Mohcine Belabbas à l'ouverture du congrès du parti Authenticité et Modernité (Maroc)
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Mohcine Belabbas à l'ouverture du congrès du parti Authenticité et Modernité (Maroc)
Mohcine Belabbas, porte-parole du RCD, a pris part à l’ouverture des travaux du congrès du parti de l’authenticité et de la modernité qui s’est tenu les 17, 18 et 19 février 2012 à Rabat (Maroc). Le RCD a été le seul parti politique algérien à être invité à cet événement.
Lire ci-dessous l’intégralité de la communication de Mohcine Belabbas :
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les congressistes,
Bonjour,
Permettez-moi, en premier lieu, de vous remercier pour l'invitation et de vous transmettre les salutations fraternelles et les vœux de réussite des travaux de votre congrès de la part de Said Sadi président du RCD.
Votre congrès se déroule dans une conjoncture particulière de par l’impact qu’ont eu les révolutions récentes dans le Sud sur nos pays respectifs et le contenu des revendications et aspirations que les jeunes acteurs de ces révoltes ont porté et exprimé.
C’est au titre de représentant d’une formation républicaine, prônant la social-démocratie, militant pour l’avènement de l’État de droit et travaillant à la construction d’un espace nord-africain démocratique, que je m’exprime devant vous. Des objectifs plus que jamais d'actualité.
Pour ce qui concerne mon pays, il vit aujourd’hui, une crise multidimensionnelle où s’entrecroisent et culminent les contraintes économiques et les contradictions sociales de toutes sortes. C’est dans ce contexte que le RCD active pour l’avènement d’une République de liberté et de citoyenneté, alternative au système qui sévit depuis un demi-siècle et qui a mené à une régression politique à l’origine du marasme interne et d’une tension régionale aux conséquences difficilement prévisibles.
Aussi grave que soit le marasme et le désordre institutionnel que connaît mon pays, il se trouve que, le pouvoir en place, fait montre d’une incapacité rédhibitoire à se réformer et à apporter des solutions pertinentes à la situation d’impasse qu’il a créée. Il refuse de voir que, fondamentalement, son illégitimité du fait des fraudes récurrentes qui ont entaché les différents scrutins est la cause première du malheur algérien. Il s'apprête, encore une fois, à rééditer le mois de mai prochain ces pratiques par une affectation, entre des compétiteurs sélectionnés, des quotas décidés à l'avance.
Aussi, c'est le pouvoir en place qui brandit la menace terroriste devant l'opinion internationale et essaye de faire croire que les Algériens ne sont pas prêts à accepter un projet de société qui disqualifierait l’islamisme et qui lèverait la confusion entre le politique et le religieux pour justifier la trituration des résultats électoraux et se maintenir, ainsi, aux commandes. Alors que le citoyen algérien sait que ce sont les dérives populistes du temps du parti unique, prenant en otage les médias, la justice, les mosquées et surtout l’école, livrée au fondamentalisme, qui ont conduit à la régression et à la dérive terroriste actuelles.
Vous savez, de par les similitudes entre nos deux pays dans ce domaine, que la vie religieuse en Algérie s’est toujours exprimée dans un cadre tolérant, confrérique et apaisé. En effet, la vie religieuse dans nos sociétés ne contrarie aucunement le respect de l’autre. Et je ne vous apprends rien, à vous qui avez intégré l'authenticité dans votre sigle, en disant que l’organisation de la société algérienne s’est appuyée, de tous temps, sur deux autorités clairement distinctes : l’une, collégiale, en charge de la gestion du quotidien (la Djemâa, ou conseil de village), et l’autre, religieuse, en charge du culte (incarnée par le Cheikh de la mosquée).
Cette organisation de la vie religieuse dans la cité se prête à l’édification d’une République, fondée sur les principes de séparation des pouvoirs et de liberté de conscience, avec des lois civiles égalitaires d’inspiration universelle et consacrant une école moderne, préservée de l’emprise des dogmes et des idéologies. Un État de droit avec toutes les valeurs de modernité; modernité que vous avez à juste titre inclue dans l'intitulé de votre parti.
La situation géographique du sous-continent nord-africain qui fait que les portes de nos pays s'ouvrent sur l’Europe et le Sud constitue un autre facteur objectif nous commandant accueil et modération.
Cette proximité avec l'Europe, en plus des valeurs et histoire communes entre nos pays nord-africains, nous oblige à mettre un terme aux luttes claniques de nos dirigeants à l'origine de l'échec de l'UMA et de la fermeture des frontières terrestres entre l'Algérie et le Maroc. La refondation de l'espace nord-africain doit être envisagée en tant qu'exigence géopolitique qui peut s'articuler sur les fondements historiques. La conférence de Tanger d'avril 58 invitait, déjà, à la construction de la fédération des États nord-africains. Cette refondation doit intégrer le substrat amazigh et là la nouvelle constitution marocaine doit être saluée.
En résumé, je peux vous dire que notre parti a toujours envisagé ses activités dans un cadre régional. Nos universités d’été, nos colloques ou nos congrès ont toujours associé Tunisiens et Marocains. Vous êtes d’ores et déjà bienvenus à notre congrès qui se tiendra à Alger les 8, 9 et 10 mars.
Je vous remercie.
