Sadek Rebai, président de l’association culturelle Adrar n Fad en parle: «Cette édition sera parrainée par Karim Abranis»
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Sadek Rebai, président de l’association culturelle Adrar n Fad en parle: «Cette édition sera parrainée par Karim Abranis»
Sadek Rebai, président de l’association culturelle Adrar n Fad en parle
«Cette édition sera parrainée par Karim Abranis»
La Dépêche de Kabylie: Vous êtes le président de l’association culturelle Adrar n Fad, pouvez-vous nous en dire un peu plus sur l’association ?
Sadek Rebai : Adrar n Fad la montagne, Adrar n Fad l’association et Adrar n Fad l’exemple vivant de la volonté des jeunes kabyles de la commune d’Aït Smaïl dans la mise en garde des valeurs ancestrales, dans la sauvegarde des cultures populaires et dans la continuité des liens entre les générations modernes et anciennes, en d’autres mots : entre tradition et modernité. L’association culturelle Adrar n Fad «ACAF» a été fondée par un groupe de jeunes, le 10 mars 1994. Cette dernière n’est pas restée un simple numéro d’agrément ou une décision de création, mais très vite, elle a investi le terrain pour combler le vide culturel qui régnait sur la région. Ainsi, avec le peu de moyens qu’elle avait, l’ACAF garantissait l’animation de la vie locale en traçant des programmes au profit des citoyens. Grace à l’éveil et à la créativité de l’équipe dirigeante, Adrar n Fad a pu éviter de tomber dans le piège du folklore, et depuis 2003, l’ACAF a décidé de lancer un Festival de poésie d’expression amazighe, et d’initier un prix en hommage à Mouloud Mammeri, durant ce mois de mars 2012 à l’occasion de la 10e édition. Et dans le but de sauvegarder l’activité phare de la région d’Aït Smaïl dans le domaine de l’artisanat, l’ACAF organise aussi, et depuis 2008, un festival dédié à la poterie traditionnelle. Il est utile de parler sur l’actif de l’association en ce qui concerne les publications. Elle a publié quatre (04) revues d’information (Tafat), quatre (04) revues spéciales festival de poésie, une (01) revue de poterie et Raconte-Art, un fascicule sur la signification des symboles de la poterie traditionnelle d’Aït Smaïl et un guide touristique sur Béjaïa et sa région est ; un manuel qui parle sur les richesses touristiques de la région ou un voyage au pays des merveilles.
Est-ce que les activités de l’ACAF et du Festival sont le résultat de cette volonté de la jeunesse d’Aït Smaïl?
Oui, l’amour de sa culture, de sa langue et de son identité crée une volonté immense de travail, de création et d’innovation. C’est ce qui a fait de nos activités en général et du Festival en particulier, des avancés considérables que ce soit dans le nombre de poètes qui viennent chaque année ou dans les thèmes traités et nous y sommes à la dixième édition où le Festival est plus riche en activités. Cette dixième édition nous la voulons un modèle du fait qu’il fait le point de plusieurs personnalités, homme de culture et de militants de la question amazighe.
A la clôture de la 9e édition, vous aviez annoncé que la 10e sera particulière. Justement, en quoi consiste la particularité de cette 10e édition ?
La particularité de cette dixième édition est le parrainage artistique de Karim Abranis, l’une des lumières de la chanson Kabyle et que nous remercions infiniment et nous sommes sûr qu’il sera la bougie qui illuminera notre région par son style, si aimé et si répandu et je pense qu’il est temps que la lumière soit faite sur nos hommes, nos écoles, que ce soit ceux qui sont en vie ou ceux qui nous ont quittés et qui nous ont laissés une richesse considérable; si nous la suivons, nous rejoindrons sûrement et très prochainement le monde du savoir. En plus du concours de poésie, des spécialistes dans le domaine exposeront des sujets reliés au verbe amazigh en général, à l’histoire, aux œuvres et à la relation existante entre ce genre littéraire et la société.
Après dix ans, peut-on dire qu’Adrar n Fad s’est consacrée pour la poésie amazighe ?
«La poésie c’est la vie, et sans poésie, il n’y pas de vie supportable». Tel est l’avis sincère de certains grands poètes reconnus mondialement qui disent vrai qu’on ne se consacre pas seulement à la poésie, on se sacrifie …A défaut de savourer aveuglement ce plus beau des arts comme étant des personnes charmées par leurs vers magiques, nous nous sommes sacrifiés, depuis dix ans déjà, pour que cet art qui nous permet d’évoquer des moments forts de l’histoire, d’interpréter les situations les plus confuses de la vie, de traduire des faits, de prendre place quand tout s’arrête, de suggérer les sensations, les impressions, les émotions en utilisant art et manière, les mots, les phrases et les images, soient réintégrés dans notre vie par l’organisation de la dixième édition du Festival de poésie d’expression amazighe.
