percés de plusieurs portes dont Bab El Bounoud (Bab El Fouka) et la porte Sarrazine (Bab El Bahr). Un livre sur l’histoire de Béjaïa, édité par ce ministère de la Culture, mentionne que le roi Hammadite aimait se tenir en amont de Bab El Bounoud pour jouir du spectacle des caravanes chargés de richesses qui entraient dans sa ville. Quant aux marchandises venant par la mer, c’était par Bab El Bahr qu’elles étaient acheminées vers les magasins de la ville.
Bordj Moussa
Qui abrite le musée de Béjaïa et occasionnellement le “Centre de transmission du savoir” et dont l’esplanade pourrait, selon les instructions donnés par le wali, lors de sa visite sur site, servir à la projection de films ou à la tenue de soirées musicales, a toujours servi de bastion pour les différents envahisseurs de la ville, vers 1555 lorsque la ville était occupée par les Espagnols, sept Bougiotes “Er Djal Esbaâ” armés de pioches et surtout d’un courage incommensurable ont tenté à l’aide de leur pioches d’effectuer une brèche dans le mur du fort, qui avait plus d’un mètre d’épaisseur et était fait de briques réfractaires. Le premier des sept hommes à tomber sous les coups de l’ennemi s’appelait Moussa, d’où le nom du fort. En commémoration de cet acte héroïque, les femmes continuent à allumer, de nos jours encore, des bougies à l’endroit où sont tombés les sept valeureux guerriers.
L’édifice de Béjaïa le mieux situé, c’est sans doute l’ex-palais de justice, ce bijou architectural, après bien de péripéties est revenu au ministère de la Culture qui devait en faire, après quelques aménagements, une annexe de l’Ecole nationale des Beaux-Arts. La ministre de la Culture, en visite à Béjaïa, a donné, il y a plus de cinq années, des instructions fermes pour que l’annexe soit réalisée dans les meilleurs délais. Mais ce projet, qui a beaucoup de plomb dans l’aile va d’étude en étude sans jamais voir le jour. Béjaïa, près d’un demi-siècle après l’indépendance du pays ne possède toujours pas de vraies structures scientifiques, religieuses ou culturelles à la hauteur de son passé prestigieux.
B. Mouhoub
rebai_s- Nombre de messages : 1785
Date d'inscription : 26/04/2008
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