Déclaration de démission de 60 cadres du FFS
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Déclaration de démission de 60 cadres du FFS
Déclaration de démission de 60 cadres du FFS
Une soixantaine de cadres du Front des forces socialistes dont Karim Tabbou ont pris leur distance avec leur parti dans cette déclaration.
Nous n’avons jamais souhaité nous trouver dans cette radicalité vis-à-vis de notre ancien parti et de nos anciens camarades de lutte. Cependant, les contorsions et les déviations par lesquelles l’équipe dirigeante actuelle, veut soumettre le parti à la logique totalitaire du pouvoir, ne nous laisse guère le choix sur les décisions à prendre. Nous refusons de nous rendre complice des tractations menées à l’insu des militants et de l’opinion publique. Bien sûr qu’il ne s’agit pas ici pour nous de solder des comptes, de nous engager dans des querelles inutiles qui risquent d’émousser le peu de crédit qui reste à ce parti dont nous avions fièrement porté les idéaux et les revendications démocratiques. On ne construit pas une alternative démocratique comme on ne peut pas élargir le champ des libertés individuelles et collectives tout en servant d’instrument dans les jeux du sérail. Nous rappelons que le parti dont nous avions porté les valeurs, se trouve dans cette Algérie d’en bas, dans ses milieux populaires, à l’action militante infaillible toujours au service de la démocratie, de la justice sociale et du développement.
Nous avons été des militants sincères, dans un parti nourri à la sève du premier novembre 1954 et des principes du congrès de la Soummam. Un parti qui a dit non à la gestion clanique, Non à la politique des coups de force et non à la confiscation de la souveraineté populaire.
En dépit des restrictions aux libertés imposées par la terreur, la violence et l’intimidation depuis 1962, des générations de militants ont su comment entretenir ce préalable qui a fait du FFS une force démocratique enracinée dans la société. Aujourd’hui comme hier, nous refusons de devenir les otages des luttes d’appareils et de clans, nous exigeons notre liberté d’action politique, nous faisons de l’impératif démocratique et républicain un crédo avec tout ce qui y à accomplir pour le changement pacifique et radical. Nous avons toujours considéré que seules les libertés démocratiques et citoyennes, des élections transparentes, la primauté du droit, le respect de la souveraineté populaire, l’indivisibilité des droits de l’homme, constituent les préalables pour réaliser le changement tant souhaité par le peuple, en particulier sa jeunesse représentant sa majorité. Ni la participation aux dernières législatives ni les promesses de réformes n’ont réussi à faire changer le pouvoir dans ses habitudes maffieuses et scabreuses, encore moins rétablir la confiance du peuple vis-à-vis des institutions.
Bien au contraire, le système s’emploie à élargir sa clientèle et à trouver des alliés "de marque" pour briser toute velléité de changement, et ainsi assurer son maintien et sa domination. Le pouvoir ne cherche pas à restaurer la confiance dans le pays, il procède par les manigances et les deals secrets pour tenter de valider ses choix politiques et économiques auprès de l’opinion publique. Les « réformes et les consultations » qu’il avait lui-même initiées, ne furent qu’un simulacre et n’ont apporté aucun changement probant, si bien que le peuple a eu droit à une parodie d’élections législatives semblables à celles jouées dans le passé. La réalité de tous les jours est là devant nous !
La misère frappe des pans entiers de la société et les inégalités se creusent jour après jour. Malgré la manne financière, le pays s’enfonce dans le sous-développement et s’affaisse sous une gestion gangrénée par la corruption.
Les fléaux qui ravagent notre société se poursuivent autrement sur une cadence plus accélérée ; outre la recrudescence du terrorisme, la harga, le suicide, le chômage et la prostitution continuent de plomber, de démoraliser, de déstructurer et de démobiliser notre jeunesse. Les événements en Tunisie et en Egypte ont bien montré qu’une fureur de liberté, portée par une jeunesse engagée et structurée est capable de renverser "pacifiquement" les régimes les plus durs et les plus violents. L’histoire de notre pays le prouve. C’est cette même jeunesse qui a sonné le glas des empires coloniaux. Il faut le dire, la moyenne d’âge des femmes et des hommes qui ont préparé et mis à exécution le 1er novembre 54, ne dépassent pas les 23 ans.
Notre génération ne doit pas tourner le dos à l’histoire. Nous sommes aux antipodes du populisme et d’un système politique patriarcal ; nous voulons assumer maintenant, nos responsabilités historiques. Nous voulons réhabiliter le politique et restaurer l’ordre éthique, moral et intellectuel ; nous voulons poursuivre cet exercice de pédagogie politique, mobilisation citoyenne et luttes démocratiques en mesure de construire une conscience politique nationale. Nous ne voulons pas mener des batailles d’arrière-garde et de lutte d’appareils. Nous sommes engagés à mener le combat pour la démocratie dans le respect absolu des valeurs éthiques.
Donnons-nous la liberté d’engager la réflexion la plus profonde, aller vers la concertation la plus large pour la création d’un cadre mobilisateur et porteur des aspirations de l’ensemble des Algériennes et des Algériens. Construire une Algérie libre et heureuse, n’est ni un slogan ni une chimère, c’est un projet. Une ambition.
