Le Front des forces socialistes, le prix de la compromission
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Le Front des forces socialistes, le prix de la compromission
Les dernières élections ne revêtaient aucune importance particulière, mise à part la participation du FFS, qui en est sorti déçu, non pas par les irrégularités qui les ont émaillées, mais par le nombre de sièges qu’on lui a attribués. En effet il y a plusieurs hypothèses qui peuvent expliquer sa participation.
Hocine Aït Ahmed, 85 ans, président du Front des forces socialistes. La première hypothèse est celle d’une promesse d’un quota confortable à l’Assemblée. Cette hypothèse pourrait être justifiée en raison de la passivité inhabituelle du FFS face à la fraude, qu’il essaye d’ignorer en invoquant d’autres aspects à condamner, tel que l’utilisation de l’argent sale durant la campagne électorale. En effet, les 21 sièges que le FFS a reçus ne justifient nullement le grand risque qu’il a pris. Le motif de remobilisation citoyenne avancé pour justifier sa participation ne tient plus la route. Le nombre de 21 sièges en dit long ; d’abord on lui envoie un signal fort : lui rappeler qu’il est un parti régional et qui ne doit surtout pas songer de sortir de son ghetto kabyle. Cela explique la répartition géographique de ses sièges "obtenus" : aucun siège en dehors de la Kabylie, même pas un à Ghardaia, ni même à Jijel, le nouveau fief virtuel du FFS.
Personne ne devrait oublier que c’est le FFS qui a inventé le boycott en Algérie et qu’il en a fait son cheval de bataille des années durant ! Avec sa participation aux dernières élections, il serait plus judicieux qu’il fasse son mea culpa et qu’il reconnaisse qu’il s’est trompé, et qu’il a trompé les gens, pendant toutes ces années où il essayait d’expliquer inlassablement que le boycott était l’unique voie qui pourrait discréditer le régime. Faut-il lui rappeler que son ancien premier secrétaire national, Karim Tabou, qualifiait l’APN de chambre d’enregistrement ? Peut-on croire que cette même chambre d’enregistrement va changer de vocation seulement parce que le FFS allait y entrer ? Certainement pas. Mais ce qui est certain également, c’est que le pouvoir a besoin de bons orateurs pour alimenter les discours au Parlement, et que seul les loquaces élus bilingues du FFS pourront le faire et assurer le rôle de l’opposition du/au pouvoir.
Rencontres secrètes
L’autre hypothèse, d’après certains analystes avisés, est le fruit d’une série de rencontres entre Aït Ahmed et un haut décideur : la promesse de faire élire un réformiste, enfant du système, mais proche de Hocine Aït Ahmed, aux prochaines élections présidentielles. Une hypothèse confortée par ce signal adroit, envoyé au RND par les véritables décideurs, via le nombre de sièges qu’on lui a attribués. En effet, les 68 sièges attribués au parti du Premier ministre, veulent dire que les prochaines élections présidentielles se joueront sans lui.
La troisième hypothèse est que la famille et ses satellites, qui veulent s’assurer une rente avant la mort du chef, font parvenir à ce dernier de faux rapports sur la situation politique en général et sur celle de son parti en particulier. D’ailleurs beaucoup de militants du FFS pensent qu’il était temps pour Hocine Aït Ahmed d’appliquer le slogan adopté par son parti aux dernières élections, "qom tara", et de se lever pour voir ce qui se passe dans son parti : "qom tara fi hizbika ma djara".
Dans les trois hypothèses, le FFS y perd plus qu’il n’y gagne, à moins qu’il n’y ait d’autres hypothèses…
Amirouche Nedjaa
http://www.lematindz.net/news/8094-le-front-des-forces-socialistes-le-prix-de-la-compromission.html
Hocine Aït Ahmed, 85 ans, président du Front des forces socialistes. La première hypothèse est celle d’une promesse d’un quota confortable à l’Assemblée. Cette hypothèse pourrait être justifiée en raison de la passivité inhabituelle du FFS face à la fraude, qu’il essaye d’ignorer en invoquant d’autres aspects à condamner, tel que l’utilisation de l’argent sale durant la campagne électorale. En effet, les 21 sièges que le FFS a reçus ne justifient nullement le grand risque qu’il a pris. Le motif de remobilisation citoyenne avancé pour justifier sa participation ne tient plus la route. Le nombre de 21 sièges en dit long ; d’abord on lui envoie un signal fort : lui rappeler qu’il est un parti régional et qui ne doit surtout pas songer de sortir de son ghetto kabyle. Cela explique la répartition géographique de ses sièges "obtenus" : aucun siège en dehors de la Kabylie, même pas un à Ghardaia, ni même à Jijel, le nouveau fief virtuel du FFS.
Personne ne devrait oublier que c’est le FFS qui a inventé le boycott en Algérie et qu’il en a fait son cheval de bataille des années durant ! Avec sa participation aux dernières élections, il serait plus judicieux qu’il fasse son mea culpa et qu’il reconnaisse qu’il s’est trompé, et qu’il a trompé les gens, pendant toutes ces années où il essayait d’expliquer inlassablement que le boycott était l’unique voie qui pourrait discréditer le régime. Faut-il lui rappeler que son ancien premier secrétaire national, Karim Tabou, qualifiait l’APN de chambre d’enregistrement ? Peut-on croire que cette même chambre d’enregistrement va changer de vocation seulement parce que le FFS allait y entrer ? Certainement pas. Mais ce qui est certain également, c’est que le pouvoir a besoin de bons orateurs pour alimenter les discours au Parlement, et que seul les loquaces élus bilingues du FFS pourront le faire et assurer le rôle de l’opposition du/au pouvoir.
Rencontres secrètes
L’autre hypothèse, d’après certains analystes avisés, est le fruit d’une série de rencontres entre Aït Ahmed et un haut décideur : la promesse de faire élire un réformiste, enfant du système, mais proche de Hocine Aït Ahmed, aux prochaines élections présidentielles. Une hypothèse confortée par ce signal adroit, envoyé au RND par les véritables décideurs, via le nombre de sièges qu’on lui a attribués. En effet, les 68 sièges attribués au parti du Premier ministre, veulent dire que les prochaines élections présidentielles se joueront sans lui.
La troisième hypothèse est que la famille et ses satellites, qui veulent s’assurer une rente avant la mort du chef, font parvenir à ce dernier de faux rapports sur la situation politique en général et sur celle de son parti en particulier. D’ailleurs beaucoup de militants du FFS pensent qu’il était temps pour Hocine Aït Ahmed d’appliquer le slogan adopté par son parti aux dernières élections, "qom tara", et de se lever pour voir ce qui se passe dans son parti : "qom tara fi hizbika ma djara".
Dans les trois hypothèses, le FFS y perd plus qu’il n’y gagne, à moins qu’il n’y ait d’autres hypothèses…
Amirouche Nedjaa
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Azul- Nombre de messages : 29959
Date d'inscription : 09/07/2008
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