Béjaïa - Les vacanciers donnent vie au littoral: Les villes côtières prises d’assaut

La ville de Béjaïa vit au rythme des vacances d’été depuis quelques semaines. Depuis la mi-juin et dès la tombée de la nuit, de la musique résonne dans les différentes discothèques des communes de la région, exceptionnellement installées en plein air pour la période estivale, et qui sont prises d’assaut par les jeunes vacanciers.

De la musique de tous les genres est programmée par les disques jockeys, de 21 heures jusqu’à minuit, heure de fermeture pour ne pas tomber sous la loi interdisant «le tapage nocturne». Les nuits sont animées et les plages sont pleines à craquer toute la journée. Les plaques minéralogiques des véhicules circulant dans les artères des villes côtières confirment la présence de touristes venus des quatre coins du pays avec une légère dominance des gens des wilayas du Sud et du Sud-est. Contrairement aux saisons passées, les vacanciers ont investi les commune côtières bejaouies tôt cette année. Alors qu’ils étaient attendus pour cette semaine, c’est-à-dire, après la proclamation de tous les résultats scolaires, les touristes ont commencé à affluer depuis le début de la deuxième quinzaine du mois de juin. Les particuliers habitués à mettre en location leurs appartements en période estivale ont commencé à le faire depuis une quinzaine de jours pour certains, et quelques campings familiaux ont déjà reçu leurs premiers clients. De Tichy à Melbou, en passant par Aokas et Souk El Tenine, les agences immobilières affichent «complet» pour la première quinzaine de juillet et il y a même de timides réservations pour l’après-ramadhan. Selon le gérant d’une agence immobilière, même si quelques familles sont arrivées depuis le mois de juin, alors qu’elles étaient habituées à venir en juillet, la saison estivale ne s’annonce pas juteuse pour les commerçants de la région, étant donné que les conditions ne sont pas réunies pour un bon accueil. Il citera, notamment, la mauvaise distribution d’eau, disponible seulement un jour sur deux, ce qui compliquera certainement la situation en juillet et août. Les gérants des agences immobilières, des campings et des hôtels sont unanimes à dire, que les autorités n’ont rien fait pour améliorer les conditions de séjours des touristes. Les prix de location sont ceux de l’année dernière, soit de 2 500 à 5 000 dinars la nuit pour les logements meublés. Ces prix peuvent paraître exorbitants, au vu des conditions générales d’accueil, notamment au niveau des plages où l’insalubrité règne, combinée à la montée en flèche des prix des produits alimentaires. «Il est dommage pour cette belle région que les plages soient aussi sales», dira Souhila, une jeune oranaise qui découvre pour la première fois la Kabylie. Elle ajoutera : «Les fruits et légumes sont beaucoup plus chers dans la wilaya de Bejaia que dans l’oranie, heureusement que les vendeurs ambulants pratiquent des prix plus abordables que ceux des magasins de la ville». De son côté, Youcef, un jeune constantinois qui passe ses vacances pour la troisième année successive dans la wilaya de Bejaia, s’inquiète, lui, du comportement de certains touristes qui provoquent les familles alors que «les autochtones sont aimables et accueillants», dira-t-il. Logiquement, la sécurité des vacanciers sera assurée par les services compétents, du moment qu’outre les brigades dépêchées chaque saison estivale pour la sécurité des plages, les commissariats de police des villes côtières ont été renforcés par des agents affectés des autres unités. Cette année encore, les vacances seront réduites et les touristes n’en profiteront que durant cette première quinzaine de juillet et la dernière décade d’août, en attendant 2016, dernière saison où le mois de Ramadhan empiétera sur la saison estivale.

A. Gana

http://www.depechedekabylie.com/evenement/110877-les-villes-cotieres-prises-dassaut.html