Djamila Abdelli-Labiod / Elle vient d’éditer son premier roman - "Mon livre raconte des moments douloureux de mon existence"
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Djamila Abdelli-Labiod / Elle vient d’éditer son premier roman - "Mon livre raconte des moments douloureux de mon existence"
Djamila Abdelli-Labiod Elle vient d’éditer son premier roman
"Mon livre raconte des moments douloureux de mon existence"
Djamila Abdelli-Labiod était institutrice de Français. Elle a quitté l’enseignement pour se consacrer entièrement à son foyer, mais sa passion pour l’écriture l’a fait revenir sur la scène littéraire pour écrire sa première œuvre littéraire.
La Dépêche de Kabylie : Votre première œuvre s’intitule «La réglisse de mon enfance». Qu’évoque-t-elle ?
Djamila Abdelli-Labiod : Ce titre évoque pour moi cette période d’insouciance de l’enfance, le plaisir lorsque nous possédons quelques pièces, et qu’il nous est possible d’acheter des bonbons. Pour moi, la réglisse qui se trouvait dans une petite boite en forme de dé, qui coûtait à peine cinq centimes, fut ma friandise préférée. Mais je crois, que si je devais aller au fond de ma pensée, pour traduire mon ressenti par rapport à la réglisse ; je dirais que la réglisse est en quelque sorte le lien symbolique que je veux garder avec mon pays natal : La France.
Qu’est ce qui vous a inspiré pour écrire cette œuvre ?
Avant de répondre directement à cette question ; je me permettrai un petit préambule. J’ai emmagasiné des souvenirs de mon enfance, de mon adolescence, et chaque souvenir, qu’il m’ait marqué ou pas, comporte une charge émotionnelle. Et, à un moment de ma vie, sans savoir pourquoi, j’ai eu ce besoin de décrypter selon ma compréhension, ma sensibilité, par des mots ce qui dans ma vie m’a le plus marqué. En vérité, je me suis mise inconsciemment à coucher sur du papier, par des mots ce qui a eu impact favorable ou pas dans ma vie. Je dis inconsciemment, car j’écris réellement pour le plaisir, sans me rendre compte que je raconte au fur et à mesure, des moments douloureux de mon existence, de façon subjective, bien sûr. Car Lina qui est le personnage principal du roman, me raconte, mais, raconte aussi d’autres personnes dont le parcours de vie m’a touchée. Le réel et la fiction s’imbriquent entre eux. J’ai d’abord écrit une nouvelle intitulée, «retrouvailles» qui fut publiée sur trois sites. Un internaute, ayant lu ma nouvelle, me lança un défi, celui d’en faire un roman. J’ai relevé le défi, point par orgueil ou par fierté, mais pour la femme au foyer que j’avais choisi d’être pendant très longtemps, cela représentait pour moi un challenge en plus d’être quelque chose de ludique. J’ai, pendant longtemps, caressé le rêve de devenir comédienne, mais n’ayant pas pu réaliser ce rêve, je dois dire, que lorsque j’écris, et que je campe mes personnages, c’est comme si je jouais à travers eux, un rôle. Combien il est jouissif de contrôler le devenir de mes personnages, car d’une certaine manière, c’est comme si j’apportais une compensation, à certains aspects de ma vie que je n’ai pas pu contrôler.
Durant votre conférence à Aokas, vous avez dit «Les femmes ont besoin des hommes pour retrouver leurs droits». Parlez-nous un peu de ce combat que mènent les femmes, sachant que le personnage principal de votre roman est une femme «Lina».
Effectivement, les femmes ont besoin des hommes pour retrouver leurs droits. Et, il faut dire franchement que notre société est régie par les hommes même si la femme participe à la vie publique dans différents domaines. Les lois, qui donnent des droits à la femme, sont conçues essentiellement par des hommes, qui souvent semblent prendre conscience de leurs aspirations, mais ne tiennent pas compte de leurs réels besoins. Les mentalités évoluent, les lois devraient suivre. Pour conclure, je dirais que je suis mal placée pour orienter les législateurs ou les instances concernées quant aux lois qui accorderaient ses droits à la femme. Et, je pense n’avoir aucune légitimité pour m’ériger en porte-parole des femmes.
Quels sont les auteurs qui vous inspirent?
Les auteurs qui m’inspirent sont nombreux, mes lectures sont éclectiques. Pour en citer quelques uns, je dirai : Steinbeck, Han Suying ; Pearl buck ; Zola ; Oscar Wild ; Joys, et pour les auteurs algériens je dirai : Yasmina Khadra, Rachid Mimouni, Sansal; Anouar Benmalek, Malika Moukaddem et bien d’autres encore….
Que veut dire pour vous le mot «écrire»?
Quand je me mets à écrire, c’est d’abord ludique et au fur et à mesure que des idées intéressantes me viennent, que je suis touchée par la grâce de l’inspiration, si je puis dire, l’acte d’écrire devient jubilatoire puis libérateur.
Quels sont vos projets futurs ?
J’ai entamé mon second roman. Mais, je dois avouer que je n’écris pas de façon régulière, car la vie de famille grignote parfois trop de mon temps.
Un dernier mot pour vos lecteurs et lectrices ?
Je dirai à mes lecteurs et lectrices : Croyez en vous, faites que l’espérance et le rêve fassent partie de votre quotidien. Car le rêve nous permet de supporter des moments difficiles, lorsque nous sommes confrontés à une réalité douloureuse de la vie. L’espérance vient du rêve. Le rêve c’est l’espérance, me semble-t-il !