Alger le mardi 17 juillet 12
Une soixantaine de cadres du Front des forces socialistes dont Karim Tabbou ont pris leur distance avec leur parti dans cette déclaration.
Nous n’avons jamais souhaité nous trouver dans cette radicalité vis-à-vis de notre ancien parti et de nos anciens camarades de lutte. Cependant, les contorsions et les déviations par lesquelles l’équipe dirigeante actuelle, veut soumettre le parti à la logique totalitaire du pouvoir, ne nous laisse guère le choix sur les décisions à prendre. Nous refusons de nous rendre complice des tractations menées à l’insu des militants et de l’opinion publique. Bien sûr qu’il ne s’agit pas ici pour nous de solder des comptes, de nous engager dans des querelles inutiles qui risquent d’émousser le peu de crédit qui reste à ce parti dont nous avions fièrement porté les idéaux et les revendications démocratiques. On ne construit pas une alternative démocratique comme on ne peut pas élargir le champ des libertés individuelles et collectives tout en servant d’instrument dans les jeux du sérail. Nous rappelons que le parti dont nous avions porté les valeurs, se trouve dans cette Algérie d’en bas, dans ses milieux populaires, à l’action militante infaillible toujours au service de la démocratie, de la justice sociale et du développement.
Nous avons été des militants sincères, dans un parti nourri à la sève du premier novembre 1954 et des principes du congrès de la Soummam. Un parti qui a dit non à la gestion clanique, Non à la politique des coups de force et non à la confiscation de la souveraineté populaire.
En dépit des restrictions aux libertés imposées par la terreur, la violence et l’intimidation depuis 1962, des générations de militants ont su comment entretenir ce préalable qui a fait du FFS une force démocratique enracinée dans la société. Aujourd’hui comme hier, nous refusons de devenir les otages des luttes d’appareils et de clans, nous exigeons notre liberté d’action politique, nous faisons de l’impératif démocratique et républicain un crédo avec tout ce qui y à accomplir pour le changement pacifique et radical. Nous avons toujours considéré que seules les libertés démocratiques et citoyennes, des élections transparentes, la primauté du droit, le respect de la souveraineté populaire, l’indivisibilité des droits de l’homme, constituent les préalables pour réaliser le changement tant souhaité par le peuple, en particulier sa jeunesse représentant sa majorité. Ni la participation aux dernières législatives ni les promesses de réformes n’ont réussi à faire changer le pouvoir dans ses habitudes maffieuses et scabreuses, encore moins rétablir la confiance du peuple vis-à-vis des institutions.
Bien au contraire, le système s’emploie à élargir sa clientèle et à trouver des alliés "de marque" pour briser toute velléité de changement, et ainsi assurer son maintien et sa domination. Le pouvoir ne cherche pas à restaurer la confiance dans le pays, il procède par les manigances et les deals secrets pour tenter de valider ses choix politiques et économiques auprès de l’opinion publique. Les « réformes et les consultations » qu’il avait lui-même initiées, ne furent qu’un simulacre et n’ont apporté aucun changement probant, si bien que le peuple a eu droit à une parodie d’élections législatives semblables à celles jouées dans le passé. La réalité de tous les jours est là devant nous !
La misère frappe des pans entiers de la société et les inégalités se creusent jour après jour. Malgré la manne financière, le pays s’enfonce dans le sous-développement et s’affaisse sous une gestion gangrénée par la corruption.
Les fléaux qui ravagent notre société se poursuivent autrement sur une cadence plus accélérée ; outre la recrudescence du terrorisme, la harga, le suicide, le chômage et la prostitution continuent de plomber, de démoraliser, de déstructurer et de démobiliser notre jeunesse. Les événements en Tunisie et en Egypte ont bien montré qu’une fureur de liberté, portée par une jeunesse engagée et structurée est capable de renverser "pacifiquement" les régimes les plus durs et les plus violents. L’histoire de notre pays le prouve. C’est cette même jeunesse qui a sonné le glas des empires coloniaux. Il faut le dire, la moyenne d’âge des femmes et des hommes qui ont préparé et mis à exécution le 1er novembre 54, ne dépassent pas les 23 ans.
Notre génération ne doit pas tourner le dos à l’histoire. Nous sommes aux antipodes du populisme et d’un système politique patriarcal ; nous voulons assumer maintenant, nos responsabilités historiques. Nous voulons réhabiliter le politique et restaurer l’ordre éthique, moral et intellectuel ; nous voulons poursuivre cet exercice de pédagogie politique, mobilisation citoyenne et luttes démocratiques en mesure de construire une conscience politique nationale. Nous ne voulons pas mener des batailles d’arrière-garde et de lutte d’appareils. Nous sommes engagés à mener le combat pour la démocratie dans le respect absolu des valeurs éthiques.
Donnons-nous la liberté d’engager la réflexion la plus profonde, aller vers la concertation la plus large pour la création d’un cadre mobilisateur et porteur des aspirations de l’ensemble des Algériennes et des Algériens. Construire une Algérie libre et heureuse, n’est ni un slogan ni une chimère, c’est un projet. Une ambition.
Alger le mardi 17 juillet 12
laic-aokas- Nombre de messages : 14024
Date d'inscription : 03/06/2011
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