LE MOYEN ORIENT ET LE CHAOS,

Si l’Europe et les USA avaient pour intention de créer un Chaos au Moyen Orient, ils y ont parfaitement réussi.



Ni l’Europe et ni les USA n’ignorent l’absence incontestable et totale d’éléments ou de groupes capables de prendre la relève en cas de révolution ou de renversement des gouvernements moyen-orientaux.



L’exemple le plus flagrant nous est offert par l’Iraq qui aujourd’hui est tailladé par différents groupuscules qui briguent la prise de pouvoir. Al-Qaeda, l’Iran, les Talibans, la confrérie musulmane, les chiites, les sunnites, et enfin ceux qui cherchent dans tout ce fatras, à lui prodiguer quelques milligrammes de démocratie.



Les pays arabes étant en majorité composés de tribus et de partis islamiques autoritaires, dès qu’un dictateur tombe, il ne reste qu’à se préparer à en accueillir un autre, en provenance de l’un d’eux.



Le rêve d’une éclosion démocratique dans ces pays tient inévitablement de la fiction, de l’irréel. Les pays arabes et islamiques n’ont jamais été, ni ne sont homogènes, même face à la pratique de leur religion. Ils se caractérisent par des groupes, des mouvements et des ethniques qui se contredisent et souvent se confrontent violemment. Ils ne réussissent à former un bloc que lorsque l’Islam est attaqué, ou bien quand il s’agit d’Israël et de l’Occident, considérés comme leur ennemi commun.



Le Shah a été, par les soins du président américain Jimmy Carter, renversé, tuant ce semblant de démocratie dont jouissait jusque-là l’Iran, en dépit de la monarchie. La montée de Khomeiny fut en effet, un exemple cuisant à l’Occident et à la démocratie. Le même scénario est à prévoir en Égypte, qui aujourd’hui, après le renversement de Moubarak, largement soutenu par Obama et son administration, patauge. Le seul parti qui réussit à émerger du magma égyptien, est, bien entendu, celui de la Confrérie Musulmane, qui, usant le tremplin démocratique, risque bien de s’emparer du pouvoir en Égypte. Ce dernier deviendra aussitôt une république islamique identique à celle, déjà si notoire, de l’Iran.



La chute de Kaddafi suivra la même trajectoire. Nous pouvons clairement distinguer la formation de groupes, certains affiliés à Al Qaeda, d’autres appartenant à des tribus antagonistes à la structure et régime actuels de la Lybie. Nous verrons des luttes féroces entre les -61- tribus qui concurrenceront le pouvoir. Nous en avons constaté leur présence durant l’insurrection contre Kaddafi. Ce dernier descend lui-même de la tribu Al Kaddaddfa. Pour l’instant, elles sont principalement occupées à saccager, vandaliser et s’emparer des richesses abandonnées par leur président déchu.



Qu’adviendra-t-il de cette démocratie si convoitée qui s’empêtre toujours dans ses langes au Moyen-Orient? Nul ne risque d’émettre la moindre allusion. Au lendemain de Kaddafi, la Lybie s’entredéchirera – et le pouvoir échouera au plus puissant, au plus résistant.



Démocratie, vous plaisantez, n’est-ce pas….



La Tunisie, après le départ de Ben Ali, ne réussit toujours pas à se définir. Elle reste donc une proie lorgnée par les opportunistes.



La Syrie suivra sans aucun doute un schéma pareil…



Les pays du Moyen-Orient passeront le plus clair de leur temps à s’entretuer tout en pavant le chemin à une nouvelle théocratie, que ce soit en Iraq, en Tunisie, en Égypte, en Lybie ou en Syrie…



Pour qu’une démocratie puisse se former au Moyen-Orient, il faudrait d’abord préparer ces peuples, ces tribus, à ce genre de régime, qui de toute évidence, ne correspond pas à leurs aspirations, d’où la haine de l’Occident.



Basées sur les éléments d’une religion qui octroie la souveraineté à l’homme et dénigre la femme, ces tribus resteront réfractaires à la démocratie, à moins qu’un travail minutieux de préparation ne s’effectuent parmi elles. Mais qui pourrait être en mesure de le faire ?



Ainsi, nous continuerons à voir des accensions et chutes de dictateurs au Moyen-Orient, et la perpétuation d’une haine virulente contre l’Occident et Israël

http://www.lepost.fr/article/2011/08/24/2574726_le-moyen-orient-et-le-chaos.html