Lire ci-dessous l’intégralité de la communication de Mohcine Belabbas :
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les congressistes,
Bonjour,
Permettez-moi, en premier lieu, de vous remercier pour l'invitation et de vous transmettre les salutations fraternelles et les vœux de réussite des travaux de votre congrès de la part de Said Sadi président du RCD.
Votre congrès se déroule dans une conjoncture particulière de par l’impact qu’ont eu les révolutions récentes dans le Sud sur nos pays respectifs et le contenu des revendications et aspirations que les jeunes acteurs de ces révoltes ont porté et exprimé.
C’est au titre de représentant d’une formation républicaine, prônant la social-démocratie, militant pour l’avènement de l’État de droit et travaillant à la construction d’un espace nord-africain démocratique, que je m’exprime devant vous. Des objectifs plus que jamais d'actualité.
Pour ce qui concerne mon pays, il vit aujourd’hui, une crise multidimensionnelle où s’entrecroisent et culminent les contraintes économiques et les contradictions sociales de toutes sortes. C’est dans ce contexte que le RCD active pour l’avènement d’une République de liberté et de citoyenneté, alternative au système qui sévit depuis un demi-siècle et qui a mené à une régression politique à l’origine du marasme interne et d’une tension régionale aux conséquences difficilement prévisibles.
Aussi grave que soit le marasme et le désordre institutionnel que connaît mon pays, il se trouve que, le pouvoir en place, fait montre d’une incapacité rédhibitoire à se réformer et à apporter des solutions pertinentes à la situation d’impasse qu’il a créée. Il refuse de voir que, fondamentalement, son illégitimité du fait des fraudes récurrentes qui ont entaché les différents scrutins est la cause première du malheur algérien. Il s'apprête, encore une fois, à rééditer le mois de mai prochain ces pratiques par une affectation, entre des compétiteurs sélectionnés, des quotas décidés à l'avance.
Aussi, c'est le pouvoir en place qui brandit la menace terroriste devant l'opinion internationale et essaye de faire croire que les Algériens ne sont pas prêts à accepter un projet de société qui disqualifierait l’islamisme et qui lèverait la confusion entre le politique et le religieux pour justifier la trituration des résultats électoraux et se maintenir, ainsi, aux commandes. Alors que le citoyen algérien sait que ce sont les dérives populistes du temps du parti unique, prenant en otage les médias, la justice, les mosquées et surtout l’école, livrée au fondamentalisme, qui ont conduit à la régression et à la dérive terroriste actuelles.
Vous savez, de par les similitudes entre nos deux pays dans ce domaine, que la vie religieuse en Algérie s’est toujours exprimée dans un cadre tolérant, confrérique et apaisé. En effet, la vie religieuse dans nos sociétés ne contrarie aucunement le respect de l’autre. Et je ne vous apprends rien, à vous qui avez intégré l'authenticité dans votre sigle, en disant que l’organisation de la société algérienne s’est appuyée, de tous temps, sur deux autorités clairement distinctes : l’une, collégiale, en charge de la gestion du quotidien (la Djemâa, ou conseil de village), et l’autre, religieuse, en charge du culte (incarnée par le Cheikh de la mosquée).
Cette organisation de la vie religieuse dans la cité se prête à l’édification d’une République, fondée sur les principes de séparation des pouvoirs et de liberté de conscience, avec des lois civiles égalitaires d’inspiration universelle et consacrant une école moderne, préservée de l’emprise des dogmes et des idéologies. Un État de droit avec toutes les valeurs de modernité; modernité que vous avez à juste titre inclue dans l'intitulé de votre parti.
La situation géographique du sous-continent nord-africain qui fait que les portes de nos pays s'ouvrent sur l’Europe et le Sud constitue un autre facteur objectif nous commandant accueil et modération.
Cette proximité avec l'Europe, en plus des valeurs et histoire communes entre nos pays nord-africains, nous oblige à mettre un terme aux luttes claniques de nos dirigeants à l'origine de l'échec de l'UMA et de la fermeture des frontières terrestres entre l'Algérie et le Maroc. La refondation de l'espace nord-africain doit être envisagée en tant qu'exigence géopolitique qui peut s'articuler sur les fondements historiques. La conférence de Tanger d'avril 58 invitait, déjà, à la construction de la fédération des États nord-africains. Cette refondation doit intégrer le substrat amazigh et là la nouvelle constitution marocaine doit être saluée.
En résumé, je peux vous dire que notre parti a toujours envisagé ses activités dans un cadre régional. Nos universités d’été, nos colloques ou nos congrès ont toujours associé Tunisiens et Marocains. Vous êtes d’ores et déjà bienvenus à notre congrès qui se tiendra à Alger les 8, 9 et 10 mars.
Je vous remercie.
Zhafit- Admin
- Nombre de messages : 13508
Date d'inscription : 26/04/2008
Re: Mohcine Belabbas à l'ouverture du congrès du parti Authenticité et Modernité (Maroc)
http://www.rcd-algerie.org/details_article.php?Rid=167&Aid=1467&titre=Mohcine%20Belabbas%20à%20l'ouverture%20du%20congrès%20du%20parti%20Authenticité%20et%20Modernité%20(Maroc)
Zhafit- Admin
- Nombre de messages : 13508
Date d'inscription : 26/04/2008
rebelle kabyle- Nombre de messages : 6838
Date d'inscription : 12/02/2011
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