Un festival de poésie qui se veut une tribune pour l’oiseleur du verbe amazigh?
Si la chaleur de l’été fait sécher la verdure, le poète redonne à la parole sa fraicheur, si les vents de l’automne déshabillent les arbres de leurs feuilles, le poète habille la parole avec sa belle tenue, si la neige de l’hiver tue les insectes qui infectent la terre, le poète met fin à toute chose qui porte atteinte à notre cause et si le printemps décore la nature, le poète redonne de la beauté à la parole, à la poésie et à notre quotidien, comme disait l’adage: «Le génie d’un peuple c’est sa langue». Si depuis bien longtemps, on a eu l’habitude de nous construire des ruches de guêpes, nous, nous construisons les ruches d’abeilles, poètes, qui ne donneront à notre identité que du miel pur. Jadis, chez les Amazigh en général et les Kabyles en particulier, le poète est le plus respecté, le plus écouté, c’est pour cela que l’ACAF, veut aujourd’hui, revaloriser les poètes et la poésie par l’organisation d’un festival national de poésie amazighe en hommage à l’amusnaw Mouloud Mammeri qui a su défendre ses idées sans se laisser entraîner sur le terrain de l’idéologie. Ce festival est une opportunité en or pour tous les forgerons du verbe amazigh, avec toutes ses variétés linguistiques. Ces forgerons sont priés d’y prendre part du 22 au 25 mars 2012, soit quatre jours durant, où tout un chacun est invité à s’exprimer, à inventer, à échanger, à prendre des expériences des uns et des autres, à fuir les conditionnements et surtout à affirmer leurs choix et leurs visions du monde. En un mot, c’est une invitation à une expérience de liberté.
Un dernier mot ?
Enfin, nous remercions bravement nos partenaires, commission de jury, sponsors pour leur soutien et nous prions toutes les volontés pouvant donner une contribution pour que notre association puisse continuer dans sa lancée.
Entretien réalisé par R. S.
«Cette édition sera parrainée par Karim Abranis»
La Dépêche de Kabylie: Vous êtes le président de l’association culturelle Adrar n Fad, pouvez-vous nous en dire un peu plus sur l’association ?
Sadek Rebai : Adrar n Fad la montagne, Adrar n Fad l’association et Adrar n Fad l’exemple vivant de la volonté des jeunes kabyles de la commune d’Aït Smaïl dans la mise en garde des valeurs ancestrales, dans la sauvegarde des cultures populaires et dans la continuité des liens entre les générations modernes et anciennes, en d’autres mots : entre tradition et modernité. L’association culturelle Adrar n Fad «ACAF» a été fondée par un groupe de jeunes, le 10 mars 1994. Cette dernière n’est pas restée un simple numéro d’agrément ou une décision de création, mais très vite, elle a investi le terrain pour combler le vide culturel qui régnait sur la région. Ainsi, avec le peu de moyens qu’elle avait, l’ACAF garantissait l’animation de la vie locale en traçant des programmes au profit des citoyens. Grace à l’éveil et à la créativité de l’équipe dirigeante, Adrar n Fad a pu éviter de tomber dans le piège du folklore, et depuis 2003, l’ACAF a décidé de lancer un Festival de poésie d’expression amazighe, et d’initier un prix en hommage à Mouloud Mammeri, durant ce mois de mars 2012 à l’occasion de la 10e édition. Et dans le but de sauvegarder l’activité phare de la région d’Aït Smaïl dans le domaine de l’artisanat, l’ACAF organise aussi, et depuis 2008, un festival dédié à la poterie traditionnelle. Il est utile de parler sur l’actif de l’association en ce qui concerne les publications. Elle a publié quatre (04) revues d’information (Tafat), quatre (04) revues spéciales festival de poésie, une (01) revue de poterie et Raconte-Art, un fascicule sur la signification des symboles de la poterie traditionnelle d’Aït Smaïl et un guide touristique sur Béjaïa et sa région est ; un manuel qui parle sur les richesses touristiques de la région ou un voyage au pays des merveilles.
Est-ce que les activités de l’ACAF et du Festival sont le résultat de cette volonté de la jeunesse d’Aït Smaïl?
