KSENTINI-BOUCHACHI : marché noir des droits de l’homme
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KSENTINI-BOUCHACHI : marché noir des droits de l’homme
La question des droits de l’homme n’est pas épargnée par la régression-pollution opposée par le pouvoir aux combats des démocrates algériens. 27 ans après la création de la ligue algérienne des droits de l’homme, l’Algérie en est à compter sur MM. Farouk Ksentini et Mustapha Bouchachi pour traiter d’un dossier qui requiert une vigilance éthique et une compétence culturelle à toute épreuve.
Le premier nommé, ayant succédé à Rezag Bara, étudiant barbouze des années 70 quand Boumédiene domestiquait l’université , est installé par le régime dont il relaie les élucubrations comme tous les diplomates et autres fonctionnaires des pouvoirs despotiques chargé de mâchouiller la langue de bois dans les enceintes internationales. Ce commissaire politique, maladroit et inculte, ne cherche pas à donner une image positive de sa mission. La nuisance du personnage n’est, de ce fait, pas trop préjudiciable pour la compréhension et la promotion des droits de l’homme.
Plus pernicieux est le cas de M. Bouchachi qui se porte candidat dans des législatives où l’honneur et la morale lui commandaient de se mettre du côté des observateurs sinon des boycotteurs. Tête de liste à Alger pour le compte du FFS, il créé un précédent qui ne manquera pas de handicaper à l’avenir tout militant épousant une cause sensible et délicate. C’est, en effet, la première fois qu’un homme en charge de responsabilité d’une ligue des doits de l’homme non inféodée se case dans une compétition politique. Les militants engagés dans ce combat ont toujours veillé à ne jamais abuser d’un statut aux multiples exigences en s’interdisant toute confusion des genres. En Afrique du nord, la règle non écrite a été, jusque là scrupuleusement respectée. Le défunt Mohamed Charfi s’est déchargé de la présidence d’une Ligue tunisienne particulièrement active avant d’accepter de diriger, plusieurs années plus tard, le ministère de l’éducation nationale. A Alger, Said Sadi qui a initié, dès 1981, la constitution de la ligue algérienne, a refusé de postuler à la présidence de la LADDH quand elle fut créée en 1985 et Ali Yahia Abdenour n’a brigué aucune responsabilité officielle pendant la durée de son mandat. Les militants marocains se sont imosés la même règle.
Beaucoup d’Algériens ont été intrigués par le comportement de Bouchachi qui s’était invité dans la CNCD après la marche du 22 janvier pour la déserter et la dénoncer 15 jours plus tard, accompagnant la stratégie du FFS qui était déjà dans « la stabilisation du système dont il fallait rénover la base ». Le plongeon de Bouchachi trouve aujourd’hui tout son sens. Héritant d’une lutte à laquelle il n’a jamais rien apporté à l’époque du parti unique dont il était un membre patenté, il laisse une ligue exsangue. Ce militantisme frelaté, faisant écho à celui de M. Ksentini, va longtemps jeter le trouble sur un sujet plus que jamais d’actualité. C’est au moment où le sacrifice des militants des droits de l’homme trouve sa reconnaissance dans une société qui fait sienne la revendication que Bouchachi commet l’irréparable. Il faudra assumer.
Malek Yacini
Le premier nommé, ayant succédé à Rezag Bara, étudiant barbouze des années 70 quand Boumédiene domestiquait l’université , est installé par le régime dont il relaie les élucubrations comme tous les diplomates et autres fonctionnaires des pouvoirs despotiques chargé de mâchouiller la langue de bois dans les enceintes internationales. Ce commissaire politique, maladroit et inculte, ne cherche pas à donner une image positive de sa mission. La nuisance du personnage n’est, de ce fait, pas trop préjudiciable pour la compréhension et la promotion des droits de l’homme.
Plus pernicieux est le cas de M. Bouchachi qui se porte candidat dans des législatives où l’honneur et la morale lui commandaient de se mettre du côté des observateurs sinon des boycotteurs. Tête de liste à Alger pour le compte du FFS, il créé un précédent qui ne manquera pas de handicaper à l’avenir tout militant épousant une cause sensible et délicate. C’est, en effet, la première fois qu’un homme en charge de responsabilité d’une ligue des doits de l’homme non inféodée se case dans une compétition politique. Les militants engagés dans ce combat ont toujours veillé à ne jamais abuser d’un statut aux multiples exigences en s’interdisant toute confusion des genres. En Afrique du nord, la règle non écrite a été, jusque là scrupuleusement respectée. Le défunt Mohamed Charfi s’est déchargé de la présidence d’une Ligue tunisienne particulièrement active avant d’accepter de diriger, plusieurs années plus tard, le ministère de l’éducation nationale. A Alger, Said Sadi qui a initié, dès 1981, la constitution de la ligue algérienne, a refusé de postuler à la présidence de la LADDH quand elle fut créée en 1985 et Ali Yahia Abdenour n’a brigué aucune responsabilité officielle pendant la durée de son mandat. Les militants marocains se sont imosés la même règle.
Beaucoup d’Algériens ont été intrigués par le comportement de Bouchachi qui s’était invité dans la CNCD après la marche du 22 janvier pour la déserter et la dénoncer 15 jours plus tard, accompagnant la stratégie du FFS qui était déjà dans « la stabilisation du système dont il fallait rénover la base ». Le plongeon de Bouchachi trouve aujourd’hui tout son sens. Héritant d’une lutte à laquelle il n’a jamais rien apporté à l’époque du parti unique dont il était un membre patenté, il laisse une ligue exsangue. Ce militantisme frelaté, faisant écho à celui de M. Ksentini, va longtemps jeter le trouble sur un sujet plus que jamais d’actualité. C’est au moment où le sacrifice des militants des droits de l’homme trouve sa reconnaissance dans une société qui fait sienne la revendication que Bouchachi commet l’irréparable. Il faudra assumer.
Malek Yacini
Zhafit- Admin
- Nombre de messages : 13508
Date d'inscription : 26/04/2008
Re: KSENTINI-BOUCHACHI : marché noir des droits de l’homme
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Zhafit- Admin
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