Propos recueillis par Reda Senoune
"Mon livre raconte des moments douloureux de mon existence"
Djamila Abdelli-Labiod était institutrice de Français. Elle a quitté l’enseignement pour se consacrer entièrement à son foyer, mais sa passion pour l’écriture l’a fait revenir sur la scène littéraire pour écrire sa première œuvre littéraire.
La Dépêche de Kabylie : Votre première œuvre s’intitule «La réglisse de mon enfance». Qu’évoque-t-elle ?
Djamila Abdelli-Labiod : Ce titre évoque pour moi cette période d’insouciance de l’enfance, le plaisir lorsque nous possédons quelques pièces, et qu’il nous est possible d’acheter des bonbons. Pour moi, la réglisse qui se trouvait dans une petite boite en forme de dé, qui coûtait à peine cinq centimes, fut ma friandise préférée. Mais je crois, que si je devais aller au fond de ma pensée, pour traduire mon ressenti par rapport à la réglisse ; je dirais que la réglisse est en quelque sorte le lien symbolique que je veux garder avec mon pays natal : La France.
Qu’est ce qui vous a inspiré pour écrire cette œuvre ?
Avant de répondre directement à cette question ; je me permettrai un petit préambule. J’ai emmagasiné des souvenirs de mon enfance, de mon adolescence, et chaque souvenir, qu’il m’ait marqué ou pas, comporte une charge émotionnelle. Et, à un moment de ma vie, sans savoir pourquoi, j’ai eu ce besoin de décrypter selon ma compréhension, ma sensibilité, par des mots ce qui dans ma vie m’a le plus marqué. En vérité, je me suis mise inconsciemment à coucher sur du papier, par des mots ce qui a eu impact favorable ou pas dans ma vie. Je dis inconsciemment, car j’écris réellement pour le plaisir, sans me rendre compte que je raconte au fur et à mesure, des moments douloureux de mon existence, de façon subjective, bien sûr. Car Lina qui est le personnage principal du roman, me raconte, mais, raconte aussi d’autres personnes dont le parcours de vie m’a touchée. Le réel et la fiction s’imbriquent entre eux. J’ai d’abord écrit une nouvelle intitulée, «retrouvailles» qui fut publiée sur trois sites. Un internaute, ayant lu ma nouvelle, me lança un défi, celui d’en faire un roman. J’ai relevé le défi, point par orgueil ou par fierté, mais pour la femme au foyer que j’avais choisi d’être pendant très longtemps, cela représentait pour moi un challenge en plus d’être quelque chose de ludique. J’ai, pendant longtemps, caressé le rêve de devenir comédienne, mais n’ayant pas pu réaliser ce rêve, je dois dire, que lorsque j’écris, et que je campe mes personnages, c’est comme si je jouais à travers eux, un rôle. Combien il est jouissif de contrôler le devenir de mes personnages, car d’une certaine manière, c’est comme si j’apportais une compensation, à certains aspects de ma vie que je n’ai pas pu contrôler.
Durant votre conférence à Aokas, vous avez dit «Les femmes ont besoin des hommes pour retrouver leurs droits». Parlez-nous un peu de ce combat que mènent les femmes, sachant que le personnage principal de votre roman est une femme «Lina».
Effectivement, les femmes ont besoin des hommes pour retrouver leurs droits. Et, il faut dire franchement que notre société est régie par les hommes même si la femme participe à la vie publique dans différents domaines. Les lois, qui donnent des droits à la femme, sont conçues essentiellement par des hommes, qui souvent semblent prendre conscience de leurs aspirations, mais ne tiennent pas compte de leurs réels besoins. Les mentalités évoluent, les lois devraient suivre. Pour conclure, je dirais que je suis mal placée pour orienter les législateurs ou les instances concernées quant aux lois qui accorderaient ses droits à la femme. Et, je pense n’avoir aucune légitimité pour m’ériger en porte-parole des femmes.
Quels sont les auteurs qui vous inspirent?
Les auteurs qui m’inspirent sont nombreux, mes lectures sont éclectiques. Pour en citer quelques uns, je dirai : Steinbeck, Han Suying ; Pearl buck ; Zola ; Oscar Wild ; Joys, et pour les auteurs algériens je dirai : Yasmina Khadra, Rachid Mimouni, Sansal; Anouar Benmalek, Malika Moukaddem et bien d’autres encore….
Que veut dire pour vous le mot «écrire»?
Quand je me mets à écrire, c’est d’abord ludique et au fur et à mesure que des idées intéressantes me viennent, que je suis touchée par la grâce de l’inspiration, si je puis dire, l’acte d’écrire devient jubilatoire puis libérateur.
Quels sont vos projets futurs ?
J’ai entamé mon second roman. Mais, je dois avouer que je n’écris pas de façon régulière, car la vie de famille grignote parfois trop de mon temps.
Un dernier mot pour vos lecteurs et lectrices ?
Je dirai à mes lecteurs et lectrices : Croyez en vous, faites que l’espérance et le rêve fassent partie de votre quotidien. Car le rêve nous permet de supporter des moments difficiles, lorsque nous sommes confrontés à une réalité douloureuse de la vie. L’espérance vient du rêve. Le rêve c’est l’espérance, me semble-t-il !
Propos recueillis par Reda Senoune
aokas- Nombre de messages : 416
Date d'inscription : 19/03/2010
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