Oui, l’amour de sa culture, de sa langue et de son identité crée une volonté immense de travail, de création et d’innovation. C’est ce qui a fait de nos activités en général et du Festival en particulier, des avancés considérables que ce soit dans le nombre de poètes qui viennent chaque année ou dans les thèmes traités et nous y sommes à la dixième édition où le Festival est plus riche en activités. Cette dixième édition nous la voulons un modèle du fait qu’il fait le point de plusieurs personnalités, homme de culture et de militants de la question amazighe.
A la clôture de la 9e édition, vous aviez annoncé que la 10e sera particulière. Justement, en quoi consiste la particularité de cette 10e édition ?
La particularité de cette dixième édition est le parrainage artistique de Karim Abranis, l’une des lumières de la chanson Kabyle et que nous remercions infiniment et nous sommes sûr qu’il sera la bougie qui illuminera notre région par son style, si aimé et si répandu et je pense qu’il est temps que la lumière soit faite sur nos hommes, nos écoles, que ce soit ceux qui sont en vie ou ceux qui nous ont quittés et qui nous ont laissés une richesse considérable; si nous la suivons, nous rejoindrons sûrement et très prochainement le monde du savoir. En plus du concours de poésie, des spécialistes dans le domaine exposeront des sujets reliés au verbe amazigh en général, à l’histoire, aux œuvres et à la relation existante entre ce genre littéraire et la société.
Après dix ans, peut-on dire qu’Adrar n Fad s’est consacrée pour la poésie amazighe ?
«La poésie c’est la vie, et sans poésie, il n’y pas de vie supportable». Tel est l’avis sincère de certains grands poètes reconnus mondialement qui disent vrai qu’on ne se consacre pas seulement à la poésie, on se sacrifie …A défaut de savourer aveuglement ce plus beau des arts comme étant des personnes charmées par leurs vers magiques, nous nous sommes sacrifiés, depuis dix ans déjà, pour que cet art qui nous permet d’évoquer des moments forts de l’histoire, d’interpréter les situations les plus confuses de la vie, de traduire des faits, de prendre place quand tout s’arrête, de suggérer les sensations, les impressions, les émotions en utilisant art et manière, les mots, les phrases et les images, soient réintégrés dans notre vie par l’organisation de la dixième édition du Festival de poésie d’expression amazighe.
Un festival de poésie qui se veut une tribune pour l’oiseleur du verbe amazigh?
Si la chaleur de l’été fait sécher la verdure, le poète redonne à la parole sa fraicheur, si les vents de l’automne déshabillent les arbres de leurs feuilles, le poète habille la parole avec sa belle tenue, si la neige de l’hiver tue les insectes qui infectent la terre, le poète met fin à toute chose qui porte atteinte à notre cause et si le printemps décore la nature, le poète redonne de la beauté à la parole, à la poésie et à notre quotidien, comme disait l’adage: «Le génie d’un peuple c’est sa langue». Si depuis bien longtemps, on a eu l’habitude de nous construire des ruches de guêpes, nous, nous construisons les ruches d’abeilles, poètes, qui ne donneront à notre identité que du miel pur. Jadis, chez les Amazigh en général et les Kabyles en particulier, le poète est le plus respecté, le plus écouté, c’est pour cela que l’ACAF, veut aujourd’hui, revaloriser les poètes et la poésie par l’organisation d’un festival national de poésie amazighe en hommage à l’amusnaw Mouloud Mammeri qui a su défendre ses idées sans se laisser entraîner sur le terrain de l’idéologie. Ce festival est une opportunité en or pour tous les forgerons du verbe amazigh, avec toutes ses variétés linguistiques. Ces forgerons sont priés d’y prendre part du 22 au 25 mars 2012, soit quatre jours durant, où tout un chacun est invité à s’exprimer, à inventer, à échanger, à prendre des expériences des uns et des autres, à fuir les conditionnements et surtout à affirmer leurs choix et leurs visions du monde. En un mot, c’est une invitation à une expérience de liberté.
Un dernier mot ?
Enfin, nous remercions bravement nos partenaires, commission de jury, sponsors pour leur soutien et nous prions toutes les volontés pouvant donner une contribution pour que notre association puisse continuer dans sa lancée.
Entretien réalisé par R. S.
Dernière édition par Zhafit le Mar 20 Mar - 11:12, édité 1 fois
Zhafit- Admin
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Date d'inscription : 26/04/2008
Re: Sadek Rebai, président de l’association culturelle Adrar n Fad en parle: «Cette édition sera parrainée par Karim Abranis»
http://www.depechedekabylie.com/cuture/106697-cette-edition-sera-parrainee-par-karim-abranis.html
Zhafit- Admin
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Date d'inscription : 26/04/2008
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