Conférence régionale des cadres de la région de Bejaia et de Jijel

La conférence régionale des cadres du RCD des wilaya de Bejaia et de Jijel, a été présidée ce samedi 9 juin, par le président du parti, Mohcine Belabbas, en présence de l’ensemble de l’encadrement des deux wilayas sus-citées (secrétaires nationaux, élus locaux, présidents d’A.P.C et membres du Conseil national), à la salle de cinéma « 20 aout 1956 » d’Akbou.
Après l’allocution d’ouverture de Rafik Zatout, président du Bureau régional de Bejaia et Jijel, la parole a été donnée au président du parti, lequel a souligné qu’en vertu des résolutions du Conseil national du 13 avril 2012, la direction nationale a lancé une série de conférences régionales des cadres pour procéder à l’évaluation la plus fiable possible de la situation politique et sociale et débattre des perspectives à court et moyen termes.
Le président du parti est revenu dans son discours sur les répercussions induites par la mascarade électorale du 10 mai dernier, et rappelé les raisons ayant poussé le RCD et la population à boycotter ce scrutin. « En boycottant l’élection du 10 mai, notre Rassemblement signifiait déjà son refus de tout ce qui s’apparentait à une opération de plus en faveur de la survie d’un régime qui a mis la Nation dans un péril majeur… L’Assemblée populaire nationale souffre d’un déficit de légitimité compte tenu d’un taux de participation qui, en réalité, n’a pas dépassé 18% dans le pays. Mais même relevé à 43%, il sera difficile de persuader l’opinion nationale et internationale de la crédibilité d’une assemblée, dont le pouvoir lui-même avoue qu’elle est rejetée par plus d’un Algérien sur deux » a t’il déclaré. Il a affirmé que « Le rejet massif de la mascarade du 10 mai est une remise en cause de la nature du système politique et de ses objectifs. »
Sur un autre registre, le président a expliqué que le Parti doit devenir plus ouvert et attractif s’il veut attirer des membres de tous les milieux. Il a ajouté qu’il faut travailler à élargir l’audience du RCD « en participant à la structuration du mouvement social et en tissant des liens avec des acteurs de la société civile pour échanger et agir ensemble ».
Lui succédant, Boubekeur Derguini, Secrétaire national aux relations avec les institutions, a axé sa communication sur les lois dites des réformes, en relevant tous les vices, manquements et défaillances dont elles sont entachées. L’orateur a indiqué qu’au lieu de répondre à la soif de liberté, exprimée lors des manifestations de l’année dernière, par plus de souplesse et d’ouverture, le pouvoir promulgue une série de lois (sur les associations, les partis politiques, l’information…) qui sont aussi liberticides les unes que les autres. M. Derguini a aussi évoqué la problématique du développement local, au niveau de la wilaya de Béjaia, en mettant en exergue le retard que connait la Kabylie par apport aux autres régions, en citant quelques exemples : la pénétrante autoroutière qui accuse un énorme retard dans sa réalisation, un C.H.U. intégré arbitrairement dans un établissement destiné à la santé publique, réseau routier et ferroviaire n’ayant pas augmenté d’un kilomètre depuis 1962...
Pour sa part, Nadir Hammouche, Secrétaire national à la PME/PMI, démontrera, avec chiffre à l’appui, le potentiel dont dispose la wilaya de Béjaia et les avancées qu’elle a pu enregistrer, et ce malgré les multiples obstacles et blocages que rencontre les opérateurs économiques nationaux et/ou étrangers. En effet, le déplacement arbitraire et irrationnel de la raffinerie de son site d’implantation, prévu initialement à El-Kseur, vers trois autres régions dans le sud, dénote la volonté du pouvoir central à laisser la Kabylie dans un état de sous-développement.
Me Lila Hadj-Arab, Secrétaire nationale à la condition féminine, a abordé pour sa part la situation désastreuse dans la quelle évoluent la jeunesse et la femme. S'agissant particulièrement de la femme, les dispositions de la nouvelle loi sur la représentation féminine dans les institutions élues constituent un leurre pour la femme algérienne étant donné son statut immuable de mineure à vie. Elle terminera en ajoutant qu'en tout état de cause, le RCD continuera à lutter pour que le code de la famille soit abrogé et remplacé par une autre loi égalitaire dans tous les domaines de la vie publique et privée.
Réda Boudraa, Secrétaire national aux élus et élections, a mis l’accent dans son intervention sur le rôle important que peuvent jouer les associations et autres acteurs de la société civile dans la formations, l’encadrement et la mobilisation. Il dira en substance qu’elles constituent un gisement de compétences pour le RCD, qui a toujours encouragé ses militants à s’organiser, adhérer et intégrer toute association et/ou organisation autonome afin de vulgariser les idées du parti.
Enfin, Atmane Mazouz, Secrétaire national aux grands dossiers, est revenu sur les mouvements sociaux, la société civile et l’action politique. Rappelant les parcours diversifiés et étoffés des nombreux militants du parti en terme de luttes démocratiques, l’intervenant fera remarquer que « rares sont les partis qui disposent d’un tel capital ; notre rassemblement doit en tirer profit et savoir transformer le vivier revendicatif en sympathies politiques », tout en plaidant enfin pour une société civile autonome.
Lors du débat qui a suivi ces communications, les intervenants ont été unanimes à exprimer leur satisfaction quant à la décision du boycott de la mascarade électorale du 10 mai, et salué la nouvelle dynamique issue du 4e congrès, qui consiste à injecter du sang neuf dans le parti, en intégrant la jeunesse dans des postes de responsabilité, tant au niveau national que régional. Aussi, ils ont mis l’accent sur la nécessité d’associer la base aux débats dans la perspective des prochaines échéances électorales. Enfin, les militants et cadres de la région ont saisi cette opportunité pour débattre de plusieurs questions liées à la situation organique et au fonctionnement des instances du Rassemblement dans la région.

http://www.rcd-algerie.org/details_article.php?Rid=167&Aid=1509&titre=Conférence%20régionale%20des%20cadres%20de%20la%20région%20de%20Bejaia%20et%20de%20Jijel

Les jeunes , et meme tout le monde, ne croient pas en la politique , ce qui compte pour eux c'est l'Argent!
notre societé traverse une epoque completement asservie à l'argent !