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BOUGIE, TERMINAL VITICOLE DE SA RÉGION

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BOUGIE, TERMINAL VITICOLE DE SA RÉGION  Empty BOUGIE, TERMINAL VITICOLE DE SA RÉGION

Message  Yasmineg Sam 7 Avr - 16:37

haut de la place de Gueydon, qu’est-ce que l’on pouvait voir sur les quais qui s’étendaient jusqu’à la porte Sarrazine ?
Une ruche bourdonnante qui s’activait autour des deux pôles qui s’appelaient les Ets Maire et les Ets Bocherens. Ces deux importants négociants en vins centralisaient les récoltes des agriculteurs de la région de Bougie en vue de leur exportation par bateau, les pinardiers, sur la métropole. Ils ravitaillaient aussi le commerce local auquel participaient les Ets Gouzènes (voisin de la mairie)
Au niveau de la production, l’arrondissement de Bougie fournissait un volume variable selon les années. Rappelons que pour la campagne 1957, l’annuaire de la viticulture de l’Algérie indique une récolte de 134.000 hectolitres sur un total de 870.000 pour l’ensemble du Constantinois. Ces chiffres nous permettent d’affirmer que notre arrondissement était un des plus prospère de l’Afrique du Nord au point de vue agricole.
Les vins titraient au minimum 10 degrés d’alcool et pouvaient atteindre 15 degrés pour les vins de coteaux. Ils provenaient de divers cépages vinifiés en blanc, rosé ou rouge. Chaque agriculteur sur son exploitation produisait aussi en quantité importante des alcools provenant de la distillation du vin, des lies et des marcs. Ces alcools titraient environ 90 degrés.
L’ensemble des vins était livré en vrac aux négociants qui pouvaient faire des coupages et groupages nécessaires en vue de leur commercialisation.
Rappelons que les surfaces plantées en vigne, la teneur en alcool et la circulation des produits étaient sévèrement réglementées par les services fiscaux appelés Contributions Diverses.
Ces livraisons aux négociants étaient effectuées juste après la vinification en cave, c’est-à-dire vers fin janvier ou février, et se poursuivaient jusqu’en juillet et août. Les reports sur la campagne suivante étaient peu fréquents.
L’acheminement des récoltes sur Bougie se faisait au moyen de fûts (des muids d’une capacité d’environ 274 l.) transportés par camion, jusqu’à la guerre de 39/45. Ils ont été remplacés progressivement par des camions-citernes, ce qui a beaucoup facilité les transports.
Les vins étaient donc exportés sur la Métropole où ils servaient de vins de coupage avec ceux du Languedoc ou autres régions. Quant aux alcools, ils étaient également exportés et utilisés dans l’industrie en grande partie.
On peut affirmer que la production du vin et des alcools dans l’arrondissement de Bougie a représenté une valeur commerciale de premier plan, dépassant largement toutes les autres productions agricoles tels les agrumes, huile, etc.
Pour terminer, il n’est pas superflu d’ajouter que la vigne nous a toujours donné l’occasion de contempler une campagne des plus agréable pendant 5 ou 6 mois de l’année et que rien ne valait une promenade du dimanche, en faisant un aller et retour Souk El Tenine-Bougie, ou en remontant la vallée de la Soummam sur quelques kilomètres.

Yasmineg

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Date d'inscription : 27/09/2010

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