Des cadres du FFS interpellent Aït Ahmed
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Des cadres du FFS interpellent Aït Ahmed
Des militants du Front des forces socialistes (FFS), au nombre de 144, ont lancé avant‑hier samedi un appel à Hocine Aït Ahmed, président du parti, afin qu’il prenne « des mesures urgentes » pour « restituer le parti aux militants ». Dans une lettre, dont nous détenons une copie, signée à l’issue d’une réunion tenue samedi 26 mai à Ifri Ouzellaguen, dans la wilaya de Béjaïa, ces militants, parmi lesquels des membres du Conseil national (CN) et des conseils fédéraux, des élus et des maires de quatre wilayas (Béjaia, Tizi Ouzou, Sétif et Alger) lancent un appel « pressant » au « camarade président […] afin de prendre les mesures urgentes, utiles et nécessaires à même de rétablir et de consolider la confiance entre notre parti et la population ».
« Conscients des enjeux et convaincus de la justesse de notre requête, nous vous sollicitons, camarade président, pour agir afin de rétablir l’éthique, la pratique démocratique et les valeurs authentiques du partis », écrivent‑ils.
Ces cadres, parmi lesquels le président de l’APW de Béjaïa, Ferhat Hamid, MM. Brahimi et Benbelkacem, de la fédération de Tizi Ouzou, Mme Bouamama et M. Aouzelag El Hachemi, membres du Conseil national et du comité d’éthique, une quarantaine de présidents d’APC (soit 80 % des élus APW de Tizi Ouzou et Béjaïa et 80 % des membres du CN issus de Béjaïa, Setif, Tizi Ouzou et Alger, selon un cadre qui a requis l’anonymat) soutiennent que les « recommandations du président ont été foulées au pied par la direction actuelle du parti ».
« La décision de la participation du FFS aux législatives devait répondre à une double éthique : une éthique politique de conviction par la remobilisation (…) une éthique de responsabilité qui atteste de la volonté et de la disponibilité de notre parti à participer pour rendre irréversible le processus de changement démocratique du pays ; l’objectif étant de remettre du mouvement dans le statu quo par la relance de l’activité du parti et la réhabilitation du débat public. Il s’en est suivi, malheureusement, des pratiques purgatoires contre les militants, la promotion des rapports d’allégeance, le clientélisme, l’affairisme et la corruption morale. Les militants et les citoyens ont vite déchanté », soutiennent‑ils, ajoutant que « la perversion des débats au niveau du parti, les pratiques d’exclusion et le conditionnement violent des militants ont provoqué une incompréhension, un désarroi, un ressentiment nettement visible chez les militants et les populations ».
« Processus de normalisation »
Redoutant des lendemains incertains pour le parti, les rédacteurs du texte notent que « l’appareil du FFS a décidé de tourner le dos à ses idéaux, à sa base militante et à la population ». « En effet, la mainmise sur le parti par une équipe et à l’opposé de sa ligne stratégique vise à l’inscrire dans un processus de normalisation pour mieux atteindre leurs objectifs inavoués ». « Hélas, ce qui n’était qu’une appréhension s’est vite confirmé au vu du mode et des "critères" retenus dans le choix des candidatures. Vidé de ses énergies combattives et amputé de sa substance militante le FFS se retrouve coupé de la population et détourné de sa mission historique qui est la construction de l’alternative démocratique », soutiennent les signataires.
« La démarche glissante (tendance à la droitisation) très apparente dans le discours actuel du parti a désorienté les militants et la population », ajoutent‑ils encore. Tout en réitérant leur attachement au parti, ces cadres et militants insistent sur le caractère « pédagogique » de leur démarche. « Nous vous rassurons, camarade président, que notre action est guidée par les devoirs politiques de notre parti : devoir de vérité, de pédagogie, de lucidité, de mémoire et celui de rendre des comptes », conclut le texte.
« Conscients des enjeux et convaincus de la justesse de notre requête, nous vous sollicitons, camarade président, pour agir afin de rétablir l’éthique, la pratique démocratique et les valeurs authentiques du partis », écrivent‑ils.
Ces cadres, parmi lesquels le président de l’APW de Béjaïa, Ferhat Hamid, MM. Brahimi et Benbelkacem, de la fédération de Tizi Ouzou, Mme Bouamama et M. Aouzelag El Hachemi, membres du Conseil national et du comité d’éthique, une quarantaine de présidents d’APC (soit 80 % des élus APW de Tizi Ouzou et Béjaïa et 80 % des membres du CN issus de Béjaïa, Setif, Tizi Ouzou et Alger, selon un cadre qui a requis l’anonymat) soutiennent que les « recommandations du président ont été foulées au pied par la direction actuelle du parti ».
« La décision de la participation du FFS aux législatives devait répondre à une double éthique : une éthique politique de conviction par la remobilisation (…) une éthique de responsabilité qui atteste de la volonté et de la disponibilité de notre parti à participer pour rendre irréversible le processus de changement démocratique du pays ; l’objectif étant de remettre du mouvement dans le statu quo par la relance de l’activité du parti et la réhabilitation du débat public. Il s’en est suivi, malheureusement, des pratiques purgatoires contre les militants, la promotion des rapports d’allégeance, le clientélisme, l’affairisme et la corruption morale. Les militants et les citoyens ont vite déchanté », soutiennent‑ils, ajoutant que « la perversion des débats au niveau du parti, les pratiques d’exclusion et le conditionnement violent des militants ont provoqué une incompréhension, un désarroi, un ressentiment nettement visible chez les militants et les populations ».
« Processus de normalisation »
Redoutant des lendemains incertains pour le parti, les rédacteurs du texte notent que « l’appareil du FFS a décidé de tourner le dos à ses idéaux, à sa base militante et à la population ». « En effet, la mainmise sur le parti par une équipe et à l’opposé de sa ligne stratégique vise à l’inscrire dans un processus de normalisation pour mieux atteindre leurs objectifs inavoués ». « Hélas, ce qui n’était qu’une appréhension s’est vite confirmé au vu du mode et des "critères" retenus dans le choix des candidatures. Vidé de ses énergies combattives et amputé de sa substance militante le FFS se retrouve coupé de la population et détourné de sa mission historique qui est la construction de l’alternative démocratique », soutiennent les signataires.
« La démarche glissante (tendance à la droitisation) très apparente dans le discours actuel du parti a désorienté les militants et la population », ajoutent‑ils encore. Tout en réitérant leur attachement au parti, ces cadres et militants insistent sur le caractère « pédagogique » de leur démarche. « Nous vous rassurons, camarade président, que notre action est guidée par les devoirs politiques de notre parti : devoir de vérité, de pédagogie, de lucidité, de mémoire et celui de rendre des comptes », conclut le texte.
laic-aokas- Nombre de messages : 14024
Date d'inscription : 03/06/2011
Re: Des cadres du FFS interpellent Aït Ahmed
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